Les sept affaires qui menacent Claude Guéant
Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Jonathan Parienté L'ancien secrétaire général de l'Elysée et ex-ministre de l'intérieur, Claude Guéant, a été placé en garde à vue, mardi 17 décembre, par les enquêteurs de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales, dans le cadre de l'affaire des « primes en liquide ». Petites ou grandes, plusieurs affaires judiciaires menacent l'ancien homme fort de la Sarkozie. Tour d'horizon de ces dossiers dans lesquels Claude Guéant, qui n'est pour le moment que mis en cause, est, ou pourrait être, inquiété par la justice. Les primes en liquide Lorsque le domicile et le cabinet d'avocat de M. Lire : Derrière l'affaire Guéant, les primes de cabinet des ministres Un rapport remis au ministre de l'intérieur le 10 juin a conclu à la survivance, pendant quelques années, de ces primes prélevées dans les fonds destinés aux frais d'enquête et de surveillance de la police nationale. L'affaire Tapie-Lagarde L'emploi fictif M.
Justice: L'étau se resserre autour de Claude Guéant
A peine remis de son malaise cardiaque, Claude Guéant est rattrapé par les affaires. Selon Le Parisien ce mercredi, «deux commissions rogatoires internationales seraient sur le point d’être adressées en Malaisie et en Jordanie pour faire la lumière sur deux virements suspects retrouvés sur [ses] comptes bancaires» lors d’une perquisition à son cabinet d’avocat et à son domicile, le 27 février. Lors de cette perquisition dans l'enquête sur le présumé financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, les enquêteurs avaient notamment découvert que Claude Guéant possédait 500.000 euros sur son compte. Les enquêteurs veulent vérifier pourquoi Claude Guéant a reçu ces 500000 euros en provenance de Malaisie en 2008 et 25000 euros en provenance de Jordanie en 2012. L’ex-ministre de l’Intérieur a affirmé que les 500.000 euros provenaient de la vente de deux tableaux à un avocat «malaisien». Les avocats de Guéant revendiquent un héritage Avec AFP
Exclusif. Claude Guéant, un appartement payé comptant en 2008
EXCLUSIF. En 2008, l’ancien bras droit de Nicolas Sarkozy avait acheté un appartement dans une rue huppée de la capitale. C’est un des quartiers préférés des milliardaires russes et des émirs du Moyen-Orient. D’où vient l’argent qui lui permet de s’installer enfin dans ses meubles, après trente ans à sillonner la France dans des logements de fonction ? Soudain celui qui détestait les mondanités s’affiche aux meilleures tables de Paris avec des affairistes Tous s’inclinent néanmoins devant les qualités de ce bourreau de travail qui, arrivé chaque matin à 7 h 30, jamais reparti avant 22 heures, met en oeuvre les mille volontés du président. De l’affaire Tapie aux soupçons de financement de Kadhafi lors de la campagne présidentielle de 2007, sans oublier les primes en espèces non déclarées de 10 000 euros par mois dont il a bénéficié au ministère de l’Intérieur, Claude Guéant est cerné par de multiples enquêtes judiciaires.
Les six casseroles de Claude Guéant
Claude Guéant a passé dix ans dans les hautes sphères de l’Etat, aux côtés de Nicolas Sarkozy. Une décennie, qui se solde par son implication supposée ou établie dans de nombreuses affaires. Si l’ancien ministre de l’Intérieur n’a encore été mis en examen dans aucun de ces dossiers, la justice dispose d’éléments plus ou moins étayés contre lui. Etat des lieux de sa situation judiciaire. Les primes en liquide du ministère de l’Intérieur Les faits L’enquête de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) et de l’Inspection générale de l’administration (IGA) révélée ce lundi a établi qu’entre 2002 et l’été 2004, Claude Guéant – alors directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy – a touché des primes en liquide, à hauteur de 10 000 euros mensuels. Le rapport stipule que ces versements en liquide provenaient de l’enveloppe allouée aux frais d’enquête et de surveillance. Sa défense Claude Guéant ne conteste pas les faits, mais considère que ce système est légal. M.
Boulin appelle Guéant
En 1979, au moment de l'assassinat de Robert Boulin, Claude Guéant a pu être un témoin de premier plan de cette ténébreuse affaire. Explications avec les aveux inédits du ministre de l'Intérieur de l'époque, Christian Bonnet. L’épisode est connu depuis quelques années, mais jamais le témoignage sonore d’un ministre de l’époque n’était venu préciser les fonctions de Claude Guéant au moment de la mort de Robert Boulin, en octobre 1979. Plusieurs contre-enquêtes sur l’affaire ont montré que c’est durant la nuit du 29 au 30 octobre 1979 que l’assassinat du ministre du travail Robert Boulin a été maquillé en suicide. Mais la thèse contradictoire, argumentée, met en évidence des menaces de mort adressées à Robert Boulin par des membres du SAC – un mouvement paramilitaire présidé par Charles Pasqua et soupçonné d’avoir accompli les basses œuvres du RPR. Guéant témoin pertinent Extraits : -Vous souvenez-vous de l’heure exacte ? CB : “Au petit matin, (…) vers 3 h“. CB : “le directeur de cabinet”
L'Elysée paie en partie les frais de justice de Claude Guéant, ex-secrétaire général de l'Elysée et ex-ministre de Nicolas Sarkozy
C'est une information révélée par France Inter. Le budget du palais présidentiel pour les frais de justice est passé d'environ 2 000 euros à près de 160 000 euros en un an. La défense judiciaire de plusieurs personnalités, dont Claude Guéant, poursuivi dans l'"affaire des sondages" est financée par le budget de l'Elysée, affirme France Inter vendredi 6 août. Ces dépenses pour la "protection juridique" d'actuels ou ex-collaborateurs de la présidence de la République sont légales. Elles ont fortement augmenté en 2019, atteignant un peu moins de 160 000 euros l'an passé. Le rapport de la Cour des comptes sur le budget de la présidence de la République publié le 29 juillet relève une forte augmentation des frais de justice payés par le palais présidentiel, passant de 2 352 euros en 2018 à 159 766 euros en 2019. Trois affaires ont mobilisé près de deux tiers de l'enveloppe en 2019.
Claude Guéant incarcéré en application d'une condamnation de 2017