Petite histoire du tirage au sort en politique
En France, il est courant de « tirer les rois » à l’épiphanie [1]. Les origines de cette coutume remontent au moins aux Saturnales, la principale fête romaine. De nature carnavalesque, elle avait lieu après le solstice d’hiver, dans les 12 jours intercalaires entre le cycle solaire et le cycle lunaire. Banquets et orgies se multipliaient alors. Les normes sociales ordinaires étaient suspendues. Anthropologues et historiens ont longuement débattu sur ce récit, qui relève sans doute plus du mythe que de la réalité historique [5]. À l’heure où le tirage au sort semble revenir après des siècles d’éclipse dans des centaines, voire des milliers d’expériences politiques [6], il est intéressant de s’interroger sur la façon dont cette procédure a été utilisée dans le passé. Des origines anciennes On tirait au sort au sort de deux manières. La Grèce classique et hellénistique : résolution impartiale des conflits et démocratie Comme l’écrit Moses I. Les jurys Le pouvoir sur tous de tout un chacun.
Cornelius Castoriadis et la création politique
Cornelius Castoriadis et la création politique comme invention de nouvelles façons de vivre Aux amis des séminaires de Castoriadis, 1986-1995 [/one_half] Approche de l’œuvre de Castoriadis Je résumerai en quatre points les caractéristiques de l’approche de l’œuvre de Castoriadis dans cet exposé. Nous abordons la pensée d’un auteur qui a toujours soutenu que, même quand nous jugeons la société présente, nous sommes dans celle-ci, et qui reconnaît explicitement que, dans une société en « crise », « notre pensée ne peut être elle-même qu’en crise ». « C’est à nous d’en faire quelque chose », ajoute-t-il.[1] Ce « nous » nous inclut nous-mêmes, nous tous, aujourd’hui. La globalité de l’œuvre En préparant cette intervention, j’ai à nouveau survolé l’intégralité des écrits de Castoriadis ainsi que ce qui a été écrit sur lui. Un penseur politique original Avant de répondre à cette question, signalons que le travail même de Castoriadis constitue une nouvelle forme intellectuelle. I.
Grèce : la Démocratie
C'est en 507 avant J.C. qu'est née la démocratie dans la cité. Les grands principes de ce régime politique (littéralement "gouvernement par et pour le peuple") n'ont aujourd'hui pas changés. À l'époque, environ 40.000 personnes sur les 250.000 qui peuplaient l'Attique étaient des citoyens, c'est à dire qu'il avaient plus de 20 ans, qu'ils étaient de sexe masculin, libres (non-esclaves) et nés de parents athéniens. Ceux-là, et ceux-là seulement, avaient le privilège de siéger à "l'Ecclésia" (l'assemblée du peuple). Comment étaient représentés tous les citoyens ? C'est simple : chaque village s'appellait une dème. Les débats Chaque tribu élisait 50 représentants à l'Ecclésia : ils étaient nommés pour un an. Liturgies et mishtoï Il y avait bien sûr de nombreuses différences de revenus entre les citoyens, car ceux-ci pouvaient aussi bien être médecins qu'agriculteurs. La justice Il y avait à Athènes un tribunal du peuple, appellé l'Héliée. Devoirs du citoyen athénien L'ostracisme
« Démocratie », par Nicolas Grimaldi • Les idées, Démocratie, Grimaldi
C'est le plus paradoxal des régimes politiques. Quoiqu'il soit unanimement célébré, le grand art des constitutions a toujours consisté à s'en garder. « Tout pour le peuple, mais rien par le peuple », avait prévenu Voltaire, avant qu'aucune expérience ne l'en eût vraiment instruit. La démocratie, il n'est aujourd'hui jusqu'aux monarchies qui ne s'en réclament. Car la première chose à savoir, comme nous le rappelle Rousseau, c'est que la démocratie n'existe pas.
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