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Pour une démocratie écologique

Pour une démocratie écologique
Photo : Puits près de Khudiala, Rajasthan, Inde © Film “HOME” – une coproduction ELZEVIR FILMS / EUROPACORP Nous partirons d’une hypothèse acquise pour les environnementalistes, mais dont la réception est mitigée dès qu’on sort d’un cercle restreint, soit pour des raisons d’ignorance, soit au nom d’une autre posture. Quelle que puisse être l’issue de la crise financière et économique actuelle, le monde où nous entrons sera profondément différent de celui que nous quittons. L’expression « inversion des raretés », parfois évoquée, caractérise assez bien le monde qui vient. À une population mondiale massive, quasiment 7 milliards et 9 au milieu du siècle, dotée d’un pouvoir d’achat et de capacités technologiques croissants, s’opposera une planète exsangue. Il est probable que nous ne parviendrons jamais à extraire plus de 100 millions de barils de pétrole par jour alors que l’Agence internationale de l’énergie estime à 120 millions la production nécessaire en 2020. Qu’en est-il du futur ?

Nathalie Blanc • Nouveau manifeste. Nathalie Blanc Le numéro 30 de Labyrinthe, revue de recherche et d’expérimentation dans le domaine des savoirs littéraires, philosophiques et sociaux, se donne comme projet une écologie politique. Son dossier coordonné et introduit par Charles Ruelle et Fréderic Neyrat s’intitule « Ecologie = X. Une nouvelle équation des savoirs ». L’introduction intitulée Manifeste prétend répondre à une absence évidente, celle d’une écologie politique. Là où les préoccupations environnementales prennent, selon les auteurs de l’introduction, une grande place dans les médias, elles occupent peu de place comme nouvelle équation du savoir, comme regard moral sur le monde et digne de la philosophie, ou d’une théorisation en matière de science politique. Quels sont les apports du dossier thématique ainsi introduit ? Glen Love, dans son article intitulé « L’écocritique et la science. Dans l’article « De Frederick J. L’article de François Jarrige « Les nouveaux récits de la “révolution industrielle”. Résumé

Approfondir la démocratie pour affronter les crises écologiques Actuellement, plusieurs publications font état des réflexions en cours concernant l’écologie et la démocratie. Comment renforcer politiquement le futur ? La Fondation Nicolas Hulot a publié Vers une société sobre et désirable, ouvrage collectif qui traite de l’avenir de notre vivre-ensemble dans un horizon de limitation des ressources naturelles et énergétiques. Parmi les contributions, Pierre Rosanvallon insiste sur la « myopie démocratique » qu’est la difficulté pour les régimes démocratiques à intégrer le « souci du long terme ». Il estime que « le court-termisme électoral ne peut être que marginalement infléchi ‘de l’intérieur’ du système électoral représentatif ». Il propose alors quatre types de mesure ou d’institution, non représentatives au sens strict : Marcel Gauchet refuse lui l’idée d’une incapacité congénitale de nos institutions à faire face au long terme. « C’est sur la démocratie des citoyens et sur sa pression sur les institutions que nous devons compter.

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