Humanités numériques et patrimoine En compagnie d’Aurélien Berra et Bjorn-Olav Dozo, je suis en train de rédiger un petit ouvrage de vulgarisation « Qu’est-ce que les Digital Humanities ? » pour OpenEdition Press. Je publierai ici les premières versions des textes formant ma contribution à cet ouvrage. N’hésitez pas à commenter et corriger, j’intégrerai les suggestions à la version définitive du texte. Celui qui suit constitue un bout de chapitre consacré aux relations entre les humanités numériques et la société. Il traite de l’aspect patrimonial. “Qu’apportent les digital humanities ?” préoccupations très internes au monde académique. illustrés. Le dialogue que le public peut établir avec son propre patrimoine culturel à travers les projets d’humanités numériques est dans certains cas plus intense, plus riche et surtout plus interactif que les exemples qui viennent d’être donnés. on, mais surtout les motifs qui y sont brodés. ShareThis
Serres : "Ce n'est pas une crise, c'est un changement de monde" Michel Serres est une vigie plantée en haut du mât de notre époque. Du haut de son gréement, de ses 82 ans, de sa culture encyclopédique, de son temps partagé entre les cultures française et américaine qu'il enseigne, ce philosophe académicien nous décrit les changements qu'il observe sur l'équipage humanité que nous sommes. En curieux de tout qu'il est, il guette avec impatience et gourmandise les évolutions qui nous arrivent, comme un des matelots de Colomb aurait scruté l'horizon dans l'espoir de nouvelles terres. La crise est-elle bientôt finie? Par exemple… Nous étions 50% d'agriculteurs à la fin de la guerre et ils ne sont plus que 1%. Pourquoi? «Il y a eu trois secousses dans les années 1960 qui ont précédé le tremblement de terre des années 1980.» Quand situez-vous cette bascule? Celle que vous appelez "Petite Poucette", parce qu'elle a toujours en main le clavier de son téléphone, est née à ce moment-là… Comment la définissez-vous? C'est-à-dire "dans" l'ordinateur? Lire aussi :
La révolution cognitive Je vous recommande vivement cette conférence de Michel Serres, intitulée « Les nouvelles technologies, révolution culturelle et cognitive » (je suis tombé dessus grâce à un tweet de Jérôme Colombain). Outre la vigueur et la clarté de Michel Serres (qui sont impressionnantes), le propos est lui-même passionnant. Il y aborde la manière dont les ordinateurs et internet (ce qu’on appelle souvent les nouvelles technologies) sont en train de modifier radicalement, le temps, l’espace et notre cognition. Concernant l’espace, Michel Serres se livre à une réflexion sur le mot « adresse », pour montrer en quoi « Internet » n’a pas raccourci les distances, mais nous a fait changer d’espace (d’un espace physique vers un espace topologique). Il finit en envisageant les modifications cognitives pour les êtres humains que nous sommes, en faisant un focus sur la mémoire (une des facultés de l’esprit humain), mais il explique que l’on pourrait mener le même raisonnement avec l’imagination ou la raison.
Les blogueurs sont des experts. | Just Call Me TT J’ai commencé à bloguer en 2002-2003 je me souviens plus quand exactement, mon tout premier blog racontait l’histoire d’un jeunz débarqué au Japon qui raconte ses péripéties, en fait comme tout le monde je pensais faire ça pour ma famille, mais je crois qu’aucun membre de ma famille n’a jamais lu mon blog! Finalement ça marchait tellement bien que mes petits adsenses me rapportait presque 500€ par mois, c’était fun. Et plus j’avais du monde et plus j’avais envie de bloguer de partager des choses, des photos et de faire encore plus de contenus. j’ai vu un truc qui m’a juste rappelé à quel point Le Web est un endroit fertile et vierge où il suffit de s’auto proclamer “quelque chose” pour le devenir. Je suis un amoureux de la cuisine, je suis ni cuistot, ni chef, plutôt un bricoleur de la “bouffe”. Avec ces dernières années, j’ai eu le plaisir de rencontrer et de côtoyer des blogueuses culinaires (peu d’hommes hélas!) On l’a deviné : ces gens ne sont pas sérieux. #JeSuisUnBlogueur share
Comment les algorithmes ont changé le monde Voici une infographie passionnante sur les algorithmes qui ont changé le monde. Le terme est très généraliste, mais cette illustration retrace tout d'abord l'histoire des premiers algos comme celui d'Euclide qui a permis de déterminer le plus grand commun diviseur de deux entiers, puis classe les algorithmes en 4 familles d'applications : Les systèmes d'exploitation, les systèmes de communications et internet, la recherche et la géolocalisation, et les applications militaires de ces algos. Comme je le disais, ça reste très généraliste, mais ça donne un bon aperçu du chemin parcouru par le développement informatique, et de la place actuelle du code dans les inventions humaines. Source Rejoignez les 60820 korbenautes et réveillez le bidouilleur qui est en vous Suivez KorbenUn jour ça vous sauvera la vie..
Il faut lire Alain Desrosières Alain Desrosières est mort. Je n'ai eu ni l'honneur, ni l'avantage de le connaître personnellement. Mais à la lecture de ses travaux, c'est pour moi un des plus fins analystes et un esprit parmi les plus subtils et érudits de son siècle. Son œuvre maîtresse et magistrale est : DESROSIERES, A., 2010, La politique des grands nombres. En ligne, on pourra lire, par exemple : Aujourd'hui, alors que partout on ne parle que d'humanités numériques, de web des données, de données ouvertes, de big data, de datajournalism, où l'on s'interroge sur la pertinence et l'effet des algorithmes (ici et là) et même maintenant de philosophie des données, il faut relire A. Pour comprendre l'importance du chemin qu'il nous montre, je ne prendrai qu'un court extrait du livre cité plus haut (p.398) : Dans son architecture actuelle, la statistique se présente comme la combinaison de deux types d’outillages distincts (…).
le bonheur, c'est les autres ! Le bien-être est à la mode. Les « coachs » font florès en la matière nous promettant des merveilles en matière d’épanouissement personnel, au sein de la famille comme dans l’environnement professionnel. C’est devenu nécessaire. Tout, autour de nous, semble nous tirer dans le lit de la morosité ambiante duquel il est souvent bien difficile de s’échapper. Les entreprises, au premier chef, malgré la crise, ont pris conscience de l’importance du bien-être pour tous au travail, dans le but de prévenir ainsi les absences éventuelles, les frais de santé, les réorganisations fonctionnelles possibles. « Dans ces projets d’investissement‚ le numérique joue un rôle de premier plan. C’est avec ces mots qu’on annonce sur le site « Petit traité du bonheur 2.0 » une conférence sur le sujet, très bientôt. Et à l’école, comment ça se passe ? C’est vrai que cette notion de plaisir est indissociable du fameux « bordel ambiant » cher à Moreno et préliminaire de l’investissement dans le numérique.
Mobile Gossip | Sociologie des réseaux sociaux Les souvenirs numériques ne sont pas comme les souvenirs analogiques La lecture de la semaine est un article du quotidien britannique The Guardian, qui a réalisé ces derniers jours une série de papiers autour du droit à l’oubli. Celui-ci a été écrit par Kate Connolly, et il rend compte des arguments de Viktor Mayer-Schönberger, un des plus fervents partisans de ce droit à l’oubli. Viktor Mayer-Schönberger enseigne la gouvernance d’Internet à l’Oxford Internet Institute et pour lui, le droit à l’oubli n’est seulement une question légale, morale et technique, mais il touche à l’essence même de l’être humain. « Pendant ces 20 dernières années, explique Mayer-Schönberger, plus j’ai travaillé sur la protection des données, plus j’ai compris qu’en son cœur, ce qui importe autant que les questions de vie privée, c’est la manière dont l’être humain prend des décisions. Image : Viktor Mayer-Schönberger photographié par Joi Ito. « Nos cerveaux reconstruisent le passé sur la base de nos valeurs présentes. Xavier de la Porte
Il y a quelque chose après la mort : ça s'appelle le réseau L'externalisation de nos mémoires documentaires a commencé dans les années 70 avec l'arrivée et l'essor de la micro-informatique, pour culminer dans les années 80 avec les mémoires optiques de stockage (CD-Rom puis DVD). Ces «mémoires» et l'externalisation afférente avaient alors principalement pour objet les «informations» et «connaissances» au sens large (journaux, encyclopédies) ainsi que, progressivement, l'ensemble des produits rattachés aux industries culturelles (livres, films, disques). Progressivement, à la fin des années 90 et au début des années 2000, ce mouvement d'externalisation bascula du côté de nos mémoires personnelles, là encore avec un climax que l'on peut situer vers 2010 avec la généralisation de l'informatique en nuage ( cloud computing ). Near Death Data Experience Plusieurs cas et plusieurs stratégies des grands acteurs du cloud dépositaires desdites mémoires ont déjà défrayé la chronique. Electro-encéphalogramme numérique plat Don't Be Evil et Go to Hell