Labs Internet en fusion En lançant une réflexion sur le "rapprochement" de l'Arcep et du CSA, le gouvernement ressuscite un serpent de mer qui risque de faire des dégâts. Retour sur un projet dont les motivations politiques, culturelles et fiscales sont susceptibles d'engendrer un monstre de la régulation sur Internet. C’est le gros dossier de la rentrée. Ou merdier, c’est selon les versions : le rapprochement envisagé du CSA et de l’Arcep. Deux autorités, deux “gendarmes”, le premier de l’audiovisuel, le second des télécommunications, unies (ou presque) par les liens sacrés de l’Internet. [Voir notre infographie sur "Les autorités du Net"] Olé, lé, télé connectée ! Officiellement, l’affaire est technique. “A l’heure où les contenus audiovisuels sont de plus en plus diffusés par l’Internet fixe et mobile”, poursuit le chef du gouvernement, il semble indispensable de “s’interroger sur l’efficacité des modes de régulation des communications électroniques et de l’audiovisuel”. “Une question à l’intérêt mineur”
Colères d’Arabie : la passionnaria Le Bahreïn vient de condamner le principal défenseur des droits de l'homme bahreïni à la prison à perpétuité, après l'avoir torturé. Sa fille et son successeur sont eux aussi incarcérés, pour avoir protesté dans la rue, et sur Twitter. @angryarabiya n’a plus rien tweeté depuis fin juillet : le 2 août, elle a été interpellée parce qu’elle manifestait une fois de plus, seule, sur un rond point, la jambe plâtrée. Fin juin, la police avait en effet tiré une grenade lacrymogène dans sa jambe. Devant son refus de coopérer avec les policiers venus l’embarquer, une policière demanda à son chef ce qu’elle devait faire si la jeune femme refusait de donner un échantillon de son sang : “Plantez l’aiguille dans le cou.” @angryarabiya, Zainab Al-Khawaja de son vrai nom, a 29 ans, et une petite fille de deux ans. Si mon père meurt, je veux mourir aussi. Zainab a grandi, en exil, dans ce qu’elle qualifie de “famille d’activistes“, et porte une admiration sans borne à son père.
Amesys surveille aussi la France Amesys, la société qui avait vendu à Kadhafi un système de surveillance massive de l'Internet, a aussi vendu au moins sept systèmes d'espionnage des télécoms aux militaires, services de renseignement et policiers français. Selon les registres des marchés publics consultés par OWNI, Amesys, la société française qui a fourni à la Libye de Kadhafi un système de surveillance globale de l’Internet, a également vendu ses matériels d’interception à la France de Sarkozy. Les comptes rendus de ces marchés montrent qu’Amesys a équipé les services français des ministères de la défense et de l’intérieur d’au moins sept systèmes d’interception et d’analyse des communications. Une réussite pour cette Pme très spéciale, qui a fait des systèmes de guerre électronique son cœur de métier. Les grandes oreilles du renseignement français made in Amesys En juillet 2007, Amesys décrochait en France un marché de 100 000 euros à la terminologie un peu technique. Le ministère de l’Intérieur, aussi
Des Anonymous et des soutiens des Pussy Riot verbalisés en France, pour anonymat Lorsque le gouvernement de François Fillon a fait publier le "décret anti-cagoule" du 19 juin 2009, et que le dispositif a commencé à inspirer d'autres initiatives réglementaires, nous avions demandé si une telle législation était compatible avec la protection de la vie privée. Nous aurions dû demander si elle était compatible avec la liberté d'expression, tant il semble clair que ça n'est pas le cas. En 2009, le décret anti-cagoule prévoyait de punir de 1500 euros d'amende"le fait pour une personne, au sein ou aux abords immédiats d'une manifestation sur la voie publique, de dissimuler volontairement son visage afin de ne pas être identifiée dans des circonstances faisant craindre des atteintes à l'ordre public". Par la suite, le gouvernement a radicalisé le dispositif par une loi du 11 octobre 2010 qui dispose que "nul ne peut, dans l'espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage". L'amende encourue est cette fois de 150 euros.
Bahreïn : Le Grand Prix de Formule 1, indifférent aux violences A Bahreïn s'est déroulé aujourd'hui 22 avril le Grand Prix de Formule 1, malgré les manifestations massives [en anglais, comme les liens suivants] qui ont précédé la compétition. Les protestataires voulaient attirer l’attention étrangère sur la situation des droits de l'homme [pdf] à Bahreïn, et l'aggravation de l'état de santé du militant incarcéré Abdulhadi Alkhawaja, en grève de la faim depuis le 8 février 2012. Le Grand Prix avait été annulé en 2011 à cause des troubles politiques dans le pays. La vidéo ci-après de Al Wefaq Society montre une marche géante de l'opposition le 20 avril : La tension est forte, avec une présence policière massive dans tout le pays. @ianparkesf1: Dernier jour du jeu ‘compter les véhicules de police’ qui se dirigent vers le circuit, le total final d'aujourd'hui est 86 ! Le 21 avril l'activiste Nabeel Rajab décrivait la situation à certains endroits de Bahreïn : Boycotter la F1 à Bahrain. La blogueuse Emily L. Le journaliste Javier Espinosa écrit :
Internet et la technique : l’univers des possibles La neutralité d'Internet est rendue possible grâce à son réseau physique : chaque message, signal ou information est envoyé de la même façon, peu importe l'émetteur. Explication détaillée du maillage technique pour garantir cette neutralité. … ou Internet pour les nuls (moi compris). Après avoir présenté dans ses grandes lignes l’éthos qui anime les concepteurs d’Internet la semaine dernière, il s’agit désormais de comprendre comme cet éthos a débouché sur certaines caractéristiques essentielles. Ces caractéristiques techniques sont, comme on va le voir, au fondement de la malléabilité d’Internet et donc de la liberté de communication rendue possible par le « réseau des réseaux ». Le premier choix technique essentiel consiste à organiser Internet sur une architecture relativement simple et obéissant selon le principe du « bout-à-bout » («end-to-end » en anglais) . IP et transmission des paquets Cette architecture en couches est traditionnellement représentée sous la forme d’un sablier.
Telex combat la censure Telex combat la censure Les solutions de filtrage par DPI sont déjà là, et nous sommes à 2 doigts à ce qu'elles soient utilisées en France pour traquer les vilains téléchargeurs (et les autres). Mais le salut viendra peut être du DPI lui même grâce aux travaux d'un scientifique de l'Université du Michigan. Ce dernier a mis au point, avec le blog "Freedom to Tinker", un système baptisé Telex, qui fonctionne de la manière suivante : En gros, l'internaute installe le client Telex sur son ordinateur, et lorsque ce dernier veut visiter un site qui est blacklisté par un gouvernement ou une entreprise, ce client établi une connexion HTTPS chiffrée avec un serveur non bloqué à l'extérieur du réseau censeur (à l'étranger ou hors de la société donc) qui a l'apparence d'un site normal mais qui n'est qu'une diversion, car le paquet ainsi envoyé est marqué comme un paquet Telex grâce à l'insertion d'un tag cryptographique dans les entêtes du paquet. Pour plus d'infos, rendez-vous ici [source]
Violente manifestation à Bahreïn en marge du Grand Prix MANAMA (Reuters) - Plus de 10.000 personnes ont manifesté contre le régime de Bahreïn, vendredi, au premier jour des essais du Grand Prix de Formule Un du royaume du Golfe centre d'une agitation politique depuis un an. Les manifestants issus de la majorité chiite qui réclame des réformes démocratiques à la famille royale sunnite se sont rassemblés dans le quartier de Budaya, dans la banlieue de la capitale. Des centaines d'opposants sont sortis du cortège pour se diriger vers la route principale et la place de la Perle qui avait été le centre des premières manifestations en février 2011. Des affrontements ont alors éclaté. "La police tire des gaz lacrymogènes et des bombes assourdissantes", a déclaré un opposant, Sayed Yousif al Mouhafda par téléphone. Des dizaines de personnes se sont précipitées dans un centre commercial pour échapper aux gaz. Warda al Jawahiry; Jean-Paul Couret pour le service français, édité par Gilles Trequesser
Google spends $1 million on censorship and throttling detection Google has awarded $1 million to Georgia Tech researchers so that they can develop simple tools to detect Internet throttling, government censorship, and other "transparency" problems. That money will cover two years of work at Georgia Tech, with an additional $500,000 extension possible if Google wants an extra year of development. At the end of the project, the Georgia Tech team hopes to provide "a suite of Web-based, Internet-scale measurement tools that any user around the world could access for free. With the help of these tools, users could determine whether their ISPs are providing the kind of service customers are paying for, and whether the data they send and receive over their network connections is being tampered with by governments and/or ISPs." "For example," he said, "say something happens again like what happened in Egypt recently, when the Internet was essentially shut down.