Pascal Nicolas-Le Strat, "Des compétences indisciplinées"
Qu’est-ce qui fait compétence ? Qu’est-ce qui fabrique de la compétence ? Ni ce sujet individuel hypertrophié, toujours plus efficace et performant, auquel nous renvoie le libéralisme, ni ce sujet collectif fortement idéalisé auquel se réfèrent des théories très abstraites de la coopération. Ce qui fait compétence, c’est la "qualité" d’un dispositif. D’ordinaire, la compétence est définie comme une qualité, une propriété ou une capacité que détient ou exerce une personne, en regard de son statut, de sa discipline ou de sa qualification, et qui l’identifie au regard des autres. C’est dans le cadre de l’atelier "Mutualisation des compétences et des incompétences", animé par François Deck à l’École supérieure d’art de Grenoble, que nous avons posé les premiers jalons de cet article. L’incompétence ou la promesse d’un apprentissage renouvelé. La compétence n’est pas principalement affaire de Sujets mais de dispositifs. Une prise d’intérêt sans volonté d’emprise.
Laurent Loty : « Pour l’indisciplinarité » | Indiscipline !
Laurent Loty nous fait le plaisir de nous envoyer un texte très intéressant sur la notion d' »indisciplinarité », à laquelle il apporte ses compétences d’historien des relations entre mots, textes, savoirs et politiques. Ce texte correspond parfaitement aux interrogations qui nous motivent ici. La référence exacte du texte est la suivante : Loty, Laurent. « Pour l’indisciplinarité », The Interdisciplinary Century ; Tensions and convergences in 18th-century Art, History and Literature, edited by Julia Douthwaite and Mary Vidal, Oxford, Studies on Voltaire and the Eighteenth Century 2005:04, Voltaire Foundation, 2005, pp. 245-259. Introduction du texte : INDISCIPLINARITE: l’invention d’un mot est parfois nécessaire pour lutter contre le poids des idées inscrites en nos mémoires de génération en génération. Télécharger le texte (pdf)
W.J.T Mitchell, Iconologie: image, texte, idéologie
W.J.T Mitchell, Iconologie: image, texte, idéologie, traduit del'anglais par Maxime Boidy et Stéphane Roth, Paris, Les Prairiesordinaires, Coll. "Penser/Croiser", avril 2009. Isbn 13 (ean): 9782350960227 Collection "Penser/Croiser", dirigée par François Cusset et Rémy Toulouse Quatrième de couverture: À la confluence del'histoire de l'art, de l'esthétique, de la théorie littéraire et des culturalstudies, une discipline proprement « inouïe » a vu lejour outre-Atlantique : les visual studies.W.J.T. W.J.T. Sommaire: Avant-propos : Indiscipline de l'image, par Maxime Boidy et Stéphane Roth Préface à l'édition française : Les quatre concepts fondamentaux de la science de l'image, par W.J.T. Iconologie : image, texte, idéologie Première partie : L'idée d'imagerie 1. La famille des images L'image mentale : une critique wittgensteinienne Brève histoire de l'imagerie verbale L'image comme ressemblance La tyrannie de la peinture Peindre l'invisible L'image et le mot Deuxième partie : Image versus texte. 2. 3. 4.
Surveiller et punir
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Sous-titré Naissance de la prison, Surveiller et punir est un ouvrage majeur de Michel Foucault paru aux éditions Gallimard en février 1975. Contexte[modifier | modifier le code] Lorsque Surveiller et Punir paraît en 1975, Michel Foucault est un intellectuel reconnu, qui jouit d'une position éminente à la fois dans le monde académique – il a été nommé professeur au Collège de France en 1970– et médiatique où son avis est régulièrement sollicité par la presse nationale. La prison est son domaine d'intervention publique principal. Sans être un ouvrage militant et sans aborder de manière directe l'actualité des prisons françaises, Surveiller et punir entre en résonance avec l'engagement de Foucault au moment de sa rédaction. « Que les punitions en général et que les prisons relèvent d'une technologie politique du corps, c'est peut-être moins l'histoire qui me l'a enseigné que le présent », peut-il ainsi affirmer en introduction[4].
L'indisciplinaire de l'Art, Viviane HUYS et Denis VERNANT,
Une approche indisciplinaire des dispositifs artistiques et des œuvres d’art en mobilisant histoire de l’art, philosophie du langage, logique et sémiotique. L'ouvrage Prenant acte de l’impossibilité de définir ce qu’est l’art en soi, les auteurs s’attachent à déterminer ce qui, à une époque donnée, permet de qualifier d’artistiques certains artefacts. Par le biais d’une approche indisciplinaire faisant entrer en résonance histoire de l’art, logique, sémiotique et philosophie du langage, l’analyse se déploie en une double dimension : historique et discursive. Table des matières Chapitre premier — De ce qu’on appelle art1. Chapitre II — Ce qu’il y a d’historique dans l’art1. Chapitre III — L’interprétabilité des œuvres 1. Chapitre IV — Dimension langagière des phénomènes artistiques1. Chapitre V — La discursivité de l’image : le cas de la Pendaison de Judas1. Chapitre VI — L’image comme lieu de la pensée. Chapitre VII — Métaphores, analogies et iconicité1. A propos des auteurs Les directeurs
La dialectique indisciplinaire en « sciences humaines »
1Les « sciences humaines », nées au siècle précédent, parviennent sans doute à un moment crucial de leur développement. La mondialisation de ce que l’on appelle « l’économie de la connaissance », qui cache pour l’essentiel une marchandisation, bureaucratisation et uniformisation des processus de production des savoirs, impose à marche forcée des regroupements plus ou moins artificiels de laboratoires et d’universités dans des pôles scientifiques à fin d’assurer leur « visibilité internationale ». À cela s’ajoute, au plan national, la pression économique conduisant à des « rationalisations budgétaires », qui, dans le cadre d’une appréhension territorialisée des offres de formation, produiront des coupes sombres, et sans doute même claires, mettant en cause l’autonomie des « petites disciplines », dont la mienne : la philosophie. 2Je voudrais dans cet espace éditorial qui m’est généreusement offert par le Bucema aborder succinctement les aspects strictement scientifiques du problème.
Le caractère indisciplinaire de l’enquête en histoire de l’art médiéval | CYGNE NOIR
Introduction : Les raisons de l’indiscipline Parce que l’iconographie romane qui se déploie sur les chapiteaux historiés dépend étroitement de la structure architecturale dans laquelle elle prend place, il nous paraît important de prendre appui sur la déambulation et le déplacement qui mettent en évidence les conditions visuelles qui leur sont inhérentes. Ces contraintes font apparaître la spatialisation singulière du chapiteau roman et la nécessité d’une démarche in situ pour en comprendre le fonctionnement. La trajectoire de l’observateur conditionnant l’accès au discours qu’il permet de construire, il faut enregistrer des images selon les parcours empruntés dans l’édifice pour souligner la dynamique visuelle qui participe du processus de semiosis à l’œuvre. 1. En effet, le chercheur reconstitue artificiellement une linéarité et une continuité entre les différentes faces d’un chapiteau car pour en observer l’intégralité, il faut bien sûr tourner autour. Figure 3 2.2 Voir en mouvement
Indiscipliné. La communication, les Hommes et la politique - Dominique WOLTON
Ce livre est le résumé de 35 ans de travail et 10 domaines de recherche, sur sur lesquels Dominique Wolton a travaillé et qui éclairent l’avenir. Tous ces thèmes, au cœur des débats contemporains, il les a le plus souvent abordés à contre-courant des idées du moment, témoignant de sa lucidité et de son intuition. L’individu et le couple ;le travail ;les médias ;l’espace public et la communication politique ;l’information et le journalisme ;Internet ;l’Europe ;la diversité culturelle et la mondialisation ;les rapports sciences-techniques-société ;connaissance et communication. Ses recherches contribuent notamment à valoriser une conception originale de la communication qui privilégie l’homme et la démocratie plutôt que la technique et l’économie. En repensant les rapports entre l’individu et le collectif, entre le même et le différent, il renouvelle la pensée politique à l’heure de la communication omniprésente. « Pourquoi ce titre Indiscipliné ? Site de l’éditeur Odile Jacob