Bodhicitta : 'aspiration et l'engagement à atteindre l'Éveil Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le bodhicitta ou esprit d'Éveil (bodhi : éveil ; citta : cœur-esprit) est l'aspiration et l'engagement à atteindre l'Éveil, ou bouddhéité, afin d'y amener tous les êtres sensibles, et ainsi les libérer de la souffrance inhérente (duhkha) à l'existence cyclique (samsāra). Celui qui engendre cette motivation et qui en fait les vœux formels (pranidhāna) est appelé bodhisattva, littéralement: être d'Éveil, souvent traduit par héros pour l'Éveil, en fonction des connotations de pure et claire énergie du suffixe -sattva[1]. Le bodhicitta et le bodhisattva, son corollaire, sont au coeur de la pensée bouddhiste, particulièrement dans le mahāyāna et le vajrayāna; à tel point qu'ils justifient l'appellation « bodhisattvayāna », véhicule du bodhisattva, souvent donné au mahāyāna. L'aspiration et l'engagement[modifier | modifier le code] On reconnait tout d'abord : le bodhicitta d'aspiration, par la pratique des quatre Incommensurables « 11.
Bouddha Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Cette page contient des caractères spéciaux ou non latins. Si certains caractères de cet article s’affichent mal (carrés vides, points d’interrogation…), consultez la page d’aide Unicode. Des nombreux bouddhas, le plus connu demeure le fondateur du bouddhisme, Siddhārtha Gautama, archétype du « bouddha pur et parfait » (सम्यक्सम्बुद्ध samyaksambuddha). Origine du terme[modifier | modifier le code] Le mot bouddha est, en sanskrit, le participe passé passif de la racine verbale budh, बुध् (de l’étymon hypothétique *bhudh par application de la loi de Grassmann). La racine signifiant « s'éveiller » serait de même étymon indo-européen que le lithuanien bundù, bùsti « éveiller », que le polonais budzić « éveiller » (racine bud' des langues slaves, cf. Trois types d'éveil[modifier | modifier le code] Statue de Bouddha prise au temple des Six Banians à Canton. Statue du Bouddha, non localisée Dans le Theravāda[modifier | modifier le code] « Ô Késhava !
Saṃsāra : cycle des existences conditionnées Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Cette page contient des caractères spéciaux. Si certains caractères de cet article s’affichent mal (carrés vides, points d’interrogation, etc.), consultez la page d’aide Unicode. Peinture tibétaine traditionnelle ou tanka montrant la roue de vie et les rayons de la saṃsāra Le saṃsāra (संसार terme sanskrit signifiant « ensemble de ce qui circule », d'où « transmigration » ; en tibétain khor ba, ou Khorwa འཁོར་བ། ) signifie « transition » mais aussi « transmigration », « courant des renaissances successives »[1]. D'une manière moins juste mais plus simple, le saṃsāra est donc le cycle des vies, de renaissance en renaissance. Le saṃsāra dans l'hindouisme[modifier | modifier le code] Dans l'hindouisme, saṃsāra signifie : Le saṃsāra dans le bouddhisme[modifier | modifier le code] Le saṃsāra est le cycle de renaissance et de souffrance dans lequel sont pris les êtres non éveillés. Le saṃsāra peut aussi être interprété dans un sens moral : Voir Loka.
Nāmarūpa : l'illusion d'exister comme individu Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Nāmarūpa (en sanskrit IAST, pāli) signifie « le nom et la forme ». Dans le bouddhisme, Il s'agit de l'illusion d'exister comme individu. Cette illusion est la quatrième cause de la souffrance dans la chaîne des causes de la souffrance (pratītyasamutpāda) qui en comporte douze[1]. Définitions de nāmarūpa[modifier | modifier le code] Nāmarūpa et les agrégats[modifier | modifier le code] Nāmarūpa renvoie généralement aux cinq skandha («agrégats d'attachement»), et s'apparente alors à une simple collection, un concept qui rassemble simplement les constituants de l'être : rūpakāya, le groupe du corps, désigne simplement l'agrégat du corps. Nāmarūpa dans la coproduction conditionnée[modifier | modifier le code] Dans la coproduction conditionnée, nāmarūpa est le quatrième chaînon ; déterminé par la conscience, vijñāna et déterminant six bases sensorielles, sadayatana. Nāma[modifier | modifier le code] Individu[modifier | modifier le code]
Siddhartha Gautama Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Il aurait vécu à peu près quatre-vingts ans, mais les traditions ne s'accordent pas sur les dates exactes de sa vie, que les recherches modernes tendent à situer de plus en plus tard : c. 623-543 av. J.-C. selon la tradition theravada ; c. 563-483 av. Vie du Bouddha[modifier | modifier le code] Sources[modifier | modifier le code] Les connaissances concernant la vie du Bouddha proviennent d'informations éparses dans le canon pali[6] qui s'est d'abord transmis oralement et n'a été mis par écrit que quelques centaines d'années après sa mort (Ier siècle av. Toutes les sources s'accordent pour attribuer au bouddha historique une durée de vie de quatre-vingts ans, mais les estimations varient concernant les dates : c. 1029-949 av. Selon L. Toutes les traditions concordent sur le fait qu'il est contemporain des deux rois du Magadha Bimbisâra et son fils Ajataśatru. Contexte[modifier | modifier le code] Jeunesse[modifier | modifier le code]
Philosophie antique Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. La philosophie naît véritablement au milieu du VIIe siècle avant notre ère, par des physiciens dont la pensée du monde peut paraître à nos yeux poétique. Ces hommes sont désignés sous le nom de Présocratiques, un terme dérivé de Socrate, l'homme qui est considéré comme le père de la philosophie occidentale. Il faut savoir que certains de ces philosophes étaient des contemporains de Socrate, mais c'est par leurs idées ou leurs écoles respectives qu'ils se voient rattachés à la catégorie des présocratiques. Les berceaux de la philosophie antique se situent en Ionie (la Grèce d'Asie) au niveau de la côte méditerranéenne de l'actuelle Turquie, et ce que l'on nomme la Grande Grèce, le Sud de l'Italie. En Europe, la diffusion du christianisme au travers du monde romain marque la fin de la période dite hellénistique, et nous amène au commencement de la période médiévale. En Europe[modifier | modifier le code] Socrate[modifier | modifier le code]
Duḥkha : souffrance créée l'emprisonnement dans le conditionné Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le dukkha (Pāli; Sanskrit: duḥkha) est un concept central du bouddhisme. Intraduisible en français, certains mots peuvent s'en rapprocher : souffrance, chagrin, affliction, douleur, anxiété, insatisfaction, inconfort, angoisse, tension, malheur et aversion. C'est aussi un terme arabe signifiant : vertige. Le terme duḥkha vient probablement des éléments suivants: "Su" et "dus" sont des préfixes qui indiquent que quelque chose est "bon" ou "mauvais", "correct" ou "incorrect". Énoncer la première vérité en disant "Toute vie est souffrance" est donc faux. Sans possibilité de traduire correctement dukkha, il est d'usage de garder le mot original. Les trois autres vérités expliquent l'origine du dukkha; le moyen d'éliminer le dukkha est connu sous le nom de noble sentier octuple. Exposé de la première noble vérité[modifier | modifier le code] La première noble vérité énonce donc huit types de souffrance. Trois aspects[modifier | modifier le code]
Portail:Bouddhisme Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Lumière sur… [ modifier ] Le Bodhisattva Le Bodhisattva, l'« être d'Éveil » désigne un futur Bouddha à partir du moment où il engendre et actualise la Bodhicitta, c'est-à-dire l'« esprit d'Éveil » par le vœu de l'accomplir afin d'enseigner à tous les êtres sensibles la voie de la Libération. La « carrière du bodhisattva » consiste en la pratique des six ou dix Perfections de vertu ; le Bouddha ayant lui-même suivi cette voie avant d'atteindre l' « insurpassable parfait Éveil ». Portail des religions et croyances
Philosophie bouddhiste Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le bouddhisme comporte une telle dimension philosophique qu'il est perçu par un certain nombre de ses pratiquants comme philosophie plutôt que religion. Ainsi, en Occident, Jean-François Revel estime t-il « qu'il s'agit d'une philosophie comportant une dimension métaphysique particulièrement importante, qui reste cependant une métaphysique s'inscrivant dans la philosophie, et ne relevant pas de la révélation[1] ». De son côté, Edward Conze, universitaire de nationalité britannique, décrit le bouddhisme, en tant que philosophie, comme « un pragmatisme dialectique avec une tendance psychologique[2] ». Éléments de la philosophie bouddhiste[modifier | modifier le code] « Ces choses-là ne mènent pas à l'Éveil, au détachement, c'est pourquoi je ne les ai pas exposées » (Potthapada Sutta). Dans le Ditthi Sutta (Anguttara Nikaya, X, 93), le disciple Anathapindika résume de façon pragmatique le point de vue philosophique bouddhiste : Le non-soi (skt.
Trois Poisons Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Les Trois Poisons indissociables, (sanskrit, triviṣāṇi ; chinois, sāndú 三毒 ; japonais, sandoku 三毒), terme bouddhique, désignent l'avidité (convoitise ou cupidité), l'intolérance (colère ou xénophobie) et l'obscurantisme (méconnaissance ou ignorance) considérées comme l'origine de toutes les souffrances. La convoitise ou l'avidité (sanskrit, tṛṣna ; palî, taṇhā ; chinois, tān 贪 ; japonais, ton 貪) signifie une soif insatiable de vouloir tout prendre, tout posséder, qui ne pourra certainement atteindre son objectif, ainsi la jalousie se produira à l'égard de ceux qui en ont plus, et une colère apparaîtra envers les personnes qui se posent volontairement ou involontairement en obstacles à son prurit, même envers les éléments inanimés qui ne pourront le satisfaire.
Vocabulaire et concepts du bouddhisme Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. La plus grande partie du vocabulaire et des concepts du bouddhisme est difficilement traduisible en français, sans perdre le sens et la portée des termes originaux. Cet article liste quelques concepts bouddhiques parmi les plus importants, une courte définition et une traduction dans les langages où ils existent. Les langages et les écoles listées recouvrent : A[modifier | modifier le code] B[modifier | modifier le code] C[modifier | modifier le code] D[modifier | modifier le code] F[modifier | modifier le code] G[modifier | modifier le code] H[modifier | modifier le code] I[modifier | modifier le code] J[modifier | modifier le code] K[modifier | modifier le code] L[modifier | modifier le code] M[modifier | modifier le code] N[modifier | modifier le code] O[modifier | modifier le code] P[modifier | modifier le code] Q[modifier | modifier le code] R[modifier | modifier le code] S[modifier | modifier le code] T[modifier | modifier le code] Textes du bouddhisme
Trois Refuges Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Les Trois Refuges (sanskrit : triśaraṇāni) désignent normalement les trois joyaux, objet central du rite qu'un candidat volontaire doit prendre pour devenir bouddhiste laïc (upāsaka). Le bouddha, le dharma (enseignement du bouddha) et le sangha (communauté bouddhiste) constituent les Trois Refuges que les personnes prétendantes à se libérer des souffrances de la réincarnation et à devenir finalement bouddha doivent prendre comme protections, guides ou boussoles : Celui qui cherche refuge dans le Bouddha, le Dharma et le Sangha, voit avec une juste connaissance les Quatre vérités des Aryas. La souffrance, la cause de la souffrance, le passage au-delà de la souffrance et l'Octuple sentier qui mène à la cessation de la souffrance. Theravâda[modifier | modifier le code] Dans la tradition Theravāda, la formule est la suivante : Buddhaṃ saraṇaṃ gacchāmi Je vais vers le Bouddha comme refuge ; Dhammaṃ saraṇaṃ gacchāmi Je vais vers le Dharma comme refuge ;
Anātman : l'impersonnalité Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Anattā est souvent exposé selon la formule « Chaque chose est sans soi. ». C'est l'une des trois caractéristiques. Tandis que les deux premières caractéristiques, dukkha (ou l'insatisfaction en pāli, duḥkha en sanskrit) et anicca (ou l'impermanence en pāli, anitya en sanskrit) ne s'appliquent qu'aux phénomènes conditionnés, anatta s'applique à toutes choses, y compris en dehors du saṃsāra : le nirvāṇa (l'« Extinction » du cycle des réincarnations) est également vide d'essence. À noter que l'école Pudgalavāda (personnaliste), aujourd'hui éteinte, fut la seule à admettre l'existence d'un soi. La conséquence sotériologique de l'absence de soi est qu'il n'y a rien à sauver, le « soi » n'étant ni créé ni détruit, mais le simple résultat de conditions ; le pratiquant doit se diriger, par le détachement et le développement de l'esprit (bhāvanā), vers la cessation (nirodha) du « soi empirique » (le nāmarūpa), ce qui est le nirvāṇa.