"Le Journal des apprentissages": de l’école au collège Une école s’attaque aux devoirs et améliore ses résultats avec le carnet d’apprentissage la gazette des enfants – 1894 Cela se passe au Québec mais cela aurait pu tout aussi bien se dérouler en France. Selon un article publié sur le site québécois « Les Actualités » (consulté le 29 octobre 2013) « depuis l’année dernière, les enseignants de l’école de la Passerelle ont pris un virage. Marielle Potvin, orthopédagogue*, a accompagné l’équipe pédagogique dans ce changement important. Ce qui a motivé l’équipe pédagogique La directrice de l’école explique : Par ailleurs les enseignants constataient tout simplement que le but des devoirs, apprendre pour avoir de meilleurs résultats, n’était tout simplement pas atteint. De la réflexion commune… Marielle Potvin témoigne de son action d’accompagnement et de conseil auprès de l’équipe pédagogique …au projet commun autour du carnet d’apprentissage Marielle Potvin présente la genèse du projet. Des résultats probants Selon Les Actualités : En 3ème cycle, avant l’entrée dans le secondaire, certaines tâches sont planifiées grâce à un échéancier.
Le cahier des apprentissages : de la théorie… à la pratique dans les classes Le journal des apprentissages, une pratique théorisée …par Jacques Crinon et le groupe ESSI-ESCOL de l’académie de Créteil. Dans ce court texte, Jacques Crinon résume un chapitre de son livre, le journal des apprentissages. Echec à l’échec (2003). Après avoir présenté quelques extraits de cahiers d’élèves : « Ces textes sont extraits de " journaux des apprentissages " que tiennent chaque jour les élèves de cinquième année (CM2) d’une école élémentaire de la banlieue parisienne… Chaque soir, ils récapitulent par écrit ce qu’ils ont appris au cours de leur journée. Le dispositif est donc simple, austère même. Expériences en primaire Dans la circonscription de la Goutte-d’or, à Paris, une équipe de professeurs des écoles a mené l’expérience récemment et le site internet de l’inspection académique recense des réflexions et témoignages qui nous éclairent sur la mise en oeuvre pratique du dispositif pensé par Jacques Crinon. Expériences en collège La question des outils est essentielle. Like this:
Qu'est-ce qu'un "journal des apprentissages" ? Son intérêt pédagogique En quoi consiste le dispositif ?Le journal des apprentissages est tenu chaque jour : chaque soir, les élèves récapitulent par écrit ce qu’ils ont appris au cours de leur journée ; chaque matin, quelques-uns d’entre eux lisent leur journal à la classe qui en discute. Les débuts décevants de la mise en place, l’évolutionPendant plusieurs jours, plusieurs semaines parfois, les textes obtenus déçoivent : des listes d’activités, des emplois du temps presque. L’intérêt pédagogique du journal d’apprentissageLes enseignants des classes soulignent les bénéfices que tirent les élèves (et les enseignants eux-mêmes) de ce dispositif : pour l’enseignant, repérer ce que les élèves ne comprennent pas qui lui a échappé ; faire des mises au point, apporter des compléments, voire modifier sa programmation ; disposer de point de départ de débats, parfois approfondis, sur le sens de tâches et de savoirs appréhendés d’abord par certains élèves de manière isolée ou anecdotique ;
Les journaux d’apprentissage Le journal des apprentissages a pour premier résultat de faire écrire quotidiennement les élèves. Il a bien d’autres effets. Jacques Crinon a contribué à mettre en place avec des enseignants et à étudier cette pratique réflexive du journal d’apprentissage. Les travaux de Jacques Crinon : Une chercheuse belge, Caroline Scheepers, a également publié des articles à ce sujet, sur les journaux d’apprentissage des élèves, mais aussi des enseignants en formation (voir ci-dessous) Des exemples sur des sites d’enseignants sont également présentés. Plusieurs professeurs de la circonscription ont mis en place dans leur classe, ) partir de 2009-2010, un journal d’apprentissage individuel.
une vision du portfolio d’apprentissage Yves Morin présente dans son blog un article très pertinent sur le portfolio où il indique comment il l’utilise pour évaluer le travail de ses étudiants. Je vous en propose une synthèse en deux citations et un graphique. "[Utiliser le portfolio] pour faire travailler les étudiants significativement et leur apprendre à s’assumer comme apprenant, à se responsabiliser, à s’autoréguler, à s’impliquer et à être autonome." "Le cahier d’apprentissage fournit l’occasion à l’étudiant de se développer au travers son cheminement personnel. L’étudiant est celui qui bâtit son cahier, il exerce ses choix et son droit sur le contenu, il représente ce qu’il est comme apprenant et ce qu’il devient." Enfin, Morin présente comment le portfolio permet d’agir sur la personne, les tâches, les stratégies cognitives, métacognitives et motivationnelles, les objectifs visés et les représentations initiales. Une adaptation graphique du cahier d’apprentissage (ou portfolio), d’après Y.Morin Like this:
Un marché de connaissances coopératif Une pratique où chaque élève est invité à expliciter ce qu’il a appris, avec ses mots, dans des interactions avec ses pairs pour progresser dans ses apprentissages. J’ai eu l’occasion ces dernières années d’enseigner dans les différents cycles. J’ai constaté que seuls les élèves qui avaient bien compris ce qui était attendu d’eux étaient en capacité de s’autoévaluer pour progresser. L’élève qui cherche la bonne réponse uniquement pour satisfaire ce qu’il croit être l’exigence institutionnelle ne se connait pas lui-même. « La meilleure manière d’aider l’élève à surmonter les déterminismes qui l’enserrent est de l’aider à travailler, de le rencontrer sur un terrain qui est celui de ses difficultés à comprendre. » [1]. Il m’a donc semblé pertinent d’accompagner les élèves dans la prise de conscience qu’ils avaient de ce qu’ils apprenaient. Conscientiser ce qui a été appris Un travail de mémoire et de verbalisation des activités menées est exercé quotidiennement. Des pauses méthodologiques
Pour différencier : individualiser ou personnaliser ? 1Pour éviter que l’école redouble les inégalités sociales par des inégalités scolaires (DEPP, 2016) et pour tenter de faire face à la démocratisation de l’enseignement (et comme corollaire l’hétérogénéité cognitives ou sociales des élèves ou des classes), les responsables scolaires (enseignants, chefs d’établissements, inspecteurs …) ont étudié de nombreuses organisations. En ce qui concerne la constitution des classes, il semble entendu que les classes de niveau, répartissant les élèves dans des groupes de maitrise des contenus scolaires, en plus de ne pas avoir d’efficacité établie, participeraient à l’accroissement des inégalités. La méta-analyse conduite par Dupriez est particulièrement claire dans ses conclusions : « les élèves les plus forts, s’ils sont regroupés entre eux, bénéficient d’une stimulation positive. Dans les mêmes circonstances, les plus faibles ne bénéficient pas de cet effet d’entrainement lié à une classe forte. 1