Je suis vraiment choquée ! (cartes du monde genrées)
Alors, je vous explique. Je fais des courses avec toute ma bande et Baptiste m’interpelle. « Regarde maman, ça va te plaire … » Bon, il me connait bien mon garçon, il sait que ça a le don de m’agacer ces livres/cahiers réservés aux filles et aux garçons. Comme s’ils ne pouvaient pas faire les mêmes activités ! Vous avez déjà eu droit à deux articles coup de gueule sur le sujet : marre du rose et boy’s book. Donc déjà, je commence à pester contre cette manie qu’ont maintenant les éditeurs de faire des cahiers filles et garçons… Comme par hasard, les filles ont droit aux princesses, danseuses et autres fées et licornes. Et puis si vous regardez bien sur ces deux cahiers qui s’adressent l’un comme l’autre à des enfants du même âge, il y a une carte du monde à l’intérieur. J’ouvre le cahier « garçon » : une carte du monde assez sympa illustrée. J’ouvre le cahier fille : Euh … il y aurait pas un problème là ? côté garçon : côté fille : Je ne sais pas vous, mais je suis hyper choquée !!! WordPress:
Le droit au pantalon
En hommage à la citoyenne Marie-Rose Astié de Valsayre, la première à avoir demandé l’abrogation de l’ordonnance de 1800, dans une lettre adressée aux députés en 1887. Elle n’en finit pas de mourir, cette ordonnance de 1800 qui interdit aux femmes de s’habiller en homme – les obligeant donc à s’habiller en femmes. La voilà à nouveau dans l’actualité. Le 31 janvier 2013, le ministère des Droits des femmes a fait savoir que l’ordonnance est « implicitement abrogée ». Demandes d’abrogation en cascade L’ordonnance en question est celle du 16 brumaire an IX (7 novembre 1800), qui dispose que « toute femme désirant s’habiller en homme doit se présenter à la préfecture de police pour en obtenir l’autorisation et que celle-ci ne peut être donnée qu’au vu d’un certificat d’un officier de santé ». Le communiqué du ministère de janvier 2013 répondait à une question du sénateur de la Côte-d’Or Alain Houpert (12 juillet 2012) demandant l’abrogation de la « loi » interdisant le pantalon. Dans le passé
Egalité garçons-filles : 30 idées pour faire bouger les choses
Pousser les hommes à s'investir auprès des enfants pour lutter contre les stéréotypes filles - garçons, et en particulier les pères, via une préparation à la naissance, est l'une des pistes d'un rapport remis mercredi 15 janvier à Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes. Le rapport "Lutter contre les stéréotypes filles - garçons, un enjeu d'égalité et de mixité dès l'enfance" du Commissariat général à la stratégie et à la prospective adresse 30 propositions liées à l'éducation, la santé, les pratiques culturelles et sportives ou encore l'orientation scolaire. Plus de place pour les pères auprès des jeunes enfants Les auteurs constatent que "filles et garçons ne font pas les mêmes choix de filières d'études, n'ont pas le même rapport au corps et s'engagent diversement dans les activités scolaires, sportives ou culturelles". L'égalité passe par les mentalités
Homme ou femme ? Ce mannequin androgyne bouscule les stéréotypes de genre en posant nu (entre autres)
Rain Dove est un mannequin androgyne. Ni tout à fait masculin, ni tout à fait féminin. Mais Rain explique elle-même ne jamais s'être vue comme telle. D'ailleurs, pourquoi devrait-elle le justifier ? Aujourd'hui, elle effectue la profession de mannequin et travaille pour des marques de vêtements homme et femme.
«Il n’existe pas 2 sexes (mâle et femelle) mais 48»
Berlin, 19 août 2009, Championnats du monde, finale du 800 mètres «dames» : la Sud-Africaine Caster Semenya, 18 ans, accomplit un véritable exploit en courant la finale du 800 mètres féminin en 1 minute 55 secondes 45 centièmes. Sa victoire est de courte durée. À peine la course finie, le staff des équipes rivales et les journalistes sportifs accusent la championne d’être un homme. L’accès aux toilettes pour dames lui est interdit (alors qu’elle urine avec une vulve). Le grand public lui-même s’émeut : «La règle qu’on nous a apprise à l’école : XY : un pénis et deux testicules, XX : un vagin et deux ovaires, c’est à peine si on nous avait parlé des exceptions», s’interroge un internaute. «Les controverses soulevées par le test de féminité (3) ont ainsi contraint le milieu médico-sportif à prendre en compte les niveaux pluridimensionnels de l’identité sexuée et à s’interroger sur la définition de la «vraie femme» : définition impossible», affirme la chercheuse Anais Bohuon.
On ne naît pas femme : on le devient
L'influence de l'éducation [...] En vérité, l'influence de l'éducation et de l'entourage est ici immense. Ainsi, la passivité qui caractérisera essentiellement la femme « féminine » est un trait qui se développe en elle dès ses premières années.
bébé rose - bébé bleu
▲Portraits de Jaidden et Alexandra, par Anne Geddes, 2004 La tradition d'habiller de bleu ou de rose les nouveaux-nés garçons ou filles, pour les différencier, est aujourd'hui encore si résistante dans nos usages, qu'on s'imagine qu'elle remonte loin dans notre histoire. Pourtant, cette pratique attestée par les historiens à la fin du XIXe siècle, dans les familles plutôt bourgeoises, n'est devenue quasi systématique que dans les années 1930. ►A l'origine, le blanc de la layette des bébés ▲Madame Privat de Molières et ses filles, par Antoine Raspail, vers 1775-1780, Museon Arlaton, Arles Pendant des siècles, les vêtements composant la layette des bébés ont été les seuls spécifiques à l'enfance : chemises, brassières et bonnets à porter superposés, fichus de cou, bavoirs et bien sûr un nombre important de langes - survivance d'une prononciation ancienne de "linge" - épinglés sur l'enfant. ►Bleu-rose, une tradition chrétienne ? Mais alors qui parle ici du rose ? ►Le bébé des années 1920-1930
Le genre n'est pas une théorie — Je veux comprendre
Commençons par rétablir une vérité : si vous utilisez l’expression « théorie du genre » pour désigner les Gender Studies, ou « études de genre » en français, sachez que vous faites un contresens. Les Gender Studies sont un champ d’études interdisciplinaires, relativement nouveau. Elles sont apparues en Amérique du Nord dans les années 1970-1980. Elles rassemblent toutes les questions portant sur les différences de genre, de sexualité, de comportements dans des disciplines aussi diverses que la littérature, le langage, l’histoire, la politique, la sociologie, l’anthropologie, le cinéma, la communication (étude des médias), le droit, la médecine, et la liste continue. Par exemple, en politique, on étudiera le féminisme. Distinguer le sexe (la génétique) et le genre (la construction sociale) Les études de genre reposent sur le postulat que sexe et genre sont dissociés. Concrètement, le sexe d’un individu est déterminé par son code génétique. Le poids du genre dans notre société Diantre.