Ha-Joon Chang : La finance ? Une arme de destruction massive…
Lundi 12 novembre 2012 1 12 /11 /Nov /2012 05:11 Le ton est presque badin, Ha-Joon, professeur d’économie à Cambridge, ouvrant sur les sept façons de lire son essai, selon que l’on soit ou non informé, selon que l’on veuille ou non s‘informer. Economiste hétérodoxe, attaché au système capitaliste, il nous livre ici une réflexion réjouissante, sinon inquiétante, sur l’issue d’une crise dont on nous promet qu’elle sera bientôt presque derrière nous. C’est ce "presque", on l’aura compris, le nœud du problème, qui invite les peuples à se serrer toujours davantage la ceinture, dans l’illusion d’un sacrifice collectif salutaire… L’économie mondiale est en lambeaux, nous dit sans ambages Ha-Joon. Les chômeurs ? Pourquoi ce désastre ? Passons sur les démonstrations, simples et chiffrées. Prenez les entreprises : faut-il les gérer dans l’intérêt des actionnaires ? Autre exemple : enrichir les riches n’enrichit pas les pauvres.
C-P Productions
Joseph Schumpeter (1883-1950)
Sa vie Joseph Schumpeter est né dans une famille de la bourgeoisie autrichienne. Il étudie le droit à Vienne au début du XXe siècle, dans une université qui est alors un des hauts lieux de la réflexion économique, avec Eugen von Böhm-Bawerk, Carl Menger et Friedrich von Wieser. A 26 ans, il entame une carrière universitaire qui l’amène notamment à enseigner à l’université de Columbia, avant de revenir à Bonn (jusqu’en 1934), puis d’être nommé à Harvard (où il terminera sa carrière). Sa pensée Avec Keynes, ce fut le monstre sacré de l’économie du XXe siècle. économique propres à une économie de marché, il existe des cycles longs, de l’ordre d’un demi siècle (moitié pour la phase de croissance, moitié pour la phase de ralentissement), dont le déterminant est une innovation technique majeure qui irrigue toute une série d’applications portées par les entreprises et suscite des vagues successives d’investissements. Ses écrits Capitalisme, socialisme et démocratie (1942), éd. Commentaires
Les SCOP, les SCIC, c'est quoi ?
Les sociétés coopératives participatives (SCOP) sont des entreprises commerciales de type "société anonyme" ou "société anonyme à responsabilité limitée". Elles peuvent prendre deux formes juridiques différentes : la société coopérative et participative ou la société coopérative d’intérêt collectif. Les sociétés coopératives participatives (SCOP) Les SCOP : des entreprises qui appartiennent à leurs salariés Dans une SCOP, les salariés possèdent au minimum 51% du capital, ils sont associés majoritaires. une partie (environ 45 %) constitue les « réserves impartageables » qui vont contribuer au développement de l’entreprise en permettant la consolidation des fonds propres et les investissements ; une partie (environ 10 %) est versée en dividende aux associés ; une partie est versée à l’ensemble des salariés de la SCOP, qu’ils soient actionnaires ou pas. A savoir Les SCOP sont les seules formes de coopératives dans lesquelles les associés sont des salariés. < Retour
Sortir d’une crise économique
L’économiste vedette Paul Krugman ne décolère pas. Non pas tant parce que la crise était évitable, mais parce qu’on la laisse perdurer. Ses éditoriaux dans le New York Times et son dernier ouvrage (Krugman, 2012) l’affirment avec force : depuis bientôt cinq ans, les États-Unis et l’Europe sont victimes d’un désastre économique dont le remède est, d’après lui, testé, approuvé, facile à administrer et bon marché. À ses yeux, le problème est simple : la demande reste insuffisante tandis que l’offre est abondante. En d’autres termes, les pays en crise n’utilisent pas les ressources dont ils disposent. Leur main d’œuvre au chômage est généralement disposée à travailler mais les emplois manquent ; la plupart des entreprises sont en état de fonctionnement mais les commandes se font attendre ; les magasins sont normalement approvisionnés mais beaucoup restent déserts. Mauvaises solutions Pour Krugman, l’austérité expansionniste est un mirage qui n’existe que dans les articles des économistes.
Lunion européenne : plus que jamais, en sortir ou en mourir !
Deux évènements qui viennent de se dérouler ces derniers jours ne seraient qu’anecdotiques s’ils n’annonçaient une année 2015 d’enfer pour les peuples d’Europe, et singulièrement pour le peuple français. Le premier est la mise en garde menaçante à l’encontre des états du Sud, l’Espagne, l’Italie, la Grèce, le Portugal notamment, et la France, de la part de Pierre Moscovici, l’ex ministre de François Hollande recasé à la commission européenne. Endossant le costume de socialiste père fouettard qui décidément sied si bien à la fonction de commissaire européen, l’ancien ministre hollandien a stigmatisé tout retard dans la mise en musique de la politique préconisée par Bruxelles, et menacé les états de « lourdes sanctions financières (…) si au mois de mars 2015 les objectifs n’étaient pas atteints ». Le second s’est déroulé sur un plateau de télévision. « Oui mais… » Ont répondu chacun à leur manière les trois invités sur le plateau. Les exigences de l’Union Européenne Les conséquences
L'Allemagne, un modèle rattrapé par ses faiblesses ?
L'Allemagne est souvent considérée comme le modèle à imiter. On aurait donc pu s'attendre à ce que le rapport annuel du Fonds monétaire international (FMI) sur l'économie du pays, publié le 6 août, lui décerne les félicitations du jury. C'est loin d'être le cas. Mais après le rebond de 2010-2011, ses performances économiques ne sont plus si impressionnantes que cela. Rattrapée par le marasme en zone euro Depuis la dernière livraison de son rapport, le FMI constate un retournement de situation : Berlin n'est plus immunisé contre la récession de la zone euro. De quoi apporter de l'eau au moulin de ceux qui critiquent de longue date la stratégie allemande de gestion de la crise européenne, mais aussi sa stratégie de rebond au début des années 2000. Bien sûr, la solidité de l'économie allemande est bien réelle. Le rôle contesté des réformes Schröder Le succès de l'industrie allemande ne s'expliquerait pas plus par l'évolution des coûts de main-d'oeuvre.
Pierre Perroud. JEAN-JACQUES ROUSSEAU, Du Contrat social.
(Edition de 1762, orthographe modernisée) Frontispice de l'édition de 1762 Archives de la Société Jean-Jacques Rousseau, Genève. {*style:<i>- foederis aequas Dicamus leges. Enéide XI Je veux chercher si dans l'ordre civil il peut y avoir quelque règle d'administration légitime et sûre, en prenant les hommes tels qu'ils sont, et les lois telles qu'elles peuvent être. J'entre en matière sans prouver l'importance de mon sujet. Né citoyen d'un Etat libre, et membre du souverain, quelque faible influence que puisse avoir ma voix dans les affaires publiques, le droit d'y voter suffit pour m'imposer le devoir de m'en instruire. L'homme est né libre, et partout il est dans les fers. La plus ancienne de toutes les sociétés et la seule naturelle est celle de la famille. Cette liberté commune est une conséquence de la nature de l'homme. Le raisonnement de ce Caligula revient à celui d'Hobbes et de Grotius. Supposons un moment ce prétendu droit. Obéissez aux puissances.