Frantz Fanon, la pensée et l'action - France Culture
36 ans. Son existence fut brève mais il l’aura fait poudroyer par ses engagements et la fulgurance de sa pensée. Frantz Fanon, écrivain et psychiatre martiniquais, figure emblématique du tiers-mondisme, a livré une réflexion unique et novatrice sur les questions de la conscience noire et de la colonisation. Depuis, si les sociétés ont évolué, la voix du penseur, qui s'est éteinte il y a un demi siècle, résonne toujours étonnamment aux cœurs des problématiques politiques et nationales actuelles. Dans le cadre d'une semaine spéciale de France Culture, retour sur une trajectoire mêlée de théorie et d'expérience à travers les regards croisés de Pierre Bouvier, universitaire, et René Depestre, poète et écrivain haïtien qui fut l'ami de Frantz Fanon : Naissance d'un révolté Juillet 1925. De 1939 à 1943, Frantz Fanon bénéficie de l’enseignement de Césaire au lycée Schoelcher de Fort de France. Mais aussi : "Je me suis trompé ! Etudes en France et indépendance d'esprit Photo © RF/ HCS
Jean Amrouche
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Jean Amrouche, de son vrai nom Jean el-Mouhoub[1] Amrouche, né le 6 février 1906 à Ighil Ali (Algérie) et mort le 16 avril 1962 à Paris, est un écrivain, journaliste littéraire et homme de radio franco-algérien d'expression française. Il est le fils de Fadhma Aït Mansour Amrouche et le frère de la femme de lettres Taos Amrouche. §Biographie[modifier | modifier le code] §Origines[modifier | modifier le code] Jean Amrouche est issu d'une famille berbère christianisée et francisée[2] d'Algérie, alors colonie française. Il naît dans un village des Monts Bibans, au sud de la vallée de la Soummam (Petite Kabylie), qui à l'époque dépend de la commune mixte d'Akbou. En 1910, sa famille quitte l’Algérie pour s'installer à Tunis dans le Protectorat français de Tunisie ; elle y obtient la nationalité française de plein droit[4]. §Formation et carrière de professeur[modifier | modifier le code] §La guerre d'Algérie[modifier | modifier le code]
Oeuvres - Frantz FANON
Frantz Fanon, né à la Martinique en 1925, mort à Washington en 1961, psychiatre et militant anticolonialiste, a laissé une oeuvre qui, un demi-siècle plus tard, conserve une étonnante actualité et connaît un rayonnement croissant dans le monde entier. Méde-cin-chef à l'hôpital psychiatrique de Blida (Algérie) à partir de 1953, il est confronté aux effets de la situation de « déshumanisation systématisée » dont sont victimes les « indigènes ». Cela le conduit très vite à rejoindre le combat du Front de libération nationale qui a engagé en novembre 1954 la « guerre de libération » de l'Algérie. Deux ans plus tard, il démissionne de son poste et rejoint le FLN à Tunis, où il collabore au journal El Moudjahid, avant d'être emporté, le 6 décembre 1961, par une leucémie à l'âge de trente-six ans. Si les trois essais qu'il publia entre 1952 et 1961, réédités avec un recueil posthume d'articles, surprennent aujourd'hui, c'est par leur sobriété, leur langue claire, leur propos argumenté.
Francis Jeanson
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Pour les articles homonymes, voir Jeanson. §Biographie[modifier | modifier le code] Il revient en France à l'occasion de son amnistie, en 1966, et est chargé par André Malraux de construire et préfigurer la Maison de la culture de Chalon-sur-Saône (1967-1971). En 1992, il devient président de l'Association Sarajevo, en soutien au peuple bosniaque, et se porte candidat sur la liste « L'Europe commence à Sarajevo » du professeur Léon Schwartzenberg pour les élections européennes de 1994. §Bibliographie[modifier | modifier le code] §Sur Francis Jeanson[modifier | modifier le code] Marie-Pierre Ulloa, Francis Jeanson. §Filmographie[modifier | modifier le code] La Chinoise, film de Jean-Luc Godard, 1967 (Jeanson joue son propre rôle lors d'une discussion avec Anne Wiazemsky) §Références[modifier | modifier le code] §Liens externes[modifier | modifier le code]
Rendez-vous avec Frantz Fanon, par Salima Ghezali (Le Monde diplomatique, juillet 2012)
Ecrire quelques mots sur le cinquantenaire de la mort de Frantz Fanon, après avoir honoré celui du massacre des Algériens jetés dans la Seine le 17 octobre 1961, et peu avant de célébrer celui de l’indépendance, que chacun attend de pied ferme ? Quelques mots n’y suffiront pas. Ni même beaucoup. Car c’est d’abord « contraint » que le discours du révolté entre sur une scène mondiale préalablement aseptisée par le discours sur les guerres « zéro mort ». Comment cerner le Fanon qui nous trouble le plus, ici et maintenant, le Fanon de la colère radicale contre l’oppression, quand cette dernière est devenue massive lors de la « sale guerre » des années 1990 ? Inscription double ou triple et même davantage, tant les strates de violence se découvrent, se fécondent et se répondent en grimaçant au fil des décennies. Est-il seulement possible d’inviter Fanon à lire avec nous aujourd’hui la manière dont la violence rebondit d’un camp à l’autre en les explosant littéralement ?
Henri Alleg
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Pour les articles homonymes, voir Salem. §Biographie[modifier | modifier le code] Né à Londres de parents juifs russo-polonais[1],[2], Henri Alleg s'installe en Algérie en provenance de Paris en 1939, et milite au sein du Parti communiste algérien. §La guerre d'Algérie[modifier | modifier le code] Il entre dans la clandestinité en 1955, date d'interdiction du journal Alger républicain en Algérie. Il est arrêté le 12 juin 1957 par les parachutistes de la 10e DP,[réf. nécessaire] au domicile de son ami Maurice Audin, jeune assistant en mathématiques et militant du Parti Communiste Algérien comme lui, arrêté la veille et qui sera torturé à mort. Il est séquestré un mois à El-Biar, où il est torturé lors de plusieurs séances, puis subit un interrogatoire mené après une injection de penthotal, utilisé comme « sérum de vérité ». §La Question[modifier | modifier le code] §Le retour en France[modifier | modifier le code]
Institut Frantz Fanon | Centre d'études politiques et stratégiques pour la paix et le développement
Albert Camus
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Pour les articles homonymes, voir Camus. Albert Camus Albert Camus en 1957. Œuvres principales Compléments Son œuvre comprend des pièces de théâtre, des romans, des nouvelles, des films, des poèmes et des essais dans lesquels il développe un humanisme fondé sur la prise de conscience de l'absurde de la condition humaine mais aussi sur la révolte comme réponse à l'absurde, révolte qui conduit à l'action et donne un sens au monde et à l'existence, et « alors naît la joie étrange qui aide à vivre et mourir »[3]. Il ne se dérobe devant aucun combat, protestant successivement contre les inégalités qui frappent les musulmans d'Afrique du Nord, puis contre la caricature du pied-noir exploiteur, ou prenant la défense des Espagnols exilés antifascistes, des victimes du stalinisme et des objecteurs de conscience[5]. En marge des courants philosophiques, Camus est d'abord témoin de son temps, intransigeant, refusant toute compromission.
Hommage | Frantz Fanon, l'intransigeant
Radical et controversé, Frantz Fanon continue de susciter la polémique, 50 ans après sa mort.© Rue des archives/BCA Mort d’une leucémie il y a tout juste cinquante ans, le 6 décembre 1961, à l’âge de 36 ans, le Martiniquais Frantz Fanon a symbolisé la violence révolutionnaire comme mode de libération. Adulé ou décrié, cet essayiste virulent a marqué son époque. Du haut de son mètre soixante-cinq, Frantz Fanon était une boule de colère et de détermination, un modèle d’engagement. Défenseur de l’opprimé, du méprisé, du colonisé, il prônait la violence révolutionnaire comme unique recours pour briser les chaînes de la servitude. Excessif, cassant, intransigeant, peu porté sur la diplomatie, il avait le courage de ses idées, qu’il exprimait avec une agressivité et une rage contenues. Très jeune, Frantz Fanon avait déjà l’âme d’un combattant. Ruptures À ce moment, Fanon a déjà pris une décision irrévocable : rompre avec la Martinique, où il estime qu’il n’y a aucun combat à mener.