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Tu seras violée ma fille

Tu seras violée ma fille
8 mars ; journée internationale des droits des femmes. Fleurissent les communiqués de presse débiles pour nous honorer, nous la femme, et les réflexions de type "trop débile cette journée, c'est tous les jours les droits de femmes" (sorties de la bouche de celles et ceux qui n'en parlent évidemment jamais). Quand on naît avec un vagin, très vite on t'explique comment les choses vont se passer. Si tu sors tard/avec ces mecs/en boite, il va t'arriver "quelque chose". Ce quelque chose est assez simple ; un inconnu va violemment t'écarter les cuisses et te rentrer son pénis dans le vagin. C'est compliqué de faire comprendre ca. Dans l'espace public, un homme a beaucoup plus de risques d'être tué qu'une femme ; pourtant on ne va jamais lui souligner que s'il sort de chez lui, il risque de finir avec un couteau planté dans la plèvre. Imaginez Messieurs que vous preniez un métro bondé et que vous ne sachiez pas si un mec ne va pas vous coller sa bite contre la cuisse.

Hypersexualisation des petites filles : tous un peu cons, un peu complices ? Chantal Jouanno a rendu le 5 mars son rapport sur l’hypersexualisation des fillettes. Une question délicate, quand on considère qu’une société équilibrée se construit dès l’enfance de ses membres. Et que l’égalité hommes-femmes en est une composante essentielle. Un phénomène dérangeant En effet, ce rapport fait froid dans le dos. L’hypersexualisation des petites filles, c’est le fait qu’elles s’habillent de façon sexy et provocante, maquillage, string et talons à l’appui, dès huit ou neuf ans. Si certains parlent pour cette tranche d’âge de « préadolescence », d’autres, comme Catherine Monnot, n’hésitent pas à considérer cette classification supplémentaire comme une pure stratégie marketing. Parents impuissants ou complices ? Mais il suffit de compter les strings et les tubes de rouge à lèvres dans les cours des écoles primaires pour constater que les parents, s’ils n’encouragent pas forcément, restent souvent passifs. Et c’est exactement le problème, parents ou pas, qui nous fait frémir.

La construction du masculin, Entretien avec Daniel Welzer Lang Pour Daniel Welzer Lang, l’apprentissage de la virilité a longtemps été le produit d’une socia- lisation bien spécifique pour les garçons. Aujourd’hui, la domination masculine perd de sa force, et les nouveaux modèles masculins restent à définir. Sociologue, maître de conférences à l’université Toulouse-Le-Mirail auteur notamment de Nouvelles approches des hommes et du masculin, Presses universitaires du M i rail, 2000 ; Les hommes aussi changent. Que pensent les hommes des femmes ?, Payot, à paraître en février 2004 ; avec Gérard Ignasse, Genre et sexualité, L’Harmattan, 2003. Sciences Humaines : Vous êtes l’auteur de nombreuses recherches sur les rapports entre les sexes. Daniel Welzer Lang : Pour parodier Simone de Beauvoir, on pourrait dire en effet que « l’on ne nail pas homme, on le devient ». Les travaux du psychologue Christophe Dejours ont bien montré qu’un ouvrier du bâtiment ne peut pas dire qu’il a peur.

NKM et Belkacem au Grand Journal : l'interview machiste d'Ariane Massenet Jeudi soir j'ai regardé pour la première fois depuis longtemps, le "Grand Journal" de Canal Plus. Michel Denisot recevait pour l'occasion les porte-paroles respectives de Nicolas Sarkozy et François Hollande, Nathalie Kosciusko-Morizet et Najat Vallaud-Belkacem. Le Grand Journal du 8 mars 2012 : deux femmes qui parlent au nom de deux hommes Journée de la femme oblige, dans sa chronique, "le grand oral", Ariane Massenet a souhaité interroger les deux invitées sur "la part de féminité" de François Hollande et Nicolas Sarkozy. Ce fut un drame. La "part de féminité", vue par Ariane Massenet Premières questions d'Ariane le tout ponctué de ses gloussement habituels : "Sont-ils galants ? Traduction puisqu'il s'agit de "part de féminité". "Est-ce qu’ils manifestent facilement leurs doutes ?" "Chose très pratique, précise Ariane, "ils vont chez le coiffeur régulièrement ?" Et Najat Belkacem de confirmer : "C’est pas compris dans la fiche de poste de porte-parole." "Ils ont un pêché mignon ? "Oui."

Tu seras fort mon fils Préambule ; la sociologie aide à dessiner à grands traits une société ; ne pas vous reconnaître dans ce portrait ne veut pas dire qu'il n'existe pas. Constater quelque chose ne veut pas dire que je l'approuve. Très tôt, avant même leur naissance, garçons et filles sont conditionnés à leur futur rôle. Des études montrent que devant un bébé qu'on suppose garçon, on loue sa vivacité et son caractère colérique. L'on exalte chez le petit garçon des valeurs dites viriles comme la compétitivité ou l'agressivité. Une étude menée par Fisher Price révélait que les parents répugnent à ce qu'un petit garçon joue à des "jeux de fille". Si l'agressivité et la compétitivité sont beaucoup encouragées chez les petits garçons, elles sont aussi durement réprimées. l'enfant se retrouve ainsi dans un système de double bind. Si les hommes sont en général instigateurs des violences physiques et sexuelles, ils sont également victimes de ces violences.

Gang bang. Enquête sur la pornographie de la démolition - Prostitution et Société En dépit d’un ton naïf souvent crispant, Frédéric Joignot a le mérite de dresser un portrait lucide, assorti de nombreux exemples, des ficelles des films pornographiques. Frédéric Joignot, romancier et journaliste, collaborateur de Libération, co-fondateur du magazine Actuel, n’est pas le premier nom qui vient à l’esprit lorsque l’on pense ordre moral. Il confie son goût pour les films pornographiques, légendes d’adultes, (...) contes de fées pleins de magie noire. Parce que la vie n’est pas un conte de fées, Frédéric Joignot découvre que ces productions pornographiques réservent de mauvaises surprises. On y martyrise à tour de bras des jeunes femmes au bord de la suffocation, de la nausée, de l’hémorragie ; on a l’impression d’assister à un viol (...) l’ultra-hard, c’est vraiment très dur, signale candidement l’auteur. Au-delà de ce ton naïf souvent crispant, Frédéric Joignot a le mérite de dresser un portrait lucide, assorti de nombreux exemples, des ficelles des films pornographiques.

La maternité reste au coeur de l'inégalité hommes-femmes La Journée des femmes, le 8 mars, va attirer à nouveau l'attention des entreprises sur les différences de salaires, mais aussi sur la maternité. Une enquête du Monde-économie (pages 4 et 5) souligne que les employeurs prennent mieux en compte la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle, même si la maternité reste au coeur des inégalités entre hommes et femmes au travail. En 2011, 18 % des saisines de la Halde pour faits de discriminations dans le secteur privé sont liées à la grossesse, contre 14 % dans la Fonction publique. Pour briser le "plafond de verre" ne serait-il pas temps de reconnaître dans l'organisation du travail les effets d'une "parentalité" qui inclurait, pour une fois à égalité, les salariés des deux sexes, et ferait droit au fameux équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle, tant revendiqué par des salariés stressés, interroge le supplément du Monde.

"Un enfant ? Cela va poser un problème..." LE MONDE ECONOMIE | • Mis à jour le | Par Catherine Petillon "L'entretien s'est conclu sur cette phrase : 'Vous avez les compétences et un bon profil pour le poste, mais à 32 ans, vous risquez de bientôt faire un enfant, cela va poser un problème'", raconte Juliette (tous les prénoms ont été changés), encore un peu incrédule. Lors de ce processus de recrutement, l'employeur n'a même pas fait de détour. Claire, quant à elle, n'imaginait pas passer tout un entretien à répondre à des questions autour de ses deux enfants : "Impossible, bien sûr, de dire que c'est pour cette raison que je n'ai pas été choisie, admet-elle. Mais une chose est sûre, le recruteur revenait tout le temps à des questions sur ma logistique familiale au lieu d'évoquer mon expérience professionnelle." En dépit d'un taux d'activité des femmes qui, en France, dépasse désormais les 66%, la maternité reste au cœur des inégalités entre hommes et femmes au travail. Vous êtes enceinte ?

Education non genrée Dés sa naissance, on se comporte différemment selon le sexe de l'enfant. On attend d'un petit garçon qu'il soit vif, actif ; plus tard on le punira pour cette vivacité. Le nombre de garçons qu'on traite pour de l'hyperactivité aux USA est effrayant. En France on punit beaucoup plus les garçons que les filles à l'école. A travers les deux derniers articles, nous nous sommes posés différentes questions. - comment apprendre à une jeune fille qu'il y a des dangers bien réels sans pour autant l'élever dans la peur ? Je commencerais par un préalable important. 1. Il me parait utile de comprendre qu'il y a des risques pour toutes et tous. La tenue des jeunes filles. Je pense par ailleurs que la pratique d'un art martial est très utile pour tout le monde, filles comme garçons. 2. l'éducation non genrée : Constatons déjà qu'un enfant est le produit d'une éducation dispensée certes par ses parents, mais aussi par les copains, l'école, la télévision, Internet...

"Le masculin l'emporte sur le féminin" : et si les féministes arrêtaient la grammaire Nous sommes en 2012, dans le pays des droits de l’homme et de la femme. L’égalité entre les sexes étant enfin acquise, les féministes s’ennuient ferme. L’une d’entre elles a alors l’idée de sortir un vieux dossier (je pèse mes mots) appelé "règle de proximité". Et d’ajouter, devant l’assistance médusée : "désormais l’adjectif s’accordera avec le nom le plus proche" ! Ironie mise à part, cette scène est bien réelle. Des associations féministes ont décidé de faire de ce point de grammaire leur nouvelle croisade égalitaire-à-terre. Micro-trottoir sur la disparition de la case "Mademoiselle" des formulaires administratifs (France Soir) Une nouvelle contradiction Ce n’est pas la première fois que les féministes se mêlent de la langue, qu’elles ont déjà bien pendue. Or, en la matière, le mieux est souvent l’ennemi du bien. Quant à la règle d’accord dont il est question ici, elle remonte au Moyen Âge, période, comme chacun sait, particulièrement propice à l’épanouissement des femmes...

Le mixisme, pour dépasser féminismes et masculinismes Ce haïku [1] scande 3 flashes : au-delà des entreprises il s’agit de l’Humanité avec un grand "H" en prônant les mixités (avec un "s") à tous niveaux, humains = féminin & masculin dans l’enthousiasme. La mixité dont je parle ici est celle de nos deux plus grandes minorités (selon que la référence soit la population française, celle des diplômé(e)s/la population active ou les sphères dirigeantes des entreprises françaises) : les femmes et les hommes. C’est celle des écoles et classes mixtes. Cette mixité est déjà plurielle : au niveau des organisations, au niveau des relations interpersonnelles et au cœur, la mixité en soi, du féminin & masculin intérieur. Parlons donc ici de la mixité de sexe (femelle/mâle), du genre social (Femme et Homme générique en représentation sociale) et celle des genres intérieurs (féminin/masculin). Une définition du mixisme. Ce qu’est le mixisme : - En premier, un humanisme de sexe : les femmes, moitié de l’Humanité. Le féminisme masculin dépassé ?

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