MARCHE DE LA DIGNITÉ Dix ans après Clichy et la révolte des quartiers, trente ans après la Marche pour l’Égalité (1984), un collectif de femmes lance une grande MARCHE DE LA DIGNITÉ samedi à Paris. À la veille de cette grande manif, quels sont les enjeux, les protagonistes, les idées, les pièges, les espoirs et les chances de cette offensive ? « L’important n’est pas ce que l’on fait de nous, c’est ce que nous faisons nous-mêmes de ce que l’on fait de nous. » La phrase de Sartre leur va parfaitement. Issues de l’immigration, issues des quartiers, issues de la diversité, tout un langage correct euphémise la stigmatisation. Et pourquoi pas "issues de secours" ? Bien sûr on dira que le vieux spectre de la récupération se pourlèche déjà. Autant de pièges, de dérives et de délires à venir. LÀ-Bas Hebdo n°26 (extrait) Télécharger le MP3- Écouter dans une nouvelle fenêtre N’oubliez pas que le répondeur attend vos messages au 01 85 08 37 37. Déjà abonné ? Pour accéder à tous nos contenus, vous devez être abonné…
Délinquance. 17% des Français ont un sentiment d'"insécurité" L'observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) et l'Insee publient ce jeudi leur septième enquête annuelle dite de "victimation". Elle consiste à interroger les Français sur les faits de délinquance dont ils disent avoir été victimes, ce qui contraste fortement avec les chiffres officiels. En 2013, observe-t-elle, plus de 17% des personnes interrogées disent avoir ressenti "à domicile" ou "dans leur quartier" un sentiment d'insécurité contre 16,3% en 2012 et mois de 13,3% en 2008. La proportion de personnes citant la délinquance "parmi les trois problèmes les plus préoccupants dans la société française" est aussi à son "niveau le plus élevé depuis 2007"(53%), fait encore valoir cette enquête. Hausse des cambriolages Selon l'ONDRP, cette hausse est à mettre en relation "avec l'augmentation" du nombre de Français déclarant avoir été victimes de vols ou de tentatives de vols ou "en avoir entendu parler dans leur environnement". Une "criminalité organisée" Selon M.
Les Black Dragons, le Gang afro-parisien qui a combattu et le racisme et les Skinheads dans les années 80 - ByUs Media En France, peu de noirs osent se regrouper dans des organisations, ne sentant pas la nécessité de s’ostraciser davantage, dans un pays qui a manifestement du mal avec tout ce qui n’est pas d’origine caucasienne. Cependant, quelques groupuscules noirs (que certains qualifient de Punks noirs) ont émergé au début des années 80. En effet, l’un des gangs les plus marquants dans l’histoire de la France des années 80 et en provenance de la communauté noire de cette époque, se nomme les “Black Dragons”, un crew uni par une volonté de lutter contre les Skinheads néo-nazis, et un fort sentiment d’appartenance à la banlieue parisienne. Les Black Dragons sont une bande anti-fasciste formée dans les années 80 dans la banlieue parisienne nord-ouest, inspirée de la branche afro-américaine fondée fin des années 70 et fortement influencée par le Black Panther Party. Ces premières « chasses » anti-skins coïncident avec l’éveil de la jeunesse française à la « conscience Black ».
« Nos quartiers ne sont pas des déserts politiques » Bonjour Samir, peux-tu nous parler de ton parcours politique ? Tu as notamment fait partie du Mouvement de l’immigration et des banlieues (Mib) dans les années 90. Quelle était la particularité de votre démarche politique dans les quartiers populaires ? Le conflit avec la police a commencé très tôt, dans les année 88-89. Mais ce qui m’a construit en tant que militant s’est produit le 17 décembre 97. Abdelkader Bouziane a été tué par la brigade anti-criminalité. Par la suite, on a rencontré des gens extérieurs au quartier : ils étaient du Mib. Peux-tu nous dresser le bilan de la situation politique dans les quartiers populaires actuellement. Actuellement, la situation est désastreuse car nos quartiers sont abandonnés et criminalisés. Tu parles de la brigade sécurité territoriale, peux-tu nous en dire plus ? C’est un prolongement de la bac. Tu as des liens étroits avec la famille d’Adama et tu les as aidé quand ils en avaient besoin. Qu’est ce qui selon toi diffère avec l’affaire de Théo ?
Sarcelles : Hocine veut mettre la littérature au service des quartiers - Le Parisien Placer la littérature au cœur des quartiers de Sarcelles. Hocine Radjai et Turkan Inan se sont lancé ce défi, à travers leur concept Biblio’Tess. L’idée : « Faire découvrir aux habitants des œuvres dont l’histoire leur ressemble ou les touche, et mettre en avant des auteurs », indique Hocine Radjai, rencontré ce mardi aux Flanades, secteur où il a grandi. Ce samedi soir, le public est invité dans un café à (re)découvrir le livre « Préjugé(s) Coupable(s) » coécrit par Aurélie Foulon, journaliste au Parisien, et Mara Kanté, habitant de Sarcelles. Placé 29 mois en détention à 25 ans, dont onze à l’isolement, Mara Kanté est finalement acquitté. Ces rencontres sont interactives. « L’idée, avec Biblio’Tess, c’est que les participants ressortent de là enrichis. Amoureux des mots, Hocine sait à quel point lire peut ouvrir sur le monde. Ce samedi, à 18 heures, au café Fouquet’s, 151, place André-Gide à Sarcelles.
Nous, la cité ("On est parti de rien et on a fait un livre") Il en a fallu du temps, pour que quatre jeunes de quartier puissent se livrer aussi ouvertement. Plus de cinq ans de travail éducatif, quotidien, exigeant. Soudain, la chance de quelques rencontres nous permet d’envisager l’inconcevable : écrire un livre. Tout raconter. Le quotidien, les flics, les conneries, le business, la religion, la taule, les à-côtés de la cité… « On est partis de rien et on a fait un livre. » Cette phrase provient d’un des derniers textes écrits par Riadh, l’un des coauteurs. Pendant ce temps, la vie continuait à la cité avec son cortège de joies et de drames. Pour que ce livre fût possible, il fallait un cadre, celui de la Prévention spécialisée, sur lequel nous reviendrons ; mais il a surtout fallu du temps. Il n’y a pas d’éducateurs. – Comme penseur, on ne devrait parler que de l’éducation de soi par soi-même. Tu n’étais ni le pire ni le meilleur, il y a cinq ans. Plus d’une année durant laquelle tu n’étais plus là. Toi et tes potes m’avez défloré.
Didier Lapeyronnie, Ghetto urbain. Ségrégation, violence, pauvreté en France aujourd’hui 1 Voir Loïc Wacquant, Parias urbains. Ghetto, banlieues, Etat, Paris, La Découverte, 2007 2 Pour une lecture comparée stimulante des deux auteurs, voir Michel Kokoreff, « Ghettos et marginal (...) 3 Abdelmalek Sayad, La double absence, Paris, Seuil, 1999 1Ghetto urbain représente une publication importante pour la sociologie urbaine dans la mesure où son auteur Didier Lapeyronnie y développe son ambition de réhabiliter l’emploi du terme « ghetto » dans le débat sociologique français. 4 Voir notamment Stéphane Beaud, 80% au bac... et après ? 8 Voir Marco Oberti, « The French republican model of integration : The theory of cohesion and the p (...) 3Au contenu trop riche pour être épuisé en quelques paragraphes, Ghetto urbain est un livre dont l’apport empirique et les observations stimulantes rendent la lecture indispensable.
Mardi 18 heures, bandes et gangs de banlieue Il est l'auteur de J’étais un chef de gang, co-écrit avec la sociologue Marie-Hélène Bacqué. L'historien Pap Ndiaye et le sociologue Marwan Mohammed participent à ce débat (entrée libre). Nous vous proposons de relire l'entretien et les extraites que nous avions publié début septembre (l'article original et vos commentaires ici). Pas loin d'une heure qu'il raconte, au volant de sa BMW, les aléas de la voyoucratie, les expéditions punitives et le commerce des hommes de main quand, à la sortie du centre commercial où il vient d'acheter trois cigares, il demande soudain : «T'es pas contre l'illégalité? La presse relate les affrontements les plus spectaculaires, notamment un pugilat à la Défense qui fait un blessé grave en juin 1990. De cette micro-histoire francilienne, Lamence Madzou vient de faire un livre, co-écrit avec la sociologue Marie-Hélène Bacqué : J'étais un chef de gang (La Découverte), à paraître le 18 septembre. Loin de la caricature du «racisme anti-Blancs» I. II. III. IV.
Gangs Story - Portrait de Lamence Madzou Coup de projecteur sur un sujet quasiment inédit, les gangs en France avec le portrait de Lamence Madzou , l?un des quatre fondateurs des Fight Boys ! Gangs Story: coup de projecteur sur un sujet quasiment inédit, les gangs en France avec le portrait de Lamence Madzou , l?un des quatre fondateurs des Fight Boys ! Ce phénomène de bandes organisées, ces affrontements entre quartiers sont souvent la conséquence d'une Histoire que beaucoup ignorent. Lamence Madzou , l? Le documentaire de Kizo sera diffusé sur Planète+ le 14 novembre. En exclusivité sur CANAL STREET, 5 portraits de membres de gangs ! Le portrait de Kim, membre des Ducky Boys et des Red Warrior.Le portrait de Jo Dalton, leader des Kamikazes, la "police des polices" des Black Dragons Le portrait de Julien Terzics, leader des Red WarriorsLe portrait de Philippe Wagner, du mouvement skinhead Sharp
J'étais un chef de gang - Marie-Hélène BACQUÉ, Lamence MADZOU En juillet 1987 à Corbeil-Essonnes, cité Montconseil, quatre adolescents passent un pacte d'honneur et décident de monter leur bande : elle s'appellera les « Fight boys ». Leur chef : Lamence Madzou. Pendant cinq ans, cette bande va compter près de cent membres, pour déboucher sur la constitution d'un « gang ». Ce gang, assimilé aux Zoulous par les médias, défraye alors la chronique médiatique jusqu'à la mythique « Guerre des trois ans » qui, de 1988 à 1991, voit s'affronter les bandes du nord et celles du sud pour le contrôle du centre de Paris. Introduction : La sociologue et le chef de bande - Récit autobiographique - 1. « J'étais un chef de gang: Lamence Madzou, né en 1972, assume pleinement le titre retenu par son éditeur pour son livre qui sort en librairie le 18 septembre. [...] « Loin de faire l'apologie de la violence, Lamence veut livrer "un message d'espoir" à l'intention des jeunes de banlieue. « Vingt ansaprès l'histoire de Lamence Madzou éclaire la situation actuelle.
Lamence Madzou, J'étais un chef de gang. Suivi de Voyage dans le monde des bandes 1Ce livre est né de la proposition faite par une sociologue à Lamence Madzou (35 ans) de témoigner de son expérience, entre 1987 et 1992, de membre puis chef d'une célèbre bande de la région parisienne, les « Fights ». Durant cette période, plusieurs bandes de jeunes constituées essentiellement de Noirs défrayèrent la chronique en région parisienne, notamment au cours de ce que l'on a appelé la « guerre des gangs » (1989-1991) - même s'il faut préférer le terme de bande à celui de gang qui renvoie à une autre réalité. Marie-Hélène Bacqué a orienté, par ses questions - au cours de douze entretiens au total - le travail biographique, qui donne lieu à un « Récit autobiographique » (p.11-166), dont les auteurs ont tenu à conserver le style oral. La seconde partie du livre, « Voyage dans le monde des bandes » (p.167-236), écrite par Marie-Hélène Bacqué, repose notamment sur un travail d'entretiens avec d'autres acteurs de cette période et de ce milieu.
Kamel le chaînon manquant « Pas d’avenir » : les profs ne lui faisaient pas de cadeau, au petit Kamel, sur ses bulletins. Et maintenant, voilà que le grand Kamel cite Karl Marx dans le texte, Frédéric Lordon, Noam Chomsky et bien d’autres. Par quel miracle ? C’est toute une aventure, menée assis, un casque sur les oreilles, un livre entre les mains, que sa biographie politique. Qu’est-ce qu’il venait foutre là, lui ? Trou noir « Gardanne, c’est une super ville. »Tandis qu’on part à la crèche, chercher son gosse, Kamel joue les bons offices de tourisme : « Le maire, il est comme ça (pouce dressé), un peu trop, il laisse trop faire. Le déclic Y a le beau-frère, d’abord, Eduardo. La débauche Ils sont nombreux, comme ça, j’en ai rencontré jusqu’au Venezuela, à avoir fait de Là-bas leur université populaire, leur quotidienne contre-école radiophonique. La bande « Allez, Mehdi, viens manger le poulet ! La contagion Mehdi sirote le café sur la terrasse : « Nos vies se sont enrichies. Non-stop Le boucan Les germes
Stéphane Beaud, Younes Amrani, Pays de malheur !. Un jeune de cité écrit à un sociologue. Suivi de Des lecteurs nous ont écrit 1 C'est un pseudonyme. 1Dans un contexte où le débat sur les zones sensibles se fait toujours sentir, où l'insécurité est le maître mot des programmes politiques et où les « jeunes à la casquette à l'envers » troublent le quotidien de nos concitoyens, Pays de malheur ! tente de remettre de l'ordre. Rendant compte du dialogue entre un sociologue, Stéphane Beaud, et un emploi jeune en bibliothèque municipale, Younès Amrani1, il tente de montrer un autre visage des banlieues et de ses habitants, plus complexe que celui qui nous est offert par le discours médiatique. En effet, cet ouvrage livre un témoignage authentique, bouleversant, à propos du « monde des cités », cassant de nombreux tabous et non-dits. Ecrit sur un ton révolté, il donne la parole à ceux que l'on n'entend jamais et qui sont pourtant les plus aptes à s'exprimer sur ce sujet. 3La forme de Pays de malheur !
Banlieues, les raisons de la colère | Alternatives Economiques Une intervention de la police qui tourne mal et déclenche plusieurs nuits de tensions et de violence : les récentes émeutes en périphérie parisienne, qui ont suivi l’arrestation brutale et le viol présumé du jeune Théo, ont semblé rejouer le scénario de l’automne 2005. La mort de Zyed et de Bouna avait alors embrasé les banlieues populaires pendant plusieurs semaines. L’ampleur du mouvement a certes été beaucoup plus réduite qu’il y a douze ans, et sa gestion politique d’une autre nature. Force est de constater cependant, que les mêmes causes tendent à produire les mêmes effets. Au-delà de la condamnation des méthodes policières, difficile de ne pas voir derrière la protestation de la jeunesse des quartiers populaires une révolte contre les inégalités de tous ordres qu’ils subissent. Zoom Fin de série pour les ZUS La géographie prioritaire de la politique de la ville a été révisée en 2014.