Retransmission de la séance publique annuelle 2012 de l'ACADEMIE FRANCAISE Sous la Coupole avec les discours de Jean-Loup Dabadie, Hélène Carrère d’Encausse et Michel Serres En 2012, La séance publique annuelle de l’Académie française s’est tenue le jeudi 6 décembre 2012 sous la Coupole de l’Institut de France. Cette retransmission vous permet d’écouter dans l’ordre : le discours sur les Prix littéraires, par Jean-Loup Dabadie, le discours du Secrétaire perpétuel Hélène Carrère d’Encausse, et le traditionnel discours sur la vertu, prononcé cette année par Michel Serres. L’Académie française, dont la rentrée pour ses travaux sur le dictionnaire a lieu le dernier jeudi de septembre, tient traditionnellement sa séance publique annuelle le premier jeudi de décembre. 1. © Brigitte Eymann 2. Hélène Carrère d’Encausse © Didier Plowy 3. Michel Serres Pour lire les discours : Pour lire l’intégralité de ces discours, consulter le site de l’académie française, www.academie.francaise.fr rubrique Actualité.
Serres : "Ce n'est pas une crise, c'est un changement de monde" Michel Serres est une vigie plantée en haut du mât de notre époque. Du haut de son gréement, de ses 82 ans, de sa culture encyclopédique, de son temps partagé entre les cultures française et américaine qu'il enseigne, ce philosophe académicien nous décrit les changements qu'il observe sur l'équipage humanité que nous sommes. En curieux de tout qu'il est, il guette avec impatience et gourmandise les évolutions qui nous arrivent, comme un des matelots de Colomb aurait scruté l'horizon dans l'espoir de nouvelles terres. Son constat sur notre époque est simple : le monde, depuis cinquante ans, traverse une révolution comme l'humanité n'en a connu jusque-là que deux d'une telle ampleur. Avec un constat pareil, un autre que lui serait grognon et inquiet. La crise est-elle bientôt finie? Par exemple… Nous étions 50% d'agriculteurs à la fin de la guerre et ils ne sont plus que 1%. Pourquoi? «Il y a eu trois secousses dans les années 1960 qui ont précédé le tremblement de terre des années 1980.»
« Fablabs » : des usines pour tous ?, Chroniques Nous ne serons plus jamais déconnectés… Jenna Wortham (@jennydeluxe) pour le New York Times a commis un de ces papiers faciles sur les vertus de la déconnexion à l'heure d'un monde toujours plus connecté. Alors qu'elle se rendait à la piscine, elle a été invitée à déposer son téléphone et a pu profiter pleinement de sa journée, sans avoir à consulter avec anxiété ses comptes Facebook et Twitter pour regarder ce que ses amis faisaient. La peur de manquer quelque chose (Fomo, pour Fear of Missing Out) que décrivait Caterina Fake, cofondatrice de Flickr, s'évaporait quelques instants. Notre connexion permanente aux médias sociaux nous rend plus attentifs à ce que l'on rate et vous donne le faux sentiment de participer à ce que font les autres par leur intermédiaire, estime Caterina. Mais ce n'est pas une peur, c'est un plaisir, lui répondait l'entrepreneur Anil Dash en évoquant la joie de manquer quelque chose (Jomo pour Joy of Missing Out). Image : cc Staying Social par Leon Fishman. A quoi sommes-nous vraiment "accros" ?
Disruptions: Life's Too Short for So Much E-Mail Tony Cenicola/The New York TimesRoyal Pingdom, a Web site that monitors Internet usage, said that in 2010, 107 trillion e-mails were sent. Corporate employees sent and received 105 e-mails a day. Just thinking about my e-mail in-box makes me sad. This month alone, I received more than 6,000 e-mails. It’s not that I’m so popular. Last year, Royal Pingdom, which monitors Internet usage, said that in 2010, 107 trillion e-mails were sent. Sure, some of those e-mails are important. All of this has led me to believe that something is terribly wrong with e-mail. I’ve tried everything. Last year, I decided to try to reach In-box Zero, the Zen-like state of a consistently empty in-box. Meanwhile, all of this e-mail could be increasing our stress. A research report issued this year by the University of California, Irvine, found that people who did not look at e-mail regularly at work were less stressed and more productive than others. Ms.
‘Mind uploading’ featured in academic journal special issue for first time (Credit: stock image) The Special Issue on Mind Uploading (Vol. 4, issue 1, June 2012) of the International Journal of Machine Consciousness, just released, “constitutes a significant milestone in the history of mind uploading research: the first-ever collection of scientific and philosophical papers on the theme of mind uploading,” as Ben Goertzel and Matthew Ikle’ note in the Introduction to this issue. “Mind uploading” is an informal term that refers to transferring the mental contents from a human brain into a different substrate, such as a digital, analog, or quantum computer. It’s also known as “whole brain emulation” and “substrate-independent minds.” Serious mind uploading researchers have emerged recently, taking this seemingly science-fictional notion seriously and pursuing it via experimental and theoretical research programs, Goertzel and Ilke’ note. For example, Neuroscientist Randal A. Introduction Ben Goertzel And Matthew Ikle’ Digital Immortality: Self Or 0010110?
After 244 Years, Encyclopaedia Britannica Stops the Presses Ángel Franco/The New York TimesA set of the Encyclopaedia Britannica on the shelves of the New York Public Library. After 244 years, the Encyclopaedia Britannica is going out of print. Those coolly authoritative, gold-lettered reference books that were once sold door-to-door by a fleet of traveling salesmen and displayed as proud fixtures in American homes will be discontinued, company executives said. In an acknowledgment of the realities of the digital age — and of competition from the Web site Wikipedia — Encyclopaedia Britannica will focus primarily on its online encyclopedias and educational curriculum for schools. The last print version is the 32-volume 2010 edition, which weighs 129 pounds and includes new entries on global warming and the Human Genome Project. “It’s a rite of passage in this new era,” Jorge Cauz, the president of Encyclopaedia Britannica Inc., a company based in Chicago, said in an interview. Mr. “We have very different value propositions,” Mr. — A.J.
La mauvaise e-Réputation Et si, au lieu de tanner les internautes de discours parano sur Facebook, nous reconnaissions que la vie mise en scène sur les réseaux sociaux n'est plus privée et que chacun a droit à sa part d'insouciance numérique ? Cela fait maintenant plusieurs années qu’on nous assène de discours moralisateurs avec ces concepts, à coup de billets de blogs, de conférences, d’ouvrages, de cours… On nous dit de faire attention aux traces qu’on laisse. On nous met en garde. Personal branding ou obsession narcissique ? Certes, travailler sur sa marque personnelle (personal branding) est important lorsqu’on recherche un emploi, des opportunités professionnelles ou personnelles. Mais quand cette attention de soi devient chronique, cela ne génère t-il pas une forme de narcissisme ? Il y a à ce sujet un raccourci étrange que beaucoup de « moralisateurs du respect de la vie privée » utilisent : protéger sa vie privée permettrai d’améliorer sa marque, son image. Ah bon ? Le droit à l’insouciance numérique
Petite Poucette, la génération mutante Michel Serres, diplômé de l’Ecole navale et de Normale Sup, a visité le monde avant de l’expliquer à des générations d’étudiants. Historien des sciences et agrégé de philosophie, ancien compagnon de Michel Foucault, avec qui il a créé le Centre universitaire expérimental de Vincennes en 1968, il a suivi René Girard aux Etats-Unis, où il enseigne toujours, à plus de 80 ans. Ce prof baroudeur, académicien pas tout à fait comme les autres, scrute les transformations du monde et des hommes de son œil bleu et bienveillant. Son sujet de prédilection : la jeune génération, qui grandit dans un monde bouleversé, en proie à des changements comparables à ceux de la fin de l’Antiquité. La planète change, ils changent aussi, ont tout à réinventer. «Soyons indulgents avec eux, ce sont des mutants», implore Michel Serres, par ailleurs sévère sur sa génération et la suivante, qui laisseront les sociétés occidentales en friche. Vous annoncez qu’un «nouvel humain» est né. Pascale Nivelle
Les deux économies de la connaissance (Séminaire Fondation Copernic) Mardi dernier, la Fondation Copernic et la revue Mouvements ont organisé un séminaire sur le thème de l’"Économie de la Connaissance et de la Culture", au cours duquel j’ai été convié à faire une présentation. Image par Public Domain Pictures. CC0. Les membres de la Fondation avaient choisi d’aborder la question sous l’angle des mutations induites par le passage à une économie de la connaissance : Nous entendons souvent dire que les nouveaux gisements de croissance, pour les pays développés, sont à rechercher dans la valorisation de la "matière grise". Il se trouve que l’actualité de la semaine présentait un élément intéressant à prendre comme point de départ, puisque lundi nous avons appris que pour la première fois, la capitalisation boursière de Google s’était hissée au deuxième mondial, en passant devant celle du groupe pétrolier Exxon (Apple occupant le premier rang). Il faudra rester à l’écoute de ces travaux qui marquent peut-être le début de quelque chose d’important… Like this:
De quoi les Google bus sont-ils le symptôme Mercredi 22 janvier, les protestations anti-Silicon Valley qui se multiplient depuis le printemps 2013 en Californie ont franchi une nouvelle étape quand plusieurs manifestants s'en sont pris à un salarié de Google, Antholony Levandowski, qui travaille sur le projet de voiture autonome. Les manifestants ont bloqué son domicile et distribué des tracts le dénonçant à ses voisins. Comme l'explique en détail Jérôme Marin de Silicon 2.0 (@jeromemarinsf), qui témoigne que les opposants ont mené une enquête très fouillée et détaillée sur cet employé, tel un rappel des données que Google accumule sur chacun d'entre nous. Jusqu'à présent, ces protestations se sont surtout attaquées aux bus Google, des bus privés de luxe qui transportent matins et soirs les travailleurs riches, jeunes et éduqués de San Francisco jusqu'à la Silicon Valley, rapporte le LA Times. A Oakland, le 20 décembre, des manifestants s'en prennent à un Google bus, rapporte Craig Frost sur son compte Twitter, via The Verge.