Les Bibliothèques Virtuelles Humanistes Dissensus Service de philosophie Morale et politique Site internet : Notre service est une composante du Département de philosophie de l’Université de Liège. Il assure un certain nombre d’enseignements de 1er, de 2e et de 3e cycles dans le domaine de la philosophie morale, politique, sociale et de la philosophie du droit. Il est un centre de recherches axé sur la philosophie moderne et contemporaine, en particulier sur Sartre et Foucault. Il assure un certain nombre d’activités citoyennes (conférences à destination du grand public, interventions dans la presse, organisation de séminaires, collaboration avec les institutions publiques belges, etc.). Nos travaux se situent dans la tradition de la philosophie critique et des Lumières “radicales”. Le service de philosophie morale et politique publie depuis décembre 2008 une revue de philosophie politique, Dissensus. Dissensus, revue de philosophie politique Dissensus suit quatre exigences. Présentation générale de Dissensus
la pages des liens « Pourquoi y a-t-il de l'être plutôt que rien ? » Leibniz Antiquité classique Liste de sites consacrés à l'Antiquité gréco-romaine «Aimer Penser Mourir. Un texte de fond sur d'importantes questions philosophiques, par Jean-Luc Gouin Association pour les applications pédagogiques de l'ordinateur au post-secondaire (APOP), section philosophie (APOP-Philo) Cette page dirigée et entretenue par Gilles Gour, professeur de philosophie au collège de Maisonneuve, est une véritable mine d'information et de contacts sur l'enseignement de la philosophie au Québec. Association Canadienne de Philosophie Cette association bilingue publie la revue Dialogue, un Bulletin d'information et offre ici diverses ressources. Association philosophie par tous Une organisation très dynamique, qui veut rendre la philosophie accessible; un site très dynamique. L'Association des Professeurs de Philosophie de l'Académie de Poitiers Nombreuses ressources pour l'étude de la philosophie. Bruno Courcelle Cyberscience Deleuze Dialogue
Académie des Sciences Morales et Politiques séance du lundi 10 février 2003 Quand on demande à un Russe quel est le plus grand écrivain de son pays, il répond en général Pouchkine, parce qu’il est le premier en date, qu’il a créé la langue et qu’il a été le civilisateur qu’attendait la Russie lassée de sa propre barbarie. Posée à un occidental, la réponse à la même question eût hésité au début du XXème siècle entre Tolstoï et Dostoïevski De nos jours elle se déterminerait probablement pour Dostoïevski. Il est en effet le seul écrivain russe qui ait imprimé une modification profonde au champ entier de la littérature mondiale. Il n’est pas de pays au XIXème siècle où la littérature soit prise plus au sérieux que dans la Russie. Si Pouchkine, Tourgueniev, Tolstoï appartenaient à la bonne noblesse ancienne et relativement riche, Dostoïevski lui est né en 1821 dans la couche nettement inférieure des fonctionnaires qui ne gagnaient la noblesse que par le service. Le jeune Fédor Mikhaïlovitch lisait avec fureur. Cependant prenons garde.
Dostoïevski traduit, mais Dostoïevski adapté, amélioré, francisé… - La république des livres - Blog LeMonde.fr Honnêtement, combien de lecteurs français de Dostoïevski connaissent les noms de Elie Halpérine-Kaminski, Charles Morice, Henri Mongault, M. Laval, L. Désormonts, J-W. Bienstock, Marc Sémenoff, Boris de Schloezer, Pierre Pascal, Vladimir Pozner, Gustave Aucouturier, Dominique Arban, D . Ergaz, Lily Denis, Jacques Catteau, Dominique Delvallée, Sylvie Luneau, André Markowicz ? Une poignée, pas davantage. La personnalité du traducteur peut sauter aux yeux dès le titre en couverture. rare dans l’histoire des traductions » souligne Hélène Henry dans la présentation de ces « Variations en sous-sol ». Ce qui n’a pas empêché André Markowicz de reprocher, à ceux qui l’ont précédé dans le rendu de cet auteur auquel il voue un véritable culte, de l’avoir fait apparaître comme un romancier français du XIXème siècle. Jacques Catteau, maître d’œuvre du passionnant Cahier de l’Herne consacré à Dostoïevski, tient qu’il faut respecter sa langue dans sa rudesse et se brutalité.
Tolstoi, de l'Histoire... Quand on se dit qu'un jour c'est sûr, on lira Tolstoï, on est à la fois très optimiste et complètement ignorant. Un peu comme pour sa première dissertation, le sujet à l'air très intéressant sur le papier, on est très très motivé (c'est bien parce que c'est la première), et on espère très fort qu'on arrivera à en voir le bout.L'œuvre de Tolstoï, et disons le franchement, Guerre&Paix, est un des plus grands défis d'endurance lancé par l'écrivain à son lecteur... Et disons-le ici encore franchement, défi d'autant plus difficile pour nous autres, lecteurs de l'ère digitale, qui zappons et butinons quelques lignes de-ci de-là, avant de cliquer vers d'autres horizons. Quelques milliers de pages, des verstes et des verstes à parcourir avec les personnages, un panorama de la Russie des villes et de celle des champs de bataille. Pardon, non pas pour l'ellipse, mais pour notre digression. C'est cette indifférence entre les situations qui saisit. Les personnages - ces individus - ne sont rien.
Po sie compl te Quand l’esprit « dit » le temps : la conscience du temps chez Aristote, Augustin et Husserl Voir, par exemple, Simo Knuttila, « Time and Creation in Augustine », in E. Stump et N. Kretzman(ed.), The Cambridge Companion to Augustine, New York, Cambridge University Press, 2001, p. 113, ou encore Danne Polk, « Temporal Impermanence and the Disparity of Time and Eternity », Augustine Studies, 22, 1991, p. 63–82. Les deux articles mentionnés ici font partie de ceux qui suggèrent le plus clairement ce parallèle historique. Aristote, Physique, 223a25-6. Ibid. 217b 30-218a3–4. Edmund Husserl, Leçons pour une phénoménologie de la conscience intime du temps, tr. fr. par H. Aristote, Physique, 219b1-2. Ibid., 219a23-30. Aristote, Métaphysique IX 6. 1048b18 suiv. E. Aristote, Physique, 219a. Augustin, Confessions, 11.14. Ibid., 11.27. Dans son pénétrant article, « Time the Heaven of Heavens and Memory in Augustine’s Confessions », Donald Ross se dresse contre une lecture subjectiviste de la théorie augustinienne du temps. Augustin, Confessions, 11.20. Ibid., 11.24. Augustin, Confessions, 11.27.
La revue des ressources : Les doubles de Monsieur Personne - Fernando Pessoa Pessoa, poète multiple Fernando Pessoa a toujours souffert de ne pas se sentir être. Pour lui, ce n’est pas seulement la vraie vie qui est absente, mais toute vie est absence. Il faut donc rendre visible, sensible, cette absence ontologique. « L’œuvre pseudonyme est celle de l’auteur « en sa propre personne », moins la signature de son nom ; l’œuvre hétéronyme est celle de l’auteur « hors de sa personne », elle est celle d’une individualité totalement fabriquée par lui, comme le seraient les répliques d’un personnage issu d’une pièce de théâtre quelconque écrite de sa main » [2]. Certes, il souffrait de ne pas se sentir être, mais peut-être faudrait-il dire qu’il souffrait aussi de n’être que lui, ce moi unique qu’il ne reconnaissait pas comme le sien. « Je ne sais qui je suis, quelle âme je possède.Si je parle avec sincérité, je ne sais de quelle sincérité il s’agit. De même que le panthéiste se sent arbre ou fleur, de même je me sens différents êtres à la fois. Genèse hétéronymique
Vivre avec l’écrivain 1L’hypothèse de cet article est qu’un « écrivain-préféré » – expression que l’on pourrait figer, dont on pourrait faire une association signifiante – ne dit pas notre histoire, mais produit le dire de notre vivre1. Par vivre, j’entends ici, à la suite de Gérard Dessons, la vie historicisée, médiatisée par le langage : une pratique historique, par opposition à l’acception biologique, vitaliste, de la vie, qui fait la logique d’un certain discours sur la biographie2. L’écrivain-préféré inaugurerait ainsi le régime de discours par lequel on va pouvoir s’inscrire au monde exactement, et par là coïncider avec soi-même. 2Par là, la problématique de l’écrivain-préféré est immédiatement éthique. 4L’écrivain préféré engage la question d’une relation, et si celle-ci a des répercussions dans la sphère de l’intellect comme dans celle des affects, elle a lieu dans, et par, le langage. Il y a d’abord le sentiment que ce que vous lisez « vous concerne ».