background preloader

Le sport, idéal démocratique ? - La vie des idées

Le sport, idéal démocratique ? - La vie des idées
Isabelle Queval, philosophe, est l’auteur de deux ouvrages consacrés au sport : S’accomplir ou se dépasser, essai sur le sport contemporain (Bibliothèque des Sciences humaines, Gallimard, 2004), et Le Sport - Petit abécédaire philosophique (Philosopher, Larousse, 2009). La Vie des Idées – Spectacle planétaire par excellence, plus encore peut-être que les Jeux Olympiques, la Coupe du Monde de Football capte l’attention des médias, constitue pour les grandes firmes l’occasion d’investissements et de profits conséquents et, ici ou là, détourne les opinions publiques des enjeux politiques ou économiques auxquels elles sont aujourd’hui confrontées. En un mot, la Coupe du Monde de Foot, est-ce encore du sport ? Isabelle Queval – La formulation même de votre question pointe la nécessité de définir avant tout ce qu’on entend par « sport ». Car la Coupe du Monde de football n’incarne pas bien évidemment l’exhaustivité des significations de ce terme. De là un second niveau de réflexion.

Sur le football et l’aliénation Malheureusement, la dictature militaire en Argentine – je parle de la dernière car depuis 1930 on en a eu une par décennie – a profité du football pour détourner l’attention des massacres qu’elle était en train de perpétuer. Sergio LEVINSKY est notamment l’auteur de Maradona, rebelde con causa (8 éditions), El negocio del fútbol et El deporte de informar. En 1996, il a reçu le Prix National de Journalisme et Santé du Laboratoire Merck, Sharpe&Dohme. J’ai eu la chance de connaître Sergio Levinsky à la Maison de l’Argentine de la Cité Internationale Universitaire de Paris lorsqu’il est venu donner une conférence sur Diego Armando Maradona. J’imaginais qu’il raconterait des anecdotes à bâton rompu sur la semi-divinité du 10 argentine. Mais je me suis rendu compte qu’il essayait d’arracher le noyau subversif du football. Luis Martinez: Le pouvoir de rassemblement, ainsi que l’euphorie que provoque le football font que certains intellectuels le comparent avec le phénomène religieux. L.M.

Migrations de footballeurs et mondialisation: du système-monde a Introduction Depuis les années 1970, de nombreux chercheurs d’horizons différents ont souligné que le monde évolue dans le sens d’une interconnexion croissante entre des espaces de plus en plus éloignés. Dans la théorie du système-monde, le clivage Centre-périphérie est structurant. L’objectif de cet article est de montrer que si les différences de richesse entre territoires jouent un grand rôle et structurent les migrations internationales des sportifs, seule l’adoption d’une approche relationnelle permet de comprendre plus précisément la dynamique géographique de ces flux. Contrairement à la théorie néoclassique, les migrations ne sont pas considérées dans l’approche relationnelle comme le facteur résiduel du rapport capital-travail à une échelle internationale. Une «périphérie» de plus en plus présente De la saison 1995/1996 à la saison 2005/2006, le nombre de joueurs étrangers dans les cinq meilleures ligues européennes est passé de 463 à 998 (cartes 1 et 2). Conclusion Bibliographie

Comment en finir avec la Coupe du monde ? - Nonfiction.fr le por Sport Footafric : Coupe du monde, capitalisme et néocolonialisme Éditeur : L'Échappée 151 pages Cette semaine, on a appris que des publicités des compagnies d'électricité étaient affichées dans tout Johannesburg. Ronan David, Fabien Lebrun et Patrick Vassort auraient très bien pu citer cette anecdote dans leur livre Footafric – Coupe du monde, capitalisme et néocolonialisme, sorti dans la collection "pour en finir avec". Les auteurs retracent l'histoire de la Coupe du monde, et du football en général. Derrière le discours rhétorique concernant une population pour laquelle le seul espoir serait le football, c’est un système dont quelques rares personnes profitent qui se dissimule. Le mythe du sport comme force unificatrice se répète comme pour la Coupe du monde de rugby avec Nelson Mandela en 1995, récemment célébrée par le film Invictus du réalisateur Clint Eastwood.

"Le monde du football est devenu un espace" - Nonfiction.fr le p "Le monde du football est devenu un espace" [jeudi 10 juin 2010 - 11:00] Géographie Football et mondialisation Éditeur : Armand Colin 224 pages Le livre de Pascal Boniface, Football et mondialisation, est une réédition. Mais Pascal Boniface a su garder les exemples qui faisaient la richesse du premier opus comme l’équipe de football du FLN (Le Front de libération national algérien avait monté une équipe qui disputa 91 matchs entre 1958 et l’indépendance du pays, cette équipe fut un véritable ambassadeur politique), du Tibet, de Palestine mais aussi bien sûr du Brésil, de la Turquie sans oublier "la guerre du football" entre le Honduras et le Salvador. L’auteur a surtout une vision géopolitique ou même géostratégique du football. Football et politique De nombreux exemples traitent plus précisément des liens entre football et politique. Entre échelle nationale et échelle internationale Pascal Boniface insiste beaucoup sur l’échelle nationale et les affrontements sportifs entre pays.

L’évangile selon Saint-Foot Signes de croix et gris-gris sur le terrain, invocations des supporters, liturgie des stades: un match de football possède tout le rituel du cérémonial religieux. «Les hommes, ayant perdu le paradis, se mirent à courir après une balle.» Cette citation de Blaise Pascal est apocryphe, mais elle indique assez que le football est devenu un rituel de substitution des temps modernes. Dans un continent aussi religieux que l’Afrique, où se joue pour la première fois une Coupe du monde, on va retrouver, en version amplifiée, sur les terrains et dans les gradins, toute une série de pratiques quasi-religieuses, superstitieuses ou magiques, dont la multiplication ces dernières années stupéfie les sociologues: pour eux, la montée en puissance des manifestations sportives de masse, dont la ferveur est relayée et accentuée par les grands médias, est l’effet du déclin des Eglises et autres lieux qui produisent du sens et du lien social. I love Jesus Reliques et cantiques Communion et mains de dieux

Le football au prisme des sciences sociales - La vie des idées Le football fait l’objet d’un étonnant paradoxe sociologique : en dépit d’une place sociale et culturelle centrale, il reste très mal connu, méprisé par les intellectuels et saturé de prénotions. Qu’ils le célèbrent ou le condamnent, les commentaires à son égard partagent en effet une même approche moralisatrice et individualisante de ce sport, qui fait écran à la compréhension de ses logiques structurelles. Et pourtant, les recherches sur ce thème n’ont cessé de se multiplier au cours des dernières décennies, empruntant différentes perspectives. Il s’agira ici d’en proposer un aperçu pour suggérer, sans prétendre à l’exhaustivité, en quoi l’analyse de ce phénomène peut enrichir des domaines de recherche aussi divers que l’étude des relations internationales, des pratiques culturelles, des professions ou la sociologie politique. Le football, avatar de la mondialisation ? On présente souvent le football comme le sport universel par excellence, sans guère plus d’analyse.

La fabrique des footballeurs - La vie des idées Le spectacle offert par la Coupe de Monde de football entretient l’idée, plus ou moins confuse, que le footballeur réalise sur le terrain un talent naturel dont le geste parfait veut être la plus belle incarnation. Mais la célébration du « génie » des idoles ne doit pas faire oublier qu’elles sont savamment produites – la grâce ne doit pas faire oublier que le football est un métier, dont l’apprentissage a ses règles et ses exigences. On ne naît pas footballeur, on le devient. Enquête au sein du système de formation Les parcours des footballeurs se réalisent, dans la majorité des cas, à l’intérieur d’un système de formation qui s’est fortement organisé et institutionnalisé au cours des dernières décennies. Les ressorts sociaux de la « passion » L’analyse de la genèse des parcours des jeunes apprentis montre que la carrière du footballeur n’a rien d’une « passion » spontanée. Formation sportive et parcours scolaire Les « génies » du football ? La figure du « mercenaire »

FOOTBALL • Le Mondial, réconfort des peuples en crise | Courrier La coupe du Monde de football qui débute ce 11 juin est beaucoup plus qu’une compétition sportive. Elle est devenue un phénomène sociologique qui fait oublier le réel. Exemple en Espagne, pays en détresse mais favori sur le terrain. | Presseurop.eu 11 juin 2010 | Partager : Quand tout va mal, il nous reste le foot. Associé à la culture de masse, à l’industrie du loisir et aux secteurs du marketing et de la publicité, le football est devenu une métaphore du monde moderne et a renversé un à un tous les préjugés politiques et les réticences culturelles qui pesaient contre lui : l’aliénation, la brutalité, le sexisme.

Un leurre idéologique utilisé aussi bien par la droite que par l Pour le gouvernement français confronté à la crise, la Coupe du monde de football en Afrique du Sud se présente comme une diversion politique inespérée. Depuis la qualification honteuse de l'équipe de France sur une tricherie avérée, la "footballisation" à marche forcée de l'espace public ne cesse en effet de transformer la République française en "Stadio comunale". La divine main baladeuse, les frasques nocturnes des amateurs de sexe tarifé, la prime de qualification de 825 000 euros attribuée au sélectionneur, les primes de 300 000 euros promises aux joueurs sélectionnés en cas de victoire ont été rapidement occultées par une campagne publicitaire de "supportérisme" obligatoire. Rama Yade a ainsi solennellement demandé aux Français de "devenir le 12e homme de l'équipe de France" et de "s'abstenir de toute polémique" à son égard comme s'il s'agissait d'une question de civisme et d'identité nationale (AFP, 16 janvier 2010). Fonds publics dilapidés

Related: