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L'invention de la mondialisation - La vie des idées

L'invention de la mondialisation - La vie des idées
Patrick Boucheron est maître de conférences en histoire médiévale à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne. Spécialiste des cultures urbaines et artistiques de l’Italie des XIVe et XVe siècles, il vient de diriger, en collaboration avec Julien Loiseau, Pierre Monnet et Yann Potin, un ouvrage intitulé Histoire du monde au XVe siècle (Fayard, 2009). Près de soixante-dix historiens ont participé à cette aventure collective, qui propose un parcours ambitieux à travers les lieux et les temps de la mondialisation au XVe siècle, de la mort de Tamerlan en 1405 au couronnement de Charles Quint en 1520. Sommaire des questions : Peut-on parler de mondialisation au XVe siècle ? Peut-on parler de mondialisation au XVe siècle ? Si cette vidéo ne marche pas malgré la présence de Flash ou que vous ne pouvez pas installer Flash (par exemple sur mobile), vous pouvez la voir directement sur Dailymotion. Quelles sont les régions du monde qui impulsent cette mondialisation ? Une mondialisation européenne ?

Le charbon et l’Empire - La vie des idées Recensé : Kenneth Pomeranz, La Force de l’Empire. Révolution industrielle et écologie, ou pourquoi l’Angleterre a fait mieux que la Chine, introduction de Philippe Minard, traduction par Vincent Bourdeau, François Jarrige, Julien Vincent, Alfortville, Éditions è®e, 2009. Lorsque Kenneth Pomeranz, professeur d’histoire à l’université de Californie à Irvine et spécialiste reconnu de la Chine [1], publie en 2000 un ouvrage intitulé The Great Divergence, ses thèses se sont déjà diffusées et ont suscité d’intenses discussions et controverses parmi les historiens économistes [2]. Alors que cet ouvrage de référence n’est malheureusement toujours pas traduit en français [4], on doit remercier les directeurs de la collection « Chercheurs d’ère », Vincent Bourdeau, François Jarrige et Julien Vincent, d’avoir traduit et édité sous le titre La Force de l’Empire. Les similitudes entre la Chine et l’Angleterre La démarche de Pomeranz se décompose en deux mouvements.

Repenser la mondialisation – entretien avec Saskia Sassen On a tort de croire que la mondialisation se nourrit de l’affaiblissement de l’État. S’il est vrai que le pouvoir législatif perd du terrain – et avec lui la démocratie –, l’exécutif se porte à merveille, consacrant sa puissance à la construction du nouvel âge global. Votre livre porte sur le processus contemporain de mondialisation. Vous avez pourtant décidé de commencer votre enquête par le Moyen Age et l’émergence de l’Etat. Mon point de départ est le suivant : les notions telles que le global ou le national nous permettent-elles de comprendre la transformation fondamentale à laquelle nous assistons aujourd’hui ? Je suis retournée à l’époque médiévale pour deux raisons fondamentales. En second lieu, le passé importe parce que la nouveauté du présent ne sort pas d’un chapeau, pas plus qu’elle n’est le produit d’un changement radical de destruction créative. Deux positions s’affrontent dans l’analyse de la mondialisation. Je ne crois pas que l’histoire se répète. Oui. (1) N.

Le concept de mondialisation sert-il à quelque chose ? - Cairn.i Notes L’extension du pouvoir impérial et ses limitations, ainsi que l’influence et l’incohérence des idéologies coloniales, sont soulignées par Ann Stoler et Frederick Cooper, « Between metropole and colony : Rethinking a research agenda », dans Cooper et Stoler (eds.), Tensions of Empire : Colonial Cultures in a Bourgeois World, Berkeley, University of California Press, 1997, pp. 1-56. Voir « Procès Bové : la fête de l’antimondialisation », Le Monde, 30 juin 2000; « Gouverner les forces qui sont à l’œuvre dans la mondialisation », Le Monde, 27 juin 2000. Pour l’usage du concept par les universitaires, voir Gemdev (Groupement Économie mondiale, Tiers monde, Développement), Mondialisation : les mots et les choses, Paris, Karthala, 1999. C’est cette version de la mondialisation qu’on lit tous les jours dans le journal, et on la retrouve bien vivace dans le livre du correspondant du New York TimesThomas Friedman, The Lexus and the Olive Tree, New York, Ferrar, Straus & Giroux, 1999. C.L.R.

Turquie , Géopolitique La Turquie est-elle un pays européen ? La géographie traditionnelle répond que seule une petite partie du territoire de la Turquie est située en Europe puisqu’il est convenu de faire des Détroits (Bosphore et Dardanelles) une frontière du continent. Cette limite « officielle » n’a en fait aucune réalité, ni historique ni géopolitique, mais elle a pour la Turquie un intérêt majeur. À part l’attrait touristique d’une ville, Istanbul, à cheval sur deux continents, elle permet à la Turquie de figurer sur la liste des États européens. Et donc de se porter candidate à toutes les organisations paneuropéennes. L’historien peut affirmer que si les Turcs revendiquent de lointains ancêtres en Sibérie orientale et s’ils ont occupé la majeure partie du monde arabe, leur histoire au cours des derniers siècles s’est principalement jouée sur le sol européen. La crise yougoslave aura fait au moins découvrir aux Occidentaux que l’islam est bien une religion européenne depuis de longs siècles.

Techniques chinoises et révolution industrielle britannique « Hi Les historiens de l’économie considèrent traditionnellement que la révolution industrielle a de multiples causes et n’est pas un phénomène lié à la seule innovation technique. Parmi ces causes, on relève habituellement la révolution agricole qui augmente les revenus de la paysannerie dès le 17e siècle, la poussée démographique concomitante et les progrès de l’urbanisation, la révolution des transports, le regroupement des producteurs dans de larges unités de fabrication, le rôle dynamisant du commerce extérieur [Brasseul, 1997, pp. 181-211]… Mais au-delà de ces conditions facilitatrices du phénomène, le cœur de la révolution industrielle résiderait dans l’application productive de quelques inventions bien connues : sans ces dernières, la croissance économique resterait inévitablement limitée et ne justifierait guère le terme de révolution, conçue comme rupture et séparation entre deux périodes économiques dissemblables. GOLDSTONE J. [2008], Why Europe?

Le dessein géopolitique et géostratégique des Etats-unis en Asie du sud-est - Kareem MOHAMED KAISALA La région de l'Extrême - Orient à une importance capitale pour les grandes puissances surtout pour les Etats unis d'Amérique qui se croit devenue l'arbitre des affaires du monde. Pendant la poussée soviétique dans cette partie de l'Asie, les Etats-Unis étaient dans une démarche de redéfinir la carte géopolitique de cette contraste en faisant savoir à ses concurrents qu'ils avaient un périmètre géostratégique que l`union soviétique avait l'obligation de respecter ceux qui affirment que la politique asiatique de l'Amérique devrait suivre le modèle de la guerre froide, la chine jouant le rôle de l'union soviétique, feraient bien de se souvenir de tout cela. On cherche en vain en Asie les conditions politiques et strategiques permettant de tracer une ligne d'un même coté faisant obstacle à une provocation majeure de la chine((*)19). Et-elle affectera les décisions gouvernementales, chaque fois qu'il est prudent de le faire. * (19) MOREL, H, La géopolitique d'Asie, Fayard, Paris, 2003, P. 95

Qui manipulait ’l'économie globale au 17e s.? Nous savons tous que les Espagnols ont extrait de l’argent (et marginalement de l’or) aux Amériques. Nous nous souvenons également que ces apports de métaux précieux ont permis une véritable restructuration des économies européennes. N’investissant pas productivement cet argent, les Espagnols financent leur guerre contre le protestantisme, mais consomment aussi des céréales originaires d’Europe orientale et achètent des textiles néerlandais et anglais. La réalité est sans doute plus complexe. Flynn et Giraldez [1995] vont plus loin dans l’interprétation de cette conjonction des économies. Ce constat conduit évidemment à revoir complètement le rôle joué alors par la Chine dans l’économie globale. Cette situation vient évidemment ruiner l’hypothèse d’un « pur déficit courant » de l’Europe vis-à-vis de l’Asie et de la Chine. Reste à savoir pourquoi la Chine accordait tant de valeur relative à l’argent. FRANK A.

La métamorphose du capitalisme La métamorphose du capitalisme, c'est à dire la fusion du capitalisme de marché et du capitalisme d'Etat est une longue histoire... Ce qui importe ici est d'analyser la lente évolution de la pensée économique pour adapter un système basé sur l'objet c'est à dire, la production de marchandises. La production (socialiste ou capitaliste) est donc devenue l'alpha et l'oméga des économistes, et, le coeur de la pensée marxiste : « La production des idées, des représentations et de la conscience, est d'abord directement et intimement mêlée à l'activité matérielle et au commerce matériel des hommes : elle est le langage de la vie réelle. » Source : Marx : L'Idéologie allemande Karl Marx a passé sa vie à chercher et analyser les failles du capitalisme avec un objectif qui ne peut que nous laisser perplexe : « Les philosophes n'ont fait qu'interpréter le monde de différentes manières, ce qui importe c'est de le transformer. » Source : Marx : Thèses sur Feuerbach (thèse XI) Il expliquait : Source : BCE

C'est au cours du XVe siècle que les différentes parties du monde se sont connectées. Plutôt que de raconter cette histoire du point de vue dune Europe triomphante, louvrage collectif dirigé par Patrick Boucheron propose de décentrer notre regard, en suivant la piste dautres mondialisations possibles. by lyonelkaufmann Mar 26

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