background preloader

Au pays de Candy

Au pays de Candy
Candy : c'est le nom de code de l'opération organisée depuis la France et consistant à aider le régime de Kadhafi à espionner tous ses citoyens sur Internet. Ici, le pays de Candy, c'est à la fois la Libye et la France, nos grands discours et nos réalités, pas toujours glorieuses. Retour sur cette relation trouble avec un livre d'enquête qui lève le voile sur ces systèmes de surveillance surpuissants. OWNI Editions publie aujourd’hui Au pays de Candy, enquête sur les marchands d’armes de surveillance numérique. Un document consacré en particulier au système Eagle, conçu par une entreprise française, Amesys, à la demande du régime libyen de Mouammar Kadhafi. “Au pays de Candy” (118 pages, 4,49 euros) est disponible au format “epub” sur Immatériel, la FNAC (Kobo) et l’IbookStore d’Apple, Amazon (Kindle), ainsi que sur OWNI Shop (au format .pdf, sans marqueur ni DRM). De nos jours, Amesys affirme que ce “produit” a été conçu pour “chasser le pédophile, le terroriste, le narcotrafiquant“.

#AmesysGate : un vide juridique… de leur fenêtre Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage… Nous avons déjà passé en revue tous les textes qui s’appliquent à la vente de Eagle mais il semble qu’il soit nécessaire d’y revenir tant les adeptes du juridisme de salon sont légion. Certains parce que cela les arrange, d’autres parce qu’ils n’ont pas les clefs nécessaires pour comprendre. Les temps sont durs pour la fine équipe qui semble avoir présidé aux accords avec le gentil-gentil Kadhafi, comme Brice Hortefeux, Claude Guéant, Nicolas Sarkozy, Ziad Takieddine, ou Philippe Vannier. Brice Hortefeux et Ziad Takieddine.© Photo Mediapart Le spectre d’une recherche de leur responsabilité juridique se faisant plus précis, tous ces joyeux drilles mettent en place un storytellig de première bourre : il y a un vide juridique pour la vente de ces produits. Histoire de : 1) prouver qu’il n’y a pas de texte sur ce sujet, 2) prouver leur bonne volonté. Ce storytelling est aimablement véhiculé par la presse, ce qui lui permet de prospérer. #’Spanous

France-Libye: "L'affaire Amesys est gravissime!" En 2007, la société française Amesys, filiale du groupe Bull, a vendu au régime libyen du matériel d'interception des communications sur Internet qui aurait été utilisé pour identifier et traquer les opposants au régime de Mouammar Kadhafi. En marge de ce contrat, selon des révélations du site Médiapart, la Libye aurait participé au financement de la campagne présidentielle du candidat Sarkozy. Amesys est visée par une enquête préliminaire ouverte à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), à la suite d'une plainte du collectif de juristes Sherpa pour "atteinte à l'intimité de la vie privée d'autrui". Une deuxième plainte pour "complicité de torture" a été déposée à l'automne 2011 par la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) et la Ligue des droits de l'homme (LDH). Le documentaire de Paul Moreira, "Traqués! Nous n'avons pas visionné ce documentaire et nous n'avons pas été contactés dans le cadre de l'enquête. Où en est la procédure judiciaire?

Takieddine, "l'ami encombrant", raconte ses affaires avec Guéant PARIS (Reuters) - Ziad Takieddine, l'homme d'affaires libanais mis en examen dans le dossier d'une supposée corruption lors de l'élection présidentielle de 1995, publie un livre où il fait état de ses liens d'amitié et d'affaires traitées avec l'homme de confiance de Nicolas Sarkozy, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant. Intitulé "L'ami encombrant", ce livre publié à moins de deux mois du premier tour de la présidentielle de 2012 a pour objet, pour son auteur, de rappeler les liens qu'il dit étroits avec de nombreuses personnalités de la majorité et de rappeler les services qu'il affirme avoir rendu à la France. Ziad Takieddine se présente d'abord comme celui qui a conclu avec le leader libyen Mouammar Kadhafi en 2007 la libération d'infirmières bulgares détenues à Tripoli, où, assure-t-il, Tripoli a obtenu en contrepartie le paiement de 300 millions d'euros par le Qatar. "De 2003 à 2010, nous ne nous sommes jamais quittés de vue. Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse

Jean-Marc Manach, auteur de "Au Pays de Candy" Spécialisée en géopolitique, stratégie, défense, histoire des religions au Moyen-Orient et en Afrique, elle collabore à FRANCE 24 depuis 2007 et présente l'Entretien. Ex-auditrice de l’IHEDN, elle a été reporter pour Radio France, France 3 et TV5. #BullAmesysGate : quand le petit poucet Reflets se voit remercié par le géant américain Comme le disait Bluetouff, « ce soir sur Canal+ sera diffusé pour la première fois le reportage de Paul Moreira, résultat d’une investigation menée sur l’affaire I2E/Amesys/Bull concernant la vente d’armes numériques en Libye, à un terroriste notoire, monsieur Senoussi, chef des services de renseignement de Kadhafi ». Il n’est pas inutile à ce stade d’expliquer à nos lecteurs pourquoi et comment l’affaire Bull/Amesys a fait la Une de la presse en France et ailleurs dans le monde. Dès février 2011, le Petit Poucet Reflets commence à semer ses petits cailloux blancs, c’est à dire à populariser une technologie peu connue du grand public : le Deep Packet Inspection (DPI). Plus précisément, Reflets pose des questions au patron de Qosmos. Des questions qu’aucun journaliste ne lui a jamais posées. Reflets écrit dans l’article consacré à cette interview : « L’actualité très chargée des pays arabo-musulmans en ce moment nous met assez mal à l’aise. Nous sommes en février 2011.

Barbouzeries au Pays de « Candy » "Mon livre Au Pays de Candy", enquête sur les marchands d’armes de surveillance numérique, est sorti ce jeudi 15 mars 2012, au lendemain de la diffusion sur Canal+, ce mercredi, de "Traqués", le documentaire de Paul Moreira consacré, lui aussi, à ce que j'avais qualifié, il y a quelques mois, de scandale d'Etat. “Au pays de Candy” (118 pages, 4,49 euros) est disponible au format “epub” sur Immatériel, la FNAC (Kobo) et l’IbookStore d’Apple, Amazon (Kindle), ainsi que sur OWNI Shop (au format .pdf, sans marqueur ni DRM) (MaJ : OWNI a depuis fermé, mais contactez-moi pour avoir le .pdf sans DRM; voir aussi le n°2 de la Revue Dessinée, qui m'a demandé de consacrer un grand reportage BD à ce scandale). Marjorie Paillon m'a fait l'honneur d’être la personnalité invitée, hier, dans L'entretien de France24, qui avait interviewé Ziad Takieddine il y a quelques jours. « Les systèmes informatiques auxquels il est fait référence sont développés sur la base de produits du marché grand public.

Monsieur le ministre… je vais t’en foutre du grand public ! Le Netbook d'Alain Juppé Il y a quelques jours le ministre des affaires étrangères et européennes, Alain Juppé, répondait à une question parlementaire au sujet de la vente de ce qu’il convient d’appeler une arme de guerre électronique. La question était posée par le député Hervé Féron et est l’une des nombreuses questions de parlementaires posées au sujet de « l’affaire Amesys » dont la grande majorité reste sans réponse, à l’image de celles de Christian Paul, probablement trop précises. Voici le texte exact de la réponse faite par le ministre : « Les systèmes informatiques auxquels il est fait référence sont développés sur la base de produits du marché grand public. A ce titre, ils n’entrent pas dans la catégorie des matériels de guerre ni dans celle des biens à double usage. Ok… reprenons… Nous avons donc : Une solution qui … bonjour la taxe sur la copie privée… opère sur des capacités de stockage de plusieurs dizaines de pétabits. C’est vrai quoi !

Amesys : Abdallah Al-Senoussi, le boulet du Quai d’Orsay Nous vous faisions part hier de l’arrestation d’Abdallah Al-Senoussi en Mauritanie en vous expliquant le rôle de « client » d’Amesys. Aujourd’hui, la France ainsi que la Cour Pénale Internationale ont demandé l’extradition d’Abdallah Al-Senoussi. C’est une nouvelle pour le moins intéressante car elle appelle à réflexion. Première question, existe t-il des accords franco-mauritaniens pour que la France puisse espérer traduire Abdallah Al-Senoussi devant la justice pénale française ? S’il ne fait pas l’ombre d’un doute que la justice française veut Abdallah Al-Senoussi, ce dernier pourrait être considéré comme un cadeau un peu encombrant pour certains politiques. Si vous n’avez pas suivi les précédents épisodes, sachez simplement, qu’Amesys, une entité du groupe français Bull, a vendu un dispositif d’écoute global, à l’échelle d’une nation, au régime de Kadhafi. « l’éthique, on l’avait laissé de côté ». SAGEM Confidentiel Un contrat de gouvernement à gouvernement ?

Related: