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Au-delà du brainstorming

Au-delà du brainstorming
Nous avons fréquemment mentionné Jonah Lehrer dans nos colonnes. Ce jeune neuroscientifique, blogueur et écrivain, a le don pour éclairer les sujets souvent complexes de la cognition de manière claire et originale. Dans un récent article pour le New-Yorker, il s’est penché sur le phénomène de l’intelligence collective, et notamment sa forme la plus ancienne et la plus commune, le « brainstorming ». Le brainstorming en question Le brainstorming, nous explique-t-il, est né peu après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, à l’instigation d’Alex Osborn, publicitaire en vue de l’époque. Problème, explique Lehrer, cette technique est loin d’être aussi efficace qu’on veut bien le dire. Image : Vaut-il mieux brainstormer avec soi-même qu’avec les autres ? Les bienfaits de la critique Mais surtout, ce que Lehrer met en cause, c’est l’interdiction de toute critique. Les lois de la composition Lehrer a été chercher la réponse du côté de… Broadway ! Les lieux créatifs Ce n’est pas ce qui s’est passé.

L'effet de la brillance dans les illusions d'optique Figure 1: Illusion de White Difficile à croire, mais toutes les sections grises des bandes de la figure 1 sont de la même couleur, tant dans la colonne de gauche que dans celle de droite. Même chose pour les deux lunes de la figure 2, où l'illusion est encore plus déconcertante: alors qu'on a l'impression que la lune (La Lune est l'unique satellite naturel de la Terre et le cinquième plus grand satellite du système solaire avec un diamètre de 3 474...) de gauche est totalement blanche et celle de droite totalement noire, elles sont en réalité pareilles et comportent toutes les deux des zones blanches et des zones noires. Ce genre d'illusion est dû au fait que, même si les objets sont physiquement identiques, l'interprétation de leurs propriétés peut varier en fonction de la brillance de leur environnement (L'environnement est tout ce qui nous entoure. C'est l'ensemble des éléments naturels et artificiels au sein duquel se déroule la vie humaine. Figure 2: Illusion d'Anderson et Winawer

La pertinence des algorithmes Sur l’excellent Culture Digitally, le sociologue Tarleton Gillespie (@TarletonG) vient de publier un court essai (.pdf) sur la « pertinence des algorithmes » pour réfléchir à la place des algorithmes dans la culture et la connaissance (cet essai se veut l’introduction d’une anthologie sur le sujet qui devrait paraître… à l’automne 2013 aux presses du MIT). Tarleton Gillespie s’est longuement intéressé à comment les plates-formes utilisent les algorithmes pour gérer les « mauvais contenus » (voir « ces algorithmes qui nous gouvernent ») ce qui lui a permis de dresser le tableau des techniques algorithmiques émergentes en cours de déploiement. Une manière d’approfondir les propos d’Evgeny Morozov dont nous vous faisions part récemment. Qu’est-ce qu’un algorithme ? « Les algorithmes jouent un rôle de plus en plus important dans le choix de l’information que nous considérons comme la plus pertinente pour nous. Ils sont un élément crucial de notre participation à la vie publique.

Mémoire: la fabrique de faux souvenirs - Fondamental L’équipe du prix Nobel Susumu Tonegawa, du Massachusetts Institute of Technology (MIT, États-Unis), a eu recours à une technique assez récente, l’optogénétique, pour "visualiser" l'enregistrement des souvenirs chez la souris et les manipuler. Des neurones sont génétiquement modifiés chez des souris pour produire des protéines réactives à la lumière. Cette population bien précise de neurones peut alors être activée très simplement avec de la lumière. Tonegawa et ses collègues ont placé des souris dans des nouvelles cages où elles recevaient des chocs électriques modérés au bout de quelques minutes. Ils ont identifié les neurones activés pendant ce choc et les ont rendus réactifs à la lumière. L’équipe de Mark Mayford (Scripps Research Institute, SD, États-Unis) a utilisé une méthode différente pour mieux comprendre ce qui pouvait perturber la fabrication d’un souvenir.

Technologies et coopération Internet ne nous rend pas seul, soulignions-nous dernièrement. Mais en quoi nous aide-t-il à coopérer entre nous ? Dans son nouveau livre, Ensemble : les plaisirs rituels et la politique de la coopération (Amazon, extraits), le sociologue Richard Sennett, enseignant à la l’école d’économie de Londres et à l’université de New York, s’est intéressé à la coopération. Pour comprendre pourquoi elle se produit – et parfois, pourquoi elle ne se produit pas. Après Craftman (L’artisan, traduit en français sous le titre Ce que sait la main : La culture de l’artisanat), qui s’intéressait à l’impulsion innée que nous avons à bien faire les choses, ce livre est le second d’une trilogie (baptisée homo faber) sur les compétences dont les humains ont besoin pour une coexistence heureuse (le suivant, annoncé, portera sur les villes). La valeur de la coopération réside dans l’informel Face à la crise, estime le sociologue, les règles formelles s’avèrent souvent insuffisantes. Dialectique contre dialogique

L’envie d’aller voir ailleurs, c’est aussi dans les gènes Qu’est-ce qui poussent certains êtres humains à partir à l’aventure ? Une nouvelle étude sur les abeilles pourrait d'une manière étonnante aider les chercheurs à comprendre la génétique complexe qui sous-tend nos désirs à faire de nouvelles expériences. Des chercheurs de l’université de l’Illinois ont examiné le comportement et les gènes qui sont exprimés dans le cerveau des abeilles spécialisées dans la quête de nouvelles ressources alimentaires. Tout d'abord, ils ont découvert que seules quelques abeilles participent à ces efforts de recherche. Dans un grand enclos extérieur sous surveillance, les chercheurs ont disposé divers mets dont se repaissent les abeilles et observé celles qui décidaient de sortir pour aller explorer leur environnement. Ces gènes codent principalement pour des catécholamines (glucamate et GABA) associées aux circuits de récompense et de motivation chez les vertébrés.

Vers une physique de l’information Lorsqu’on a trop longtemps le nez dans le guidon, on en vient trop vite à considérer le numérique comme une simple technique, aux impacts évidents certes, mais finalement pas plus fondamentale que la mécanique auto. Or il s’agit de tout autre chose. Depuis sa naissance, avec John von Neumann et Alan Turing (et même avant, si on remonte jusqu’à Leibniz) la réflexion sur la « computation » traitait avant tout de la nature de l’esprit, voire de celle de la réalité elle-même. Comme Turing, von Neumann ou aujourd’hui Stephen Wolfram, le physicien David Deutsch fait partie de cette lignée de « philosophes du numérique », et son apport dans ce domaine a été considérable puisqu’il est l’un des pères de l’informatique quantique, qu’il avait imaginé dès les années 80. Sur les fondements de la théorie, il existe deux papiers, un premier, philosophique, écrit par Deutsch seul (sans trop de maths) et un autre plus technique, tout récent (avec trop de maths). Une physique du possible Rémi Sussan

Une grille en 3D du réseau de fibres dans le cerveau Cette grille découverte grâce à une nouvelle technique d’IRM par diffusion représente un système de coordonnées naturelles qui permet de « lire » le cerveau comme une carte. Elle aidera les chercheurs à mieux comprendre la structure des zones cérébrales et leurs fonctions. Le cerveau est fait de deux types de tissu : la matière grise composée de cellules nerveuses et la matière blanche faite de longs faisceaux de fibres interconnectées. Toutes les voies du cerveau composent une seule grille en trois dimensions comme un vêtement très replié. « Loin d'être un enchevêtrement de fils, les connexions du cerveau se révèlent plus comme des câbles qui se croisent à angle droit, comme dans la trame d'un tissu», expliquent les auteurs. « Cette structure de grille est continue et cohérente à toutes les échelles chez les êtres humains et les autres espèces de primates. » Représentation de la grille cérébrale d'un singe hibou grâce à l'IRM par diffusion.

moritz.stefaner.eu/projects/relation-browser/ Le cerveau s’isole pendant le sommeil Lors du sommeil, l’organisme s’isole du monde extérieur même s’il en perçoit encore quelques signaux. Pourtant l’activité neuronale ne diminue pas pour autant. Et même durant le sommeil long profond les neurones restent toujours actifs. Une équipe du laboratoire d'imagerie fonctionnelle de l’INSERM a étudié ce phénomène et conclut que la conscience du monde extérieur n’est donc pas simplement liée à l'activité du cerveau mais plutôt à sa capacité de traiter l’information. En mesurant la quantité d’information échangée entre différentes régions cérébrales, les chercheurs ont pu montrer que le flux d’information dans le cerveau endormi différait de celui observé à l’éveil. "Pendant le sommeil, l’activité du cerveau semble s’organiser en une multitude de réseaux restreints, à l’intérieur desquels l’information s’échange autant, sinon plus qu’à l’éveil, alors que la communication entre ces réseaux diminue", explique Habib Benali, principal auteur de l’étude publiée dans les PNAS.

books.openedition.org/pufr/696 Les vertus de l’amitié (Agence Science-Presse) Avoir un bon ami est important, surtout lors de l’enfance. Sa présence pourrait soulager le poids des événements négatifs qui traversent notre quotidien, pensent des chercheurs. L’amitié pourrait même avoir des vertus de protection pour notre santé mentale. Cliquer sur la photo pour agrandir «Notre étude montre que l’amitié protège et aide les gens à faire face aux problèmes qui, sinon, mèneraient à la dépression», soutient William M. Bukowski, directeur du Centre de recherche en développement humain de l’Université Concordia. Un grand ami aurait une grande influence sur la façon par laquelle nous passons à travers les épreuves, ce qui jouerait sur notre estime de soi. Durant quatre jours, une centaine d’enfants de 5e et 6e années —55 garçons et 48 filles— ont noté les moindres événements de leurs journées et leurs sentiments tandis que les chercheurs recueillaient de la salive afin de retracer le taux de cortisol de l’enfant. Un bouclier contre les coups durs

v. A Gentle Introduction to XML - The TEI Guidelines Strictly speaking, XML is a metalanguage, that is, a language used to describe other languages, in this case, markup languages. Historically, the word markup has been used to describe annotation or other marks within a text intended to instruct a compositor or typist how a particular passage should be printed or laid out. Examples include wavy underlining to indicate boldface, special symbols for passages to be omitted or printed in a particular font, and so forth. As the formatting and printing of texts was automated, the term was extended to cover all sorts of special codes inserted into electronic texts to govern formatting, printing, or other processing. Generalizing from that sense, we define markup, or (synonymously) encoding, as any means of making explicit an interpretation of a text. By markup language we mean a set of markup conventions used together for encoding texts. TEI: What's Special about XML? XML has three highly distinctive advantages: TEI: Textual Structures¶v.2. ...

Plus on est riche, et plus on triche ? L'argent modifie les comportements. Pourtant, il ne fait pas le bonheur. Une étude a montré que ceux qui étaient animés par le but de devenir riches étaient souvent plus malheureux que ceux qui souhaitaient simplement avoir des bonnes relations sociales avec leurs proches. Une chose qu'il ne faudrait pas perdre de vue. © Tobym, Fotopédia, cc by nc nd 2.0 Plus on est riche, et plus on triche ? On dit que l’argent ne fait pas le bonheur, on pourrait rajouter qu’il ne fait pas la morale non plus. Cette fois, une vaste étude menée par des chercheurs de l’université de Californie à Berkeley et de l’université de Toronto (Canadiens) révèle que les personnes aux statuts sociaux les plus élevés sont plus enclines à développer des comportements jugés immoraux que les plus pauvres. Dans ce travail, publié dans les Pnas, sept tests ont été réalisés auprès de centaines de sujets recrutés à l’université de Berkeley ou en ligne. Des riches menteurs, tricheurs et mauvais conducteurs Sur le même sujet

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