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Pédagogie inversée : des résultats scolaires nettement supérieurs

Pédagogie inversée : des résultats scolaires nettement supérieurs
Au Calhoun Community College, en Alabama, les étudiants sont responsables de connaître la matière avant d’arriver en classe. Sur place, ils travaillent ensemble sur des projets leur permettant de progresser dans leurs apprentissages, tout en menant des discussions significatives avec l’enseignant. Bienvenue à l’ère de la classe inversée! Le concept de classe inversée est très populaire ces temps-ci. Dans les dernières années, le Calhoun Community College a vu sa clientèle augmenter de 25 % en raison de l’explosion démographique. La dynamique de classe inversée s’y est imposée naturellement. « C’est une philosophie et non une méthodologie, note Bobbi Jo Carter, coordonnatrice de l’apprentissage numérique au collège. On a remarqué que les enseignants avaient tendance à devenir des spécialistes de matière et non de pédagogie. « Dans la classe inversée, le rôle de l’enseignant devient central, explique Alice Yeager, enseignante en développement de l’enfant. À lire aussi :

Thot Cursus : l'apprentissage inversé : avancée ou régression ? Si vous fréquentez les sites américains de pédagogie, vous aurez sans doute été surpris de constater l'engouement des enseignants pour le « flipped learning », que l'on traduit par "apprentissage inversé". La tendance est lourde et les articles sur le sujet attirent de nombreuses visites et presque autant de commentaires. C'est la Khan Academy, un site qui offre des milliers de leçons gratuitement en vidéo, qui a déclenché le mouvement. Nous-mêmes avons parlé de l'apprentissage inversé depuis plus d'un an, et encore tout récemment. L'expression "flipped learning" est due à deux professeurs de sciences, Jonathan Bergmann et Aaron Sams, qui ont utilisé cette méthode d'enseignement dès 2006. Rappelons les grandes lignes de ce principe d'apprentissage : L'arrivée en fanfare de l'apprentissage inversé a fait l'effet d'une bombe dans une Amérique qui cherche désespérément à renouveler ses modèles pédagogiques. Les enseignants aiment l'apprentissage inversé. Une méthode vraiment nouvelle ?

Educavox J’ai assisté le 11 décembre 2013 à un atelier sur le thème des classes inversées lors des rencontres "Boussoles du numériques 2013" à Cenon en Gironde. L’atelier était animé par Jean-François Ceci avec la participation de Marie Soulié et de David Bouchillon. L’atelier a rassemblé beaucoup de monde, le thème est d’actualité. Jean-François Ceci a présenté le sujet et David Bouchillon et Marie Soulié ont chacun présenté leur expérience concrète. 1er intervenant : Jean-François Ceci, chargé de mission TICE à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour. Jean-François donne le contexte des classes inversées : nous vivons la 3ème révolution cognitive, comme l’appelle Michel Serres, après l’invention de l’écriture et celle de l’imprimerie. Avec le web2.0, les cours "transmissifs" sont sans doute amenés à disparaître : ils sont linéaires, centrés sur l’enseignant, non individualisés, limités à de la connaissance. En pédagogie inversée, David structure une séance pédagogique en 3 phases :

Thot Cursus : L’apprentissage inversé vite dépassé, où quand le flip se transforme en envolée Shelley Wright est une enseignante au secondaire à Moose Jaw en Saskatchewan. Il y a plus d’un an elle a décidé avec ses étudiants d’expérimenter l’apprentissage inversé (flipped learning). C’est à dire que les devoirs sont fait en classe et les «enseignements» sont fait par vidéo à l’extérieur de la classe. Comme certains de ses étudiants visionnaient et revisionnaient déjà des vidéos, ils n’ont pas été trop difficiles à convaincre. Il ne s’agissait pas de tout faire passer par vidéo, mais bien de s’en servir stratégiquement et de faire les choses autrement. Autonomie Ce qui s’est passé est que rapidement les étudiants ont commencé à faire leurs propres recherches et à en faire beaucoup, à parfois s’enseigner entre eux. Le nouveau rôle du professeur a été de leur apprendre à apprendre, à développer leurs habiletés de recherche, d’évaluation et de collaboration, à réfléchir sur leur raisonnements et en même temps à partager son expérience d’apprentissage. Une question de contrôle

La Tribune : La classe inversée, une piste d’avenir pour la France ? A l'heure du décrochement sensible de la France dans les grands classements éducatifs internationaux, repenser le mariage entre pédagogie et TICE (les Technologies de l'Information et de la Communication appliquées à l'Enseignement) est essentiel. Non seulement ces dernières peuvent permettre aux enseignants et aux apprenants de développer des compétences utiles aux élèves - créativité et autonomie, capacités de résolution de problèmes et de raisonnement, capacités de sélection de l'information et de communication, etc. - mais elles peuvent en plus renouveler nos approches pédagogiques. Pour cela, il convient cependant d'éviter deux écueils : ne pas voir les TICE comme un élément central dans un processus d'apprentissage global (et donc les intégrer de façon décrochée à la pédagogie) et consécutivement mettre en place la technologie d'abord et seulement ensuite songer aux applications pédagogiques de cette technologie. Ceci nous invite donc à repenser notre usage pédagogique des TICE.

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