Voir de loin. Extension du domaine de l’histoire littéraire
Le présent article a d’abord paru dans la livraison de main-juin 2008 de la Revue internationale des livres et des idées (n° 5). Il est ici repris avec l’aimable autorisation de l’auteur et du comité de rédaction de la revue. 1Faut-il se fier au titre, qui semble nous promettre, avec un peu de dépaysement, une curieuse promenade d’un schéma à un autre, ou alors au sous-titre plus austère qui affiche une singulière ambition ? 4Qu’un changement d’échelle dans l’analyse des textes puisse induire un « saut » épistémologique décisif, tel est au fond la principale thèse que F. 5À quoi donne-t-on ainsi congé en renonçant à produire une interprétation d’un texte du canon ? 6Déplacer le regard « des faits singuliers vers ceux qui apparaissent en masse » (p. 35), telle est précisément la fonction des trois « modèles abstraits » mis en œuvre et théoriquement médités dans les trois sections de l’essai. 8Que peut par ailleurs une simple carte ?
Ce que les auteurs gagneront (Th Crouzet)
Les auteurs de BD pour commencer, puis tous les auteurs derrière, entendent prévenir les dérives pour leurs droits que le passage au tout numérique risque d’entraîner. Ils ont raison, bien sûr, mais leur appel, peut-être surtout par sa formulation et ses sous-entendus conservateurs, me dérange. Les auteurs déplorent que les initiatives éditoriales partent dans tous les sens -imposent leur cadre- sans plus aucun cadre légal adapté et protecteur des auteurs. Comment pourrait-il en être autrement puisque personne ne sait où nous allons ? Nous devons plébisciter le « dans tous les sens. » et nous devons en être les artisans. Comment l’éditeur va-t-il adapter au numérique les usages établis de l’exploitation permanente et suivie qui sont au cœur de son métier : vente active, promotion, disponibilité permanente du « produit » ? Cette phrase en particulier et presque tout le texte m’ont fait tiquer. Revenons un peu en arrière. Apple ponctionne 30 % des revenus. Retour à la réalité.
Salon 100 % ado Livre jeunesse
TABLE RONDE « Les coulisses de la fabrication d’une couverture de livre » Avec Marion Joseph, rédactrice en chef adjointe du magazine Phosphore ; Xavier d’Almeida, directeur de collection chez Pocket Jeunesse ; David Pairé, illustrateur (sous réserve) Illustrations, graphisme, typographie, cadrage : comment se choisit une couverture de livre ? Publication papier ou numérique, qu’est-ce que cela change sur le travail de l’image ? ATELIER ADULTES « J’anime des comités de lecture » Animé par Agathe Kalfala, coordinatrice de formations Lecture Jeunesse Comment dynamiser un comité de lecture ? ATELIER ADOS & ADULTES « J’me la raconte » Animé par Aurianne Abécassis, autrice Lire à voix haute, parler en public… pas toujours facile. ATELIER ADOS & ADULTES « Je bulle en bande dessinée » Animé par Pierre Pulliat, formateur sur les littératures graphiques et libraire spécialiste du manga Fan de BD, comics ou mangas ? ATELIER ADOS & ADULTES « Je joue à débattre »
Lire à l’heure des écrans, par Kevin Kelly
Lire d'une manière entièrement nouvelle "Reading in a Whole New Way", Kevin Kelly. Traduction Hubert Guillaud avec l'aide d'Alain Pierrot et Julien Austruy (Participez à l'amélioration de la traduction, pour ceux qui le souhaitent). L'Amérique a été fondée sur la parole écrite. Ses racines trouvent leur source dans des documents tels que la Constitution, la Déclaration d'Indépendance et, indirectement, la Bible. Mais la lecture et l'écriture, comme toutes les technologies, sont dynamiques. Après l'arrivée de l'imprimerie par Gutenberg vers 1440, la production massive de livres a changé la façon dont les gens lisaient et écrivaient. Aujourd'hui, quelque 4,5 milliards d'écrans numériques illuminent nos vies. Les premiers écrans qui ont renversé cette culture, il y a plusieurs décennies de cela - les gros, gras et chauds tubes cathodiques - ont réduit le temps consacré à la lecture à un point tel, que la lecture et l'écriture semblaient révolues. Mais cela n'est pas de la lecture de livre.
fenetresur.wordpress
Vous connaissez le jeu de société Timeline ? Il s’agit de reconstituer une chronologie relative d’événements, en plaçant les cartes représentant chacun d’eux les unes par rapport aux autres, sur une ligne de temps. Il ne s’agit donc pas de connaître exactement la date de l’événement, mais de savoir si ce dernier a eu lieu avant ou après un autre. Gagnera le joueur qui aura su en premier placer l’ensemble de ses cartes sur la table ! Un court tuto vidéo vaut mieux qu’un long paragraphe : Faire créer et jouer des élèves à de telles cartes est une façon ludique de leur faire acquérir des repères chronologiques. Dans une première tentative pour éviter que les élèves me demandent si je ne m’ennuyais pas avant que la télé n’ait été inventée, j’avais proposé une séquence pour créer une frise chronologique collaborative et numérique des médias. L’idée m’a plu, ainsi qu’à Laura Mougel, ma partenaire classe média. Cliquez sur l’aperçu pour télécharger le jeu de cartes (pdf) Modalités: Objectifs :
Graphs, maps, trees: abstract models for a literary history - Franco Moretti
Pourquoi je défends le livre électronique (ThCrouzet)
Je ne suis pas technophile. Je me fiche du dernier gadget d’Apple ou de Sony. Je ne m’intéresse qu’aux changements qui pourraient survenir dans ma vie et dans la société. Mon intérêt pour le livre électronique, comme pour Internet, est donc politique. Si je me préoccupe de l’avenir du livre, c’est parce que l’économie du livre me déplait, tant que du côté créatif que du côté financier. Si nous n’étions pas dans une impasse, je me satisferais des livres papier qui encombrent par millier ma maison et que je continue à lire avec plaisir. Alors, j’ai l’espoir qu’une nouvelle technologie redistribue les cartes. Aujourd’hui, via le Kindle d’Amazon, les lecteurs achètent les mêmes titres que dans les rayons traditionnels. Dans l’édition aujourd’hui, publier un livre implique d’investir, au minimum l’impression de plusieurs centaines d’ouvrages. La liberté de diffuser doit se doubler d’une liberté d’accès. Vous allez dire que les liseuses seront payantes. Tags: édition, eBook, Dialogue
IRL
Le marché du livre électronique est-il en panne
On le sait, le marché français du livre électronique peine à décoller. En 2011, la vente de livres numériques n'a représenté que 0,5 % des ventes totales de livres en France (soit un total de 12,5 millions d'euros). Hormis en Corée du Sud, Etats-Unis et Grande-Bretagne, le taux de pénétration dans la plupart des pays demeure faible : en dessous de 1 %. Pourquoi ça ne décolle pas partout ? La raison principale avancée est toujours le prix bien sûr ! C'est autour de celui-ci que bien des utilisateurs s'exaspèrent... Il faut d'abord compter sur l'état du marché des supports. Si la France se distingue par le prix le plus élevé d'une nouveauté au format numérique (15 euros en moyenne, contre 9,3 euros aux Etats-Unis), le prix moyen n'explique pas le bon résultat de la Grande-Bretagne (13 euros pour un taux de pénétration de 7 %) ni le mauvais résultat de l'Allemagne (10,9 euros pour un taux de pénétration de 0,9 %). Le ralentissement du boom du livre numérique Les illusions du marché structuré
S’ouvrir à la lecture numérique ! un défi innovant pour le CDI
Dans le cadre des Traams, Emmanuelle Mariaud a échangé avec Dider Mouren et Jean-Marie Frizzole de l’académie de Nice sur la question de l’ouverture des espaces documentaires au livre numérique. Cette réflexion a abouti à la création d’une bibliothèque de livre numérique dans l’académie de Nice (lien à venir), à une expérimentation au lycée Déodat de Séverac de Toulouse et à la publication du dossier suivant par Emmanuelle Mariaud : 1 -Politique d’acquisition : développer une offre documentaire de livres numériques pour le CDI Une impulsion du professeur documentaliste dans un EPLE 1.1 Répondre à des besoins identifiés en matière de littérature (lycée) 1.2 Initier un partenariat avec les enseignants pour mutualiser et recenser les titres de littérature utiles au lycée 1.3 Repérer les titres disponibles sur le web en version numériques gratuits et libres de droit. 2 -Gestion documentaire : intégrer des livres numériques à la base documentaire du CDI