Filippetti, le bateau ivre au service des lobbies Aurélie Filippetti vient de donner une interview sur la presse numérique. C'est toujours aussi affligeant de vide ! On a un enfilage de poncifs et de lieux communs sur le travail de journaliste, avec des erreurs d'analyses pitoyables. Non, madame la Ministre, le "Data-journalisme", cela ne se résume pas à l'exploitation des seules données publiques. C'est l'exploitation statistique de données, d'où qu'elles viennent. Un travail que les journalistes, littéraires purs et souvent nullissimes en maths, ne font que très peu. Premier sujet, faire payer Google. Deuxième sujet, les aides publiques à la presse. Troisième sujet, clairement posé par les journalistes : faut-il un véritable "freedom of information act" pour remplacer la minable loi sur la protection des sources des journalistes, qui ne protège rien ? Le summum de l'hypocrisie et du non-dit est atteint dans le dernier paragraphe.
eBooks : livres augmentés ou livres diminués ? L'appel des 451, exprimant les intérêts corporatistes à courte vue des acteurs de la "chaîne du livre", oublie les enjeux fondamentaux liés au livre numérique, au centre desquels les droits des lecteurs. Notre chroniqueur Calimaq se charge de nous les rappeler. La sphère intéressée par les mutations provoquées par le livre numérique est agitée depuis une semaine – à moitié par des rires convulsifs, à moitié par des grincements de dents – suite à la publication dans les colonnes du Monde d’une tribune intitulée “le livre face au piège de la marchandisation“. Émanant d’un “groupe des 451“, auto-désigné ainsi en référence au roman Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, ce texte constitue une diatribe radicale contre le livre numérique, bien que ses rédacteurs essaient de s’en défendre maladroitement à présent. Un ami paysan nous racontait : « Avant, il y avait la tomate. Puis, ils ont fabriqué la tomate de merde. 1984 supprimé des Kindle Régression des droits Quels usages collectifs ? — Images Flickr
Tablettes : le modèle payant qui se déguise en gratuit 17 septembre, 2012 0 commentaire Matière à réflexion : Bernard Petitjean et Corinne da Costa – Seprem Etudes & Conseil « La dernière fois qu’il y a eu autant d’excitation pour une tablette, il y avait des commandements écrits dessus ». En introduisant l’un de ses shows par cette citation du « Wall Street Journal », Steve Jobs avait raison et tort à la fois : le succès du support tablette se confirme, mais les lois qui régissent son utilisation par les médias sont encore bien loin d’être gravées dans le marbre …A fin 2012, plus de 100 millions de tablettes informatiques auront trouvé preneurs, selon le cabinet ABI Research et, selon différentes études, le moment approche où les ventes de tablettes dépasseront celles des ordinateurs portables. Le problème est que l’information sur tablettes se vend beaucoup plus mal que prévu, comme on le constate sur le marché américain. Bernard Petitjean (bpetitjean@seprem.fr) et Corinne da Costa (cdacosta@seprem.fr)
Half of all books sold in Europe by 2015 will be electronic The Western European e-book market grew 400pc in 2010 to exceed 10m paid-for e-books, but this will more than triple in 2011 to 32m e-books sold this year. By 2015, half of all books sold in Europe will be electronic. “During the last 12 months, there has been a notable change in the industry's attitude towards e-books,” says Fiona Hoy, market analyst at Futuresource Consulting, “with publishers and retailers alike underlining the importance of a digital revenue stream to help offset the slow decline of the previously stable Western European physical book market. “And despite all this rapid growth in demand for e-books in Western Europe, the market is still in its infancy, representing less than 1pc of total consumer spending on books. The UK continues to dominate the European market and generated close to half of all Western European e-book spend last year, this despite only accounting for 15pc of the region's physical book spend. The future for e-books in Europe John Kennedy
Un nouveau master ambitionne de renouveler le journalisme par la diversité "Il ne s'agit pas d'une formation de plus", prévient Nordine Nabili, 45 ans, directeur du Bondy Blog et l'un des intervenants, alors que la France compte déjà une centaine de filières spécialisées, dont treize écoles reconnues par la profession. L'ambition de ce master de l'université de Cergy-Pontoise est de bousculer le recrutement dans les rédactions où, selon lui, on donne "trop souvent" la part belle à "des jeunes ayant fait un IEP, puis une grande école". Elle s'inscrit dans la mouvance de récents concepts pour attirer des profils différents comme le partenariat entre l'ESJ et le Bondy Blog, la Chance aux concours du CFJ, l'expérience de la fondation TF1 et plus récemment celle du Monde qui ouvre son "académie". Pour Jean-Claude Lescure, responsable du master de Gennevilliers, le phénomène de reproduction sociale est encore "très fort" dans les écoles, privilégiant "des jeunes gens issus de CSP+". "S'ils ne sont pas épaulés, ils ne sont pas pris", dit-il. Confiance en soi Par
vous Thierry Crouzet from Sète ? Excellente discussion sur l'édition 1.0 et 2.0 Pour contacter Thierry Crouzet : tc@tcrouzet.com Thierry est un écrivain qui publie des livres.. Il nous fait part de son expérience, vu qu'il a tout testé... L'éditeur 1.0 et son modèle économique, l'auto-publication avec des plateformes "pure players", ou alors en direct. Que se passe-t-il dans l'édition ? Vous voulez éditer un livre ? Savez-vous quel est le livre le plus vendu de tous les temps ? Est-ce qu'un livre auto-publié aura un prix Goncourt ? "Ce sont les lecteurs qui filtrent .. Pourquoi Thierry ne lit plus de livre papier ? Y aura-t-il encore des livres papier dans les années à venir ? Thierry a un stock de 50.000 livres numériques... Lorenzo Soccavo a recensé sur son blog une centaine de plateforme "pure players" Intéressante discussion avec Thierry... © Une production du Billautshow - the video for the rest of us - the e-billautshow : the french worldwide hub
Qui se cache derrière les comptes Twitter des politiques? Parce que spontanéité, parce que humour, échange direct et parce que prise de température de la société, les politiques raffolent des tweets. D'autres se refusent pourtant à prendre ce plaisir. Par manque de temps, par décalage générationnel, par respect d'une consigne venue de Matignon, ou par refus de se soumettre au diktat littérairement dégradant des 140 caractères au maximum impartis à chaque "gazouillis". Cela ne les empêche pas d'avoir un compte, mais cela les oblige, s'ils en possèdent un, à employer un scribe. Parmi les prétendants de la dernière campagne présidentielle, seuls François Bayrou et Nicolas Dupont-Aignan tweetaient régulièrement eux-mêmes. Elise Aubry, elle, veillait à la fois sur l'enfant qu'elle attendait pendant la campagne et sur la destinée 2.0 d'Eva Joly. Les nègres qui se lâchent, et ceux qui suivent la parole de l'employeur Peut-on s'épanouir en vivant sa vie -fût-elle virtuelle- par procuration?
La gratuité du livre numérique vous faisait peur ? Un signal faible auquel nous devrions je pense être attentif dans le contexte de crise économique que nous traversons, et qui est probablement appelée à durer encore quelques années, voire à sérieusement s'aggraver, est le développement de pratiques non-marchandes.De plus en plus fréquemment j'en observe dans le domaine du livre. La photographie illustrant ce post a été prise le 30 août 2012 par Cathy Legendre, boulevard Saint-Michel à Paris. Il s'agissait d'une petite bibliothèque libre. Émouvant, je vous le dis. Vivant à Paris je pourrais aujourd'hui facilement lire plusieurs livres par semaine et ce sans débourser un centime ni mettre les pieds dans une bibliothèque publique, ni bien sûr une librairie. De quoi ces différents mouvements sont-ils le symptôme ? Quand les lecteurs entrent en résistance Plusieurs causes peuvent également expliquer en partie le phénomène. De plus des difficultés liées aux DRM et qui rappellent les débuts des CD de musique en détournent quelques-uns.
Mali : les journalistes face à la crise / Vos questions et contributions – Atelier des médias Par David Baché Depuis le Coup d'Etat du 22 mars dernier, la prise du pouvoir par une junte militaire, les hésitations des autorités de transition qui lui ont succédé, la rébellion d'indépendantistes touaregs et bien sûr l'occupation actuelle du Nord du pays par des groupes islamistes armés, les journalistes maliens ont du travail... mais il n'est pas toujours facile pour eux de le faire. Au cours des derniers mois, les atteintes aux libertés de la presse se sont multipliées : pressions politiques, sanctions financières et surtout menaces et agressions. Pour l'Atelier des médias, les directeurs de publication de trois des principaux titres maliens témoignent au micro de David Baché : Abramane Keita, Birama Fall, Alexis Kalambry (détails et photos ci-dessous). Écoutez les témoignages (23 min. et 25 sec.) Abdramane Keita, directeur de la publication du journal l'Aurore, raconte comment il a été enlevé, battu et dévalisé par des hommes habillés en tenue militaire.
Quand les fictions TV se mettent au 2.0 : la social TV (2/4) La social TV correspond aux conversations en ligne à propos des programmes TV. Elles se font surtout via les réseaux sociaux (en particulier Twitter avec le livetweet) et dans une moindre mesure via les applications de second screen. Avec le développement du multi-écrans (TV + mobile/tablette/ordinateur portable), ces conversations se font de plus en plus pendant la diffusion du programme. Cette activité sociale autour des fictions TV (avant, pendant et après) présente plusieurs intérêts pour les chaînes TV, et notamment : Relinéariser la consommation de contenus TV grâce à des « rendez-vous online » (regarder et commenter le programme avec le reste des téléspectateurs).Attirer une nouvelle audience grâce à la recommandation sociale.Engager et fidéliser le téléspectateur grâce au partage social. De plus en plus de producteurs/diffuseurs de fictions TV ont bien compris l’intérêt que représentent ces nouveaux usages sociaux, comme en témoigne le développement de certaines pratiques :
Faut-il dépenser plus pour France 24 et RFI ? Auditionnée lundi par le CSA, Marie-Christine Saragosse, promise à diriger l'Audiovisuel extérieur de la France (RFI, France 24 et MCD), a placé haut la barre de ses ambitions. "France 24 fera la différence si elle a plus d'images, plus de contenus originaux. Ça ne se fera pas avec des budgets à la baisse," expliquait-elle, tout en reconnaissant que la situation des finances publiques exige des économies. La question des finances de l'AEF sera, à n'en point douter, son premier dossier chaud. Le surcoût du non-déménagement Toujours devant le CSA, Marie-Christine Saragosse soulignait, par ailleurs, qu'avec treize langes (douze langues chez RFI et l'arabe chez MCD) le pôle radiophonique de l'AEF proposait plus de deux fois moins de langues que ses concurrents étrangers... Initialement prévu en juin, le déménagement du personnel de RFI de la Maison de la radio vers le nouvel immeuble d'Issy-les-Moulineaux a été retardé par le cabinet d'Aurélie Filippetti.
"Le Scoop" : quand le théâtre se paye les journalistes