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Le harem et l'Occident, de Fatema Mernissi The Good Body, d'Eve Ensler

Le harem et l'Occident, de Fatema Mernissi The Good Body, d'Eve Ensler
En interrogeant les Européens sur la vision fantasmatique qu’ils se faisaient du harem, la Marocaine Fatema Mernissi - elle-même née dans un harem bien réel - a été intriguée de constater que les fantasmes sexuels des hommes occidentaux étaient souvent peuplés de femmes muettes, passives, et qu’ils considéraient l’échange intellectuel comme un obstacle au plaisir. Dans sa propre tradition culturelle, explique-t-elle dans Le harem et l’Occident , les femmes, au contraire, sont réprimées en connaissance de cause, parce qu’on leur reconnaît la possibilité d’être des égales, et que leur intelligence suscite à la fois crainte et attirance. Au terme d’une enquête lumineuse, elle formule cette hypothèse : les Orientales subissent un enfermement spatial, alors que les Occidentales, elles, sont enfermées dans une image à laquelle on les somme de correspondre : ce qu’elle baptise le « harem de la taille 38 ». [Analyse reprise et prolongée dans Beauté fatale. Mona Chollet Related:  FéminismeSégrégation, stéréotypes

Petite liste de termes et insultes oppressives… Et comment mieux faire ! | Tout est son contraire Bonjour bonjour ! Aujourd’hui, pour changer, on va parler insultes et jurons oppressifs ! De nombreuses personnes sont choquées d’apprendre que certains termes communément employés sont oppressifs. Rien d’étonnant à cela : puisque nous vivons dans une société qui a toujours considéré certaines personnes comme inférieures aux autres, il est logique qu’un lien établit entre une personne et un.e opprimé.e équivaudrait à une insulte pour la personne non opprimée. Toutefois, ce n’est pas parce que des centaines de personnes utilisent ces termes chaque jour que cela ne constitue pas un manque de respect pour les personnes concernées. ☼ Insultes et Jurons Oppressif : Putophobes : – Putain – Pute – Fil.le.s de pute – Bordel – Pétasse – Catin En lien avec la couleur de peau/l’origine : – Nègre/Négro/Nigger/Nigga – Chintoque – Bouffeur/euse de chiens – Bougnoul.e Psychophobie et Validisme : – Mongol – Mongolien – Débile – Abruti – Imbécile – Idiot.e – Autiste – Trisomique/Triso – Attardé.e J'aime :

Film Fatales About “Lutter avec un cœur de femme. Situation et participation des femmes au Chiapas (1995-2015)” @Sipaz Le SIPAZ (Service international pour la paix) a organisé un événement pour fêter ses 20 ans de travail au Mexique. C’était un moment opportun pour réfléchir sur et rassembler les enseignements tirés de ces deux décennies d’accompagnement de groupes et de villages organisés qui luttent au service de la terre, du territoire, de la justice, de la paix et la vérité. Conscients que les rôles les plus visibles dans les différents groupes organisés sont habituellement tenus par des hommes, nous avons trouvé pertinent d’élaborer un matériel sur la situation des femmes spécifiquement et sur leur participation dans les luttes sociales. Nous évitions ainsi que leur rôle soit “dilué” ou relégué au second plan, comme c’est malheureusement souvent le cas. C’est ainsi qu’est né “Lutter avec un cœur de femme. Panel de présentation du livre “ Lutter avec un cœur de femme”, novembre 2015 © SIPAZ Des changements opérés depuis l’intérieur “Change ta façon de voir les choses, et les choses changeront”

Au Moyen Âge, la féminité était déjà vue comme coupable «Suis-je, suis-je, suis-je belle? Il me semble, à mon avis, Que j’ai beau front et doux vis Et la bouche vermeillette; Dites-moi si je suis belle.» Dans ce virelai du XVe siècle comme dans les magazines féminins contemporains, on trouve les mêmes représentations de la femme, qui est montrée comme coquette, précieuse et donc, souvent, c’est bien connu, ridicule. La coquetterie féminine est moquée, dénoncée et jugée coupable et dangereuse comme c’est le cas dans de nombreuses œuvres médiévales. À chaque fois, à travers la dénonciation franche et directe ou la moquerie, c’est bien la femme que l’on attaque, c’est bien sa différence et sa prétendue infériorité que l’on dénonce. Se méfier de la femme Sermons des prédicateurs surtout, mais aussi textes littéraires didactiques ou satiriques donnent à voir des visions particulières de l’apparence des femmes qui est souvent jugée coupable. Au Moyen Âge, on doit se méfier de la femme. Corps féminin, regard masculin Que faire? Pour aller plus loin:

Ethnocentrisme occidental et perceptions du harem 1En 1980, lors de la conférence de la National Women’s Studies Association qui s’est tenue à Bloomington, Indiana, j’ai assisté à une présentation sur « Les femmes dans l’islam » au cours de laquelle je suis intervenue vivement, depuis ma place dans le public, car les intervenantes invitées, trois femmes arabes, présentaient, selon moi un tableau idéalisé de la situation des femmes dans l’islam. Les sociétés islamiques se distinguaient peut-être même plutôt – c’est en tout cas ce que je pensais à l’époque – par le fait qu’elles plaçaient sans équivoque les femmes sous le contrôle des hommes et par le fait qu’elles accordaient aux hommes, de façon tout aussi explicite, le droit à une sexualité et le droit d’exploiter les femmes. Comme le soutenaient les intervenantes, à son avènement l’islam avait apporté un certain nombre de progrès positifs pour les femmes en Arabie. 2Mais cela se passait il y a plus de deux ans et avant que je ne vive en Amérique. 4 Ibid. (1 : 162-63).

Dim, dames, d’hommes Je ne sais pas si vous avez vu la pub pour les 25 ans des culottes Dim, «En Pocket de Dim, vous êtes inadmissible», dadi dadi dadère, qui passe à la télé à l’heure où les lions vont boire. Frédéric Beigbeder, qui a donc repris son premier métier (il faut bien vivre), a tourné ce spot derrière et devant la caméra. Il est assis à son bureau dans un salon spacieux avec jardin, il pianote sur son ordinateur. A l’écran s’affiche une page noire - la page blanche, c’est démodé - avec ces seuls mots : Chapitre 1. Il doit être en train de commencer un nouveau roman, chic. Cependant, pour éviter le reproche de sexisme qu’une répartition des rôles aussi éculée pourrait inspirer à des esprits chagrins, la belle s’investit aussi dans une occupation typiquement masculine (autre que celle d’écrivain, je veux dire) : elle tond la pelouse. «Décalé», résument les communicants ravis à propos de ce clip. Comment ? Camille Laurens

La science-fiction féministe est le meilleur genre littéraire de tous les temps Je ne sais pas si vous êtes une fille et si vous aimez la science-fiction, mais si c'est le cas, lisez L'Autre Moitié de l'homme. Ce roman de science-fiction, écrit par la défunte Joanna Russ en 1970, se déroule dans quatre mondes habités par quatre différentes femmes partageant le même génotype et dont les noms commencent tous par la lettre J. Il y a Jeannine Dadier, qui vit en 1969 dans une Amérique qui ne s'est jamais remise de la Grande Dépression ; Joanna, toujours en 1969, mais dans une Amérique normale ; Janet Evason, une créature amazone vivant dans un monde nommé Lointemps et uniquement peuplé de femmes ; et Alice Reasoner, ou « Jael », une chef de guerre dans un futur où les hommes et les femmes s'envoient des bombes nucléaires depuis des décennies. L'Autre Moitié de l'homme est l'un des nombreux merveilleux romans de science-fiction provocateurs et non-linéaires qui ont émergé aux côtés de la seconde vague de féminisme des années 1960 et 1970. C'est son rôle. Alice B.

La petite histoire hyper sexiste du merchandising anti-Clinton Ne vous fiez pas à sa réputation. Etsy n’est pas seulement le merveilleux endroit où tout un chacun peut acquérir un fauteuil en forme d’ananas super-trop-mignon ou une palanquée de moules à cupcakes à faire pâlir d’envie le roi des hipsters, c’est aussi le repaire du merchandising anti-Clinton le plus grassement sexiste. Et à en croire le chiffre d’affaires des camelots en badges et T-shirts hostiles à Hillary, les Démocrates sont tout simplement en train de perdre cette élection. Si Ann Doughty, infirmière de Saint-Louis, prévoit de soutenir Clinton à l’automne, ses mains sont politiquement bien plus neutres. Pour 2,79 euros, elle propose des badges sur eBay et Etsy où une photo de Monica Lewinsky est légendée d’un «I Got the “Job”Done When Hillary Couldn’t» ou encore de «Good Luck Hillary–Don’t Blow It»[1]. Pourquoi? Ce n’est pas la première fois que l’Hillaryphobie fait les choux gras des vendeurs de babioles. Femme de pouvoir (et de mèmes)

La pilule du féminisme – Entrez dans la matrice | Les Dégenreuses J’ai avalé la pilule du féminisme. Cette expression, on l’entend souvent de la part des féministes, ou – si vous préférez – dans la bouche de celles et ceux qui se sont rendus compte. Une métaphore bien trouvée et dans laquelle on peut lire une référence à la pilule contraceptive, cette pastille journalière pour laquelle les féministes se sont battu·e·s et ont vaincu. Mais pas seulement. Entrez dans la matrice. Le webcomic Sinfest du nippo-américain Tastuya Ishida illustre parfaitement ce processus dans sa série The Sisterhood (qui commence ici). La Sororité. La pilule rouge… – Pop. Mon Dieu. Et le sexisme, soudain, est partout. Dans la bouche du présentateur d’une éternelle émission matinale quand, à l’annonce d’une chronique sur un triolet de nouveaux talents féminins, demande immédiatement si elles sont jolies – ce sont des artistes, c’est leur voix et leur talent qui nous intéresse. Partout, en permanence. J’ai avalé la pilule du féminisme. « Let me tell you why you’re here. J'aime :

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