Reportage - Noire Finance - La grande pompe à phynances & Le bal des vautours Dans ce premier volet, les auteurs remontent au fameux jeudi noir d'octobre 1929 à Wall Street, pour montrer comment une crise boursière se transforme en crise bancaire, qui elle-même se développe en crise économique mondiale. Des "barons voleurs" d'hier aux golden boys des années Tapie, des accords de Bretton Woods à la création de l'euro, il retrace ensuite les différentes étapes qui ont conduit à la libéralisation des flux financiers. Assurances, produits dérivés, fonds spéculatifs (hedge funds)... : les dispositifs techniques se succèdent pour accroître les profits, augmentant toujours plus le risque et la fraude systémiques. Le second volet montre comment, à travers l'éclatement de la bulle immobilière et la crise des subprimes des années 2000, le "piège à pauvres" s'est refermé. Il décortique les rouages de la "machine à dette" et expose avec clarté les logiques boursières qui ont mené à la crise mondiale actuelle.
Paresseux, profiteurs, anti-européens : des Grecs répondent aux idées reçues diffusées à l'occasion du référendum - Basta ! Il est tentant de répondre à la situation grecque par des phrases toutes faites. Le pays s’est endetté pendant des années ? Qu’il rembourse après s’être bien « goinfré ». Les mesures d’austérité imposées sans nuance depuis 2010 ont aggravé les conditions de vie de millions de familles ? En mars dernier, Attac a dressé une liste de clichés sur la Grèce, en y apportant des réponses économiques argumentées. Le budget de la santé en diminution de 40% On leur a dit que l’Europe était là pour les aider, et que l’austérité ne tuait pas. Vicky, médecin spécialisée dans les biopsies, a fait les frais de ces coupes budgétaires : l’hôpital où elle travaillait n’a pas renouvelé son contrat. L’Europe, une « union politique solidaire » ? Pavlina, 59 ans, logisticienne en milieu hospitalier, participe aussi à la manifestation. « J’ai le sens de l’effort et je suis convaincue qu’en se serrant la ceinture, on peut arriver à quelque chose. Cliché « raciste et colonialiste » Camille Polloni, à Athènes
La banque Rothschild au chevet d'Athènes En Grèce, les lois Macron avant l'heure... Le 25 mai 2017, tout le monde a entendu parler de l’attentat perpétré, en Grèce, contre Loukás Papadímos, l’ex-banquier reconverti en premier ministre qui, en novembre 2011, avait constitué un gouvernement mêlant les sociaux-démocrates du Pasok, le parti de droite Nouvelle démocratie et un parti d’extrême-droite appelé LAOS. Une autre explosion est passée sous silence : elle s’est produite dans l’entreprise Top Gas, à Elefsina à quelques kilomètres d’Athènes, et a grièvement blessé trois salariés. Elle est symbolique des conditions dans lesquelles vivent, au travail, des milliers de Grecs. "Réformes" au nom de la "compétitivité" « Les cadres du droit du travail ont été détruits progressivement mais tout était déjà en germe dans le texte de 2010 », explique Ellie Varchalama, conseillère juridique à la GSEE, la confédération syndicale du secteur privé. En juillet, Alexis Tsipras, le leader du parti de la gauche, Syriza, est contraint de signer à un troisième mémorandum.
À la merci d’un courant violent : la Grèce après l’accord du 21 juin – ou la vie sauvage Du Parlement allemand à l’Assemblée hellénique, les déclarations faites ces derniers jours par les dirigeants européens permettent de se faire une idée plus précise de la situation qui sera celle de la Grèce à compter du 20 août prochain [1] et de proposer une lecture de l’accord conclu le 21 juin à rebours des déclarations célébrant «la fin de l’Odyssée» (Moscovici), la «renaissance» grecque («Le Point»), la concorde européenne retrouvée. Sur les questions cruciales de la dette, du financement, de la politique sociale et du «retour à la croissance» : Un pays surendetté, contraint de contracter de nouveaux emprunts pour rembourser les emprunts antérieurs, dont la dette s’aggravera mathématiquement à moyen et long terme et dont les excédents resteront dédiés au désendettement. Un pays à la merci des marchés et qui devra s’acquitter de taux d’intérêt plus élevés que ceux qui lui étaient demandés dans le cadre du «programme d’assistance» qui s’achève. (Athènes, 5 juillet 2018) WordPress: