Des sciences cognitives à la classe : Entretien avec Olivier Houdé Les sciences cognitives frappent à la porte de la classe. Mais les concepts et outils développés dans les laboratoires ont-ils une pertinence dans les classes ? Les enseignants s’interrogent sur les apports de la psychologie expérimentale et des neurosciences et sur la possible articulation entre les résultats scientifiques et les pratiques de classe. Suite à la semaine du cerveau, pour poursuivre cette exploration, nous avons interrogé Olivier Houdé, instituteur de formation initiale, professeur de psychologie à l’Université Paris Descartes, directeur du Laboratoire de Psychologie du Développement et de l’Éducation de l’enfant (LaPsyDÉ) et membre senior de l’Institut Universitaire de France. "L'enseignement repose toujours sur l'idée qu'il faut accumuler et activer des fonctions cognitives, et jamais sur l'idée de travailler sur les capacités d'inhibition." (O. Olivier Houdé : « La pédagogie, c’est la science des apprentissages. La focale semble bien lointaine. Pour aller plus loin :
Le mind mapping au service de l'enseignement Enseignants et étudiants se sont aidés de cartes conceptuelles et de mind maps dessinées sur papier depuis fort longtemps. En automatisant ce processus, les applications logicielles visuelles, et particulièrement les outils de mind mapping, ont facilité les opérations de brainstorming en représentant les idées et concepts impliqués sous forme de branches. Cette technique a permis à ses utilisateurs de créer des mind maps de beaucoup plus grande taille, immédiatement réorganisables par simple glisser-déposer des branches d'un endroit à l'autre. Qui plus est, certains logiciels de mind mapping offrent une intégration avec MS Office, permettant aux étudiants de transférer leurs idées dans d'autres formats, tels documents Word ou PowerPoint. Il est maintenant établi que le recours à une mind map peut aider les étudiants à organiser leurs idées et à obtenir une meilleure compréhension des concepts en jeu. - Johanna Brams, MSEdT, Université Lehigh, Etats-Unis David A.
Génération piton ! Internet, Twitter, Facebook, SMS, blogues, jeux vidéo… Le monde des moins de 25 ans est celui de la connectivité et des claviers. Ils sont nés avec les nouvelles technologies. À côté d’eux, leurs aînés sont des immigrants technologiques dans un univers inconnu. Au Québec, ils sont 1,5 million. Les Américains les appellent la Net Generation. Au Québec, les auteurs d’une enquête sur cette génération les ont plutôt baptisés la génération C. « C » pour communiquer, créer, collaborer, explique-t-on au Centre francophone d’informatisation des organisations (CEFRIO), qui a mené l’enquête, rendue publique en octobre. Selon le Centre, la génération C transformera aussi profondément le monde de la politique et de la consommation. Pour ces étudiants, le prof n’est plus le seul détenteur du savoir. Comment être professeur d’université quand vos étudiants peuvent à tout moment, en classe, sur leur portable, contre-vérifier votre enseignement dans le site Web d’une autre université ?
Neurosciences et éducation : la bataille des cerveaux | Édupass Gaussel Marie & Reverdy Catherine (2013). Neurosciences et éducation : la bataille des cerveaux. Dossier d’actualité Veille et Analyses IFÉ, n° 86, septembre. Lyon : ENS de Lyon. Disponible au format PDF : 86-septembre-2013 Les débats houleux entre neurosciences et éducation existent depuis quelques décennies, mais prennent un nouveau tournant depuis les progrès considérables faits en imagerie cérébrale. Vous trouverez dans ce dossier, légèrement différent de sa forme habituelle, des renvois vers des articles de blog (de notre site Éduveille) qui nous ont permis d’approfondir des aspects techniques et d’illustrer nos propos : Ce dossier inhabituel par son volume peut être lu à plusieurs niveaux, les encadrés constituant soit un apport spécialisé (certains sont développés dans des articles publiés sur notre blog Éduveille), soit plus spécifiquement une illustration des croyances autour du cerveau, les neuromythes (également regroupés dans un article de blog Éduveille). Dyslexie
Lionel Naccache, la conscience des neurosciences Portrait. Ce neurologue explore les états de conscience du cerveau pour comprendre la pensée subjective et proposer des thérapies innovantes. LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | • Mis à jour le | Par Florence Rosier Tel du vif-argent, il surgit dans la nef de l’immense cathédrale de verre dédiée au culte du système nerveux : l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM), à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Dans ce haut lieu des neurosciences, Lionel Naccache, cheveu rebelle et chemise bariolée, veille sans relâche sur nos états de conscience, dans un singulier mélange d’enthousiasme et d’humilité, de rigueur et d’humanité, d’exigence intellectuelle et de gravité. « J’ai voulu développer ici mes travaux pour les ancrer dans une réalité clinique », explique le neurologue-chercheur, ancien élève de l’Ecole normale supérieure de Paris. Depuis 2009, Lionel Naccache propose un test d’évaluation de l’état de conscience.
carte des illustrations pour le mindmapping L’apprentissage mobile, qu’en est-il exactement? L’utilisation des appareils mobiles en classe représente un potentiel qui n’est plus à douter. De nombreuses initiatives avec des tablettes numériques ont vu le jour au Québec et notamment à l’école secondaire Félix-Leclerc. Ces projets se déroulent essentiellement en classe et je crois qu’ils peuvent être des outils incontournables pour accéder à des ressources et pour la réalisation d’activités pédagogiques très stimulantes pour les élèves. D’autres projets sont aussi en cours dans de nombreux établissements, et ce, partout dans le monde où on a mis à la disposition des élèves des tablettes numériques. Ainsi, les élèves peuvent apporter leur tablette numérique à la maison pour accéder en tout temps à leur outil technologique et aux ressources qu’il contient. Dans une autre perspective, il y a d’autres outils qui ne sont pas encore exploités dans un contexte scolaire et c’est ceux que les élèves ont dans leur poche : un baladeur numérique tel un iPod ou un téléphone. Ally, M. (2009).
Neurosciences : les adolescents apprennent plus vite grâce au renforcement positif | Ado Zen Olivier Houdé signe un article sur les étonnants pouvoirs du cerveau des adolescents dans la magazine Cerveau & Psycho du mois de décembre. Il nous explique qu’entre 13 et 17 ans, le cerveau des ados déploie d’étonnantes capacités d’apprentissage s’il est correctement encouragé. Les adolescents ont le goût du risque, recherchent des sensations fortes, font preuve d’impulsivité car leur cerveau est en pleine construction et qu’il est particulièrement sensible aux récompenses. Cette spécificité faciliterait la mémorisation et l’adoption de nouveaux comportement pour peu que les parents et l’environnement éducatif aient recours au renforcement positif. C’est ce qu’a révélé une étude menée par une équipe de chercheurs américains d’Harvard et de Columbia en s’appuyant sur l’imagerie par résonance magnétique pour tester leur capacité d’apprentissage. A ce stade, il est important de redéfinir ce qu’est une récompense. Source :
Lionel Naccache, Le Nouvel Inconscient. Freud, Christophe Colomb des neurosciences 1Voici un ouvrage qui bousculera bien des certitudes. Celles des spécialistes des disciplines de l’esprit, au premier chef, mais par ricochet, les croyances naïves des anthropologues. Lionel Naccache propose au lecteur de suivre cette odyssée à travers son expérience de jeune clinicien, neurologue à l’hôpital de La Pitié Salpêtrière à Paris et chercheur en neurosciences cognitives à l’inserm. Rompu aux méthodes de l’imagerie cérébrale fonctionnelle, il réfute une « inquiétante » néophrénologie, mais aussi la neuropsychologie clinique standard, en effectuant des allers et retours entre patients neurologiques ou psychiatriques et sujets « sains », pour décrypter la vie mentale et en restituer l’inépuisable richesse. Dans un premier temps, l’auteur pose la question du statut épistémologique de l’inconscient, campant vigoureusement les deux challengers en présence : l’inconscient freudien vs l’inconscient cognitif. 2L’ouvrage se divise en trois parties. 7Quel livre !