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A qui profite l'open data ?

A qui profite l'open data ?

Aurélie Filippetti : "Je vais réduire les crédits de l'Hadopi" Le gouvernement a chargé Pierre Lescure, ancien PDG de Canal+ et directeur du théâtre Marigny, d'une mission de concertation sur la culture face aux enjeux du numérique. Cette mission devrait statuer sur l'avenir de l'Hadopi, autorité de lutte contre le téléchargement illégal que François Hollande s'est engagé à "remplacer". La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, détaille (un peu) cette mission mais aussi sur ce que deviendra l'Hadopi d'ici mars prochain, date de remise du rapport. Quelle est la mission de Pierre Lescure, ancien PDG de Canal+ ? - Nous avons confié à Pierre Lescure une mission de concertation sur l'acte II de l'exception culturelle. Cela passera-t-il nécessairement par une suppression de l'Hadopi ? - Je ne peux pas statuer sur les conclusions d'une mission qui démarre tout juste. Quel bilan tirez-vous de l'Hadopi ? Interview d'Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la communication, par Boris Manenti

Open data : à business ouvert La donnée se démocratise à vitesse grand V. Le mouvement «open data», initié par Barack Obama dès 2008, a poussé de nombreuses administrations publiques à rendre au citoyen les informations collectées durant leurs missions. La liste des restaurants répondant aux normes sanitaires, l’inventaire des lieux publics accessibles aux handicapés ou celui des principales sociétés déposant des brevets. La France s’y est mise. Sur le site Data.gouv.fr, plus de 350 000 fichiers contenant des données publiques, ni personnelles ni confidentielles, sont aujourd’hui librement consultables et réutilisables par tous. Cette nouvelle manne de «data», certains commencent à l’exploiter pour faire du chiffre d’affaires. Une directive européenne adoptée en 2003 et transposée deux ans plus tard dans le droit français a posé les bases de ce mouvement d’ouverture des données publiques. Bénéfices. Les revendeurs insistent d’abord sur la valeur ajoutée aux données, se défendant de les privatiser. Santé.

Eléments pour la réforme du droit d'auteur et des politiques culturelles liées Après le rejet du traité ACTA par le parlement européen, une période s'ouvre dans laquelle il sera possible, si nous nous en donnons les moyens, d'installer un nouveau cadre réglementaire et politique pour l'ère numérique. Un grand nombre de citoyens et de députés européens adhèrent au projet de réformer le droit d'auteur et le copyright. Le but de cette réforme est que chacun d'entre nous puisse tirer tous les bénéfices de l'ère numérique qu'il s'agisse de s'engager dans des activités créatives ou d'expression publique, ou d'en partager les produits. Dans les mois et années qui viennent, les questions clés seront : quels sont les vrais défis de cette réforme ? Comment y faire face ? Ce texte, disponible en français, en anglais, et en espagnol fournit une réponse à la première question et un ensemble cohérent de propositions pour aborder la seconde. Ce texte est ouvert aux commentaires et à la discussion. Télécharger le texte (.pdf) Les objectifs Les composants d'une réforme 1. 2. 3. 4.

Ouverture des données dans les collectivités territoriales : ambitions, racines politiques et premiers effets | Valérie Peugeot De la transparence à l’innovation : un continuum d’ambitions L’analyse des discours des principaux promoteurs de l’open data montre une réelleconvergence dans les ambitions poursuivies. Le discours de Nigel Shadbolt , professeur àl’université de Southampton, directeur du Local Public Panel, membre du Public sectorTransparency Board, principal conseiller du gouvernement britannique aux côtés de TimBerners Lee pour la mise en place de sa politique d’ouverture des données et « évangéliste »de l’open data, apparaît comme une synthèse des différents objectifs affichés. Il estrégulièrement cité par des acteurs aussi bien institutionnels qu’associatifs ou entrepreneuriaux.Il classifie les objectifs de l’open data en six catégories. La transparence constitue depuis ledébut l’argument premier en faveur de l’ouverture des données ; on le retrouve au cœur del’allocution du président Obama s’engageant en faveur d’un « gouvernement ouvert »prononcée dès le 21 Janvier 2009 . ’accountability engagement

News, Augmented » Obama envoie le data.gov sur les mobiles [Lu sur La Tribune] Le gouvernement Américain marque une nouvelle étape dans l'Open Data. Au cœur des débats, l'exploitation des données et leur démocratisation auprès du public font encore défaut, c'est pourquoi le Bureau du recensement Américain (Census Bureau) vient de lancer sa première application "America's Economy". Cette dernière révèle en temps réel les statistiques et les tendances de l'économie américaine autour de 16 grands indicateurs macro-économiques permettant de mesurer la santé du pays : le PIB, le taux de chômage ou encore les dépenses consacrées aux projets de construction. Cette application, qui reste toutefois encore relativement instable une fois installée, fait partie intégrante du projet, plus vaste, de modernisation du Bureau du Recensement sur le net.

Ouverture des données et des contenus culturels, le défi à venir des établissements culturels Camille Domange est Chef du département des programmes numériques au ministère de la Culture et de la Communication. Il vient de remettre un rapport intitulé « Ouverture et partage des données publiques culturelles. Pour une (r)évolution numérique dans le secteur culturel ». En quoi consiste l’engagement du ministère de la culture en faveur du numérique et plus spécifiquement de l’open data ? Aurélie Filippetti a annoncé le 7 novembre qu’elle souhaitait mener une politique forte et volontariste en dans ce domaine. Pendant longtemps, la politique numérique s’est construite autour du seul accès aux données culturelles (site internet, base de données, archives, …). L’économie du monde numérisé est fondée sur des usages qui se développent grâce à la puissance créatrice et d’innovation des individus, et non grâce au développement des seules technologies. Le ministère a un rôle d’accompagnement des acteurs dans cette transformation numérique. Exactement. Illustration : Nena Rayo

News, Augmented » Acta 404 [Lu sur les Internets] Jour de fête sur les Internets, le traité Acta a été rejeté par le Parlement européen. Après plusieurs votes négatifs en commissions et des années de sensibilisation et de mobilisation de l'opinion publique, ce projet d'accord commercial anti contrefaçon a été rejeté par 478 voix contre, 39 voix pour et 165 abstentions. Des députés européens Verts célèbrent la victoire contre Acta Les divisions au sein du principal parti européen, le PPE (droite), ont eu raison de ce projet depuis longtemps critiqué. Une victoire pour les opposants au traité, comme la Quadrature du Net, qui se félicite de ce succès. Les institutions européennes doivent reconnaître que l'alliance entre les citoyens, les organisations de la société civile et le Parlement européen est au fondement d'une nouvelle ère démocratique en Europe. A relire sur OWNI : - Notre timeline des négociations - Une tyrannie du droit d'auteur nommée Acta

La Cantine Richard M. Stallman fera une conférence sur le thème : "Copyright vs communauté dans l'ère des réseaux informatiques" Présence gratuite et ouverte à tous, <<<--- Inscription en ligne (sur cette page, à gauche) <<<--- www.gnu.org Liberté, Egalité, Fraternité par Stallman Richard Matthew Stallman (né à Manhattan, le 16 mars 1953), connu aussi sous les initiales rms (en minuscules, ainsi qu’il sied aux informaticiens des années 1970 pour qui l’avènement du bas de casse sur les écrans informatiques représenta une vraie conquête), est un programmeur et militant du logiciel libre. Depuis le milieu des années 1990, il consacre la majeure partie de son temps à la promotion du logiciel libre auprès de divers publics un peu partout dans le monde.

Richard Stallman : « Avec Hadopi, la France n'est pas un pays libre » L’informaticien et activiste Richard Stallman est le père du logiciel libre. Ses combats : le respect de la vie privée et les libertés informatiques. Entretien. L’utilisation des données personnelles de ses abonnés par Facebook, le long combat contre la loi Hadopi, le rôle des réseaux sociaux lors de révolutions arabes... Ce combat, l’informaticien et activiste Richard Stallman l’a commencé il y a trente ans, en inventant les logiciels libres : libres d’être copiés, examinés, distribués et modifiés. A 58 ans, l’Américain incarne le visage alternatif, libertaire et anarchiste de l’informatique. Que pensez-vous de la loi Hadopi ? La loi Hadopi relève de la guerre contre le partage. Ils ont modifié l’Hadopi pour introduire un faux procès, qui ne peut rien faire sauf vérifier qu’il y a une accusation. « Voter pour celui qui supprimera Hadopi » S’il fallait donner un conseil au (futur) président de la République en matière de libertés numériques ? Concrètement, ça peut faire quoi ?

Le droit de copier des élèves L'enseignement à l'heure du numérique, c'est pas gagné. Et les lacunes ne portent pas seulement sur le nombre (dérisoire) d'ordinateurs dans les écoles. En théorie, les évolutions légales de ces dernières années permettent aux écoliers et aux profs du XXI° siècle de recycler toutes les connaissances sur supports numériques sans risquer d'enfreindre la législation sur le droit d'auteur. Enseigner et étudier implique en effet souvent de reproduire et diffuser des textes, des images, des vidéos, de la musique. Dans le contexte actuel, ces usages collectifs d’oeuvres en milieu scolaire passent de plus en plus souvent par le recours aux technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE, dans le jargon de l’administration), dont le développement constitue un enjeu important au niveau national. État d’urgence Le second point est particulièrement intéressant, en premier lieu par sa formulation, qui met l’accent sur l’urgence, mais aussi sur le fond. Exception Réforme

Pour que vive le domaine public numérique Il n'y a pas qu'Hadopi dans la vie. Pour Calimaq, l'équipe de François Hollande devra aussi repenser la question du domaine public dans son ensemble. Quelques pistes ici, inspirées d'une initiative européenne, "Communia". Alors que le gouvernement annonce le lancement d’une grande concertation sur le numérique et les droits d’auteur avant l’été, il paraît urgent d’élargir la perspective et de prendre du recul, afin que le débat ne tourne pas exclusivement autour de la question de la réponse au piratage et du financement de la création, comme on peut craindre que ce soit le cas. Hadopi, en définitive, n’est que l’arbre qui masque la forêt d’une réforme plus générale de la propriété intellectuelle, qui devrait être pensée comme profonde et globale, si l’on veut que se produise un véritable changement. Dans cette optique, le réseau européen Communia a publié ces dernières semaines le rapport final de ses travaux, qui présente une série de propositions particulièrement stimulantes.

Artistes contre le droit d’auteur En renonçant à certains droits sur leurs œuvres, quelques artistes ont fait œuvre de pédagogie. En militant pour un domaine public volontaire, ils ont contribué à repenser le droit d'auteur à l'ère numérique. “Rien n’est à nous”, c’est le titre de ce court poème écrit par Henri-Frédéric Amiel en 1880 et paru dans le recueil “Jour à jour, poésies intimes” : Source : Gallica/BnF Ces quelques vers pourraient paraître anodins, mais ils font écho à des questions fondamentales, comme celle de l’originalité, véritable clé de voûte de l’édifice du droit d’auteur, qui devient de plus en plus problématique à l’heure du retweet, du like, de la curation, de l’agrégation, du remix et du mashup. Plus encore, l’expression “domaine commun” employée par le poète est intéressante, car elle renvoie à la fois au domaine public et aux biens communs, deux catégories essentielles pour penser la création et la diffusion de la connaissance aujourd’hui. Léon Tolstoï gratuit Portrait de Léon Nikolayevich Tolstoï.

Copyheart, un amour de licence libre Le Copyheart créé par Nina Paley véhicule un message : copier est un acte d'amour. Derrière le côté peace & love, ce pourrait être un premier pas vers la sortie du cadre juridique de l'économie de la création. Magie de la sérendipité, je suis tombé plus ou moins par hasard sur la licence, ou plutôt sur la non-licence, libre la plus charmante qu’il m’ait été donné de rencontrer à ce jour : le ♡Copyheart. Son inventeur s’appelle Nina Paley, une activiste éminente de la Culture libre, qui s’est distinguée comme artiste en créant le magnifique film d’animation Sita sings the blues, sous licence CC-BY-SA, et qui s’attache à penser la propriété intellectuelle autrement sur son site QuestionCopyright. Nina s’est lancée depuis quelques mois dans un nouveau projet, en créant un blog BD mettant en scène sous forme de strips en 3 cases deux petits personnages, Mimi and Eunice, que vous avez déjà peut-être vus dans cette vidéo en faveur du partage “Copying is not theft“ . ♡ Copying is an act of love.

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