Comment les contenus générés par les utilisateurs menacent-ils le capitalisme La lecture de la semaine prolonge le texte d’il y a 15 jours, qui tentait de comprendre pourquoi Facebook était valorisé à 100 milliards de dollars. On se souvient que la réponse était que la valeur : c’est nous, les utilisateurs ! Le texte d’aujourd’hui est un entretien donné à Al-Jazeera par Michel Bauwens (Wikipédia, @mbauwens), le fondateur de la Peer-to-peer Fundation, qui cherche à analyser les effets à long terme de contenus générés par les utilisateurs sur le capitalisme. « Ce qui est important, explique Bauwens, c’est que Facebook n’est pas un phénomène isolé, mais participe à une tendance plus lourde de notre société : une croissance exponentielle de la valeur d’usage produite par le public. Il est important de comprendre que c’est là un énorme problème pour un système capitaliste, mais aussi pour le travail tel que nous le concevons traditionnellement. Image : Typography Power par Charis Tsevis. D’où une série de questions qu’il pose : Xavier de la Porte
Watching Open Source Destroy Capitalism | The Blog of J.D. Moyer Theft, or post-capitalism? About twenty years ago one of my college housemates, Jerry, had an idea. “What if you could send music over the internet?” This was the age of 2400 baud modems that made crazy high pitched noised while they tried to connect to the internet. So I forgive myself for my lack of vision at the time. Jerry persisted. Jerry didn’t go on to invent Napster, but he was absolutely right. Jerry saw it coming early on, but I actually lived through it. Selling music digitally turned out to be more profitable, because production costs were so low. Recently, we’ve seen streaming services (like Spotify and Pandora) and sharing services (like SoundCloud) cut into digital download sales the same way digital downloads cut into vinyl and CD sales. Strangely, Loöq Records is more profitable than ever. For the most part, file sharing (voluntary and involuntary) and music streaming have destroyed music sales revenue. Open Source and Capitalism are Incompatible Systems Pretty much.
L'économie de la multitude ParisTech Review – Dans L’Âge de la multitude (Armand Colin, mai 2012), vous affirmez que la révolution numérique a déjà eu lieu, mais que la numérisation du monde économique et social continue, avec la diffusion de nouveaux modèles économiques et industriels. Les plateformes, véritables infrastructures du monde de demain, sont parfois aussi puissantes que les Etats, mais elles sont elles-mêmes tributaires de leurs échanges avec la multitude, qui est au centre du jeu. Qu’appelez-vous « la multitude » ? Henri Verdier – Nous avons repris ce concept à une tradition philosophique ouverte par Antonio Negri et Michael Hardt, reprise et développée en France par Yann Moulier-Boutang. Nicolas Colin – Ce concept qui décrit parfaitement le nouveau monde social a un autre avantage : il nous permet de pallier les difficultés de traduction de ce que les Américains désignent par « People ». On pourrait parler d’un nouvel ordre industriel, voire d’un changement de civilisation.
L’économie du Partage face au modèle économique dominant Il faut parfois savoir revenir aux fondamentaux. Particulièrement dans les périodes de crises structurelles comme celles que nous traversons aujourd’hui et qui remettent directement en cause les bases mêmes de nos économies. Nous ne pourrons pas comprendre ce que signifie économie du partage si l’on ne se demande pas d’abord ce que le mot « économie » veut vraiment dire. Je m’en tiendrai à la définition de Wikipédia qui me paraît être assez juste et inspirante : L’économie est l’activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l’échange et la consommation de biens et de services. Si l’on s’intéresse aux modifications structurelles que l’on doit apporter à nos économies, il faut se poser des questions telles que : Comment produit-t-on ? Je me suis demandé si nous pouvions comparer point par point le modèle économique dominant issu des théories classiques avec l’économie du Partage, modèle émergeant et prometteur mais qui doit encore prouver sa validité.
The great stagnation? Or: why internet productivity gains have been demonetized Most of the economic growth during the Internet era has been largely unmonetized, i.e. external to the measurable market. This is most obvious for completely free services like Craig’s List, Wikipedia, many blogs, open source software, and many other services based on content input by users. But ad-funded Internet services also usually create a much greater value than is captured by the advertising revenues. These include search, social networking, many online games, broadcast messaging, and many other services. Excerpted from Nick Szabo‘s take on the Crisis of Value hypothesis: “The costs of manufacturing goods whose costs primarily reflect manufacturing rather than raw materials has fallen substantially over the least twenty years, at about the same rate as in prior decades. Most of the economic growth during the Internet era has been largely unmonetized, i.e. external to the measurable market. What are some of the practical consequences? In this editorial he has written:
“La Co-Révolution est en marche… et elle est globale” Anne-Sophie Novel et Stéphane Riot, auteurs de Vive la Co-Révolution ! et membres de OuiShare sont en tournée sur les routes de France pour transmettre le virus du collaboratif. Nous les avons interrogé pour savoir si la « révolution collaborative » est effectivement en marche… Quel était l’objectif du livre ? Anne-Sophie Novel : Il s’agissait de faire le point entre de nombreuses observations effectuées depuis 2009 : en tant que blogueuse et ecolo-geek, je sens les interdépendances avec les écosystèmes vivants et numériques qui m’entourent. Partout je vois les dynamiques collaboratives se mettent en oeuvre. Qu’est ce que le « co » ? Anne-Sophie : C’est tout cela à la fois ! Certains sont plus au fait de cette tendance, plus concernés, mais ceux qui le sont moins restent également prédisposés à ces nouvelles logiques. Pourquoi la Co-« Révolution » ? Anne-Sophie : Ce n’est pas tant un choix médiatique que celui d’un terme englobant. Alors… let’s co ! Crédit illustration: xtof
The power of community marketplaces - the case of p2p travel Would you let a stranger sleep in your home? Surely most people’s answer to this question would be no. With the power of “reputation capital”, peer-to. peer (p2p) community marketplaces are revolutionising the way its members enjoy unique travel experiences and make new connections online and offline. Back in 2007, two friends and I were planning a short holiday in Pamplona (northern Spain) to attend the famous San Fermín festival. We were on the verge of cancelling our trip, but I then checked loquo (Spanish site similar to craigslist or olx) and luckily we found someone who had a spare room available for rent. Before our arrival, we knew nothing about the person who was about to host us – we had no references from other people, no reviews from previous guests and no agency in between to make the transaction seem more trustworthy. Satisfying a need Not surprisingly, in all cases trust and safety are one of the main concerns for their users. Providing added value
D’autres moyens d’échanger Texte écrit pour la newsletter de Zhi Rou Jia, l’école du développement de la douceur, club de Taï chi de Bourgogne animé par Laurence Cortadellas et Jean-Michel Chomet. La vraie richesse Une vision d’évolution du monde considérerait la richesse comme la bonne organisation des humains, des objets et des animaux. Ainsi dans la plupart de ces cas, l’immobilisme et la stagnation sont synonymes de mort. De façon inverse, j’observe que l’accumulation génère une perte de richesse puisque certains éléments pourraient être mieux utilisés si leur allocation était optimisée. Dans l’économie en crise qui nous entoure, beaucoup d’entre nous courent après la richesse, le rêve de devenir riche : accumuler une somme d’argent importante, ou des objets qui nous assureront un certain confort. J’aime comparer l’économie et l’argent à l’organisme et au sang. À l’échelle de l’économie, l’argent a les mêmes propriétés : pour que le système soit en bonne santé, la circulation doit être fluide.
Comment Amazon et Apple transforment la chaîne de valeur en bouc Au fond, les industries culturelles, le livre, le CD, et dans une certaine mesure le jeu de console ou le cinéma, se sont construites autour d'une chaîne de valeur assez simple, et linéaire, que l'on peut schématiquement présenter comme suit. - nonobstant la liberté de fixation des prix, c'est globalement un jeu à somme nulle. Chaque acteur négocie un % du prix de vente final qu'il prélève sur la valeur d'ensemble ; - cette valeur d'ensemble est essentiellement acquittée par l'utilisateur final ; - cette valeur peut être globalement exprimée en termes de droit d'auteur, même si la fabrication du livre n'est pas complètement sans importance ; - pour les industries culturelles anciennes et bien installée, un accord plus ou moins tacite sur les grandes masses de cette répartition s'est établi, et les négociations ne portent que sur des ajustements de cette marge ; Le modèle Amazon (ou Apple, Facebook, Google, etc.) - Le design des services et des objets prend une place prépondérante ;
Danah Boyd : “Voyez-vous ce que je vois ?” | Owni.fr L'intervention d'aujourd'hui s'intéresse à la visibilité, au pouvoir de ce que vous pouvez voir, que vous regardiez ou non. Identifiez-vous sur votre compte Twitter. Identifiez-vous sur votre page Facebook. Ce que vous voyez est un monde que vous avez construit. [NDLR] Ce texte est la traduction de l’intervention de Danah Boyd aux conférences Supernova et Le Web. [Ce texte est une version de travail non définitive de l'intervention - traduction de Claire Ulrich] [English version] Citation: boyd, danah. 2009. Voyez-vous ce que je vois ? L’intervention d’aujourd’hui s’intéresse à la visibilité, au pouvoir de ce que vous pouvez voir, que vous regardiez ou non. Identifiez-vous sur votre compte Twitter. Elles parlent de choses qui sont importantes pour vous, parce que vous les connaissez personnellement, ou bien parce que vous aimez la façon dont elles pensent. Ce que font les médias sociaux en ligne est donner la possibilité d’observer la vie des autres. J’ai une habitude étrange. 1. 2. 3.