Antonio Pagnotta : "Matsumura est le dernier homme de Fukushima" Antonio Pagnotta : "Matsumura, le dernier homme de Fukushima" © FranceInfo Les Japonais ont observé une minute de silence ce matin, à 6h46, heure française, en hommage aux quelques 20.000 morts et disparus du séisme et du tsunami du 11 mars 2011. Une catastrophe suivie de l'accident nucléaire à Fukushima. Dans Le dernier homme de Fukushima, aux éditions Don Quichotte, Antonio Pagnotta nous fait vivre ses rencontres avec Naoto Matsumura, un fermier qui continue à vivre dans la zone interdite près de la centrale. Toute la population est partie mais lui a refusé. "C'est un homme qui aime sa terre, qui arrondit les fins de mois avec un travail de maçon et le 11 mars, la vie s'écroule autour de lui. L'attachement à la terre Les paysans japonais sont très attachés à la terre. Un désert humain Sans eau courante, sans électricité, Naoto Matsumura est entouré uniquement par des animaux qu'il nourrit et qu'il aide à survivre. Le respect des autres
Journalists under Fire: The Psychological Hazards of Covering War (9780801884412): Anthony Feinstein L'ermite de Fukushima veut rester auprès des animaux malgré les radiations "Non, je ne suis pas fou". Naoto Matsumura en a marre de passer pour un déséquilibré depuis qu'il a refusé de quitter sa ferme située à une douzaine de kilomètres de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, qui continue de cracher des substances radioactives. Cet agriculteur de 52 ans prétend être l'unique habitant de la "no man's zone", périmètre interdit d'un rayon de 20 kilomètres autour du site atomique décrété par les autorités japonaises quelques jours après le grave accident nucléaire provoqué par le séisme et le tsunami du 11 mars. Depuis, il vit seul près de la ville de Tomioka, entièrement déserte, au milieu d'une centaine de chats, d'une dizaine de chiens, de quelque 400 vaches et de nombreux cochons et poulets abandonnés par leurs propriétaires ayant fui les retombées radioactives. M. Privé de courant, il utilise avec parcimonie le carburant acheté à la ville pour son véhicule et ses générateurs. "Ces bêtes ont besoin des êtres humains. - Zone interdite - M.
Avant, pendant, après : des visages de soldats ayant servi en Afghanistan Le portrait de ces militaires est représenté par un triptyque qui donne à voir leur visage avant, pendant et après leur immersion dans la guerre qui fait rage en Afghanistan depuis de trop nombreuses années. Le site d’ABCnews permet de découvrir 13 combattants (dont une femme) qui livrent leurs impressions lors de leur rencontre avec Lalage Snow. Ambiance avec le soldat Steven Anderson, 31 ans, avant son départ en mars pour l’Afghanistan : "Je pense que cela va être horrible pour être honnête. Le travail va être intense et il y aura beaucoup de victimes. Je n’ai pas peur de la mort, mais plutôt de perdre mes jambes. Je pense que c’est la pire des choses." Afghanistan au mois de juin au PB Pimon, à Nad-Ali : "C’est difficile d’expliquer les conditions. Edinburgh, au retour d’Afghanistan : "En allant là-bas, nous avons essayé de gagner leurs cœurs et de changer leurs esprits. Le visage des différents combattants interviewés par la photographe a physiquement changé au fil des mois.
Naoto Matsumura, l'irréductible de Fukushima Cadavres d'animaux putréfiés, bêtes survivantes au milieu d'une végétation brûlée par la radioactivité... Depuis le 21 mars 2011 et l'évacuation obligatoire de la "zone rouge" dans un périmètre de 20 kilomètres autour de Fukushima, Naoto Matsumura, 52 ans, refuse d'abandonner son bétail et son village fantôme de Tomioka. Le photoreporter Antonio Pagnotta, auteur en juin 2012 des portfolios de Mediapart sur Fukushima, signe, en ce jour anniversaire de la catastrophe où devaient disparaître près de 20 000 personne, Le dernier homme de Fukushima. L'auteur y partage ses rencontres avec l'agriculteur, qui a choisi de vivre où la radioactivité fut par endroits 50 fois supérieure à la dose acceptable en France. Sans eau courante ni électricité, Naoto Matsumura est entouré depuis deux ans d'animaux qu'il continue de nourrir.
France : Père Jean-Philippe Chauveau, le saint homme du Bois Prêtre auprès des prostituées et des prisonniers, le père Chauveau se confesse dans un livre où il évoque son enfance malheureuse et sa rédemption. Nous l'avons suivi parmi ses ouailles un peu particulières. Il est 23 heures, ce mercredi-là, quand le camping-car de l'association Magdalena se gare contre le trottoir d'un rond-point du bois de Boulogne. Sur la carrosserie, on peut lire: «Elle m'a regardée comme une personne», cette phrase que Bernadette Soubirous prononça pour évoquer sa rencontre avec la Vierge. Le «Petit Gris» à la bouille ronde et aux yeux rieurs, qui embrasse tout le monde et semble n'avoir jamais voussoyé qui que ce soit, est une vedette ici. «On m'a fermé, enfant, les portes de la vie» Jade ne se fait pas attendre pour rejoindre le Padre. Le père Jean-Philippe Chauveau parcourt le bois de Boulogne pour venir en aide aux prostituées.Crédits photo : Francois GUENET/Francois GUENET «Viens donc me faire un baiser», lui lance-t-il amicalement. Des visages apaisés
Deux ans après Fukushima, il vit dans "la zone interdite" - Monde Naota Matsumura est un irréductible. A 53 ans, ce fermier japonais a décidé de rester vivre à l'intérieur de la zone interdite de Fukushima au Japon, un rayon de 20 km tracé autour de la centrale nucléaire de Daii Ichi, accidentée par le tsunami dévastateur du 11 mars 2011 - l'une des plus graves catastrophes nucélaires de l'histoire, après Tchernobyl. Alors que bien des livres traitent du nucléaire d'une façon soit théorique, soit militante, celui que lui consacre le photojournaliste Antonio Pagnotta - Le dernier homme de Fukushima (éditions Don Quichotte ,17,90 euros) - est d'abord l'histoire d'une rencontre exceptionnelle. Un Japonais aussi courageux qu'obstiné qui, « dans un acte insensé de résistance, motivé par une légitime colère, a choisi les radiations plutôt que la soumission » et un journaliste qui, au fur et à mesure de ses incursions dans la zone interdite, a décidé, lui aussi, de ne plus porter le masque censé le protéger des radiations.