Devoirs : autour d'un malentendu. Entretien avec Patrick Rayou "Le bien fondé du travail hors la classe n'est pas évident", écrit Patrick Rayou dans l'ouvrage "Faire ses devoirs" publié par les Presses Universitaires de Rennes. Pourtant on assiste à une recrudescence des devoirs, y compris quand les textes les interdisent, comme au primaire. Les devoirs participeraient-ils d'une croyance sur l'éducation ? L"ouvrage dirigé par P. Rayou interroge le devoir sous des angles complémentaires, sociologique ou pédagogique. Les devoirs sont interdits au primaire depuis des années. Il est toujours intéressant de se demander pourquoi une décision ministérielle comme celle de l'interdiction des devoirs écrits en primaire ne parvient pas à passer dans les faits. Le devoir est-il une pratique qui aide les élèves ? Un des grands apports du livre c'est d'être allé observer comment les élèves s'emparent des devoirs. Comment interfère le parascolaire avec la question des devoirs ? Quand un enseignant donne un exercice à faire tout lui paraît simple. Patrick Rayou P.
«Ma petite géographie» ou la fabrique des représentations des lieux chez de jeunes élèves «Ma petite géographie» ou la fabrique des représentations des lieux chez de jeunes élèves Dossier la géographie scolaire. De l'école élémentaire aux filières universitaires professionnalisantes Mots clés: Didactique de la géographie • Représentation des lieux • Échelles • Géographie scolaire • École élémentaire L'article propose un modèle d'analyse de représentations des lieux chez des élèves de l'école élémentaire lorsqu'ils font référence à leurs espaces pratiqués. L’enseignement de la géographie à l’école primaire s’adresse aux élèves du CE2 au CM2 (entre 8 et 10 ans). Notre enquête s’est intéressée aux représentations des lieux chez des élèves en fin de CM2. L’analyse se concentre sur les manières qu’ont les élèves, dans ce dispositif, d’exprimer leur attachement aux lieux. Pour répondre à cette question, nous avons conçu un modèle d’analyse didactique de représentations des lieux. Représentations des lieux en géographie scolaire: éléments pour une analyse didactique Se détendre Voyager
Les devoirs et les inégalités scolaires Les devoirs donnés à la maison sont bien un facteur d'accroissement des inégalités sociales de réussite scolaire, souligne l'OCDE dans un Pisa à la loupe. " Les devoirs représentent une possibilité supplémentaire d’apprentissage ; toutefois, ils sont susceptibles de creuser les inégalités socio-économiques dans les résultats des élèves. Les établissements d’enseignement et les enseignants devraient trouver les moyens d’encourager les élèves en difficulté et défavorisés à faire leurs devoirs. Ils pourraient, par exemple, proposer d’aider les parents à motiver leurs enfants pour qu’ils fassent leurs devoirs et offrir aux élèves défavorisés la possibilité de faire leurs devoirs dans un endroit calme lorsqu’ils n’y ont pas accès à la maison", déclare l'OCDE. Toujours est-il que les devoirs constituent bien un des outils avec lesquels l'Ecole contribue à la fabrication des inégalités sociales. Pisa à la loupe
94-226 : Organisation des études dirigées à l'école élémentaire Organisation des études dirigées à l’école élémentaire Circulaire n° 94-226 du 6 septembre 1994 Abrogée par la circulaire de simplification administrative n° 2009-185 du 7 décembre 2009. B.O.E.N. n° 33 du 15 septembre 1994 Dans les écoles élémentaires, des études dirigées, d’une durée quotidienne de trente minutes, sont mises en place, dans chaque classe, pendant le temps scolaire, à la suite des séquences d’enseignement proprement dites et avant le début des activités péri-scolaires éventuelles. Elles ne remettent donc pas en cause les activités organisées dans le cadre des contrats d’aménagement du temps de l’enfant (CATE) ou des contrats de ville, ni les activités auxquelles les élèves pourraient participer en dehors du temps scolaire à la demande des familles, dans le cadre des études surveillées organisées par les municipalités ou les associations de parents d’élèves et de l’accompagnement scolaire assuré par le milieu associatif. Marcel Duhamel Directeur des Écoles
Devoirs à la maison pour les écoliers : interdits et inutiles, mais… - education Officiellement, ils ne devraient plus exister depuis 1956 ! Quel élève de primaire, pourtant, n'est jamais revenu de l'école avec un devoir écrit à faire à la maison ? C'est que, si les textes sont clairs, certains enseignants, souvent encouragés les parents d'élève, ont du mal à se défaire de cette vieille tradition. A tort : les études prouvent que les devoirs à la maison n'améliorent pas les performances des écoliers. Mise au point sur un débat vieux de 60 ans et toujours autant d'actualité : pour l'Education nationale, la réforme des rythmes scolaires est, en effet, l’occasion d’enfin rendre effective l'interdiction des devoirs écrits à la maison. Ce que dit la loi. Un rappel que relaient régulièrement certaines académies, comme l'académie du Nord qui, en 2006, a diffusé auprès de ses inspecteurs un document à l'intitulé explicite : "Devoirs à la maison : 50 ans de travail au noir". >> LIRE AUSSI - Rentrée scolaire, une facture en hausse de 2%. Ce que disent les études.
Recension de "faire ses devoirs" et entretien avec Patrick Rayou Publié en janvier 2010 aux Presses universitaires de Rennes, cet ouvrage[1] propose une étude sociologique de la pratique des devoirs, en particulier à l’école primaire et au collège, sous l’angle des enjeux cognitifs et sociaux de leur prescription et de leur réalisation. La première partie retrace les cadres historiques, institutionnels et sociaux du « travail hors la classe »[2], la seconde s’attache à la description des pratiques réelles, observées lors de plusieurs enquêtes de terrain, afin de mieux comprendre comment fonctionne de fait la « boucle du travail » ou la « circulation » du travail scolaire en classe et hors de la classe. Le premier chapitre de l’ouvrage fait remonter ce processus aux années 60, rappelant que l’école antérieure donnait déjà beaucoup de devoirs mais les organisait en interne selon des temps et des lieux adaptés, et avec un encadrement conséquent. En complément, nous vous invitons à lire l’entretien suivant avec Patrick Rayou qui a dirigé cette étude. 1.
www.meirieu.com/ARTICLES/pourqoiletdgde.pdf N’aidez pas vos enfants à faire leurs devoirs ! L’implication des parents dans les études de leur enfant n’a pas d’incidence sur sa réussite, rapporte The Atlantic. Au contraire, révèle une méta-étude américaine menée par les professeurs de sociologie Keith Robinson et Angel Harris et publiée dans un livre intitulé « La boussole cassée ». La plupart des formes mesurables de la participation des parents (aider les enfants à faire leur devoir, parler avec eux, faire du bénévolat à l’école…) ne semble pas apporter les résultats escomptés. Pire, à partir du collège, l’aide apportée aux enfants semble tirer les résultats scolaires des enfants vers le bas, et ce quelle que soit la classe sociale, l’origine ethnique ou le niveau d’éducation des parents. Les ingérences des parents ont surtout pour résultat de rendre les enfants plus anxieux qu’enthousiastes à propos de l’école. Certaines habitudes font néanmoins une différence : la lecture à voix haute aux jeunes enfants et la discussion sur la planification de son travail au collège.
Système scolaire finlandais - A travers les pays scandinaves Considéré comme le meilleur système scolaire au monde, l'éducation en Finlande intrigue. Comme nous sommes restés dans le grand nord de la Finlande et surtout dans la nature, nous n avons aucune expérience ni vision sur les écoles en Finlande. Seule remarque, comme en Norvège, nous n avons vu aucune fourniture scolaire dans les magasins. Les informations ci-dessous proviennent du site école du monde. Très performant, Classement en tête de l'évaluation internationale PISA en 2000, 2003, 2006Egalitaire, l'école publique finlandaise réussit parfaitement son rôle d'ascenseur social. A noter : Le système scolaire finlandais a été complètement remanié dans les années 70. Ratio élèves/enseignant en primaire : 14 élèves/enseignant (2008, Unesco) Dépenses publiques pour l'éducation : 5.9 en % du PIB en 2007 (12.7 en % des dépenses totales gouvernementales)
Extrait d'article À part la loi de 1956 qui interdit les devoirs écrits à la maison, qu'est-ce qui vous motive pour ne pas en donner ? Catherine : À part la loi de 1956 qui interdit les devoirs écrits à la maison, qu'est-ce qui vous motive pour ne pas en donner ? Nadine : C'est bien la classe qui est l'espace le plus égalitaire, le plus riche pour travailler. C'est en classe que tous les enfants ont accès à divers documents de travail, à divers outils et à diverses aides dans un climat riche en relations et coopératif. C'est bien aussi parce qu'après une longue journée de travail, en rentrant à la maison, les enfants et les parents n'ont pas non plus à se retrouver « prisonniers » de l'école. Ils ont bien d'autres choses à faire... Mélanie : Avec la durée et l'intensité de la journée d'école, les enfants travaillent bien assez. François : Directeur d’école, enseignant depuis maintenant 30 ans, je reste convaincu depuis le début de ma carrière que les devoirs restent une aberration de notre École. Bruno : Déjà, le fait de ne pas être là pour expliquer face aux difficultés.
Document sans nom « Donner du sens » aux apprentissages est devenu, aujourd'hui, un lieu commun pavé des meilleures intentions du monde. Mais il ne faudrait pas croire qu'il s'agit là d'une opération facile, voire mécanique, qui serait susceptible d'une systématisation grâce à des « techniques » didactiques éprouvées. S'il y a, incontestablement, une part de technicité dans la « création du sens », ce dernier s'inscrit toujours dans une relation pédagogique qui échappe, par définition, à toutes les tentatives d'enfermement. S'agissant du « sens » - et que nous le voulions ou non -nous sommes toujours dans une "transaction", dans un travail permanent sur le désir, un effort pour aboutir à des compromis tenables sans passer - ou en passant le moins possible - par la répression ou par la manipulation. Dire que tout cela est simple à gérer serait évidemment faux. Bien évidemment, la chose n'est pas facile et les élèves continueront à résister longtemps à notre intention de les instruire. Philippe MEIRIEU
Primaire : Les devoirs à la maison sont-ils réellement interdits ? Mis sous le boisseau depuis 2008, le rapport de l'Inspection générale sur "le travail des élèves en dehors de la classe" à l'école primaire refait surface. Ce rapport piloté par Viviane Bouysse, avec C Saint-Marc, H-G. Richon et P. C'est bien parce que l'interdiction est renouvelée régulièrement par l'Education nationale que l'interdiction des devoirs à la maison à l'école primaire pose problème. Malgré tous ces rappels, ce qui est plus nouveau dans le rapport c'est que les inspecteurs ne sont pas certains qu'ils soient réellement interdits ! La circulaire de 2008 « relative à la mise en place de l’accompagnement éducatif à compter de la rentrée 2008 dans les écoles élémentaires de l’éducation prioritaire » prévoit qu’il est possible d’apporter aux élèves « une aide au travail scolaire » qui leur permet « d’apprendre leurs leçons ou d’approfondir le travail de la classe ». Si elle les encourage, est-elle capable de contrôler ce qui se fait ? François Jarraud Le rapport Le rapport Glasman