Pourquoi je défends le livre électronique (ThCrouzet) Je ne suis pas technophile. Je me fiche du dernier gadget d’Apple ou de Sony. Je ne m’intéresse qu’aux changements qui pourraient survenir dans ma vie et dans la société. Si nous n’étions pas dans une impasse, je me satisferais des livres papier qui encombrent par millier ma maison et que je continue à lire avec plaisir. Alors, j’ai l’espoir qu’une nouvelle technologie redistribue les cartes. Aujourd’hui, via le Kindle d’Amazon, les lecteurs achètent les mêmes titres que dans les rayons traditionnels. Dans l’édition aujourd’hui, publier un livre implique d’investir, au minimum l’impression de plusieurs centaines d’ouvrages. La liberté de diffuser doit se doubler d’une liberté d’accès. Vous allez dire que les liseuses seront payantes. Voilà pourquoi le livre électronique mérite qu’on s’y intéresse (je dis bien le livre, les liseuses on s’en fiche). J’ai envie de voir le champ où je m’active depuis des années vivre sa transition. Tags: édition, eBook, Dialogue
Ce qui ne va plus entre auteurs et éditeurs - La république des Pour la deuxième année consécutive, la SCAM (Société civile des auteurs multimédia) publie un état des lieux des relations entre auteurs et éditeurs, une semaine avant l’ouverture de la chasse (la Salon du livre de Paris, en pleine débandade pour ses 30 ans). Cette étudequi se présente comme un baromètre indiquant la température actuelle du couple (de l’eau dans le gaz ?) est sous-titré « Les bons comptes feraient les bons amis ». Demandez le programme… 500 écrivains ont répondu au questionnaire de la SCAM qui représente un grand nombre de créateurs (écrivains, réalisateurs, traducteurs, journalistes, photographes, dessinateurs) auprès du législateur, des producteurs et des diffuseurs. Etat des lieux et conclusions : • Un quart des auteurs interrogés a eu connaissance d’exploitation de ses livres à l’étranger sans en avoir été informé par l’éditeur. • 28 % n’ont pas été informés de la mise au pilon d’un ou plusieurs de leur(s) livre(s). Cette entrée a été publiée dans La vie littéraire.
« Les internautes veulent aider les créateurs » Face au concept de Flattr , deux types de réactions. L’incrédulité forcément, car un système qui permet aux internautes de payer sans aucune contrepartie semble voué à l’échec tant il est éloigné du modèle marchand classique. Ou l’optimisme, parce que c’est inédit et on ne peut pas savoir avant d’essayer. Qui aurait parié, en 2001, sur le succès d’une encyclopédie alimentée par les internautes et librement modifiable ? Flattr permettra de payer une somme fixe mensuelle. En surfant, l’internaute pourra appuyer sur un bouton «Flattr» sur les blogs, les sites d’artistes, ou sur toute autre plateforme de création. Comment vous est venue l’idée de créer Flattr ? Il y a environ deux ans, le débat en Suède concernant le financement sur Internet était très virulent, et personne n’essayait une approche différente : utiliser comme base de réflexion la philosophie même d’Internet. Y a-t-il un lien entre The Pirate Bay (TPB) et Flattr ? Oui, c’est à peu près la même chose. Non, pas vraiment.
Le livre : son passé, son avenir - La vie des idées Entretien également disponible aux formats audio (mp3) et texte (pdf). Les mutations de l’objet livre La Vie des idées : Je voudrais évoquer avec vous la manière dont l’objet livre se métamorphose aujourd’hui sous l’influence des technologies liées à Internet (les e-books, le print on demand, etc.). Roger Chartier : Le premier problème, c’est : qu’est-ce qu’un livre ? Tous les problèmes de la réflexion tiennent à cette relation complexe entre le livre comme objet matériel et le livre comme œuvre intellectuelle ou esthétique, parce que, jusqu’à aujourd’hui, la relation s’est toujours établie entre ces deux catégories, entre ces deux définitions – d’un côté, des œuvres qui ont une logique, une cohérence, une complétude et, de l’autre, les formes matérielles de leur inscription, qui pouvait être, dans l’Antiquité et jusqu’au premier siècle de notre ère, le rouleau. Roger Chartier : Oui. Mais cette distinction productrice peut aussi masquer deux éléments. Qu’est-ce que lire ? Note technique :
Blog Archive » Quel avenir pour le livre numériq Quelques points retenus dans les nombreuses déclarations faites lors de la table ronde organisée le 28 avril 2010 par le Sénat pour poursuivre les réflexions déjà engagées sur l’avenir de la filière du livre, en mettant l’accent sur la question du prix unique, puis sur les modèles envisagés pour la numérisation du patrimoine. Article mis également en ligne sur le site de l’ADBS Vidéocast de la table-ronde. Un enjeu : sortir du cadre Que le marché du livre numérique ait pris son essor, voilà qui semblait (presque) reconnu par tous. Il y avait le même consensus pour reconnaître que le numérique était une opportunité. Innover implique d’investir. Pour faire état de la situation, il suffit de rappeler que lorsque l’on passe de l’analogique vers le numérique, l’on passe d’une économie de biens à économie de services [3], soit un paradigme différent impliquant de nouveaux usages et de nouveaux modèles économiques. Le prix unique : une solution ? Une filière du livre ébranlée Un prix unique ?
La Nouvelle-Zélande surfe sur un web bis je n'ai pas envie du livre numérique Ce titre est bien sûr aussi une provocation, même si les questions sont sérieuses. En tout cas, pour moi le germe de ce qui m’a mené à publie.net. L’apparition de tablettes liées à la presse magazine d’une part, l’émergence de téléphones à contenus réseaux et multimedia d’autre part, permet d’envisager que le texte numérique ne soit pas une simple transposition de l’écriture traditionnelle, mais autorise à la littérature de s’installer nativement dans les nouveaux usages, avec les conséquences narratives et formelles qui en découlent. Il se peut que les liseuses si longtemps attendues pour la transposition du livre n’aient plus même la place où surgir. Dans les interrogations qui en résultent, est-ce que le lieu d’intervention et de pratique de la littérature peut devenir à terme indépendant du livre, de plus en plus soumis à son rôle utilitaire ? 1 _ du Loch Ness et des liseusesC’est comme un genre de monstre du Loch Ness reparaissant depuis quelques années.
Édition: la fourchette fatale Aux Échecs, la fourchette est le coup rêvé. Attaquer simultanément plusieurs pièces de l’adversaire ce qui lui impose d’en sacrifier au moins une. Le monde de l’édition se trouve dans la même situation. Quelles pièces seront sacrifiées ? Le livre est mort Tout d’abord, il faut se mettre dans la tête un fait : le livre ne survivra pas à la révolution numérique. Par livre, j’entends cet objet fait de feuilles de papier reliées, surtout pas du texte qui est imprimé sur ces feuilles. Certains invoquent un pseudo théorème : une nouvelle technologie n’a jamais fait disparaître une technologie plus ancienne. Ce théorème ne tient pas. L’erreur est de croire que le livre est un média. Nous y voilà. Les nouvelles liseuses offriront tous les avantages du papier et tous ceux du numérique et elles s’alimenteront en électricité à l’aide de la lumière ambiante. L’édition est morte Un tel système se perpétuera-t-il lorsque le texte aura achevé sa mue numérique ? Notes Tags: édition, eBook, Coup de gueule
Année Internet 2009 vue par Mediametrie: propulsion dans l’ère d Mediametrie vient de rendre son bilan pour l’année 2009, voici leur synthèse: L’année 2009 est encore une année de croissance durable de l’internet. Ce média offre à chacun la capacité d’accéder à tout moment à plus de contenus et de services, et de les partager via les réseaux sociaux – encore en très forte croissance en 2009. Plus d’internautes, qui se connectent plus souvent et plus longtemps Le consommateur du web manifeste chaque année davantage la volonté de maîtriser ses informations, ses loisirs, le champ de ses relations : où je veux, quand je veux, avec qui je veux. L’ascension de l’internet mobile Tout converge. L’essor de l’iPhone contribue particulièrement à la progression de l’internet mobile ; il représente plus des 2/3 du trafic des sites. En termes d’applications téléchargées, le divertissement et les loisirs dominent : jeux, loisirs, réseaux sociaux et contenus . Réseaux sociaux et contenus : le partage en temps réel Une boulimie d’infos Les achats en ligne aussi
Philippe Vasset jeu de quilles AVERTISSEMENT […] À l’origine du projet, l’écart sans cesse grandissant entre les fictions dont on nous abreuve ad nauseam et un réel presque invisible, comme relégué à la périphérie du champ de vision. Faits de la même matière molle, douceâtre, envahissante, les romans, les sitcoms et les blockbusters ne suscitent plus qu’un désir réflexe, presque inconscient… En arrière-plan de ces histoires prémâchées s’agite un réel globalisé dont ne sait rien ou presque : échanges confus, soubresauts incompréhensibles, violence irraisonnée... Chaque épisode se propose de décrire le fonctionnement d’un pan de l’économie mondialisée habituellement soustrait aux regards. Rien n’y sera inventé : les événements relatés dans chaque épisode auront effectivement eu lieu, les noms seront vrais, tout comme les dates. Après, pourquoi ça marche. Il fait peur, le Vasset. Je le dis gravement : on ne va pas là exprès. La question Jules Verne, c’est celle de l’imaginaire. C’est dangereux. extrait, p 95-98