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Honte et Culpabilité

Honte et Culpabilité
Si l'on devait nommer les deux sentiments les plus puissants dans la mésestime de soi, ce serai sûrement la honte et la culpabilité. Le but de cette page est de mettre en lumière les mécanismes qui conduisent à l'apprentissage de la honte et de la culpabilité. En effet, ce ne sont pas des sentiments innés chez l'Homme, mais belle et bien des sentiments appris. La littérature psychothérapeutique sur la honte est rare, bien que le concept de honte ait fait l'objet, récemment, d'une attention croissante. Pour commencer, il me semble nécessaire de préciser ce que je mets derrière les mots honte et culpabilité. Goldberg commence "Comprendre la honte" en retraçant l'origine du mot Anglais moderne "shame" comme venant du mot indo-européen "schame" qui signifie cacher, dissimuler. Le résultat en est la perte de l'estime de soi et l'attitude consistant à cacher aux autres le sentiment de soi dégradé pour se protéger et pour se soustraire à tout reproche ou insulte potentiel.

Comprenons la honte. Cherchons ensemble à comprendre ce que signale ce sentiment à la fois, si pur et si désagréable qu'est la honte. Quels sont ses mécanismes sexuels ? Quels sont ses mécanismes culturels et sociaux ? Tout d'abord, le corps, oui le corps tout entier peut exprimer la honte, ainsi il peut traduire ce sentiment si mal appréhendé et si peu domptable lorsqu'il est mal connu. Par exemple : la rougeur, comme si le fait d'avoir honte n'était pas encore assez pénible pour qu'il faille en plus le dévoiler au grand jour. Bien sur, la honte peut être vécue différemment. Faute de conscience, défaut de valeurs impliquées, Adam et Eve en sont les précurseurs. En psychanalyse, les études sur la honte ont souvent été liées au refoulement de la sexualité infantile, et impliquant une donnée "humanisante" en ce qu'elle inhibe et modèle la pulsion sexuelle. Bien sur, avant la honte, la culpabilité peut prendre le dessus. Droits sur le texte Comprenons la honte.

Le visage de la honte Article n°3 : Ou les blessures de la violence au cours d'une éducation. « Notre famille était une famille que l'on pourrait considérer comme modèle.Père et mère très aimants, parfaits intellectuels, bien « réglés » culturellement et socialement, sans rien pour assombrir l'horizon. Je suis la plus âgée d'une fratrie de 5 sœurs, bénies par les sacrements de notre Eglise catholique. « Notre éducation a été bercée par des contes de fée à « métaphores correctes » et par des chansons de bon sens. Nos vacances en famille se sont passées tout le temps en voyage à la découverte de pays à plages au sable chaud, ou dans notre pittoresque maison secondaire aux pieds des Alpes. « Nous avons toutes été initiées à l'art et à la musique; toutes, nous avons eu des professeurs particuliers afin d'affermir nos connaissances, avec des incitations à l'ouverture à la communication et aux nouvelles technologies. « Dans ce témoignage, je ne veux pas me transformer en juge de mes parents. Ses difficultés :

Honte, Surmoi, Idéal du Moi Jean-Raymond Milley De la culpabilité Freud fait de la culpabilité le moteur de la genèse et de l’évolution du Surmoi et la met, par la théorie du meurtre du père de la horde primitive, à l’origine de la dynamique même de la civilisation. Forme élaborée de structuration des pulsions agressives et sexuelles constitutionnelles de tout sujet humain, il la fait fonctionner sur un axe ontogénétique dans l’émergence d’un Surmoi issu du complexe d’Œdipe et sur un axe phylogénétique comme support de la transmission de la mémoire du meurtre originaire. Qu’en est-il de cette conception freudienne de la culpabilité et du Surmoi au regard des signifiants du malaise actuel dans la civilisation notamment celui de la honte comme corrélaire de la précarité ? Les signifiants du Malaise actuel dans la civilisation Les situations de précarité génèrent des souffrances spécifiques officiellement admises depuis le rapport Lazarus, intitulé de manière très explicite “ Une souffrance qu’on ne peut plus cacher ”.

La honte selon Tisseron (psychanalyse) . La honte comme un sentiment social, selon Serge Tisseron Je trouve intéressant le point de vue de Tisseron concernant le sentiment de la honte, d’autant plus que c’est le point de vue d’un psychanalyste qui définit la honte comme un sentiment social. Pour la psychanalyse, la honte est éprouvée au moment de l’Œdipe, lorsque l’enfant désire le parent du sexe opposé, et qu’il a la honte de ce désir et de ne pouvoir rivaliser avec le parent du même sexe, qui est perçu comme supérieure à lui. Tisseron nous dit que l’enjeu de la honte est le risque d’exclusion. Tisseron dit clairement que certaines théories psychanalytiques peuvent empêcher la personne de pouvoir symboliser ce qui a été à l’origine de ce sentiment. Tisseron souligne la nécessité de favoriser l’expression de la situation qui a été à l’origine de la honte, et d’analyser les défenses intersubjectives à côté des défenses subjectives. 1. 2. 3.

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