Une nouvelle coalition de l’opposition syrienne en quête de reconnaissance - Syrie L'objectif de la « Coalition nationale syrienne des forces de l’opposition et de la révolution » est d'apparaître comme le seul interlocuteur et représentant du peuple syrien, de mettre en place un gouvernement de transition en Syrie et d'unifier tous les conseils militaires. Ceci, selon les membres de la nouvelle coalition, nécessite une aide financière, politique et militaire. La coalition sera aussi chargée de traiter avec la communauté internationale, d'obtenir et de canaliser ces aides. Cette unification de l'opposition était une condition préalable réclamée par les pays occidentaux, notamment les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni. Le Conseil national syrien (CNS), qui revendiquait la place de seule opposition légitime, a dû lâcher du lest et accepter cette nouvelle plateforme. La coalition est composée d'une soixantaine de membres, dont une partie est issue du CNS. Les nouveaux dirigeants de la coalition de l’opposition Le CNS très représenté dans cette nouvelle coalition
L'opposition syrienne en quête de reconnaissance internationale L’opposition syrienne est parvenue lundi à former une coalition unie pour présenter une alternative crédible au régime de Bachar al-Assad, et attend désormais une reconnaissance internationale à cette instance saluée par les Occidentaux. Son nouveau chef, Ahmad Moaz Al-Khatib, devait se rendre, quelques heures après la signature avant l’aube de l’accord à Doha, à la Ligue arabe au Caire «premier pas sur la voie d’une reconnaissance internationale», selon le Qatar qui a parrainé les tractations laborieuses de l’opposition. Sur le terrain, les troupes du régime maintenaient l'étau sur la plupart des bastions rebelles, intensifiant les frappes aériennes sur des secteurs du nord-est du pays frontaliers de la Turquie, tandis que de violents combats les opposaient aux rebelles dans d’autres régions du pays en guerre depuis 20 mois. Reste à savoir les réactions des alliés du régime syrien, la Russie, la Chine et l’Iran, qui refusent toute ingérence en Syrie et favorise une solution politique.
Mondher Makhos, premier ambassadeur de la Syrie libre, nommé à Paris En descendant ou en défilant dans les rues de la plupart des villes de Syrie, lors des 497 manifestations recensées par les Comités Locaux de Coordination, des dizaines de milliers de Syriens ont exprimé, vendredi 16 novembre, leur soutien à la nouvelle Coalition Nationale des Forces de la Révolution et de l'Opposition Syrienne. Toutefois, rendus précautionneux par les insuffisances du Conseil National Syrien, dont ils avaient salué avec enthousiasme la création le 7 octobre 2011 mais dont ils attendaient beaucoup plus, ils ont indiqué d'emblée, lors de plusieurs rassemblements, que, cette fois-ci, ils resteraient vigilants. "Oui à la Coalition Nationale... comme moyen.Notre oui est prudent... Vous serez jugés à votre action"Kafr Nubul libérée, le 16 novembre 2012 Au lendemain de cette journée de mobilisation et fort de ce soutien, le président de la nouvelle Coalition Nationale, Ahmed Moazz Al Khatib, était reçu à l’Elysée par le président François Hollande. Mondher Makhos Ibrahim Makhos
Podcast - Reconnaissance de l'opposition syrienne: la France va-t-elle trop vite ? - Idées De longs mois de tergiversations. Et puis d’un seul coup, le calendrier diplomatique qui s’accélère. Mardi dernier, la France, par la voix du chef de l’Etat, reconnaissait la toute nouvelle Coalition nationale syrienne comme « la seule représentante du peuple syrien, et donc comme le futur gouvernement de la Syrie démocratique » Une décision qui aura pris de vitesse la plupart des autres capitales : Paris n’aura été précédée, la veille, que par les monarchies du Golfe, quelques heures seulement après la formation de cette nouvelle coalition. Vincent Desportes, Frédéric Pichon et Ignace Leverrier J-C F © Radio France En prenant cette décision, François Hollande est d’abord logique avec lui-même : il s’était engagé à donner une pleine légitimité à l’opposition syrienne, dès lors que celle-ci serait en mesure d’avancer unie : c’est chose faite. Mais le président français va plus loin. « Reconnaissance de l’opposition syrienne : la France est-elle allée trop vite ? Suivez-nous aussi sur :
Pourquoi l'opposition syrienne, cette fois encore, n'a pas d'avenir Photo : Capture d'écran vidéo À peine intronisée, la nouvelle « coalition nationale des forces de la révolution et de l’opposition syrienne » n’a pas fait ses preuves, mais peut déjà se vanter d’avoir obtenu le soutien inconditionnel de la France. Inconditionnel, le mot est faible au regard des nombreuses déclarations et promesses qui ont été faites depuis le dernier jour du Sommet de Doha, dimanche 11 novembre, il y a donc à peine quatre jours. L’empressement de la France pour la reconnaissance Rembobinons tous les évènements de cette semaine. « Cet accord constitue une étape majeure dans le processus indispensable d’unification de l’opposition syrienne. Après la reconnaissance, les armes L’histoire n’est pas encore terminée. Mission accomplie le jour même. L’opposition tant attendue ? Oui mais. Un simple « groupe représentatif » « Un groupe représentatif ». Une précipitation à la française Et dans ce cas-ci, il y a flagrant délit de précipitation. Qu’en est-il de l’Armée syrienne libre ?
Le Golfe reconnaît l'opposition syrienne unie L'opposition syrienne, parvenue à s'unir pour présenter une alternative crédible au régime de Bachar el-Assad, a été reconnue lundi comme "le représentant légitime du peuple syrien" par les pays du Golfe qui poussaient à la création de cette coalition. Cette nouvelle entité, annoncée dans la nuit après une réunion de quatre jours à Doha et d'intenses pressions internationales, a également été saluée par les Occidentaux, tandis que son chef, Ahmad Moaz al-Khatib, était à la Ligue arabe au Caire, pour tenter d'obtenir une reconnaissance des pays arabes. Sur le terrain, l'aviation, principal atout de l'armée, a largué ses redoutables barils d'explosifs sur 5 des 14 provinces du pays en proie à des violences depuis près de 20 mois, selon une ONG syrienne. "La fin du régime sanglant d'Assad" Washington a estimé de son côté qu'elle ouvrait "la voie à la fin du régime sanglant d'Assad", lui promettant son soutien, tandis que Paris s'engageait à oeuvrer pour sa reconnaissance internationale.
L'opposition syrienne reconnue, Damas parle de "déclaration de guerre" Paris et Washington ont reconnu la légitimité de la Coalition syrienne de l'opposition, la France faisant même un pas vers un éventuel armement des rebelles, une position "immorale" pour Damas qui a vu dans l'unification de l'opposition une "déclaration de guerre". Sur le terrain, les chars du régime pilonnait Damas et sa région, où près d'une centaine de personnes ont péri mardi, la capitale et notamment sa ceinture sud étant désormais au centre des combats après 20 mois d'une révolte populaire devenue conflit armé. Au lendemain de sa formation, la France a reconnu la Coalition comme "seule représentante du peuple syrien et donc comme le futur gouvernement provisoire de la Syrie démocratique". Les Etats-Unis, eux, ont affirmé qu'elle était "une représentante légitime du peuple syrien", se gardant d'évoquer un éventuel exécutif provisoire avant que la Coalition ne "fasse la démonstration de sa capacité à représenter les Syriens à l'intérieur de la Syrie". Déclaration de guerre M.