loi de séparation des Églises et de l'État Acte du 9 décembre 1905, dénonçant le concordat de 1801 et instituant en France un régime dans lequel l'État, qui considère la religion comme une manifestation individuelle, d'ordre privé, lui laisse toute liberté, sous le droit commun. 1. Une séparation douloureuse Les mesures prises par Waldeck-Rousseau et Combes à l'égard des congrégations en 1901 et 1904 (interdiction d’enseigner et confiscation des biens et propriétés des communautés) avaient rendu la séparation inévitable. C'est au socialiste Aristide Briand que la Chambre des députés confie la charge de rapporteur d'une loi qui, après de longues discussions, est votée le 9 décembre 1905. Malgré la bonne volonté manifestée par la plupart des évêques, Pie X condamne la loi de 1905 (encyclique Vehementer, février 1906) et interdit les associations cultuelles, tout comme les mutuelles ecclésiastiques (encyclique Gravissimo officii, août). Finalement, sous Clemenceau, les incidents s'apaisent. 2. Article 1. Article 2. 3.
Laïcité en France Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. La laïcité en France est un principe[n 1] qui distingue le pouvoir politique des organisations religieuses – l’État devant rester neutre – et garantit la liberté de culte (les manifestations religieuses devant respecter l’ordre public) ; il affirme parallèlement la liberté de conscience et ne place aucune opinion au-dessus des autres (religion, athéisme, agnosticisme ou libre-pensée), construisant ainsi l’égalité républicaine. Il ne faut pas confondre la laïcité avec la laicisation. La laïcité ne consiste pas à combattre les religions, mais à empêcher leur influence dans l’exercice du pouvoir politique et administratif, et de renvoyer parallèlement les idées spirituelles et philosophiques au domaine exclusif de la conscience individuelle et à la liberté d'opinion. Histoire[modifier | modifier le code] De la Révolution à la Constitution de 1958[modifier | modifier le code] C'est donc la loi de 1905 qui régit aujourd'hui la laïcité en France.
École normale primaire Une école normale primaire est un établissement chargé de former les instituteurs et les institutrices. La première a été créée en Autriche en 1770 ; en France, il en a été créée une à Strasbourg en 1794, puis sont apparues les écoles normales d'instituteurs en 1810 et en 1838 la première école normale d'institutrices. Le système des écoles normales primaires, longtemps élément essentiel dans la structuration de l'enseignement primaire public, a perduré en France jusqu'en 1990-1991. Elles portaient communément le nom d'école normale d'instituteurs ou d'institutrices. Le Japon a suivi un moment le modèle français avec la création d'écoles normales en 1886[1]. Les écoles normales primaires en France[modifier | modifier le code] Sous le Ier Empire (1804-1814), l'article 108 du décret du 17 mars 1808 portant organisation de l'Université prévoyait la constitution de « classes normales » au sein de lycées ou de collèges « destinées à former des maîtres pour les écoles primaires ». « [...]
Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l'Etat. Titre II : Attribution des biens, pensions. 1. Les biens des établissements ecclésiastiques. qui n'ont pas été réclamés par des associations cultuelles constituées dans le délai d'un an à partir de la promulgation de la loi du 9 décembre 1905, seront attribués par décret à des établissements communaux de bienfaisance ou d'assistance situés dans les limites territoriales de la circonscription ecclésiastique intéressée, ou, à défaut d'établissement de cette nature, aux communes ou sections de communes, sous la condition d'affecter aux services de bienfaisance ou d'assistance tous les revenus ou produits de ces biens, sauf les exceptions ci-après : 1° Les édifices affectés au culte lors de la promulgation de la loi du 9 décembre 1905 et les meubles les garnissant deviendront la propriété des communes sur le territoire desquelles ils sont situés, s'ils n'ont pas été restitués ni revendiqués dans le délai légal ; 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16.
untitled Les hussards noirs de la République Formés dans les écoles normales, les instituteurs de la IIIe République sont animés par un esprit missionnaire et une vocation inébranlable, pour promouvoir les valeurs patriotiques et citoyennes. Dans les débuts de la IIIe République, à partir des années 1870, la question de l’enseignement du peuple devient en France un fondamental enjeu politique national. Depuis 1789, le pays a connu une histoire mouvementée : deux républiques, deux empires, deux monarchies, le tout ponctué par quatre révolutions. Pour les fondateurs du nouveau régime, il s’agit d’assurer enfin la stabilité de la République, toujours menacée par les forces bonapartistes et royalistes. Le suffrage universel permettant désormais au peuple de s’exprimer, il faut ancrer définitivement les valeurs républicaines dans l’esprit des jeunes générations par l’éducation. Article de 1756 mots. Historien, il a publié, entre autres, Les Grands Pédagogues.
9 décembre 1905 - Séparation des Églises et de l'État Le 9 décembre 1905, le député socialiste Aristide Briand (43 ans) fait voter la loi concernant la séparation des Églises et de l'État. La loi s'applique aux quatre confessions alors représentées en France : le catholicisme, la confession d'Augsbourg (les protestants luthériens), les réformés (les protestants calvinistes) et les israélites. Elle clôture 25 ans de tensions entre la République et l'Église catholique, l'un et l'autre se disputant le magistère moral sur la société. Une loi de conciliation La nouvelle loi met fin au Concordat napoléonien de 1801 qui régissait les rapports entre le gouvernement français et l'Église catholique. Article 1er : «la République assure la liberté de conscience. Article 2 : «La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte...» Par cette loi, l'État manifeste sa volonté de neutralité religieuse mais ne s'exonère pas de ses responsabilités.
Lettre aux instituteurs - Jules Ferry 17 novembre 1883 Dans sa célèbre « Lettre aux instituteurs » en date du 17 novembre 1883, Jules Ferry présente l’éducation morale et l’instruction civique et insiste longuement sur l'idée qu'il s'agit d'une morale « commune » : « Vous n’avez à enseigner, à proprement parler, rien de nouveau, rien qui ne vous soit familier comme à tous les honnêtes gens […]. Demandez-vous si un père de famille, je dis un seul, présent à votre classe et vous écoutant, pourrait de bonne foi refuser son assentiment à ce qu’il vous entendrait dire. Si oui, abstenez-vous de le dire ; sinon, parlez hardiment ». « Parlez hardiment » : pour Jules Ferry , l’enseignement de la morale appartient à l’Ecole (non par ‘’défaut’’, parce que les familles seraient défaillantes, comme on l’entend souvent aujourd’hui) mais parce que c’est son rôle éminent et un honneur pour les enseignants : « L’instruction religieuse appartient à la famille et à l’Eglise, l’instruction morale à l’Ecole […]».
L'histoire de la laïcité en France Ce jeudi 29 janvier, François Hollande aborde le thème de la laïcité avec différents interlocuteurs. L'occasion pour France 2 de retracer l'histoire de cette valeur héritée de la Révolution française.C'est sur les bancs de l'école de la IIIe République que la laïcité va prendre toute sa dimension. En 1881, le ministre d'Instruction publique, Jules Ferry, fait voter l'école gratuite, obligatoire et laïque. Les crucifix sont décrochés des salles de classe. Les religieux sont expulsés des établissements scolaires. En 1905, la séparation de l'Église et de l'État est une nouvelle pierre à l'édifice laïc de la République française. Le JT
Hussard noir Hussard noir est le surnom donné individuellement aux instituteurs publics sous la IIIe République après le vote des lois scolaires dites « lois Jules Ferry » et le vote de la loi de séparation des Églises et de l'État, le 9 décembre 1905. Cette expression a été inventée par Charles Péguy[1]. Référents historiques[modifier | modifier le code] Le mot « hussard » (du hongrois « huszar ») fait référence à un corps de cavalerie hongrois créé au XVe siècle, réputé pour son efficacité et son dévouement. Christian Bouyer, historien, écrit que « Péguy compare, avec son imagination enfantine, cet uniforme à celui du fameux cadre de Saumur »[2], corps des cavaliers d'élite français auquel la couleur noire fut attribuée sous le règne de Louis-Philippe. Charles Péguy et les « hussards noirs » de l'école normale primaire de garçons d'Orléans[modifier | modifier le code] « Nos jeunes maîtres étaient beaux comme des hussards noirs. Surnom des instituteurs publics[modifier | modifier le code]
Lois Jules Ferry Plus généralement, l’expression « lois Jules Ferry » peut désigner un ensemble plus vaste de textes réformant l’enseignement en France entre 1879 et 1886 à l’initiative de Jules Ferry. Cet ensemble inclut, outre les deux lois précédentes relatives à l’école primaire objet de cet article, des lois relatives à la formation des professeurs, à l’enseignement secondaire et supérieur, ou au fonctionnement de commissions administratives compétentes en matière d’enseignement. La loi Goblet du 30 octobre 1886 parachève les lois Jules Ferry en confiant à un personnel exclusivement laïque l'enseignement dans les écoles publiques, remplaçant les instituteurs congrégationnistes ; elle est parfois également rattachée à ces lois. Les lois Ferry redéfinissent en profondeur le droit de l’éducation en France, et modifient la loi Falloux du 15 mars 1850 qui régissait jusque-là cette matière. Contexte[modifier | modifier le code] État de la question scolaire et politique[modifier | modifier le code]