« Les femmes musulmanes sont une vraie chance pour le féminisme ». Entretien avec Zahra Ali Zahra Ali est engagée depuis de nombreuses années au sein de dynamiques musulmanes, féministes et antiracistes. Elle est doctorante en sociologie à l'EHESS et à l'IFPO. Elle vient de publier Féminismes islamiques où elle donne la parole à des chercheuses et militantes investies dans les mouvements du féminisme islamique (Omaima Abou-Bakr, Zainah Anwar, Margot Badran, Asma Barlas, Malika Hamidi, Saida Kada, Hanane al-Laham, Asma Lamrabet et Ziba Mir-Hosseini). Dans cet ouvrage, elle défend la nécessité de « décoloniser le féminisme » afin de le renouveler. Contretemps : La parution de ton livre paraît d'autant plus importante aujourd’hui que parler de féminisme islamique suscite en France des réactions immédiates de surprise voire d’incompréhension. Zahra Ali : L’association des deux termes « féminisme » et « islam » n’est pas évidente pour beaucoup de gens. L’association dans la pratique existait donc déjà, mais sans forcément s'inscrire dans la terminologie utilisée en Europe.
Les attributs du pouvoir et leur confiscation aux femmes. Le genre et la parole. Partie 1 : l’occupation de l’espacePartie 2 : le temps de parole et le choix des sujets de conversation Partie 3 : l’expression de la colère Nous avons vu que les hommes – ou du moins les personnes masculines – occupaient plus d’espace que les personnes féminines. Nous allons voir maintenant comment se répartit le temps de parole entre les genres. Je vous renvoie d’emblée à cet article très intéressant « La répartition des tâches entre les femmes et les hommes dans le travail de la conversation » de Corinne Monnet. Avant de continuer plus loin, je voudrais expliquer les « règles du jeu » de la conversation, comme les ont définies Sacks H., Schegloff E. et Jefferson G. Il existe donc des « violations » de ces règles de fonctionnement, qui sont les interruptions, mais aussi les silences – les chevauchements ont été plutôt interprétés comme des dysfonctionnement du système2-. Selon un mythe bien ancré, les femmes parleraient plus que les hommes. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13.
Le sexisme expliqué à ceux qui n'y croient pas - Une heure de peine... . Il y a des gens qui, simplement, refusent d'y croire : ça n'existerait pas, et puis c'est naturel, et de toutes façons, c'est la même chose pour les hommes. Freud racontait une histoire rigolote qui sonnait un peu comme ça, à propos d'un chaudron percé, mais passons : je ne suis pas là pour faire la psychanalyse du déni. Je vais plutôt essayer d'expliquer pourquoi le dernier argument, selon lequel les hommes aussi seraient discriminés, ne marche pas. Et pour cela, je vais me baser, one more time, sur la sexualisation dans les jeux vidéo. L'exemple de la sexualisation dans les jeux vidéo est intéressant parce qu'il a fait l'objet de réactions très claires dans le sens du "c'est pareil pour les hommes" : vous pouvez vous reporter aux commentaires des deux articles que Mar_lard a consacré à ce thème pour avoir quelques illustrations, ainsi qu'à ceux de mon dernier billet sur le thème. Il en va de même pour Ken. Ce n'est pas faux. Mais ce n'est pas tout.
mobile.lesoir Le port du voile islamique par les femmes musulmanes est désormais autorisé dans la Gendarmerie royale du Canada, a annoncé mardi le gouvernement canadien. « Cette addition à l’uniforme » de la police montée a été décidée récemment par le commissaire de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), Bob Paulson, a dit à l’AFP Scott Bardsley, porte-parole du ministère de la Sécurité publique. La décision « de permettre aux membres féminins de confession musulmane de porter le hijab, si elles le désirent », vise à encourager ces dernières « à envisager une carrière avec la Gendarmerie royale du Canada », a déclaré M. Bardsley, confirmant des informations du quotidien La Presse. Le porte-parole n’était pas en mesure de dire si des femmes portent actuellement le hijab dans la police fédérale, renvoyant l’AFP à la GRC, qui n’avait pas encore réagi. 3 sortes de hijab ont été testées Trudeau en faveur du burkini
«Je veux marcher à côté des mères, des salopes, des grosses» Ecrivaine, Virginie Despentes s’est fait remarquer en 2006 par un essai féministe percutant, King Kong Théorie. Elle défend les prostituées, les femmes voilées, les lesbiennes, les vieilles… Pourquoi être contre la pénalisation du client, et contre la loi sur le voile à l’école ? La pénalisation des clients est un outil du pouvoir pour contrôler les sans-papiers. Il ne s’agit pas de protéger les travailleuses contraintes, mais de les opprimer davantage. Le féminisme ne devrait pas être instrumentalisé pour permettre au gouvernement de durcir sa politique d’immigration. Revenir sur la loi du voile à l’école aurait été une vraie mesure de gauche… Car, là encore, il s’agit d’instrumentaliser le féminisme pour mener une politique excluante, qui permet aujourd’hui à l’extrême droite d’encourager les gens à dire «nous retirons nos enfants de l’école, car nous n’avons plus confiance en cette école laïque qui nous a fermé ses portes». L’unité dans le féminisme, c’est possible ?
Ces études à la con qui nous prennent pour des connes Les dangers du neurosexisme à travers le portrait-robot de «Gwendoline», LA femme telle qu'elle est décrite par des pseudo-études scientifiques. Mi-janvier, le psychologue évolutionnaire, Jesse Bering, a écrit un article pour Slate.com, où il présentait quatre manières dont les femmes avaient évolué pour se protéger des viols lorsqu’elles ovulaient. Son article a déclenché de violentes critiques, au sein de Slate et sur des sites scientifiques notamment. Plusieurs journalistes de Double X, le site féminin de Slate, ont écrit une réponse à son article, et Jesse Bering a lui-même écrit une réponse à ces critiques. Nous publions en même temps le premier article de Bering, une des réponses de Double X, la réponse aux réponses de Bering, ainsi qu’un article de Peggy Sastre sur le problème des féministes avec la psychologie évolutionnaire et enfin un article de Titiou Lecoq qui porte plus généralement sur les études scientifiques et «la femme». Le portrait-robot de Gwendoline Et donc: Je sais.
Sur le travail sexuel : une perspective féministe révolutionnaire – Période Introduction Le débat actuel sur le travail sexuel parmi les féministes a davantage tendance à échauffer les esprits qu’à les éclairer. Les accusations de mauvaise foi fusent des deux côtés, les résultats de recherches sont mobilisés pour affaiblir la position adverse, même lorsque la validité de la recherche elle-même est limitée par ses méthodes et ses champs d’application. Les prises de position des travailleuses du sexe se voient accusées de chaque côté d’être naïves ou manipulées, selon la position respective que leur parole semble renforcer. Au cours de la dernière décennie, ce débat a été largement associé aux démarches pour légiférer sur le travail du sexe à partir d’objectifs féministes. Quand on s’engage dans une bataille politique, des pressions immenses mènent à simplifier à l’extrême les termes du débat. Quand on se penche sur les discussions, on se trouve tiraillée entre des descriptions très contradictoires de la prostitution, qui toutes semblent exactes.
Les Dé-chaînées » Service d’ordre en manifestation féministe : pourquoi il peut et doit être féminin Une manifestation, parce qu’il peut y avoir des éléments perturbateurs (externes ou internes), doit avoir un service d’ordre qui aura pour mission de gérer les éventuels problèmes de sécurité, et de calmer celles et ceux qui seraient trop énervés. Le service d’ordre en manifestation : un indispensable rôle d’anticipation et de vigilance Il ne s’agit pas de faire preuve d’attitudes agressives ou intimidantes, bien au contraire, mais d’être organisé.e.s, d’avoir un regard global sur ce qui se passe autour de soi et d’anticiper les situations problématiques. Il ne s’agit pas non plus d’espérer les problèmes, mais de les anticiper au cas où ils surviendraient. Ces attitudes virilistes et agressives se retrouvent dans beaucoup de manifestations féministes avec parfois, face aux protestations des femmes féministes, des attitudes paternalistes, ou de type chevalier blanc (« Sans nous les fachos vous taperaient »). S’affranchir de la tutelle sécuritaire masculine en manif féministe : une nécessité
Égalité entre les femmes et les hommes - Justice L'égalité entre les femmes et les hommes est l'un des principes fondateurs de l'Union européenne. Elle remonte à 1957, avec l'intégration au traité de Rome du principe de la rémunération égale pour un travail de valeur égale. Les progrès de l'Union européenne en termes de promotion de l'égalité entre les femmes et les hommes ont contribué à l'amélioration du quotidien de bien des citoyens européens. Si des inégalités subsistent, l'UE a, au cours des dernières décennies, réalisé d'importantes avancées, et ce principalement grâce à: la législation relative à l'égalité de traitement; l'intégration de la dimension de genre dans toutes ses politiques; l'adoption de mesures spécifiques en faveur de l'émancipation des femmes. Parmi les tendances positives, on note une augmentation du nombre de femmes sur le marché du travail et des progrès en termes d'éducation et de formation. La stratégie pour l'égalité entre les femmes et les hommes .