9 décembre 1905 - Séparation des Églises et de l'État Le 9 décembre 1905, le député socialiste Aristide Briand (43 ans) fait voter la loi concernant la séparation des Églises et de l'État. La loi s'applique aux quatre confessions alors représentées en France : le catholicisme, la confession d'Augsbourg (les protestants luthériens), les réformés (les protestants calvinistes) et les israélites. Elle clôture 25 ans de tensions entre la République et l'Église catholique, l'un et l'autre se disputant le magistère moral sur la société. Une loi de conciliation La nouvelle loi met fin au Concordat napoléonien de 1801 qui régissait les rapports entre le gouvernement français et l'Église catholique. Article 1er : « la République assure la liberté de conscience. Article 2 : « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte... » Par cette loi, l'État manifeste sa volonté de neutralité religieuse mais ne s'exonère pas de ses responsabilités.
La séparation de l'Église et de l'État Contexte historique L’imminence de la Séparation À l’orée du siècle, les relations de la France avec le Saint-Siège s’enveniment du fait de la politique anticléricale menée par Émile Combes et de l’intransigeance du nouveau pape Pie X. Il s’agit en fait d’une revendication ancienne (et essentielle) des républicains dont l’anticléricalisme s’apparentait à une « foi laïque », rationaliste et positiviste, en partie issue des Lumières. Analyse des images Une allégorie riche en symboles Émile Combes est déjà en action. Une fois le nœud tranché, la République ne reconnaîtra, ne salariera, ne subventionnera plus aucun culte. Le thème de la séparation de l’Église et de l’État a maintes fois été traité de cette façon-là par les caricaturistes, mais avec des tonalités partisanes plus ou moins républicaines et plus ou moins anticléricales. Interprétation La Séparation, œuvre du « combisme » Bibliographie Madeleine REBÉRIOUX, La République radicale (1898-1914), Le Seuil, coll. « Points Histoire », 1975.
La division des Français dans l’affaire Dreyfus - Histoire Division de la presse Le dessin de Caran d’Ache « un dîner en famille » paru dans Le Figaro du 14 février 1898 illustre la division des Français. Mais la violence des attaques des caricaturistes, notamment à l’égard de Zola ou des juifs, prend souvent des aspects orduriers. Les dessins qui fleurissent dans La Libre Parole ou Psst… !, l’hebdomadaire antidreyfusard fondé par Caran d’Ache et Forain en février 1898 pour contrer Le Sifflet d’Ibels atteignent parfois des sommets d’ignominie. Révision du procès d'Alfred Dreyfus Ce qui emporte la décision de révision puis de grâce, c’est le ralliement de l’opinion républicaine modérée, représentée par Le Temps, Le Figaro, Le Journal des débats, Le Petit bleu et bien d’autres, renforcés par les gros tirages du Petit parisien, qui ravit la première place au Petit Journal, resté antidreyfusard jusqu’au bout. Affaire Dreyfus, un tournant pour la presse
Congés payés (1936) En France les premiers congés payés (jours de repos des salariés qui sont tout de même payés par l'employeur) sont apparus pendant l'été 1936, après la victoire électorale du Front populaire. La durée des congés payés était alors de deux semaines par an. Avant 1936, seuls les professions libérales, les rentiers , les commerçants prenaient des congés (non payés). Avec l'adoption de la loi créant les congés payés pour tous les salariés français en juin 1936, plus de 600 000 salariés et leurs familles partent en vacances loin de leur domicile. Notons que la France est très en retard sur beaucoup d'autres pays d'Europe en ce qui concerne les congés payés pour les salariés. En France certaines catégories de salariés bénéficiaient, souvent depuis très longtemps, de jours ou de semaines de congés payés. Depuis 1853, les fonctionnaires de l'État ont le droit de s'absenter 15 jours (disséminés ou pris en bloc) sans retenue de traitement (le salaire des fonctionnaires). [1], document de l'INA.
La querelle des inventaires en 1906 Lorsque la loi de séparation des Églises et de l’État est promulguée le 9 décembre 1905, une partie de la population exprime son incompréhension et ses craintes. Ces dernières se manifestent publiquement en février et mars 1906 lorsque les agents de l’État viennent dresser l’inventaire des biens ecclésiastiques, étape préalable à leurs transferts aux associations cultuelles. Dans le Morbihan, la population fortement empreinte de catholicisme perçoit la loi comme un sacrilège dont les inventaires seraient l’ultime provocation. Cette perception est d’autant plus forte que le pape Pie X et le nouvel évêque de Vannes, Alcime Gouraud, se montrent intransigeants à l’égard de ce qu’ils estiment être une spoliation. Ce mouvement d’opposition est rapidement relayé dans la presse conservatrice (La Croix du Morbihan, L’Arvor…), dans les bulletins paroissiaux ou encore dans les tracts, parfois distribués par les prêtres en personne. Dans ce climat particulièrement tendu, des incidents éclatent.
Le Concordat de 1801 | L'histoire par l'image Le règlement de la question religieuse après la Révolution Au lendemain du coup d’État du 18 Brumaire, Bonaparte, Premier consul, sait que pour se maintenir, il doit régler la crise religieuse qui agite la France depuis dix ans. L’alliance avec l’Église catholique est nécessaire : pour dissocier la cause de la monarchie de celle d’une religion à laquelle les Français restent généralement attachés ; pour réguler, par ses ministres et son enseignement, l’ordre moral et social ; pour assumer les tâches d’éducation et d’assistance que l’État ne peut prendre en charge. De son côté, Pie VII, élu en mars 1800, veut restaurer l’unité de l’Église, gravement menacée par la situation en France, première puissance catholique du temps. En 1789, elle y avait perdu tous ses biens. Convention du 26 messidor an IX Après la victoire de Marengo (14 juin 1800) qui renforce sa position, Bonaparte informe Pie VII de son désir de réconciliation. Bulle de publication du Concordat Le régime concordataire
Louise Weiss, militante et journaliste [] - La cause du droit de vote des femmes en 1936. Durant la première guerre mondiale, la grande majorité des associations féministes françaises mettent leurs revendications entre parenthèses. Pendant le conflit, nombre de femmes font cependant leur entrée dans le monde du travail où elles remplacent des hommes absents ou tombés au front, acquérant par ailleurs des responsabilités et une autonomie nouvelles qui nourrissent un désir d’émancipation. Malgré quelques avancées, 1918 marque pour les femmes une sorte de retour à la « normale » en France, et ce alors même que leur poids démographique comme leur rôle économique n’ont jamais été aussi importants dans la société. Le 20 mai 1919 pourtant, la Chambre des Députés adopte pour la première fois une proposition de loi instaurant le vote des femmes aux élections locales qui est finalement rejetée par le Sénat en 1922. Centre de propagande pour le vote des femmes, a été prise en février 1936. Une jeunesse d'une AlsacienneModifier LegsModifier
Loi de séparation des Églises et de l'État Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. La loi de séparation des Églises et de l'État[1] est une loi adoptée le à l'initiative du député républicain-socialiste Aristide Briand, qui prend parti en faveur d’une laïcité sans excès. Elle est avant tout un acte fondateur dans l'affrontement violent qui a opposé deux conceptions sur la place des Églises dans la société française pendant presque vingt-cinq ans. Elle remplace le régime du concordat de 1801, qui est toujours en vigueur en Alsace-Moselle pour des raisons historiques (les élus alsaciens en faisaient une des trois conditions d'acceptation de leur rattachement à la France en 1919, sans quoi ils demandaient un référendum, que la France ne pouvait prendre le risque de perdre après une guerre si meurtrière). Elle ne trouva son équilibre qu'en 1924, avec l'autorisation des associations diocésaines, qui permit de régulariser la situation du culte catholique. Contexte : une séparation douloureuse[modifier | modifier le code]
La loi de séparation du 9 décembre 1905 et sa mise en œuvre | L'histoire par l'image Une loi prévisible L’évocation de la loi de Séparation des Églises et de l’État entraîne souvent la mise au singulier du mot Églises. Inexacte quant au droit, l’erreur est juste sur le fond : la loi achève un processus qui, depuis l’arrivée des Républicains au pouvoir (1879), vise à réduire le poids de l’Église catholique dans la société. Protestants et juifs acceptent sans heurt d’être détachés de l’État, malgré une certaine crainte de perdre la protection due au statut de culte reconnu. Mais pour les catholiques, la Séparation est un drame : la fin d’une alliance de 1400 ans entre la France et l’Église (baptême de Clovis, 496) ; le retour à la déchristianisation révolutionnaire. Pourtant, la Séparation est en germe dès 1801 quand, préservant la liberté de conscience proclamée en 1789, le Concordat déclare le catholicisme seulement “ religion de la grande majorité des Français ”. Recherche d’un équilibre Incompréhension et crise Définir et adapter
Louise Weiss Et Le Droit De Vote Des Femmes - Dissertations Gratuits - hrsfim50 Dossier d’histoire Programme : le droit de vote en France Comment a-t’elle participé à l’obtention par les femmes du droit de vote ? Pour se faire, dans une première partie, je présenterai Louise WEISS et les raisons de son combat, puis j’examinerai la façon dont elle s’est organisée pour mener ce combat et je conclurerai par l’acquisition du droit de vote. « Je procédai en hâte à l'aménagement de mes vitrines. Une mappemonde indiquait les pays acquis au vote. « Les Américaines votent, les Anglaises votent, les Allemandes votent, les Autrichiennes, les Tchécoslovaques, les Hongroises, les Chinoises votent. « Femmes, disais-je, aux passantes, dès que vous vous mariez, la loi vous déclare incapables. Or, vous n'êtes pas consultées sur l'emploi des fonds que vous versez ainsi au budget.
« La loi de 1905, étape fondamentale de la laïcisation de la République française, est libérale et tolérante » Pour éclairer le sens du mot « laïcité », l’historien Jean Baubérot revient sur les débats passionnés qui ont entouré l’adoption de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat au début du XXe siècle. LE MONDE IDEES | • Mis à jour le | Propos recueillis par Anne Chemin Laïcité « ouverte », laïcité « positive », laïcité « républicaine », « nouvelle laïcité » : depuis que la question de l’islam a envahi le débat politique, le mot laïcité est souvent utilisé sans que l’on en définisse clairement les contours. Pour y voir plus clair, Jean Baubérot, ancien titulaire de la chaire Histoire et sociologie de la laïcité à l’Ecole pratique des hautes études, revient sur les débats qui ont entouré, en 1905, la loi de séparation des Eglises et de l’Etat – et sur la postérité de ce texte fondateur de la République française. Il suffit de reprendre l’histoire de ce texte pour s’en convaincre. Dès le début des débats, ils s’engagent donc dans un double refus : refus de la laïcité antireligieuse...
Une grande majorité de Français ne se réclament d'aucune religion Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Leila Marchand Les attentats de janvier ont ravivé la question de la place du religieux en France. Comment faire cohabiter différentes croyances ? Les statistiques ethniques ou sur l'appartenance religieuse étant très encadrées en France, le nombre exact de personnes sans religion est inconnu. Un tiers des Français « non religieux » En 2012, l'association de sondages WIN/Gallup International, spécialiste de la question, a demandé à plus de 50 000 personnes dans 57 pays si elles se considéraient « religieuses », « non religieuses » ou « athées convaincues ». 40 % des Français se considèrent comme athées En 2010, un autre sondage a permis de dresser un portrait religieux de la France : l'Eurobaromètre commandé par la commission européenne. 4,5 % de Français catholiques vont encore à la messe Concernant l'islam, la pratique religieuse est plus régulière. La France, un des pays les plus athées au monde Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Leila Marchand