Au début était le sociocognitif J’enseigne dans une UE d’initiation à la psychologie cognitive. L’UE, en FOAD, rassemble des étudiants de métropole et d’outre-mer qui, a priori, ne se connaissent pas et ne se rencontreront peut-être physiquement jamais. J’ai donc mis en place un dispositif qui encourage les interactions pour combattre l’isolement et la solitude dans l’effort. Ce dispositif recourt largement aux outils technologiques d’accès à l’information numérique et aux données censées être discutées et appropriées. La première étape a été celle de faire agréger collectivement des pages web à propos du terme « sociocognitif ». Son usage est courant dans les milieux professionnels de la formation et de l’analyse du travail qui concernent une grande partie des étudiants de cette UE. Quand des étudiants, a priori débutants sur les questions fondamentales de la psychologie cognitive, sont amenés à agréger des données sur le web et à définir le terme « sociocognitif », ils débouchent sur deux directions principales.
Conflits et apprentissage. Régulation des conflits sociocognitifs et apprentissage Almasi J. F. (1995). « The nature of fourth graders’ sociocognitive conflicts in peer-led and teacher-led discussion of literature». Reading Research Quarterly, vol. III, n° 30, p. 314-351. Ames G. Baron R. Baudrit A. (2005a). « Apprentissage coopératif et entraide à l’école ». Baudrit A. (2005b). Bearison D. Beaudichon J., Verba M. & Winnykamen F. (1988). « Interactions sociales et acquisition de connaissances chez l’enfant : une approche pluridimensionnelle ». Blaye A. (2001). « Mécanismes générateurs de progrès lors de la résolution à deux d’un produit de deux ensembles par des enfants de 5-6 ans ». Buchs C. (2007a). « Partage de l’information et apprentissage entre étudiants ». Buchs C. (2007b). « Travail en duo sur des textes à l’école primaire : le rôle de la distribution des informations ». Buchs C. (2008). « La distribution des informations dans les dispositifs d’apprentissage entre pairs ». Buchs C. & Butera F. (2008). Buchs C., Falomir J. Butera F., Johnson D. Cohen E. Deci E.
Des sciences cognitives à la salle de classe Le hasard faisant souvent bien les choses, je viens de me replonger dans le livre "Apprendre à lire: Des sciences cognitives à la salle de classe" écrit sous la direction de Stanislas Dehaene. Et je me suis souvenue pourquoi je l'avais tant apprécié: il est clair et précis. Les explications sont scientifiques sans prendre la tête. Bref, on comprend réellement mieux le mécanisme cérébral d'apprentissage de la lecture. Et surtout, cet ouvrage offre des pistes de mise en application des recherches. Je voulais revenir sur les deux premiers principes dégagés par les auteurs dans la mesure où ils rejoignent les observations faites voici déjà plus d'un siècle par le dr Montessori: ¤ L'enseignement explicite du code alphabétique Pour l'enfant qui ne sait pas lire, certaines règles de bases doivent être explicitement enseignées. C'est ici que l'alphabet mobile tel que l'avait conçu Maria Montessori prend tout son intérêt. ¤ La progression rationnelle de l'apprentissage
Kant a-t-il inventé les sciences cognitives ? La référence à Emmanuel Kant revient régulièrement dans les sciences cognitives contemporaines. Filiation réelle ou coquetterie rhétorique ? Les sciences cognitives sont-elles kantiennes ? Voici une question qui ne devrait pas préoccuper outre mesure le citoyen ordinaire. Pourtant, elle devrait être considérée comme de la plus haute importance par ceux qui se préoccupent du fonctionnement de l’esprit humain. Rappelons que dans sa Critique de la raison pure, Emmanuel Kant propose une théorie de la connaissance qui considère que notre esprit observe le monde à travers des catégories mentales préexistantes.
Bac 2014 : dix conseils scientifiques pour bien réviser Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Laura Buratti À l'approche des examens et du baccalauréat 2015, place aux conseils avisés. Pour gagner en efficacité durant la période des révisions, les scientifiques peuvent vous aider. De bon sens ou plus inattendus, les conseils qui suivent vous aideront à diminuer votre stress, booster votre mémoire et ainsi maximiser vos chances pour le jour J. >> Retrouvez tous nos conseils pour réviser le bac 2015 sur notre rubrique 1) Ne pas commencer dès le réveil Inutile – et décourageant – de rester rivé à votre bureau du lever au coucher du soleil, mieux vaut miser sur les périodes où vous serez le plus efficace. Le « coup de pompe » d'après déjeuner, ou « effet post-prandial » pour les spécialistes, n'est pas dû à la digestion, comme on le croit souvent, mais bien aux variations naturelles de la vigilance au cours de la journée. 2) Dormir plus longtemps 3) Couper la musique 4) Changer de lit 6) Eteindre votre portable le soir
Qu'est ce qu'un bon prof ? La question des méthodes pédagogiques a toujours soulevé des discours passionnés. Au Québec comme en France, le débat fait rage autour des réformes de l’enseignement. De plus en plus de travaux soulignent l’impact d’un « effet-prof » sur les performances des élèves. À partir de travaux anglo-saxons, le chercheur québécois Clermont Gauthier propose des clés pour un « enseignement efficace », s’appuyant sur une pédagogie explicite. Au passage, il renvoie dos à dos la pédagogie traditionnelle, centrée sur la transmission de savoirs, et les pédagogies « centrées sur l’élève ». Existe-t-il des pratiques pédagogiques plus efficaces que d’autres ?
Plasticité – pour le meilleur ou pour le pire. Dans notre dernier article, nous avons évoqué les effets dramatiques d’une privation d’interactions sociales sur le cerveau du bébé : réduction de l’activité électrique cérébrale, capacités cognitives et sociales perturbées, baisse de QI, allant même jusqu’à une diminution du volume global du cerveau… Mais la question que nous souhaitons aborder aujourd’hui est pourquoi ce manque d’interactions précoces lèse si gravement le cerveau de l’enfant ? Voyons comment le cerveau se développe. L’être humain qui vient de naître commence par emmagasiner les informations du monde extérieur par le canal des sens. Chaque image, chaque interaction, chaque évènement – aussi quotidien soit-il – se fixe dans les fibres de son cerveau en connectant des neurones. Ces connexions de neurones commencent dans le ventre de la mère puis augmentent de façon extrêmement rapide dès la naissance : 700 à 1000 nouvelles connexions par seconde se créent pendant les cinq premières années de la vie. Oui, des milliards.
ANAE N° 139 - Apprentissages, cognition et émotion Vol 27, tome VI, décembre 2015 Parution 10 janvier 2016 Apprentissages, cognition et émotion De la théorie à la pratique Dossier coordonné par Édouard Gentaz Professeur à l’Université de Genève et Directeur de Recherche au CNRS Éditorial J. GRÉGOIRE Avant-propos E. Contexte conversationnel et co-résolution d'une tâche de raisonnement logique chez des élèves de SEGPA T. Achetez le N° 139 S'abonner pour 2015 Ce numéro fait partie de l’abonnement 2015, Vol 27 N° 134 - Le neuroéducation coordonné par le Pr Steve Masson N° 135 - L’acquisition du langage oral, ses troubles et les conséquences sur les apprentissages coordonné par le Pr J. et bien d’autres choses encore….