Des élèves de seconde sans notes, en test à Confolens L’établissement propose une classe de seconde expérimentale. Des grilles de compétences remplacent les notes. C’est moins de pression pour les élèves. 532 élèves vont faire leur rentrée, demain, au lycée émile-Roux, à Confolens. Parmi eux, 24 devraient vivre une année un peu particulière. Pour eux, pas de notes cette année: elles seront remplacées par des grilles de compétences qui permettront de mesurer leurs acquis. Cette classe à effectif réduit comptera à peu près autant de filles que de garçons, qui suivront différentes options: "sciences de l’ingénieur" ou "littérature et société", mais aussi "principes fondamentaux de l’économie et de la gestion". L’objectif est avant tout pédagogique. Nouvelles options Durant l’année, cette seconde expérimentale créera même sa mini-entreprise. Une nouveauté qui vient s’ajouter à un dispositif qui a déjà fait ses preuves, au sein du lycée: le "pass’en sup". "Souvent, en milieu rural, les élèves s’autocensurent, poursuit Claudie Fontaine.
Plus de notes : l’affaire de tous Quelles qu’en soient les justifications pédagogiques, la suppression des notes n’a guère de sens si ce n’est que le choix d’un enseignant. Ce collège en a fait une affaire collective, et cet article écrit à plusieurs voix en témoigne. En deux années scolaires, notre collège a connu une profonde métamorphose, du point de vue de la relation entre professeurs et élèves comme du point de vue des pratiques pédagogiques. C’est grâce à de nombreuses concertations et de la formation que nous avons vu nos pratiques changer. Tout cela n’est pas allé sans débat entre nous. Nous avons suivi des formations d’établissement, et mis en place des « professeurs ressources » ainsi que des groupes de réflexion. Ce projet ne pouvait pas se réaliser sans les parents. Que pense Florence Lavau, principale adjointe, du bulletin sans notes ? « Son élaboration a demandé beaucoup de concertation entre collègues et parents. Mais donnons la parole aux élèves, nos principaux destinataires de l’expérimentation :
Le souffle de l'innovation pédagogique sur Educatice Comment innover dans l'Education nationale ? Salle comble, mercredi 20 novembre pour la conférence « TICE et pratiques innovantes » organisée par le Café pédagogique. Des enseignants innovants ont partagé avec de nombreux enseignants présents le souffle de leur engagement. Le débat a fourni une occasion nouvelle de tracer des pistes communes. De là à penser que « l’avenir de l’innovation est la clé d’une refondation », il n’y a qu’un pas. Laurence Juin, professeur en lycée professionnel de Français et d’Histoire-Géographie à La Rochelle, a présenté le projet « La sérendipité », un terme étrange qui désigne « atteindre quelque chose d’inattendu par maladresse, chance ou erreur ». A Brest, Monique Argoualc’h, professeur de Français travaille en « classe relais ». Khaled Bahloul, professeur en lycée professionnel s’est demandé comment motiver les élèves de lycée professionnel par le numérique et réduire les difficultés scolaires qu’ils rencontrent. Samra Bonvoisin K. L Juin et les réseaux
Les notes, un débat durable – présentation du dossier #sansnotes Faut-il supprimer les notes à l’école ? Et par extension au collège et au lycée ? La question est posée par de nombreux acteurs du système éducatif, et agite régulièrement la sphère médiatique. C’est d’ailleurs un sondage, organisé par le SE-Unsa auprès d’enseignants de tous niveaux, qui a lancé la polémique scolaire de la rentrée. Serpent de mer diront certains, le débat existait déjà en 1968. Dans notre sondage, à la question posée sur le rôle des notes dans les évaluations scolaires, il apparaît donc que près de 40% des collègues ayant répondu se disent près à leur abandon, et où seuls 31% s’y opposent. Moins médiatisé, mais tout aussi intéressant, le sondage a mis aussi en avant la forte volonté des enseignants à redéfinir les contenus du socle (77%), à mettre à disposition des équipes des outils pédagogiques adaptables, pour suivre les acquis des élèves (74%), ainsi que des banques d’outils pour travailler par compétences (85%). Présentation du dossier Like this: J'aime chargement…
Oui aux compétences à l’école, mais pas n’importe comment ! Ce texte de Jean-Michel Zakhartchouk est une réponse au journal Libération qui a publié le 31 octobre 2012 un article sur le Livret Personnel de Compétences, en donnant la parole à quatre collègues. Il est trop facile de se moquer du livret de compétences utilisé dans les écoles et collèges et qui va être « simplifié », comme le font les enseignants interrogés dans le numéro de mercredi 31 octobre de Libération, pages 14 et 15 « un livret de compétences qui perd des cases ». Oui, on peut toujours se gausser de telle formulation, en reprochant d’ailleurs aux compétences énoncées dans ce livret à la fois d’être trop générales et floues, et trop détaillées et relevant d’une « bureaucratisation du savoir ». Oui, on peut dénoncer l’ « usine à cases », une expression d’ailleurs due à quelques-uns dont je suis qui sont en réalité des défenseurs d’un vrai livret de suivi des compétences, fonctionnel et d’usage simple. Like this: J'aime chargement… À propos de Anthony Lozac'h
Classes sans notes : une expérience concluante La Classe sans notes. Une expérience au Collège d’Uzès Paul ROBERT L’idée de classes sans notes a germé au Collège Lou Redounet en 2009-2010, dans le cadre des discussions autour de la mise en place du Socle Commun, en Conseil Pédagogique et à la suite d’une conférence donnée au collège par M. Après consultation de l’ensemble des professeurs, il s’est avéré qu’il n’était pas réaliste de lancer l’expérience sur tout un niveau 6ème comme cela avait été initialement envisagé. L’outil choisi pour l’évaluation des compétences a été le logiciel « SACocs » qui permet aux professeurs de constituer très souplement leur référentiel en se basant sur le "Socle commun de Connaissances et Compétences" (S3C) mais aussi sur les programmes du niveau. Les principaux points qui ressortent des différents bilans − L’Impact sur les élèves : − Du côté des parents : − Du côté des professeurs : − Du point de vue de l’établissement : Conclusion Paul ROBERT, Principal du Collège Lou Redounet d’Uzès. Dominique Beck. .
Comment noter ? Les notes rythment la vie des élèves. Elles permettent le classement et la sélection mais finalement, mesurent-elles vraiment des acquis, dans le cadre de l'apprentissage scolaire ? Rien n'est moins sûr. Au mieux, elles mesurent des acquis partiels, souvent éphémères, mais leur fonction sociale va bien au-delà. Les notes décident du "passage" (dans la classe supérieure), de la réputation et de la position dans le groupe. On comprend alors que, devant tant de pouvoir, certains enseignants soient tentés de ne plus noter, ou du moins de bâtir des dispositifs améliorant l'objectivité de la notation. Les notes peuvent décider de toute une carrière. Le pouvoir des notes est tel que les enseignants eux-mêmes peuvent en faire les frais. La note est donc un objet dangereux. Cette semaine, Thot Cursus explore les mécanismes de notation et les dispositifs d'évauation qui tendent vers l'équité plus que vers la sélection. Photo : albertogp123, Flickr, cc Enseignants, vos élèves ne réussissent pas ?
J'aime pas mettre des notes Je corrige des copies de Terminales et évidemment, je cherche tous les prétextes pour faire une pause. C'est pas que je n'aime pas corriger des copies mais... en fait si, je n'aime pas du tout corriger des copies quand je sais que 1) je mets des notes qui ne vont pas faire plaisir 2) dont je reste persuadée que données à 10 autres collègues j'aurais eu 10 notes différentes, donc ça veut rien dire et 3) j'ai beau soigner mes commentaires, j'ai la nette impression que ça ne va pas servir à grand chose. Alors je regarde mes tweets, je papote, je raconte mes perles, tout ça. Et je décide de vous raconter comment je note. D'abord avant de corriger je bâtis ma grille de critères. Ne rêvez pas : cette grille n'est pas un barême. Alors comment je fais quand j'ai des questions ?
La Classe sans notes … du côté des parents L'évaluation pour apprendre, apprendre à évaluer - Les classes sans note Une tendance qui s'affirme La tendance des "classes sans note" apparaît de manière explicite dans la base nationale d'Expérithèque (actions déclarées et suivies par les CARDIE en académie) : les actions ou dispositifs centrés sur les modes d'évaluation des élèves (approche compétences ou encore "classes sans notes") se répartissent également entre innovation et article 34. L'inscription administrative n'est donc pas signifiante en elle-même ; elle est facteur souvent du contexte local et de l'autorisation que les acteurs se donnent à changer des routines que formellement rien n'impose, si ce n'est la conformité à des évaluations de sortie de cycle (ex. DNB ou Bac). La plupart s'inscrit dans le collège, en concernant une classe d'âge d'élèves finalement élevés à l'ère du Socle commun entré en vigueur dans le premier degré depuis plus de cinq ans. Une pratique collective et plus réflexive de l'évaluation Quelques exemples
2nde Nouveau programme 2009 Vous pouvez télécharger les fichiers de cours (niveau seconde) au format WORD en cliquant sur les icônes ou au format WORD pour MAC en cliquant sur les icônes En cas de problème de lecture, vous pouvez voir et enregistrer les fichiers au format pdf, en cliquant sur les icônes Dans les leçons, les exercices conseillés font référence au manuel de classe : Odyssée 2nde, HATIER 2010 Fonctions Géométrie Statistiques et probabilités Télécharger des outils Tice pour la classe Voir les programmes officiels et les documents ressources Voir les activités et exercices niveau 2nde Évaluer différemment les élèves : l’exemple danois Pas de notes avant 15 ans, pas de palmarès des établissements, des examens qui privilégient les projets ou les travaux inédits, l’utilisation généralisé des TIC dans l’évaluation : le Danemark présente une série de caractéristiques susceptible de faire réfléchir sur les relations entre l’apprentissage et les évaluations scolaires. Ce n’est certainement pas un modèle à recopier (les écoles était d’ailleurs ces derniers jours bloquées par un conflit entre les enseignants et les municipalités) mais il a le mérite d’aider à faire bouger les lignes et de considérer différemment des traits de notre système considérés comme naturels voire inhérents à toute situation scolaire. En France, toute réforme des modalités du Bac semble porter atteinte à la civilisation (universelle, cela va de soi), dévaluer les diplômes ou menacer l’équilibre des savoirs. Une école qui n’était pas obsédée par l’évaluation Les résultats restent confidentiels.
#sansnotes : les conditions du changement Se passer des notes, c’est bien joli, mais comment faire dans la pratique pour se lancer dans ce projet ? Sous quelle conditions le changement est-il possible ? Claire Krepper, secrétaire nationale du secteur Education du SE-Unsa, et Lionel JeanJeau, proviseur-adjoint en lycée, donnent quelques clés pour changer de système. Claire Krepper L’évaluation doit être d’abord un outil au service des apprentissages et non un outil de sélection des élèves. - Elle entraîne mécaniquement le classement des élèves en « bons », « moyens » et « mauvais » dans le groupe et place donc un certain nombre d’élèves en situation d’échec quel que soit leur niveau réel. - Elle induit un regard négatif sur les « performances » des élèves plutôt qu’une valorisation de leurs progrès, conduisant les élèves à ne pas avoir confiance en leurs compétences, comme l’ont mis en évidence plusieurs enquêtes internationales. Pour mettre en place ces nouvelles pratiques, les enseignants ne doivent pas être livrés à eux-mêmes.