Évaluer pour mieux faire apprendre, un défi pour l’École, selon Olivier Rey
Olivier Rey est ingénieur de recherche en éducation, responsable du service Veille & Analyses de l’Institut français de l’éducation à l’ENS de Lyon, spécialisé sur les questions d’évaluation, de curriculum et de développement des compétences en contexte scolaire. 1. Vous venez de publier, avec Annie Feyfant, un dossier de veille de l’Ifé intitulé "évaluer pour [mieux] faire apprendre" ? Peut-on dire que le titre que vous avez choisi reste encore un défi pour l’école française ? C’est un défi pour l’École car dans une large mesure, celle-ci est articulée autour d’épreuves d’évaluation qui ont pour fonction de contrôler ce qu’ont fait les élèves plus que de les aider dans les apprentissages.
Bac, brevet : comment aider ses élèves à gérer leur stress
Lise Bartoli, psychologue clinicienne. Sommeil agité, mains moites, estomac noué, gorge sèche... Autant de manifestations du stress dont sont victimes de nombreux élèves à l'approche des examens de fin d'année. Marie Choquet, épidémiologiste, psychologue et directeur de recherche honoraire à l'Inserm, constate une augmentation du stress scolaire. Selon cette spécialiste de l'adolescence, il existe « un culte du stress scolaire admis comme un remède à la fainéantise, en France plus qu'ailleurs ».
Tribune : Socle commun version hard ou version light : débarrassons-nous en !
Tribune de Henri Baron, directeur d’école, militant de l’Éducation Populaire et syndical (Cgt Éduc’action), parent d’élève. Le socle commun de connaissances et de compétences né en 2005 et distillé sous l’ère Sarkozy, est la définition de savoirs a minima destinés à satisfaire le patronat à la perpétuelle recherche d’une main d’œuvre peu qualifiée mais sachant effectuer des tâches précises, sans trop réfléchir, ni s’opposer, ni se rebeller. Le Medef en redemande, qui témoigne de sa satisfaction à l’égard des propositions du nouveau ministre de l’Éducation en la matière !
#sansnotes – et maintenant, les questions qui fâchent
Pour conclure cette première partie du dossier consacré aux évaluations sans notes, nous abordons trois questions qui traversent le débat public, questions d’ordre politique, pédagogique, éducatif. Pour y répondre, des extraits d’articles de blogs, ou des spécialistes et praticiens de terrain prennent la parole pour livrer leur analyse. Nous partirons pour cela des trois idées reçues suivantes.
Les pré-requis à la suppression des notes - Changer l'Ecole
Les expériences de suppression des notes dans des classes de collège ont tendance à se multiplier ces dernières années. Il me semble qu'au delà d'un travail militant, effectué sur le terrain par des personnels de direction et des enseignants conscients des enjeux de la question, cette tendance ait été renforcée par la mise en place en 2005 d'un droit à l'expérimentation dans le cadre de l'article 34 de la loi d'orientation. Sur la question de la suppression des notes, l'innovation "institutionnelle" et l'innovation "de terrain" peuvent donc se rencontrer, et cette double paternité est souvent un gage de réussite. Mais la volonté ne suffit pas toujours.
Comment j’ai mis le socle commun en place
Pour vous quand a commencé le socle ? Roseline Ndiaye Pour moi le socle a commencé en 2006 : quand j’ai vu le texte ministériel, j’ai compris que c’était une chance. Il correspondait à ce que j’attendais depuis longtemps.
"Pédagogies et apprentissages" » Blog Archivo » Le Socle et son marteau, par Thor!
Je repars cette phrase « la question des outils n’est pas du tout secondaire ». Comment vous dire que je suis bien d’accord et que mes propos précédents genre « on s’en fiche de l’outil, socle ou LPC » étaient un peu provocateurs. (Là, pour ceux qui ne comprennent pas bien, dites-vous que c’est normal puisqu’il y a eu des échanges que vous n’avez pas pu lire… sur le socle, le LPC etc).
« Les notes sont un outil de pouvoir des enseignants sur les élèves »
Philippe Tournier, secrétaire général du Syndicat national des personnels de direction de l'éducation nationale (SNPDEN-UNSA). Que pensez-vous de l'évaluation pratiquée actuellement en France ? Notre système d'évaluation sur 20 n'est pas satisfaisant. Avoir son bac avec 10 de moyenne signifie que l'on a obtenu que des 10 par exemple, ou alors des notes très différentes, comme un 3 et un 17. Ce n'est pas la même chose !
Vers une révolution de l’évaluation des élèves ?
Comment rendre l’évaluation scolaire « bienveillante » ? Comment faire pour qu’elle ne soit plus cet instrument de tri au service d’un système élitiste, mais le moyen de faire progresser tous les élèves sans les casser ? C’est une petite révolution que propose le Conseil supérieur des programmes (CSP) en réponse au chantier ouvert par le ministère de l’éducation. Dans le document remis jeudi 27 novembre par le CSP à la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, et que Le Monde a pu consulter, ce sont tous nos repères en matière d’évaluation qui se trouvent chamboulés : fini l’inflation des contrôles, la profusion de notes et de moyennes.
Concilier programme, progression et socle
Comment un enseignant peut-il s’approprier les outils nationaux pour les adapter au contexte où il enseigne, à ses propres choix et compétences pédagogiques ? Peut-il espérer une quelconque efficacité s’il se lance en solitaire dans l’aventure ? Tâtonnements, réajustements, recherche d’outils, quête de regards extérieurs. Tout a commencé comme dans beaucoup d’établissements par une journée pédagogique où les équipes d’enseignants ont choisi les items du livret de compétences dont ils se chargeraient. Notre équipe de français a ensuite élaboré par niveau un plan d’année définissant pour chaque séquence les objectifs du programme et les items pouvant leur correspondre. L’obligation de valider le socle en fin de troisième met l’accent sur la question de l’évaluation.
C'est intéressant de savoir qu'à l'école, le plus utile c'est la compétence, et non les "connaissances"accumulées par l'apprenant; mais aurons-nous toujours le temps de l'évaluer, cette compétence? by hubertaffock Apr 10