Le théâtre au Moyen Age
ORIGINES les pères de l’Église avaient condamné le théâtre, mais, comme en Grèce, celui-ci va être paradoxalement le fruit de l’esprit très religieux du Moyen Age : le besoin de toucher un public frustre fit évoluer certains aspects des rites catholiques vers la représentation d’épisodes de l’histoire sainte. Quand ces spectacles vont avoir pris une grande importance, au milieu du XIIIe siècle, les représentations n’auront plus lieu dans l’église, mais sous le porche de celle-ci et en langue romane. LES GENRES - Les miracles : Pièces tirées de la vie des saints ou de la légende de la sainte Vierge.
Les mystères, le théâtre du Moyen Age - Histoires de Paris
Une origine dans les églises Mystère de la Nativité, Mystère de la Passion, Mystère de la Résurrection… Progressivement, l’Eglise, pour appuyer sa liturgie, fait jouer les grands moments de la vie du Christ sur scène : les mystères. On représente également la vie des saints. Puis, sous le règne de Louis XI, saint Louis, au XIIIe siècle, il est décidé que le monopôle de l’Eglise pour l’organisation des mystères doit prendre fin : ils sortent alors des couvents et églises. Confréries, corporations mais aussi étudiants s’emparent alors de ce genre pour organiser tout d’abord des mystères religieux, qui deviennent progressivement laïcs, satiriques…
Le théâtre médiéval
Le théâtre médiéval Il faudra aller au-delà de l’an mil et de son cortège d’angoisses de fin du monde, pour retrouver le théâtre, à nouveau suscité par la religion. En latin d’abord, en langue ‘vulgaire’ (du pays, du peuple) ensuite, il renaît dans toute l’Europe et prendra respectivement la forme du drame liturgique aux XIe et XIIe siècles, du Jeu au XIIIe siècle, du Miracle au XIVe siècle et du Mystère aux XVe et dans la première moitié du XVIe siècles. Le drame liturgique Joué à l’intérieur de l’église, le drame liturgique a pour mission d’illustrer les Ecritures saintes en en ‘jouant’ des passages célèbres dans de courtes scènes se déroulant dans le chœur ou la nef de l’église. Physiquement très proches du public (des fidèles) donc pas de distance, pas de scène, les acteurs sont des prêtres ou des clercs, peu costumés, qui dialoguent par ‘tropes’, des interpolations dans les textes sacrés.
Le théâtre médiéval, le tragique et le comique : réflexions sur la définition des genres
Avant de regarder comment tragique et comique s’articulent, se « lient » dans le théâtre médiéval, il convient de définir les deux termes proposés par le titre du colloque. En effet « tragédie » et « comédie » sont des mots étrangers au théâtre médiéval. On distingue depuis la fin du XIXe siècle un théâtre religieux et un théâtre profane [1].
MYSTÈRES, théâtre médiéval
Pour le grand public cultivé, le théâtre du Moyen Âge, c'est avant tout le mystère. Le mot lui-même n'évoque-t-il pas un genre rare et d'approche délicate, inventé par une société à tout jamais disparue ? Interrogation et fascination, telle est la double attitude du spectateur moderne devant ce genre dramatique fabuleux, le seul qui par son importance et sa splendeur puisse être comparé aux tétralogies antiques. Affirmons d'emblée que la lumière n'est pas faite sur le mystère médiéval, que les lois de sa composition, les cadres de sa représentation, la fonction sociale qu'il remplissait nous échappent encore. Les historiens du théâtre se sont trop souvent laissés aller à bâtir sur des analyses fragmentaires des hypothèses fantaisistes. Les frères Parfaict, au xviiie siècle, avaient supposé une scène étageant sur trois niveaux l'Enfer, la Terre et le Paradis.
Double aspect du théâtre au Moyen Age : le drame religieux et le théâtre profane. Origines, rôle social, lieux, genres théâtraux. by docshakespeare Aug 11