Tous des Narcisses impuissants (Christopher Lasch) "Les questions sociales se présentent inévitablement aussi comme des questions personnelles". Christopher Lasch Pourquoi sommes nous si passifs devant le basculement effrayant du monde ? Pourquoi le capitalisme de notre temps, dont plus personne ne conteste la crise, ne secrète t-il pas "ses propres fossoyeurs" mais plutôt de l'attentisme et de la passivité ? Pourquoi les révoltes cependant nombreuses peinent-elles à mettre le feu à la plaine ? Il y a certainement de multiples raisons pour se l'expliquer : des causes proprement politico-historiques, comme la faillite du bloc soviétique, les échecs du socialisme démocratique. Mais on peut creuser d'autres sillons aussi, plus profonds, plus inquiétants. Il s'agit de "La culture du narcissisme" de Christopher Lasch. J'y ai retrouvé la confirmation d'intuitions rencontrées ailleurs, notamment chez Pasolini bien longtemps auparavant. Pour Lasch, le trait psychologique majeur de l'homme contemporain, c'est le narcissisme.
Le narcissisme, Paul Denis Responsables : Paul Denis PUF , Paris collection Que sais-je ? , numéro 3946 , (avril 2012)Poche Résumé Introduit par Freud dans la psychanalyse, ce terme s'étend à l'amour de soi en général, à l'estime de soi, à l'organisation de la personnalité, et, plus récemment, dans les études sociologiques, le narcissisme définit les conséquences individuelles des changements de la société d'aujourd'hui. Ajouter un avis sur cet ouvrage : Informations légales Les avis de cette rubrique sont la propriété de La Procure. L'internaute a le droit de publier un avis par livre, mais certains livres ne sont pas ouverts aux avis. Les données obligatoires sont nécessaires pour que vous puissiez faire paraître votre commentaire. Vous disposez d'un droit d'accès, de rectification, de modification et de suppression des données qui vous concernent. La rédaction des critiques sur laprocure.com est soumise à une charte : Ce module vise uniquement à collecter des commentaires sur le contenu d'une oeuvre. Résumé
INTRODUCTION PAR PIERRE HAYAT : LA PHILOSOPHIE ENTRE TOTALITE ET TRANSCENDANCE « L’homme de l’humanisme est celui qui n’entend plus recevoir ses normes et ses lois ni de la nature des choses (Aristote), ni de Dieu, mais qui les fonde lui-même à partir de sa raison et de sa volonté ». Alain Renaut, L’ère de l’individu, 1989. Enjeu : Distinguer dans le concept moderne de liberté, en opposition à la liberté des Anciens (comme assujettissement), l’indépendance et l’autonomie. Chez Aristote, il est clair que le fondement ultime de la souveraineté est la hiérarchie des êtres au sein du cosmos, et non la volonté humaine se donnant des lois et se soumettant à l’autorité qu’elle reconnaît ; et c’est pourquoi tout homme n’a pas un droit égal à exercer collectivement une part de souveraineté : la liberté est assujettissement à la loi reine, le nomos est le basileus. B. Difficulté (à traiter dans un autre cours) : si l’intersubjectivité est la vérité de l’autonomie, peut-on admettre que l’interdépendance soit la vérité de l’indépendance ? Introduction L’harmonie préétablie. A. B.
Christopher Lasch : « Le moi assiégé. Essai sur l’érosion de la personnalité » Critique Christopher Lasch : les malheurs de Narcisse LE MONDE DES LIVRES | 27.03.08 | Christopher Lasch (1932-1994) appartient à une catégorie très bien représentée dans la sociologie américaine, mais qui a peu d'équivalents en France : c'est un sociologue qui échappe à l'alternative entre la théorie et l'enquête pour saisir ce qui fait l'unité d'une période ou d'une époque de la société démocratique. Il s'appuie, bien sûr, sur l'exemple américain, mais ses analyses sont assez aisément transposables aux sociétés européennes. C'est aussi un penseur politique qui échappe aux clivages usuels, puisqu'il se veut socialiste tout en reconnaissant de nombreux mérites à certaines traditions conservatrices. Il n'est donc pas surprenant qu'il cite souvent avec approbation certains auteurs conservateurs comme Daniel Bell ou Norman Podhoretz, mais cela ne l'a nullement conduit à se réjouir des politiques dites conservatrices, suivies à partir des années Reagan. commander ce livre Share and Enjoy
Les Deux Sources de la morale et de la religion Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Les Deux Sources de la morale et de la religion est un ouvrage du philosophe français Henri Bergson paru en 1932. Il pose la distinction restée célèbre entre « société ouverte » et « société fermée » (qui sera reprise dans une autre perspective par l'épistémologue Karl R. Popper). « Ne nous bornons donc pas à dire, comme nous le faisions plus haut, que la mystique appelle la mécanique. — Chap. Et ce regard sur le « ciel » annonce la phrase de conclusion (demeurée aussi célèbre que le « supplément d'âme »), sur « la fonction essentielle de l'univers, qui est une machine à faire des dieux. » Car, de bout en bout, la question centrale est celle de la mystique qui déifie les êtres. Table des matières[modifier | modifier le code] L'Obligation moraleLa Religion statiqueLa Religion dynamiqueRemarques finales. La question centrale de la mystique[modifier | modifier le code] Appel contre obligation. Non pas savoir qu'est-ce que Dieu?
La culture du narcissisme Un livre de Christopher Lasch nous éclaire sur les dérives égocentriques de notre société. L’individu est coupé du sens que lui donne les autres ou l’ensemble de la société par la très haute idée qu’il a de lui même. Le sujet de « La culture du narcissisme » ouvrage de Christopher Lasch paru il y a trente ans, en 1979, porte sur l’évolution de la psychologie des humains -les monades égoïstes pour reprendre l’expression de Jean-Claude Michéa- dans la société libérale (lisez capitaliste) « post-moderne ». C. Lasch (1932-1994) est presque exactement contemporain de Guy Debord et ce travail partage avec « La société du spectacle », ouvrage auquel il renvoie explicitement, le même type de réception publique officielle : un silence assourdissant. Le sujet de Lasch est un homme dont la compétence technique livrée aux grandes entreprises ne permet plus de pourvoir lui-même à ses besoins matériels.
art et imitation - Maryse Emel, professeure de philosophie.................... mes cours de philosophie dans l'ordre de mes pensées explication d'un texte d'Aristote « Imiter est naturel aux hommes et se manifeste dès leur enfance (l’homme diffère des autres animaux en ce qu’il est très apte à l’imitation et c’est au moyen de celle-ci qu’il acquiert ses premières connaissances) et, en second lieu, tous les hommes prennent plaisir aux imitations. Un indice est ce qui se passe dans la réalité : des êtres dont l’original fait peine à la vue, nous aimons à en contempler l’image exécutée avec la plus grande exactitude ; par exemple, les formes des animaux les plus vils et des cadavres. Une raison en est encore qu’apprendre est très agréable non seulement aux philosophes, mais pareillement aussi aux autres hommes ; seulement ceux-ci n’y ont qu’une faible part. Aristote, Poétique, 1448 b 6-19 Le texte commence par une distinction entre l’homme et l’animal. Comme nous venons de le souligner, l’imitation est manifestation de la liberté humaine. L’art est le propre de l’homme Ainsi faut-il comprendre cette phrase du texte :
Nous sommes tous des sales gosses de Narcisse Passée inaperçue en Europe, une enquête récente de l’Université d’État de San Diego (CA) souligne la tendance croissante vers le « narcissisme » chez les étudiants de premier cycle universitaire ; ce comportement ayant augmenté de 30 % entre 1982 et 2009. Ainsi, beaucoup de jeunes Américains se considèrent assez talentueux et promis à un succès certain pour délaisser la connaissance, au point que le temps consacré aux études à considérablement diminué. Et les résultats scolaires qui en ressortent ont sensiblement chuté. Tout avait été dit dans ce solide essai de 300 pages qui affronta, lors de sa publication en France en 1981, une ignorance totale de la part de la critique. Naissance du Narcisse post-moderne Narcisse, cette figure de la mythologie grecque qui tomba amoureux non pas de lui-même mais bien de son propre reflet dans l’eau, a finalement toujours existé en chacun d’entre nous. Belle brochette d’illuminés. Portrait du Narcisse contemporain Je n’aime que moi. Dr Jean M.
Le triomphe de Narcisse? La philosophie face au malêtre de l'individu postmoderne Jean-Marc Triffaux, psychiatre et Professeur de psychologie médicale à l’Université de Liège, m’a demandé de traiter de la question du narcissisme devant des psychiatres, psychanalystes et psychologues. La conférence a eu lieu le 24 octobre 2013. Elle était organisée par la firme pharmaceutique Lundbeck. Le thème que je vais aborder ce soir relève de ce qu’on appelle « l’exercice imposé ». Jean-Marc Triffaux, en m’invitant dans le cadre de ces conférences, m’a proposé d’aborder la question du narcissisme comme figure du malêtre de l’individu contemporain/ postmoderne. Dans mes travaux, je n’utilise jamais la notion de « narcissisme », pas plus d’ailleurs que celles de « postmodernité » ni de « malêtre ». Il est un fait que cette notion de narcissisme est omniprésente aujourd’hui. Mon métier, c’est la philosophie. - une critique politique ensuite, avec une 2e question : « est-il vrai que notre société est dominée par le narcissisme ? « De quoi le triomphe de Narcisse est-il le nom ?
LE NARCISSISME ET LA CULTURE MODERNE Il s’agit donc d’analyser ses conditions historiques d’émergence à partir de la démocratie et de l’individualisme pour comprendre ce qui le spécifie. Certains auteurs comme Marcel Gauchet, Christopher Lasch, Gilles Lipovetsky, Alain Ehrenberg, Charles Taylor, Jean-Pierre Lebrun, Robert Castel ont mis en avant des caractéristiques de cet homme centré sur lui-même. Il faudrait reprendre ces analyses philosophiques, sociologiques et psychanalytiques pour comprendre ce que le narcissisme engendre comme manière originale d’être-au-monde. Le narcissisme permet de nommer le plus souvent ce qui peut être interprété comme un symptôme d’un « malaise de la modernité » et il est alors décrit comme un effet pathologique de la logique individualiste exacerbée. En effet, la transformation de la subjectivité par le libéralisme suscite une fragmentation du social où les liens entre les hommes se réduisent et cet isolement donne lieu à un moi appauvri. Un séminaire de Florianne Gani.
Christopher Lasch : Narcisse, nouvelle figure du capitalisme Bon nombre d’auteurs contemporains insistent sur la vitalité du capitalisme comme culture : non plus une société non marchande, qui subsisterait à côté d’une économie de marché, mais une société de marché indissociable d’une économie de marché et mieux encore une société animée, cultivée par l’esprit du capitalisme, arôme spirituel du monde contemporain. Certains ont en quelque sorte ausculté nos psychismes pour (dé)montrer le formatage de nos consciences, de nos désirs, de nos valeurs par « l’éthique » et les cultures du capitalisme. Certains ont poussé le bouchon plus loin et redonné vie à un courant que l’on croyait enterré, un surgeon du freudo-marxisme qui critique autant la culture du capitalisme que les pratiques de ses opposants. L’avènement des nouveaux Narcisse Pas de passé et no future Sans doute qu’à la racine, il y a l’évidement du moi et le sentiment d’impuissance qui l’habite. Publicité et médias y sont pour quelque chose Le détachement ironique comme moyen d’évasion
«Le Complexe de Narcisse», recenssion de l’ouvrage de Lasch par Guillaume Faye | Guillaume Faye Archive Article paru sous le titre de « Le Complexe de Narcisse, essai de Christopher Lasch» , in Nouvelle Ecole, 1982. « Partout, la société bourgeoise semble avoir épuisé sa réserve d’idées créatrices (…) La crise politique du capitalisme reflète une crise gène-raie de la culture occidentale. Le libéralisme (…) a perdu la capacité d’expliquer les événements dans un monde où règnent l’Etat-Providence et les sociétés multinationales et rien ne l’a remplacé. Ce diagnostic porté par Christopher Lasch, l’un des observateurs les plus lucides de l’actuelle société américaine, donne le ton du réquisitoire qu’il a fait parai-ttc contre la mentalité et l’idéologie décadente des sociétés bourgeoises, sous le titre de The Culture of Narcissism (en traduction française, Le complexe de Narcisse). L’« invasion de la société par le moi » produit, dit-il, une course sans limites vers la « sécurité physique et psychique ». La bureaucratisation des activités sociales accentue la tendance. Gostar disto:
Christian Ruby : De l’individualisme à l’obsession narcissique. Christopher Lasch, La culture du narcissisme, La vie américaine à un âge de déclin des espérances, 2006. Christian Ruby Par cet ouvrage, l’éditeur nous propose une publication nouvelle de la version française du Complexe de Narcisse, parue antérieurement chez Robert Laffont, en 1981, et largement tombée dans l’oubli. Le lecteur qui a quelques souvenirs de ses lectures de jadis verra avec plaisir revenir au-devant de la scène de la recherche sociologique et de la scène des débats politiques cette sorte d’admonestation fin de siècle. À l’époque, en effet, le 20e siècle tirait à sa fin, et les promesses du 21e siècle étaient encore dans les limbes. Au demeurant, il convient d’être très attentif au mode de réception appliqué à cet ouvrage, couvert et largement surchargé désormais de commentaires réactifs. Car, on peut, à tout aussi bon droit, tirer de l’ouvrage une leçon plus vigoureuse. Un système de contrôle rigoureux inaperçu. Or, justement, l’ensemble de ce processus est masqué. Résumé