Le sexisme anti-hommes... et pourquoi il n'existe pas
« Sexisme anti-hommes », « sexisme inversé » (s’il est « inversé », on reconnaît dans quel sens fonctionne le sexisme « normal » !), « misandrie »… Vous avez sans doute déjà entendu ces expressions, dans un raisonnement honnête ou pour contourner de manière fort pratique le problème de la misogynie. Elles désignent les oppressions dont seraient victimes les hommes, souvent attribuées aux féministes ou aux femmes en général. Signe distinctif de ces oppressions : elles n’existent pas… ou, du moins, elles ne sont pas ce que vous croyez. Une symétrie illusoire Il faut tout d’abord rappeler que le sexisme est un système. Siffler un garçon dans la rue, même si ce n’est pas très fin, ne peut pas être considéré comme « sexiste » au même titre que siffler une fille : dans le premier cas ce sera un incident isolé, dans le second cela rentre dans un contexte général d’objectification des femmes. Certes, les hommes sont eux aussi exposés à des modèles physiques irréalistes. En fait non. ?
La culture du viol, c'est quoi
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Une défense marxiste de l'intersectionnalité
Sharon Smith, féministe marxiste étatsunienne, est une dirigeante de l’International socialist Organization (ISO) et notamment auteure du livre Women and Socialism: Class, Race and Capital. Elle présente dans cet article les racines du concept d’inter- sectionnalité et comment ce dernier peut faire avancer la théorie marxiste. De nombreux militant.e.s qui ont entendu le terme d’« intersectionnalité », débattu actuellement au sein de la gauche, le trouvent difficile à définir. Et ceci pour une raison fort compréhensible: les définitions varient selon qui utilise ce concept et les discussions qui l’entourent constituent souvent un dialoque de sourd.e.s. Pour cette raison, et du fait de ses sept syllabes, le mot intersectionnalité peut sembler n’être qu’une abstraction ne possédant qu’un vague lien avec la réalité matérielle. Un concept et non une théorie Je veux commencer par mettre plusieurs choses au clair. La tradition afroféministe Le féminisme noir de gauche Le collectif Combahee River
Pour un féminisme antiraciste et décolonial
Nous reproduisons ici la carte blanche du Collectif féministe Kahina publiée sur Mediapart. Decathlon suspend la vente d’un foulard de running, une responsable Etam refuse le CV d’une postulante portant un foulard ; pire, le 15 mars, sur certaines chaînes françaises, ce n’est pas le massacre perpétré dans deux mosquées en Nouvelle-Zélande qui fait polémique alors même que le terroriste se réclame de la théorie du « Grand Remplacement » du Français Renaud Camus. Ce ne se sont pas les 50 morts et 47 blessés qui mettent la population en émoi, c’est l’autorisation dans une piscine française du port du burkini … qui est annulée peu de temps après devant le tollé. De même, lors des débats électoraux, alors que les responsables politiques sont remis en cause pour leur Loi travail ou le fossé grandissant entre les riches et les pauvres, d’aucuns brandissent le prétexte du vêtement des musulmanes pour détourner l’attention publique des vrais problèmes. Rédactrices Avec le soutien de Signataires
Sites de référence féministes, LGBTQI+ et antiracistes
« De façon un peu plus concrète, une femme noire va subir selon les jours et les situations parfois du racisme, parfois du sexisme. Et souvent les deux en même temps. Prenons l’exemple de la sexualité, qui est toujours très révélateur des discriminations à l’œuvre dans une société. Là où un homme noir va être, dans une dynamique raciste, animalisé – on va vanter ses muscles, son corps puissant, son endurance, autant qu’on va le catégoriser comme agresseur potentiel de toutes les femmes qui se trouveraient sur son chemin – une femme noire sera considérée dans l’imaginaire collectif un peu autrement. Elle aussi sera animalisée, par exemple avec des comparaisons : “tigresse”, “lionne”, etc. Mais elle sera également ramenée à son genre et par là victime de sexisme : étourdie, irresponsable, pas très intelligente, superficielle, etc. Extrait de « Kimberlé Crenshaw, l’intersectionnalité et le féminisme français »
Pourquoi les mecs préfèrent les mecs – Le Mecxpliqueur
Connaissez-vous l’homosocialité ? C’est un fléau qui peut toucher nos enfants dès le plus jeune âge. Parfois poussés par un·e camarade, parfois par un·e aîné·e, voire même par les parents ou les enseignant·es, nos enfants sont tentés par l’homosocialité à la maternelle ou avant. Dans les cours de récré, dans les jardins d’enfant, à chaque instant, on inculque à nos innocents chérubins cette doctrine perverse pour souvent les embrigader à vie. Mais l’homosocialité, c’est quoi d’abord ? Si cela vous parait être un faux problème, dites vous que ça ne s’arrête pas là. Maintenant, place à la séquence émotion où je vous raconte un souvenir qui illustre le sujet du jour. Un jour cependant est venu la maternelle et avec elle, le contact avec d’autres garçons et filles de notre âge. Cette idylle fut hélas de courte durée. Je suis le résultat d’une expérience coercitive destinée à m’enseigner une théorie du genre. L’homosocialité va souvent de paire avec l’hétérosexualité. Like this:
Les femmes, leurs désirs, leur plaisir et leur orgasme
Je suis en train d’écrire un (très) long article sur les idéaux de beauté (qui devrait être bientôt fini). A cette occasion, j’ai fait une digression sur le plaisir sexuel des femmes. Mais, cette digression me semble trop longue pour rester dans un article sur les idéaux de beauté. Shere Hite a révolutionné la vision de la sexualité féminine avec son rapport (source de l’image) Le plaisir sexuel reste encore inaccessible à bon nombre de femmes. Une enquête de 20051 à très large échelle, portant sur près de 28 000 personnes du monde entier, âgées de 20 à 80 ans, indiquent que les femmes rencontrent plus de difficultés dans leur sexualité. Beaucoup de femmes ont des rapports sexuels pour témoigner de l’amour à leur partenaire Plus étonnant encore : le plaisir que les femmes peuvent éprouver dans des rapports (hétérosexuels) est en réalité recherché… pour la satisfaction des hommes. Cela peut expliquer pourquoi les femmes simulent plus fréquemment l’orgasme que les hommes. Havelock Ellis