La ruralité est-elle archaïque Métropoliser, c’est concentrer la vie économique, certes, mais en même temps l’existence collective humaine en général, dans les grands centres, ou les centres-bourgs. Pour les urbains, l’alibi de ce que l’on veut imposer comme un progrès de civilisation est… la rentabilité, les soi-disant économies d’échelle. Le formatage des esprits par cette doxa de notre arrogante modernité s’incruste par le moyen des étouffantes nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). Résultat des courses : élus du terrain communal, citoyens de base, sont de plus en plus éloignés de la compréhension de cette complexification de notre vie démocratique et ne croient plus à notre vivre-ensemble. Les grands flux du commerce mondial irriguent ces grandes concentrations humaines que sont les métropoles, abandonnant à la désertification tout le reste du territoire. Densifier les centres-villes, désertifier le rural Sauvegarder un équilibre territorial Atout du rural : le « nouveau village »
L’étude des espaces ruraux en France à travers trois quarts de siècle de recherche géographique 1 Cf. A. THIBAULT (1972). 1Dans un texte diffusé à l’issue de la réunion de Vérone, en septembre 1974, G. ENYEDI souligne que les « problèmes des espaces ruraux sont largement négligés par les géographes et les économistes régionaux. C’est l’urbanisation qui attire l’intérêt. » Telle n’est pas cependant l’impression qui prévaut si l’on se réfère à la longue suite des travaux consacrés depuis le début de ce siècle par les géographes français à l’étude du territoire national et, spécialement, aux thèses de doctorat d’État1. 2 Nous renvoyons aux tableaux de la production française en géographie rurale dressés par : É. 2La plupart des commentateurs2 s’accordent en effet sur l’importance des recherches consacrées aux campagnes et aux espaces ruraux dans la production géographique française, et en proposent le plus souvent deux explications. 6 « La géographie humaine s’est précocement attachée à l’étude des paysages ruraux. 4 A. 5 A. 6 É. 10 Cf. L’étude des activités des populations rurales
Les territoires ruraux, des espaces ouvriers en mutation En dépit de la réduction régulière de ses effectifs depuis les années 1970, le groupe ouvrier représente encore plus de 20 % de la population active en France. Un homme actif sur trois est ouvrier. Le déclin symbolique du groupe ouvrier, lui, est prononcé : selon une vulgate tenace, on serait désormais passé à une société post-industrielle où les usines et les ateliers constitueraient des vestiges du passé. Cet effacement symbolique du groupe ouvrier, malgré son poids statistique, s’explique probablement par la distance sociale des producteurs de représentations dominantes à l’égard des milieux populaires. Cette distance sociale se double d’une distance spatiale : loin des centres-villes embourgeoisés, les ouvriers vivent surtout dans les cités d’habitat collectif des banlieues, les zones pavillonnaires du périurbain, ainsi que dans les espaces ruraux plus reculés. Les ouvriers, premier groupe d’actifs dans les territoires ruraux Des classes populaires rurales diverses Bibliographie
Territoire des animaux, territoire des hommes : aspects et enjeux du retour des grands prédateurs Les animaux font partie de ces "oubliés de la géographie" (N. Blanc et M. Cohen, 2001). Même la biogéographie, qui a su replacer ses approches dans un cadre social et culturel, néglige le champ de la grande faune, ce qui est déploré par Paul Arnould (1994). L'ours (Ursus arctos), le loup (Canis lupus) et le lynx (Lynx lynx), encore largement présents sur le territoire français au XVIIIe siècle, ont quasiment tous disparu au milieu du XXe siècle, victimes de la chasse, du piégeage, de la destruction des milieux naturels et seuls quelques ours persistaient dans les Pyrénées. Après avoir abordé les conditions et le contexte du retour des prédateurs sauvages en France, nous verrons en quoi ces espèces emblématiques sont des analyseurs des évolutions de certains territoires et de notre société, puis nous ouvrirons sur les perspectives qu'offre leur conservation. De leur disparition à leur retour, des animaux sans frontières L'ours dans les Pyrénées (Béarn et Pyrénées centro-orientales) Notes
Les enjeux actuels du développement des territoires ruraux en France Le sommaire ACCÉDER à ce doc Introduction I) Territoire et développement A. C. II) La mise en oeuvre du développement des territoires ruraux A. B. C. III) Les parcs naturels régionaux : vitrines du développement territorial des territoires ruraux A. B. C. Conclusion BibliographieAnnexesTable des IllustrationsTable des matières Résumé du document Le développement des territoires ruraux est un sujet d'actualité comportant un grand nombre de problématiques, beaucoup de ces problématiques incluent des aspects à la fois sociaux-économique et environnementaux. Extraits [...] [...] o L’entretien du paysage qui créé de l’emploi (entretien des berges, des sentiers, des haies ) Tout comme pour les particuliers, le paysage peut être un argument pour l’installation d’entreprises nouvelles L’envolée des prix des matières premières agricoles : une chance pour le développement des territoires ruraux? [...] [...] [...]
Le nouvel espace rural français Rapport d'information n° 468 (2007-2008) de MM. Jean FRANÇOIS-PONCET et Claude BELOT, fait au nom de la délégation à l'aménagement du territoire, déposé le 15 juillet 2008 Synthèse du rapport (158 Koctets) Disponible au format Acrobat (1,3 Moctet) au nom de la Délégation à l'aménagement et au développement durable du territoire (1) sur le nouvel espace rural français, Par MM. Sénateurs. (1) Cette délégation est composée de : M. « La ville a une figure, la campagne a une âme » Jacques de Lacretelle Façonnées par des siècles de tradition tout en restant ouvertes au progrès, partageant certains traits communs mais diverses dans leur physionomie, les « campagnes de France » dessinent aujourd'hui la mosaïque harmonieuse d'un pays qui a su rester attaché à sa terre et à son terroir, tout en les faisant évoluer. Ces évolutions dans la façon dont l'espace rural se donne à voir ne sont que le reflet des « mutations » ou des « recompositions » qui l'ont animé depuis plusieurs années. 1. 2. ? ? 3. 1.
La diagonale se vide ? Analyse spatiale exploratoire des décroissances démographiques en France métropolitaine depuis 50 ans Nous remercions particulièrement Jean-Philippe Antoni et les organisateurs du colloque Théoquant de 2013 qui nous ont permis d’avoir une première discussion avec des collègues géographes. Ce travail s’intègre dans la dynamique de l’observatoire démographique de la Méditerranée - DemoMed ( dirigé par Isabelle Blöss. 1La géographie française a connu dans les années 1970-80 un débat important autour de l’existence et de la qualification d’une « diagonale du vide ». Le terme, dont on ne retrouve pas l’origine exacte (Fumey, 2009), qualifie une diagonale traversant la France du sud-ouest au nord-est et caractérisée par des densités de population plus faibles qu’ailleurs. 2L’objet de cet article n’est pas de prendre position dans ce débat, mais d’apporter, 30 ans après, un élément d’éclairage démographique et spatial. 3Depuis quelques années, un certain nombre d’auteurs s’intéressent à nouveau à la question. 1 Nous avons utilisé pour cela le logiciel GéoDa (Anselin, 2005).
Bois, forêts et carbone en France : enjeux et perspectives climatiques et énergétiques Le 12 septembre 2007, l'ancien vice-président des États-Unis, Al Gore, et le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC ou Intergovernmental Panel on Climate Change / IPCC) ont été récompensés par l'attribution du prix Nobel de la Paix pour leurs actions en faveur de l'équilibre climatique de la planète et de la prise de conscience ainsi favorisée. Car, dans les pays développés tous les actes de la vie – se nourrir, se loger, se déplacer, se chauffer, s'éclairer, etc. – engendrent des émissions de gaz à effet de serre (GES) qui dépassent les capacités de régulation de notre planète. Il se trouve que les liens qui existeraient entre des activités humaines qui ont un bilan carbone excédentaire et un réchauffement climatique ont été actés par le Protocole de Kyoto de 1997. Certaines associations ont initié des projets pour apporter des solutions en encourageant, par exemple, le calcul, la réduction et la compensation de ses émissions de CO2. (1) EUROSTAT. Notes
Pourquoi les citadins se mettent-ils au vert ?" [vidéo] Pour France Télévisions, le respect de votre vie privée est une priorité Vous pouvez exprimer votre consentement à ces traceurs en cliquant sur le bouton « tout accepter », les refuser en fermant cette fenêtre à l’aide de la croix « continuer sans accepter », ou vous informer sur le détail de chaque finalité et exprimer votre choix pour chacune d’entre elles en cliquant sur « paramétrer ». Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Gérer mes traceurs » en bas des pages de ce site. Vous pouvez aussi consulter notre politique de gestion des traceurs pour plus d’informations. Des AOC à la carte [carte] Cet article propose un jeu de 4 cartes sur les AOC/AOP françaises. Il s’agit ici de revenir sur la genèse de ces cartes. Pour un commentaire plus complet et problématisé sur la place des AOC et des produits de terroir dans la dynamique des espaces ruraux, nous renvoyons le lecteur vers le Bouron-Georges*, dont la publication prochaine permettra de retrouver deux des cartes présentées ici. * Jean-Benoît BOURON & Pierre-Marie GEORGES, Les territoires ruraux en France, une géographie des ruralités contemporaines, Ellipses, Paris, 454 p., 2015. À l’heure de l’open-data et de la profusion de productions (carto)graphiques qui l’accompagnent, l’adage qui veut que « faire une carte, c’est faire des choix » passe parfois au second plan. Lorsqu’il s’agit de cartographie quantitative, on parle de discrétisation pour qualifier la manière de découper une série statistique, et donc la façon de comprendre son impact sur la représentation. Source :
Pôle d'observation des territoires de montagne [ressource] Le pôle d’observation des territoires de montagne est une instance interministérielle dont l’ambition est d’être à la fois un outil de connaissance de ces espaces et un outil de suivi des politiques publiques territoriales les concernant, prenant en compte les textes législatifs fondateurs, intégrant les impératifs du développement durable et répondant aux attentes des institutions (comités de massif, Conseil national de la montagne). Le pôle d’observation des territoires de montagne réunit des représentants du CGET dont un commissaire de Massif, des représentants des ministères de l’Agriculture, de l’Ecologie, du ministère chargé du tourisme, de l’Outre-mer. Il réunit également différents organismes partenaires et experts : Météo France, IRSTEA Grenoble, Cerema, Insee. Son secrétariat est assuré par l’Observatoire des territoires du CGET. Les « zones de montagne » - soit la combinaison de ces deux facteurs. Les « zones de massif »
La forêt en France métropolitaine | L'Institut Qu'est-ce qu'une forêt ? La forêt est un territoire occupant une superficie d’au moins 5 000 m2 avec des arbres pouvant atteindre une hauteur supérieure à 5 mètres à maturité, un couvert boisé de plus de 10 % et une largeur moyenne d’au moins 20 mètres. Elle n’inclut pas les terrains boisés dont l’utilisation prédominante du sol est agricole ou urbaine.Cette définition est celle adoptée au niveau international (FAO). Les bosquets, territoires occupant une superficie supérieure ou égale à 500 m2 et inférieure à 5 000 m2 avec un couvert boisé de plus de 40 % sont exclus de cette définition. Depuis plus d'un siècle, la forêt en France métropolitaine s'étend et s'enrichit, couvrant aujourd'hui 16,5 millions d’hectares soit 30 % du territoire. C’est l’occupation du sol la plus importante après l’agriculture qui couvre plus de la moitié de la France métropolitaine. La forêt française diminue-t-elle ? La surface forestière ici considérée correspond à la définition de la forêt en vigueur en 1980.
Le village, un fantasme français Est-ce parce qu’ils sont plus urbains que jamais – à 95 % en 2016 – que les Français cultivent à ce point le rêve de redevenir villageois ? « A chaque fois que je rencontre un citadin, il évoque la nostalgie du village de ses grands-parents, où il passait l’été, ou de la colonie de vacances qui l’a autrefois entraîné dans la France profonde », confie Vanik Berberian, maire (MoDem) de Gargilesse-Dampierre (Indre) et président de l’Association des maires ruraux de France. « Des parenthèses heureuses », perçoit-il dans cet étalage de souvenirs. Une sorte de mélancolie pagnolesque, un syndrome « Downton Abbey » et peut-être bien, en langage courant, un penchant filloniste pour la France des terroirs. Bref, la quête d’un paradis perdu mais accessible… surtout s’il y a du Wi-Fi et une gare TGV pas trop éloignée – les néoruraux du XXIe siècle n’ont qu’un lointain rapport avec leurs prédécesseurs des années 1970. Fuir le marasme des villes Petits boulots, cueillettes et minima sociaux
"Les campagnes françaises sont un laboratoire du futur" « Le monde rural est moins en train de dépérir que de changer de fonction », dépeint Laurent Davezies, économiste, en introduction de sa note « Le monde rural : situation et mutations », parue le 7 juillet 2017 pour Terra Nova, le think tank marqué à gauche. Une ruralité en mouvement, un phénomène qui n’a rien de nouveau Interrogé par La Gazette des Communes, Pierre-Marie Georges, géographe au Laboratoire d’études rurales de Lyon, nuance un tel constat : « Oui, le monde rural change, mais il a toujours changé ! En raison du « recul général » de l’emploi salarié et de la fracture numérique qui touchent ces 18 311 communes, soit 9,7 millions d’habitants et 55 % du territoire national, l’économiste Laurent Davezies estime que le monde rural peut néanmoins se sentir « orphelin de la solidarité entre les territoires ». Non, les territoires ruraux ne sont pas abandonnés « Le rural d’aujourd’hui éclaire la ville contemporaine »