Mon stagiaire est un mutant, je l’ai trouvé sur Twitter | Owni.f
Christophe a quinze ans et c'est un digital native tendance geek, sur-consommateur d'Internet, passionné d'information. Le genre d'ado qu'il est bon d'écouter pour trouver des clés pour survivre au grand Big Bang numérique. J’ai fait la connaissance de Christophe il y a quelques mois en m’abonnant à son compte Twitter : @FoireauxLiens. J’avais repéré ses tweets d’actu qui tombaient chaque jour avec la régularité maniaque d’un fil d’agence en faisant ma petite revue de presse matinale sur ce fameux site de micro-blogging où l’on poste des messages en 140 signes en y associant des liens internet. Twitter est devenu un outil de veille indispensable à mon métier de journaliste… voire une drogue dure, je vous en ai déjà parlé. Alerté à deux ou trois reprises sur des “hot news” techno (la sortie imminente du GooglePhone par exemple) grâce au fil de Christophe, je me suis dis ce gars-là est un crack, une vraie moissonneuse à liens intéressants, une agence de presse à lui tout seul !
La plume est une vierge
Est virgo hec penna, meretrix est stampificata disaient les anciens : “La plume est une vierge, l’imprimerie est une putain”. La putain de notre temps, c’est l’Internet et les ordinateurs. Leur pouvoir de séduction est tel qu’il nous soustrait à nos obligations familiales et de travail. Ce que nous sommes comme homme, nous le devons intimement aux objets. J’ai du mal à penser, qu’ (à supprimer) alors que les ordinateurs ont à peine un siècle d’existence et que leur manipulation ne concerne qu’un individu sur sept, qu’ils produisent des changements majeurs sur l’organisation de nos cerveaux. Il y a là une double erreur : la première est l’ethonocentrisme. Nous sommes aujourd’hui au bout de quelque chose et les ordinateurs y ont leur rôle. A partir de là, il en tire une conclusion dramatique : “Emerveillés par les trésors de l’internet, nous sommes aveugles aux dommages que nous pouvons faire à notre vie intellectuelle et même à notre culture”. Il en va de même avec les ordinateurs.
Jérôme blogue...sérieusement ?
Sécurité routière et cadre de
Posted by olivier_anthore on 5 juillet 2010 Il ne vous a pas échappé qu’à l’occasion de la mise en place du Cristolib, le débat sur les conditions de circulation et sur la sécurité routière à Créteil n’a pas, ou peu, été abordé. Les principes d’urbanismes du Canton Ouest sont directement hérités des années 70. L’effet de ces principes est la création de grandes tranchées totalement dévouées aux voitures : RNIL 186, N19, avenue du général de Gaulle. Ce n’est pas une surprise si ces axes, propices aux vitesses excessives, sont aussi les axes les plus accidentogènes de notre commune, selon les statistiques départementales. La mise en place de Cristolib devrait être l’occasion de remettre en cause cette domination sans partage de la chaussée par la voiture. Des solutions existent, mais la première condition semble être un meilleur dialogue entre le département et la ville. Ceci est aggravé par le fait que cet axe sert d’itinéraire de délestage de l’A86 quand elle est saturée.
Retour sur un débat à propos
L’intérêt de s’impliquer dans la vie politique est qu’il y a rarement un moment où vous pouvez vous poser pour réfléchir et prendre du recul. La faible fréquence de mes billets sur ce blog n’en est qu’une faible illustration. Le danger bien entendu est de sombrer assez rapidement dans la dimension purement technique et de ne plus contribuer que pour ses aspects techniques et organisationnels. Une des phrase qui définit le mieux ce que doit être la politique, je l’ai entendu lors d’une conférence TED : danser sur des flammes tout en regardant la grosse vague venir. Il y a là selon moi toute la contradiction de la politique qui consiste à gérer le quotidien sans oublier de regarder suffisamment loin dans le futur pour anticiper le gros problème à venir. L’expression montre aussi toute la difficulté de savoir tenir cette position et, si vous voulez vous en convaincre, tentez juste de danser sur des flammes. Les débats étaient intéressants, et j’y ai participé activement.
Lecture d’été : ecoresp 2 vers un new deal écologique
Posted by olivier_anthore on 18 août 2010 Les vacances d’été sont pour moi un moment privilégié pour me plonger dans toutes les lectures que mon rythme de vie habituel m’interdit. C’est pour cela que je me suis plongé dans un livre offert par un mai de Cap21, que je remercie au passage, même si politiquement les appareils nous séparent l’amitié née des combats communs reste. Concernant ce livre, autant être honnête ce livre date, 2006, et n’est vraiment pas un grand moment de littérature. Une fois passée les répétitions et les coquilles qui, sans obscurcir le sens, décrédibilise un peu le message il reste une vision intéressante d’une alternative écologique en matière de politique. L’intérêt de ce livre est finalement de montrer à quel point à partir d’un constat qui parait encore pour beaucoup apolitique et de bon sens se construire un projet de société et ses conséquences. Alors faut il lire ce livre ?
Lecture d’été : Quelle nouvelle réforme pour les collectivités territoriales françaises ?
Posted by olivier_anthore on 22 août 2010 Pour continuer avec mes lectures d’été, je me suis vivement intéressé à ce qui s’écrivait sur la réforme des collectivités locales. Les cantonales ayant lieu l’année prochaine seront sans doutes les dernières avant l’application possible ou probable, selon que vous soyez réaliste ou volontariste, de cette réforme. Alors que la réforme parait s’enliser comme bien d’autres avant elles, il est toujours intéressant d’écouter des commentaires fouillés sur les tenants et les aboutissants de cette réforme. Ce livre est en fait la compilation des contributions à un colloque international organisé par le GRALE, Groupement de Recherche sur l’Administration Locale en Europe et le CRDT, Centre de Recherche sur la Décentralisation Territoriale. Autant vous prévenir tout de suite, les contributions sont assez inégales et la relecture laisse parfois franchement à désirer. Alors faut il lire ce livre malgré ces défauts ?
Forum de la culture à Créteil
Je me suis rendu hier au forum de la culture de la ville de Créteil. L’affiche était alléchante et il était difficile de ne pas vouloir voir en action ce qui faisait la vie culturelle de Créteil. Les compagnies de théâtres, les compagnies de danses, les associations artistiques diverses étaient bien présentes. Sans surprise, la majorité des gens ont été attirés par le podium extérieur, où des spectacles montraient la richesse des talents cristoliens, et par le stand de Bibliothèques sans frontières où livres, CD et DVD des médiathèques de la Plaine Centrale pouvaient être emportés en échange d’un don. Sorti de ces deux pôles, le public était un peu moins nombreux et un de mes amis m’a fait remarqué qu’on y voyait une population beaucoup plus homogène. Parmi les tabous qu’il ne faut pas toucher, la culture dans notre grand pays de tradition en est un des plus beaux. Quelle splendeur en effet quand nous prenons conscience de ce dont nous pouvons revendiquer l’héritage.
Quelles sont les compétences obligatoires départementales ?
Je poste ici le texte de ma chronique diffusée sur Fréquence Orange que vous pouvez écouter en ligne Si vous entendez parler des débats autour de la réforme des collectivités locales, vous devez sans doute entendre parler de l’enchevêtrement des compétences et de la nécessité d’en clarifier la répartition. Tous les malheurs viendraient de la décentralisation et surtout de la clause de compétence générale qui permet à toute collectivité locale de s’intéresser à tous les sujets qui ont peu ou prou à voir avec son territoire. Pour pondérer ce constat, il est toujours bon de se rappeler qu’en 1978 déjà Jean-Marie Pontier réservait un chapitre entier à cet enchevêtrement alors que l’Etat avait sous sa tutelle les départements et les communes. Et les régions n’existaient même pas ! Cependant il ne faudrait pas croire que depuis 1982 les collectivités locales peuvent se mêler de tout sans contraintes. Ces compétences justifient en parties le financement de l’Etat.