Louise Michel en Nouvelle Calédonie Initiée le 18 mars 1871, la Commune de Paris a été matée dans le sang. Près de 4 500 communards ont été déportés en Nouvelle-Calédonie. Parmi eux, Louise Michel, figure de proue de cette insurrection, qui a soutenu les Kanak contre l'Etat colonial et fait connaître la culture mélanésienne. Louise Michel débarque en Nouvelle-Calédonie en 1873, au bout de 4 mois et demi d'un voyage éprouvant. La célèbre déportée, qui a refusé tout traitement de faveur, est retenue sur la presqu’île de Ducos, à Nouméa. Bruno Sat revient sur les traces de cette icône de la Commune en Calédonie Cyclones et révolution L’insurgée est très intéressée par le phénomène des cyclones, qui entre dans son imaginaire global sur la révolution. Les cyclones, c'est le brassage des éléments et la promesse d'un Nouveau Monde.Claude Rétat, directrice de recherche au CNRS La nature et les Kanak La nature, dont elle tire de nombreux dessins, est justement au cœur de l'intérêt que Louise Michel va porter au monde kanak.
Les chroniques scolaires d'Alsace-Moselle, de petites histoires de la Grande Guerre De petites histoires pour enrichir celle de la Grande Guerre: à l'approche du centenaire, les archivistes s'intéressent aux chroniques scolaires tenues par les instituteurs alsaciens et mosellans, un héritage de la période allemande qui livre de précieux témoignages sur la vie civile en 1914-18. Près de 3.500 "Schulchroniken" auraient été rédigées par les instituteurs alsaciens et mosellans entre 1893 et 1918. Les archives départementales du Bas-Rhin ont engagé une vaste opération de collecte et de numérisation qui a reçu le label de la Mission du Centenaire. "Ouvrir une chronique scolaire, c'est découvrir une multitude de petites histoires qui racontent le conflit depuis les villages alsaciens, alors allemands", décrit Marie-Ange Duvignacq, chargée du service collecte et traitement des fonds aux archives départementales du Bas-Rhin. La rédaction de ces chroniques est imposée en 1892 par un décret de l'empereur allemand Guillaume II. Pleurs à l'annonce de la mobilisation
Chronologie de l’affaire Dreyfus : faits et débats parlementaires – Assemblée nationale Coll. part. 1859 : naissance d'Alfred Dreyfus à Mulhouse 1870 : occupation de l'Alsace-Lorraine 1894 : arrestation et condamnation d'Alfred Dreyfus 1895 : dégradation du capitaine Dreyfus à l'École militaire à Paris et déportation à l'île du Diable 1898 : publication dans l'Aurore de « J’accuse !... 1899 : procès de Rennes 1903 : relance de la révision par Jean Jaurès 1906 : réhabilitation d'Alfred Dreyfus 1914-1918 : première guerre mondiale ; mobilisation d'Alfred Dreyfus 1935 : mort d'Alfred Dreyfus à Paris 6 octobre 1894 : La Section de statistique (service de renseignements de l'armée soupçonne le capitaine Alfred Dreyfus d'être l'auteur d'un bordereau manuscrit non signé adressé à l'attaché militaire de l'ambassade d'Allemagne en France Maximilian von Schwartzkoppen et relatif à l'envoi de documents secrets. Maximilian von Schwartzkoppen 15 octobre 1894 : Le capitaine Dreyfus est arrêté sur ordre du général Mercier . Auguste Mercier Photographie Marius Neyroud © Ordre des avocats de Paris
Louise Michel et sa légende Contexte historique La répression des communards : le cas de Louise Michel Institutrice républicaine, cantinière pendant le siège de Paris, oratrice au club de la Révolution, ambulancière et soldat, Louise Michel (1830-1905) semble avoir pris une part active aux combats sur les barricades de la Commune. Par ses autobiographies riches en détails et en anecdotes – Mémoires (1886) et La Commune. Analyse des images La reddition de Louise Michel Ayant appris que sa mère avait été arrêtée à sa place, Louise Michel se rendit aux soldats versaillais, au risque d’être aussitôt passée par les armes. Fonctionnant en pendant, l’autre œuvre représente au même format et dans des tons identiques Louise Michel à Satory. Interprétation De la réalité au mythe Ces deux œuvres représentent des scènes d’arrestation et de détention plutôt convenues, comme la gravure de presse en a beaucoup donné aux lecteurs des journaux illustrés. Bibliographie Louise MICHEL, Mémoires, [1886], Arles, Gulliver, 1997.
Archives de France | Paris, 26 janvier 1714 - Paris, 22 août 1785 Autoportrait - Terre cuite, XVIIIe siècle Paris, musée du Louvre© RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Gérard Blot Vénus, Marbre de Jean-Baptiste Pigalle, 1748 Berlin, Skulpturensammlung und Museum für Byzantinische Kunst (Allemagne) © BPK, Berlin, Dist. RMN-Grand Palais / image BPK Né à Paris d’un père menuisier, Pigalle apprend les rudiments de son métier auprès de son voisin, Robert Le Lorrain, puis d’un élève de celui-ci, Jean-Baptiste II Lemoyne. Après un échec au Grand prix de sculpture à l’Académie, en 1735, il va en Italie à ses frais et peut travailler à l’Académie de France à Rome grâce à une permission du duc d’Antin. Au Salon de 1750, Pigalle expose L’Enfant à la cage (marbre, Louvre). En 1748 Pigalle reçoit la commande – aux frais des Bâtiments du Roi – d’un buste de Mme de Pompadour (marbre, 1751, New York, Metropolitan Museum of Art). Pigalle fut très admiré de son vivant.
ZOLA DREYFUS, vidéo ZOLA DREYFUS, vidéo Economie et société Justice et faits divers - Archives vidéos Economie et société Justice et faits divers De l’intérêt des livres d’or Document : Livre d’or de l’enseignement primaire. Département de l’Ain. 1914-1918, Paris, SADAG, 1920, 103 p. Origine : collection particulière. Plusieurs centaines de livres d’or ont été publiés après la guerre. Le plus connu est sans doute le projet de Livre d’or des Français morts pour la France destiné à être déposé au Panthéon à Paris. Sa conception a été initiée par l’Etat (loi du 25 octobre 1919 « relative à la commémoration et à la glorification des morts pour la France au cours de la Grande Guerre »). Dans les années 1920, des centaines de livres d’or fleurissent partout en France, résultant souvent d’initiatives privées. L’intérêt de ce type de document ne se limite pas aux informations biographiques individuelles. Ainsi, à partir d’un corpus homogène et grâce aux opérations de numérisation entreprises par les services d’archives départementaux et nationaux, l’historien de la Grande Guerre voit s’accroître chaque jour les possibilités de mener des études prosopographiques.
L'IGN édite la carte de la Grande Guerre 1914-1918 La carte de la Grande Guerre 1914-1918 Couvrant toute la zone de front de la Suisse à la mer du Nord à l’échelle 1 : 410 000 (1 cm = 4,1 km), cette carte présente les lignes de front, les lieux de mémoire (mémoriaux, cimetières militaires, anciens ouvrages militaires, musées), les lieux de bataille et des chemins de mémoire. Réalisée en partenariat avec la Mission du Centenaire, les comités régionaux et départementaux du tourisme des régions et départements couvrant la zone de front, cette carte est disponible sur la boutique loisirs de l'IGN ainsi qu'en librairies et magasins spécialisés. La légende apparaît dans les trois langues : français, anglais et allemand. La Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale La Mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale a été chargée par le Gouvernement de préparer et d’accompagner la mise en œuvre du programme commémoratif du Centenaire. → Accéder au portail de la Mission du Centenaire
14-18 : les 10 films qu'il faut avoir vu - Cinéma De Chaplin à Tavernier, la Grande Guerre a laissé des traces dans le septième art. Sélection des 10 films incontournables. La magnifique intuition de Chaplin qui ne connut pas la guerre mais y jette Charlot dès 1918 (Shoulder Arms), la terreur pure du livre, puis du film de Dalton Trumbo, Johnny got his gun (1971) qui déchiquète le corps humain, la stupéfiante reconstitution des Croix de bois par Raymond Bernard (1931) ou encore La Vie et rien d’autre (1989) et Capitaine Conan (1996), les deux films de Bertrand Tavernier... autant de chefs-d’œuvre – on évitera l’expression « films culte » – à avoir vu sur la guerre de 14. 1. Scène finale des Sentiers de la gloire, de Stanley Kubrick (1957) 2. A défaut de sauver le soldat poilu, tous ces films louent à leur manière le courage des combattants, évoquent leur humanité broyée, dénoncent la bestialité du carnage ou l’incohérence des états-majors. 3. Pourquoi Charlot est-il dans le brouillard ? 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10.
Manifestations A travers l'attribution de ce label, c'est une grande famille de mécènes languedociens qui est mise à l'honneur. Le 18 novembre 1791, Guillaume Sabatier, banquier résidant à Paris, obtient par adjudication les domaines d’Espeyran et de Blanquet. Membres influents de la société bourgeoise du XIXe siècle, lui-même et ses descendants s’entourent de personnalités célèbres : Gustave Courbet, les Devéria, Caroline Ungher, Dominique Papety. Depuis lors, celles-ci gèrent le château et ses collections, et ont installé dans son parc le centre national du microfilm et de la numérisation. Le CNMN, en s’appuyant sur le riche patrimoine du domaine d’Espeyran, propose également une offre éducative et culturelle aux établissements scolaires et aux centres sociaux et culturels du bassin nîmois. © CNMN, Vincent Montel
"Tout est rempli de morts" : les carnets de guerre d'Ernst Jünger Nous sommes le 1er décembre 1915. Cela fait un an qu'Ernst Jünger s'est engagé, à 19 ans, dans un régiment d'élite, le 73e d'infanterie allemande. Stationné sur le front de Champagne en face du secteur du Godat où Drieu la Rochelle avait été blessé au début de la guerre, Jünger observe la campagne désolée et s'interroge, dans ses carnets qu'il nourrit d'observations quotidiennes: Fils de famille, mauvais élève en tout sauf en lettres, Jünger n'est cependant pas affecté outre mesure par la fréquentation quotidienne de la destruction sous ses plus horribles aspects. Jusqu'au 25 août 1918, date à laquelle il est sévèrement blessé à la poitrine, il ne va cesser de lancer des assauts, de haranguer la troupe, de courir sous les bombes, tenant le journal de ces actes de bravoure insensés (il sera blessé vingt fois) dans des carnets qu'il emmenait même au combat, dissimulés dans sa vareuse. Car la guerre est, chez lui, comme un jeu vidéo avec des balles réelles. Imaginez la scène. Didier Jacob
150 ans d'histoire, le livre Cet ouvrage s’adresse autant aux descendants de ces premiers « héros de l’humanitaire » qu’à tous les curieux qui s’intéressent à la grande marche de l’humanité, car raconter une Croix-Rouge qui panse les plaies du monde, c’est aussi raconter 150 ans d’histoire. A l’occasion de sa sortie le 12 mars, aux éditions Autrement, nous avons interrogé le président de l’association, le professeur Jean-Jacques Eledjam. Il nous donne sa vision d’un siècle et demi d’histoire de la Croix-Rouge, acteur majeur du sanitaire, du social, de l’urgence, du secourisme et de la formation, sur le sol français comme à l’international. Quels ont été les grands moments de la vie de la Croix-Rouge française depuis sa naissance ? Il y a en a tant qu’il serait difficile et injuste d’en citer certains plus que d’autres. L’après-guerre est traitée dans une partie allant jusqu’aux événements de mai 1968. En 2014, comment se vit ce riche héritage ? C’est une question simple et compliquée à la fois.
Actualités - Instant 3D Pour la première étape de son itinérance à travers la France, l'exposition "De boue et de larmes..." s'est installée à Marckolsheim, ville du Bas-Rhin frontalière de l'Allemagne, du 30 janvier au 12 février dernier. "De boue et de larmes..." a reçu un accueil enthousiaste des 4 000 visiteurs qui, venus de part et d'autre du Rhin, ont pu découvrir la Grande Guerre d'une manière inédite grâce aux collections de photographies d'époque en 3D de l'exposition. Les clichés français et allemands ont permis aux visiteurs de mesurer combien les souffrances endurées par les soldats en premières lignes furent semblables, quelque soit le côté du front où ils se trouvaient. 500 élèves des écoles, collèges et lycées de la Communauté de Communes du Ried de Marckolsheim, accompagnés de leurs professeurs, sont également venus découvrir l'exposition. Cette première installation revêt une symbolique très forte: de 1870 à 1945, en l’espace de 75 ans, Marckolsheim a connu 4 changements de nationalité!