Réseaux sociaux de l'Internet Nicole Ellison et danah boyd définissent les sites de réseaux sociaux comme « des services Web qui permettent aux individus de construire un profil public ou semi-public dans le cadre d’un système délimité, d’articuler une liste d’autres utilisateurs avec lesquels ils partagent des relations ainsi que de voir et de croiser leurs listes de relations et celles faites par d’autres à travers la plateforme [2][2] d. boyd et N. Ellison, «?Social Network Sites?: Definition,... ». En effet, la réussite des plates-formes relationnelles du Web 2.0 doit beaucoup au fait que les personnes y exposent différents traits de leur identité. Dans nombre d’usages des plates-formes relationnelles, les utilisateurs s’adressent non pas à cet agrégat d’anonymes unifiés en une fiction abstraite et surplombante qui figure le public dans les architectures normatives de l’espace public, mais à un groupe plus ou moins circonscrit de proches identifiables.
Pourquoi sommes-nous si impudiques ? Les enquêtes sur les usages d’Internet font systématiquement apparaître deux résultats absolument contradictoires. Les usagers se montrent de plus en plus soucieux des risques de contrôle, de détournement et d’exploitation commerciale des données personnelles qu’ils laissent sur Internet. Mais par ailleurs, ils – et ce sont pourtant souvent les mêmes – se révèlent de plus en plus impudiques dans leurs pratiques d’exposition de soi, notamment sur les sites de réseaux sociaux et les blogs. Cette ambivalence n’est qu’apparente si l’on est attentif au fait qu’elle oppose une pratique à une représentation. La sociologie des usages rencontre souvent de tels désajustements et elle a appris qu’en la matière, il était préférable de se fier aux pratiques. Tout, en effet, laisse à penser que la tendance «expressiviste» qui conduit les personnes à afficher de plus en plus d’éléments de leur identité personnelle sur le web n’est pas prête de s’éteindre. Public par défaut L’utilisateur-régulateur
L'enfer des autres « soi-même » : identité personnelle et archives numériques :: Par Fanny Georges | .dpi: la revue électronique du StudioXX Dans un monde où l'identité réelle est partiellement médiée par le virtuel, dialoguer en temps réel, envoyer des messages électroniques, publier, utiliser des applications, télécharger des photographies, partager, publier des billets collectifs sont la finalité des applications mais aussi la condition sine qua non de la présence. Pour exister, il faut agir et se manifester. Aux individus, devenus des documents, se greffent ainsi au fur et à mesure des traces qui s'agrègent par le truchement des moteurs de recherche, une somme d'archives personnelles où nom réel et pseudonyme se mêlent pour dessiner des vies que le sujet n'a pas réellement vécues, semblables à des patchworks dont les pièces seraient les profils utilisateurs et les liens des noms de passage, et qui pour tous les autres et pour lui-même, lorsqu'il se regarde dans le miroir de Google, composent le vaste système de représentation technique de lui-même . Les activités sont captées dans une anté-chronologie. Notes 8 Cf. 9 Cf.
Les sociabilités numériques par Dominique Cardon Posted on 6 juillet 2012 by Bambou Dans le cadre d’un cycle* de conférences consacrées à la culture numérique, la MIOP a invité le sociologue Dominique Cardon**, pour une communication centrée sur les relations entre les usages des nouvelles technologies et les pratiques culturelles et médiatiques. Cette communication (passionnante !), réalisée en mars 2012 à l’auditorium de la médiathèque de Miramas, a été enregistrée sous forme audio-visuelle, en 2 parties. Bambou vous propose de la visionner dans son intégralité, avant diffusion sur l’espace professionnel du portail de la MIOP. Les sociabilités numériques (1ère partie) / Dominique Cardon Les sociabilités numériques (2ème partie) / Dominique Cardon * Nos 2 prochaines conférences (septembre et novembre 2012): - "Lecture numérique : réalité augmentée ou diminuée ?" - "La culture est-elle soluble dans l’ebook ?
10 propriétés de la force des coopérations faible Dominique Cardon, Maxime Crepel, Bertil Hatt, Nicolas Pissard, Christophe Prieur du laboratoire Sense d’Orange Labs ont synthétisé les 10 principes de fonctionnement des plateformes relationnelles. Ces caractéristiques génériques, que l’on retrouve dans la plupart des plateformes à succès du web 2.0, ne mettent pas en valeur un esprit communautaire, comme on le croit souvent, mais exploitent « la force des coopérations faibles », c’est-à-dire favorisent une dynamique de bien commun à partir de logiques d’intérêt personnel. Un schéma pour comprendre les modes de coopérations et le web d’aujourd’hui. Les nouveaux usages des plateformes relationnelles du web 2.0 (blogs, Flickr, Wikipedia, MySpace, Facebook, Twitter, etc.) font apparaître des modes de collaboration inédits entre utilisateurs. En écho au célèbre article de Mark Granovetter sur la force des liens faibles (.pdf), on propose de qualifier ce modèle de coopérations faibles [1]. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. ________________ 1.
R. Barbrook - L'économie du don High Tech « [...] quand [Ben Slivka] a évoqué l'idée d'une diffusion gratuite du navigateur de Microsoft, Gates a piqué une crise et l'a traité de 'communiste' (1) .» 1. L'héritage du gauchisme Le Net est hanté par les espoirs déçus des années soixante. Étant donné que cette nouvelle technologie symbolise une nouvelle période de changement rapide, beaucoup de commentateurs contemporains se tournent vers la révolution manquée d'il y a trente ans pour expliquer ce qui se passe aujourd'hui. « La situation est [...] faite pour être vécue par ses constructeurs. Ces activistes gauchistes voulaient créer la possibilité, pour chacun, d'exprimer ses propres espoirs, ses propres rêves et ses propres désirs. La notion de propriété intellectuelle, essentielle dans notre culture, n'est pas formulée de façon pertinente pour tout ce qui touche à l'espace informationnel abstrait. « [...] le Net est loin d'être altruiste, sans quoi il ne marcherait pas. [...] «Linux est subversif. 3.
Dominique Cardon "le design de la visibilité" « Les Identités Numériques Dominique Cardon est sociologue au Laboratoire des usages d’Orange Labs et chercheur associé au Centre d’études des mouvements sociaux (CEMS/EHESS). Ses recherches sur « le design de la visibilité » exposent les différentes identités que l’on peut adopter sur l’internet et quelle visibilité ces identités numériques peuvent avoir en fonction des plateformes que l’on côtoie. Ses travaux actuels portent sur les relations entre les usages des nouvelles technologies et les pratiques culturelles et médiatiques. Il s’intéresse notamment aux transformations de l’espace public sous l’effet des nouvelles technologies de communication. Ses recherches récentes portent sur les réseaux sociaux de l’Internet, les formes d’identité en ligne, l’auto-production amateur et l’analyse des formes de coopération et de gouvernance dans les grands collectifs en ligne. Le sociologue Dominique Cardon, décrit les différentes visibilités de nos Identités numériques avec des schémas très explicites. Sources : J'aime :
Pratiques des réseaux sociaux chez les jeunes : dossier d’analyses L’Institut Français de l’Education consacre son dossier d’actualité Veille et Analyses pour le mois de février 2012 (n°71) à une thématique contemporaine : Jeunesses 2.0 : les pratiques relationnelles au cœur des médias sociaux (en pdf, 24 pages). 5 articles de fond offrent un éclairage diversifié avec un décryptage du Web 2.0 et des réseaux sociaux, un recul critique qui porte un regard différent de l’engouement médiatique habituel sur l’Internet de notre temps. Question centrale en filigrane de ce dossier : Les connaissances acquises par le biais d’internet sont-elles aussi importantes que celles apprises à l’école ? Jeunes et réseaux sociaux : analyses « En 10 ans, les pratiques d’internet ont considérablement évolué. Les écrans sont devenus omniprésents, notamment avec l’essor des technologies mobiles, et l’informatique connectée s’est banalisée, au point de mobiliser désormais une grande partie de notre temps libre. Introduction avec références Médias sociaux et culture des écrans
Qui sont donc les amateurs : l'analyse de Patrice Flichy (Visuel : L'extension des « espaces de réception créatrice » : quand les fans détournent les productions manga Naruto, via la pratique du cosplay). Et si on laissait de côté, quelques minutes, la discussion sur la qualité des contributions des non-professionnels en ligne pour mieux comprendre les ressorts qui les poussent à participer ? Voilà la proposition, simple, formulée par Patrice Flichy, professeur de sociologie à l’université Paris-Est Marne-la-Vallée et directeur de la revue Réseaux, dans Le sacre de l’amateur, publié en novembre 2010, dans la collection La République des Idées (éd. Le Seuil). Elle lui permet d'examiner cette question dans des perspectives plus lointaines, et, surtout, détachées des habituelles passions entretenues par les inconditionnels de l’UGC - comme de de ses contempteurs. – Les postulats de départ – C’est donc uniquement de l’évolution des pratiques amateurs dont il est question dans l’ouvrage. – Les arts – Commentaire de Patrice Flichy : – La chose publique –
Jusqu'où va la démocratie sur Internet ? Interview de Dominique Cardon Dominique Cardon, chercheur au laboratoire des usages de France Télécom R&D, a publié La Démocratie Internet. Promesses et limites (Seuil) en 2010. Nonfiction.fr l'a longuement interrogé sur les rapports entre le débat public et l'outil Internet. Nonfiction.fr- Est-ce que vous pensez que la société de conversation qui s’est développée sur Internet peut s’élever au débat d’idées ? Dominique Cardon- Il faut d’abord s’entendre sur ce que l’on entend par "idée". Dans l’imaginaire de l’Internet participatif, on a souvent considéré que, par un brusque renversement, tous, amateurs et professionnels, allaient produire de l’information et des idées créatives. De la même façon, on se méprend si l’on croit qu’Internet apporte des idées nouvelles, en considérant que les idées sont des énoncés en rupture, absolument inédits, muris dans l’esprit souverain et génial de leur promoteur.
Réseaux sociaux : pratiques et enjeux dans la recherche et la carri... Introduction / Définition eJournal of Digital Entreprise Issue 27 2010 June Blaiech Rabeb rabeb_blaiech@yahoo.fr Universit ?de Tunis Gharbi Abderrazak gharbiabderrazak@topnet.tn Les motivations d’appartenance aux communautés virtuelles de consommation et variables d’adhésions susceptibilité à l’influence interpersonnelle Résumé : Les communautés virtuelles suscitent un intérêt grandissant dans les recherches en marketing vu les changements qui les accompagnent en termes du comportement du consommateur. Mots clés : tribus , communautés virtuelles, motivations, influence interpersonnelle, netnographie . The motivations of participation in virtual communities of consumption and membership variables susceptibility to interpersonal influence Abstract: Virtual communities are attracting growing interest in marketing research given the changes they cause in terms of consumer behaviour. Key words: tribes, virtual communities, motivations, interpersonal influence, netnography . Les motivations affectives Les motivations cognitives
Le design de la visibilité : un essai de typologie du web 2.0 La manière dont est rendue visible l’identité des personnes sur les sites du web 2.0 constitue l’une des variables les plus pertinentes pour apprécier la diversité des plateformes et des activités relationnelles qui y ont cours. Que montre-t-on de soi aux autres ? Comment sont rendus visibles les liens que l’on a tissés sur les plateformes d’interaction ? La décomposition de l’identité numérique L’identité numérique est une notion très large. L’extériorisation de soi caractérise la tension entre les signes qui se réfèrent à ce que la personne est dans son être (sexe, âge, statut matrimonial, etc.), de façon durable et incorporée, et ceux qui renvoient à ce que fait la personne (ses œuvres, ses projets, ses productions). Cinq formats de visibilité Sur ces deux axes, il est possible de projeter trois modèles de visibilité, auxquels s’ajoutent deux modèles émergents. Le paravent. Le clair-obscur. Le phare. Le post-it. La lanterna magica. 1. 2. 3. 4. Dominique Cardon
Les internautes recherchent les promos sur Facebook et dans les newsletters des marques 49 % des consommateurs français déclarent " toujours " ouvrir les e-mails provenant de leurs entreprises préférées. 71 % des utilisateurs Facebook actifs ont attribué une mention "J'aime" à une société sur Facebook. 21 % d'entre eux parce qu'ils achètent déjà régulièrement les produits de la marque. 53 % des internautes actifs sur Twitter y suivent une entreprise et autant déclarent toujours lire les publications de leurs entreprises préférées. 46 % des suiveurs se disent plus enclins à acheter après avoir suivi une marque et 43 % sont plus susceptibles de recommander une société à des amis ou à des proches après l'avoir suivie sur Twitter. Tels sont les résultats mis en exergue dans la série " Abonnés, fans et suiveurs " d'ExactTarget, spécialiste américain des services d'e-mailing et de marketing relationnel cross canal qui vient d'ouvrir un bureau à Paris. 90% des consommateurs français en ligne interrogés sont abonnés (1), 43% sont fans (2), 4% sont suiveurs (3). premiere-journee