Image, sujet, pouvoir. Entretien avec Marie-José Mondzain Sens Public Cet entretien est à paraître en traduction slovaque dans la revue Filozofia (revue de l'Academie slovaque des sciences). L'image est devenue ces dernières années l'un des thèmes théoriques en vogue : on n'en parle pas seulement en termes d'histoire de l'art, mais aussi en termes de sociologie, de théorie des médias et de philosophie politique. Dans l'un de vos entretiens précédents, vous mentionnez qu'à l'époque où le thème de l'image n'était pas tellement à la mode, on préférait parler de sémiologie, du « champ d'expertise qui se déploie entre la philosophie et la gestion des signes sociaux » et que, durant le règne de la sémiologie, on abordait l'image en termes de lecture : on « lisait » les images. Pourriez-vous indiquer pourquoi la sémiologie de l'image a-t-elle finalement perdu son crédit ? Qu'est-ce qui est censé la remplacer au niveau de la pensée contemporaine de l'image ? Mais, pourquoi je ne suis pas non plus dans la même position que ces penseurs ?
Ressources et écrits sur l'image - Qu'est-ce qu'une image • Les images mentales• Les images perceptives• Caractéristiques des différents types d'images• L'activité imageante• Image et langage• La question de l'analogie• Analogons (diaporama)• Représenté et représentation• Machines à représenter• Retouche de l'image • L'image entre art, langage et communication- partager Qu'est ce qu'une image ? Voilà une interrogation qui peut sembler saugrenue, tant elle semble évidente, mais qui en fait recouvre des domaines différents, dont il nous semble utile de comprendre ce qu'ils ont en commun et ce qui les différencie. On distinguera pour cela deux grandes familles d'images : La première concerne les images mentales (ou images psychiques), la seconde se rapporte aux images perceptives, qui contrairement aux premières sont produites par une vision "réelle". Chacune de ces familles pouvant être à son tour décomposée en deux parties. Les images mentales Les images perceptives • La vision naturelle C’est la source première de toute notre activité imageante.
Lecture d'images par Damien Bressy La photographie à travers des activités scolaires Bibliographie Il me semble que dans le cadre d'une progression cohérente, un travail sur la sémiologie de l'image doit commencer par une réflexion sur l'image fixe (tableau, photographie, ...). L'aspect descriptif de la partie qui va suivre me semble indispensable pour bien comprendre l'importance du champ de connaissance que doit maîtriser l'enseignant avant d'engager un travail sur l'image en classe. C'est l'espace dans lequel on donne l'image à regarder. L'organisation esthétique : L'image peut se découper selon quatre lignes situées environ au tiers de l'image (proche du nombre d'or) dites lignes de force ; les intersections de ces lignes sont les points de force. Angleterre,1978Josef Koudelka Une prise de vue en noir et blanc traduit un choix esthétique ou une volonté de situer l'action dans le passé. Vieille bicyclette sur une route vide - 1976Jeanloup Sieff Plusieurs cas de figure se présentent. Gros plan (GP) : visage
Marie José Mondzain- l'image peut-elle tuer ? page 34 La fête de l'abolition de l'esclavage à Paris - Histoire analysée en images et œuvres d’art Une fête révolutionnaire L’exubérance de cette gravure l’a fait passer pour une évocation imaginaire de l’abolition de l’esclavage de 1794. Il s’agit en réalité de la fête qui célèbre l’abolition, quinze jours après sa proclamation, le 30 pluviôse An II ou 18 février 1794. On découvre l’intérieur de la cathédrale Notre-Dame de Paris, transformée en temple de la Raison, depuis novembre 1793. Ce temple de la Philosophie avait été échafaudé dans la cathédrale, sur une « montagne » symbolique. Toutefois, le Génie, la Liberté et l’Egalité qui est munie d’un niveau de charpentier, ont peut-être été ajoutés au sommet pour la fête de l’abolition. Devant le temple, Chaumette, prononce un discours fleuve sur l’esclavage, mémorable par son inspiration comme sa longueur ! La Convention s’est contentée de dépêcher à la fête une douzaine de représentants. Le député Jean-Baptiste Belley, arrivé de Saint-Domingue, est reconnaissable en uniforme, à droite, brandissant son bicorne au bout de son épée.
Les artistes femmes au début du XIXe siècle - Histoire analysée en images et œuvres d’art Constance Charpentier est une des plus intéressantes femmes peintres au début du XIXe siècle. Élève entre autres de David et de François Gérard, elle est fortement inspirée par l’art sévère de la fin du XVIIIe siècle. La Mélancolie, présentée au Salon en 1801, figure une jeune femme de profil habillée à l’antique par un soir de pleine lune. Au contraire de Constance Charpentier, Henriette Lorimier assume sa fonction de peintre de portraits et de genre anecdotique. Dès les années 1830, l’âge d’or des femmes peintres du début du XIXe siècle est déjà révolu.
La Dame à la licorne Découverte en 1841 par Prosper Mérimée dans le château de Boussac, la tenture de la Dame à la licorne suscite encore aujourd’hui l’admiration. Elle se compose de six tapisseries [ image principale ] : chacune met en scène, dans un jardin idyllique, une jeune femme de la haute société accompagnée d’une suivante. Elles sont entourées d’une licorne et d’un lion qui présentent les armoiries du commanditaire, un membre de la famille Le Viste, peut-être Jean, qui occupe une charge importante sous le règne de Charles VIII, après 1483. Un précieux décor À la fin du Moyen Âge, les tapisseries sont des éléments importants dans la décoration des riches demeures. Un univers merveilleux Ces tapisseries nous entraînent dans l’imaginaire des classes aisées de la fin du Moyen Âge. La licorne, une créature imaginaire Mais c’est surtout dans la licorne que réside le merveilleux, car c’est une créature fabuleuse au corps de cheval, à la tête et aux pattes de chèvre, et à la dent de narval en guise de corne.
Florence 1401 : duel esthétique aux portes du baptistère L’année 1401 marque un tournant dans l’histoire de l’art, souvent associé à la césure esthétique entre Moyen Âge et Renaissance. C’est l’année qui voit, à Florence, le moderne l’emporter sur l’ancien, dans un concours artistique resté légendaire. À ma gauche, Filippo Brunelleschi, vingt-quatre ans, futur architecte du dôme de la cathédrale Santa Maria del Fiore (à partir de 1418). À ma droite, un inconnu, Lorenzo Ghiberti, d’un an son cadet. L’enjeu : réaliser les bas-reliefs en bronze ornant la porte nord du baptistère Saint-Jean, édifice octogonal bâti à quelques mètres de la cathédrale. Le concours est organisé par l’Arte di Calimala, riche corporation du Change et de la Laine qui joue le rôle de banque européenne, et qui commande de nombreuses œuvres aux artistes de l’époque. La modernité, c’est l’antique Les reliefs de Brunelleschi et Ghiberti ont particulièrement retenu l’attention des jurés. Désordre vs harmonie
L’Annonciation Guido Di Pietro, plus connu par ses surnoms de Fra Angelico, l’Angelico, Il Beato ou encore le Peintre des Anges, est un artiste et un moine italien. Dominicain, il a fait vœu d’obéissance et de pauvreté. Fra Angelico est connu pour ses œuvres d’une profonde spiritualité, mêlant les canons de l’art gothique et les nouvelles formes artistiques de la Renaissance florentine alors débutante. Ce panneau sur bois représentant une Annonciation [ image principale ] témoigne bien de cette relation que le peintre établit entre ancien et nouveau monde. Une scène biblique La scène représentée se déroule dans une architecture nouvelle, de type Renaissance. Au centre de la composition, les deux personnages sacrés, aux profils découpés, se font face. De part et d’autre, l’alignement vertical et symétrique des colonnes, qui se poursuit dans la répétition du motif des arbres, crée un effet de profondeur et de perspective. L’armoire des ex-voto d’argent La jeunesse du Christ Peintre de fresques
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