Entretien avec... Bernard Stiegler (Philosophe, Directeur de l'IRI, Professeur à l'université de technologie de Compiègne) eux-mêmes dans leurs pratiques. La véritable question est de faire comprendre aux élèves les enjeux du processus de grammatisation dans ses différents aspects, avec ses spécificités technologiques et sociales, et qui ne concerne d’ailleurs pas que le langage où la perception audiovisuelle, mais aussi les gestes des ouvriers avec la machine outil, et plus généralement, tout ce qu’intègre l’automatisation. Les élèves et les professeurs eux-mêmes sont perdus devant une multitude de faits technologiques qui se développent en tous sens dans ces domaines, alors que c’est toujours le processus de grammatisation qui déroule diversement ses effets. Si on n’a pas cette vision d’ensemble, on ne peut pas comprendre ce qui se produit, ni donc accéder à l’intelligibilité qui fonde tout enseignement. Q. : Par rapport à l’informatique, pensez vous qu’il faut déconstruire, au sens théorique, soulever le capot des ordinateurs ? Q Regard sur le web Q Q BS : Vous parlez du public.
Bernard Stiegler : « Le marketing détruit tous les outils du savoir » - Société de consommation Texte publié intégralement dans la revue Soldes [1], que vous pouvez vous procurer dans l’une de ces librairies ou lors de l’événement organisé au Point éphémère à Paris le 24 mars (voir à la fin de l’article). Peut-on sortir de l’ère industrielle ? J’ai la conviction profonde que ce qu’on appelle humain, c’est la vie technicisée. Quand on appréhende les questions dans leur globalité, il est inconcevable de faire face à cette poussée démographique avec des moyens non industriels. D’où vient cette hégémonie du capitalisme financier ? En 1977, au moment du mouvement punk, c’est l’enclenchement d’une catastrophe annoncée. Comment s’opère cette destruction des savoirs ? Aujourd’hui, 180 millions de Chinois sont dépressifs et partout ailleurs les gens sont dépressifs. Le marketing triomphant… ? Ce qui s’est mis en place dans les années 1950 avec le développement des médias de masse, c’est le projet d’Edward Bernays, le neveu de Sigmund Freud. Le web, c’est l’ère industrielle de l’écriture.
Traité des trois imposteurs Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. L'existence de blasphémateurs qui auraient accusé d’imposture délibérée Moïse, Mahomet et Jésus-Christ, semble avoir hanté l'esprit de certains ecclésiastiques du Moyen Âge. Ce thème des trois imposteurs fut remis en vogue dans l’Europe du XVIIIe siècle, où plusieurs livres qui furent nommés ou surnommés Traité des trois imposteurs circulèrent clandestinement. L'un d'eux, rédigé en français, est plus connu sous le nom de la Vie et l’esprit de M Benoit Spinoza ou l’Esprit de Spinoza. Bien qu’une des versions porte la date de 1598, le premier Traité des trois imposteurs pourrait n’être apparu qu’au XVIIIe siècle. La thèse des trois imposteurs, connue en Europe dès le XIIIe siècle (elle est mentionnée par Thomas de Cantimpré), a été attribuée à diverses personnes suspectées d’athéisme ou accusées de blasphème ou d’hérésie. Auteurs présumés de la thèse des trois imposteurs[modifier | modifier le code] Éditions[modifier | modifier le code]
Mort du philosophe Bernard Stiegler, technicien de la pensée et penseur de la technique La soudaineté de l’annonce de son décès a de quoi laisser sans voix. Le philosophe Bernard Stiegler, qui avait tant travaillé sur les mots pour dire le bouleversement que les nouvelles technologies font subir à notre monde, est mort jeudi 6 août, à l’âge de 68 ans. «Un contemporain hors du commun, qui a cherché à inventer une nouvelle langue et de nouvelles subversions», écrivait le Collège international de philosophie en annonçant sa disparition sur Twitter et Facebook. En mars dernier, Bernard Stiegler donnait encore une interview à Libération à l’occasion de son dernier livre, Qu’appelle-t-on panser ? «Il inventait son vocabulaire en marchant» Ses livres, la Technique et le Temps, (trois tomes, dont la Faute d’Epiméthée, entre 1994 à 2001, chez Galilée), Mécréance et Discrédit (trois tomes, 2004-2006, Galilée) ou Dans la disruption. «Un peu tout ce qu’on peut attendre de la philosophie» Pensée riche et complexe, parcours hors du commun. Le pessimisme est «indécent»
VIDEO Conférence de cloture de l'académie d'été prononcée par Bernard Stiegler le 26 août 2011. Lien vers l'ensemble des enregistrements des interventions et discussions : Enregistrements des interventions de Bernard Stiegler et Philippe Barillet lors des débats à la Colline du 14 mai 2011 Enregistrements des débats : "technologies relationnelles i et territoires" organisés par Ars Industrialis à La Colline le 19 mars 2011 avec Hugues Aubin, Christian Fauré et Bernard Stiegler Entretien avec Bernard Stiegler réalisé par Social Planet : En registrements des débats du 15 janvier 2011 à La Colline avec Christian Fauré, Frédéric Worms, Bernard Stiegler Bernard Stiegler. Enregistrements des vidéo de la séance à La Colline du 27 novembre 2010, Ecole et Société de la connaissance Introduction par Julien Gautier Christian Laval Philippe Meirieu Denis Kambouchner Bernard Stiegler Questions faisant suite aux interventions
Bernard Stiegler : Culture contrôle chronicart. Origine "La culture, réduite à sa fonction de socialisation de la production par la standardisation des comportements de consommation, est devenue, pour ce capitalisme typique des sociétés de contrôle, l’agent par excellence de ce contrôle". - version intégrale de notre entretien publié dans Chronic'art #18, en kiosque - Depuis le premier tome de La Technique et le Temps en 1994, Bernard Stiegler construit une œuvre de philosophe qui fouille jusqu’aux entrailles l’héritage de Platon, de Kant, de Marx ou encore de Heidegger avec autant de pertinence que d’impertinence. Chronic’art : Lorsque vous parlez de " culture ", que mettez-vous derrière ce mot ? Bernard Stiegler : Au sens large, la culture est ce qui caractérise des modes d’existence partagés. Oui.
Bernard Stiegler: «Toute technologie est porteuse du pire autant que du meilleur» Quand Le Temps voyait le jour dans ses bureaux de Cointrin, la rédaction était équipée des tout nouveaux iMac, Internet était balbutiant, le world wide web (www) venait à peine d’être inventé, Google n’existait pas, ni Facebook et les réseaux sociaux qui dominent aujourd’hui le Net, ni le big data. C’était l’ancien monde, celui d’avant les écrans interactifs. L’une des grandes transformations de ces vingt dernières années, de celles qui rendent la vie d’avant impensable aujourd’hui, est indéniablement la révolution numérique. Elle marque une rupture, comme le fit l’imprimerie au XVe siècle. On parle de disruption – de bouleversement dans sa traduction française. Entrée dans le langage courant de l’économie et des médias, que signifie-t-elle au juste? Directeur de l’Institut de recherche et d’innovation (IRI), spécialiste de la disruption à laquelle il a consacré son dernier livre, le philosophe Bernard Stiegler évoque l’origine et les implications d’une rupture qui change tout.
Liste des concepts de la philosophie Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Situation des concepts philosophiques dans les champs du savoir.[modifier | modifier le code] Il apparaît que le développement des sciences de l'homme et la connaissance du vivant (anthropologie, psychologie, sociologie, biologie, écologie, ...) ont des répercussions bien au-delà de la simple théorie de la connaissance. La connaissance du vivant a des implications capitales dans tous les domaines de la philosophie : métaphysique, épistémologie, éthique, politique... ainsi que dans les sciences : physique, chimie, et les techniques associées. Épistémologie[modifier | modifier le code] Ce paragraphe contient des concepts concernant les domaines suivants : Concepts logiques[modifier | modifier le code] Voir aussi : Catégorie:Concept logique Concepts de philosophie de la connaissance[modifier | modifier le code] Voir aussi : Catégorie:Concept épistémologique Concepts de philosophie des sciences[modifier | modifier le code] Portail de la philosophie
Entrainement Mental Bernard Stiegler. «La prison a été ma grande maîtresse» • Entretiens, Bernard Stiegler en 6 dates 1952 Naissance et enfance à Sarcelles 1978 Incarcération, pendant cinq ans, à la prison Saint-Michel de Toulouse puis au centre de détention de Muret 1993 Soutient sa thèse sous la direction de Jacques Derrida. Publication de son premier livre, La Faute d’Épiméthée (Galilée) 2002 Nommé à la tête de l’Ircam après avoir été directeur adjoint de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) 2005 Cofonde l’association Ars Industrialis pour une politique industrielle des technologies de l’esprit 2006 Fonde l’Institut de recherche et d’innovation (IRI) du Centre Pompidou « Oh ! Et si l’état de choc dans laquelle la crise a plongé l’Europe pouvait être aussi l’occasion d’un saut en avant vers un capitalisme polarisé par la sublimation du désir, plutôt que par la culture de la bêtise ? Vous avez écrit n’avoir jamais philosophé avant 26 ans. Bernard Stiegler : J’ai d’abord beaucoup erré. Avez-vous aimé cette vie rurale ? C’était rude mais j’aime assez cela. C’est évident.
Le numérique empêche-t-il de penser ? Bernard Stiegler Esprit vous offre encore : 3 visites Quel est l’impact des nouvelles technologies sur la mémoire et sur l’attention ? Plutôt que de déplorer la « perte » de la mémoire et le risque de dispersion de la pensée induits par le numérique, mieux vaut s’attacher à reconstruire une philosophie et une politique de l’attention fondées sur ces nouveaux outils, qui prennent en compte leur dimension potentiellement toxique mais construisent également une thérapeutique de ces techniques. Esprit – Partons de la distinction que vous reprenez de Platon entre deux types de mémoires : la mémoire comme ressouvenir qui donne accès à la connaissance (anamnèse) et la mémoire comme technique pour soutenir l’art rhétorique des sophistes (hypomnèse). L’écriture est pour Socrate une drogue, un pharmakon qu’il est de notre responsabilité de transformer en remède pour ne pas le laisser nous empoisonner, ce qui requiert une thérapeutique mnémotechnique qui ne va pas de soi. La mémoire extériorisée Former l’attention