Les enseignants à statut précaire : la «loterie-école», comme si vous y étiez... | Daphnée... Enseignante au primaire depuis six ans, la jeune femme de 29 ans fait partie des 249 personnes inscrites sur la liste de priorité d'emploi de la commission scolaire des Premières-Seigneuries. Elle est encore trop jeune pour avoir un poste permanent; son année scolaire se jouera pendant cette journée un peu folle au cours de laquelle sont attribués environ 200 contrats, jusqu'à tard dans la nuit. Cette année, en 51e place, elle pourrait bien obtenir un contrat temps plein pendant toute l'année scolaire. Le jour J, à 8h30, Anne-Julie vient rejoindre ses collègues dans la cafétéria de l'école secondaire La Seigneurie pour cette longue journée d'attribution de contrats. Le fonctionnement est simple. Après l'octroi d'une vingtaine de postes permanents en début de journée — auxquels ne pouvait aspirer Anne-Julie —, le véritable «bingo scolaire» commence. Les noms défilent. Anne-Julie retient son souffle. L'octroi de contrats est de plus en plus lent au fur et à mesure que la journée avance.
Un prof de Lévis décoré par le premier ministre Harper | Annie Mathieu D'entrée de jeu, M. Charron admet qu'il n'a jamais rêvé de recevoir cet hommage simplement parce qu'il ne connaissait pas, avant le printemps dernier, l'existence de ce «prix des prix». C'est un collègue qui lui en a parlé puisqu'il pensait que Gérald Charron avait l'étoffe d'un gagnant. À 52 ans, M. Depuis quelques années, il choisit à chaque rentrée la couleur de sa courtepointe, soit un thème qui sera exploité pendant les neuf mois des classes. Méthode qui fait jaser Pour lui, la réforme n'a fait que confirmer que l'apprentissage par projets était la voie à suivre. Ce n'est pas la première fois que son travail est mis de l'avant. Gérald Charron croit que les jeunes devant lui ne sont pas les seuls à apprendre en classe.
Les sorties de l'hiver et du printemps 2013 Le début de 2013 annonce beaucoup de premiers albums comme autant de valeurs sûres (Les Soeurs Boulay, Ponctuation, Doldrums), des deuxièmes aussi fiables que les premiers (Suuns, Tire le coyote, Chantal Archambault), pis un nouvel Avec pas d'casque pis un 13e Voivod pour marquer les 30 ans du groupe. Woah. Aline - Regarde le ciel [accelera son] Premier album complet d'une sensation pop française en devenir, qui regroupe des morceaux parus sur des EPs précédents. Colin Stetson & Mats Gustafsson - Stones [Rune Grammofon] Collaboration improvisée de deux virtuoses du saxamophone (© Homer Simpson) - dont l'éminent Montréalais Colin Stetson - enregistrée lors du Vancouver Jazz Festival en 2011. Femme Accident - Shiver Deuxième album du trio shoegaze pop montréalais comptant dans ses rangs une ex-Peelies et un membre de Videoville. Crabe - Mort de fraîche date Voivod - Target Earth [Century Media] Blue Hawaii - Untogether [Arbutus] Videoville - À la recherche de la femme féconde Granville - Les voiles
Si les profs pouvaient... | Stéphane Laporte | Stéphane Laporte Le professeur arrive, les élèves l'analysent. Ils le scannent de la tête aux pieds. Sa démarche, son habillement, ses cheveux, son poil aux oreilles, son manucure, ses mèches, son parfum, son accent, ses tics. Ils n'ont que ça à faire. Le regarder. Durant toute la période. Je me demande à quel point les profs sont conscients que l'école c'est eux. Mais on ne devient pas cuisinier si on n'aime pas manger. Combien d'heures j'ai passé à dessiner des bonshommes dans mon cahier parce que le prof lisait ses notes sans lever les yeux. Si j'aime autant écrire, c'est beaucoup à cause de Mme Lamoureux au primaire, M. Et il n'y a qu'une seule façon de le faire. Le Québec est le royaume du décrochage. C'est sûrement la plus noble des tâches. Si c'est le devoir des profs de stimuler leurs élèves, c'est le devoir de la société de stimuler les professeurs. Un professeur peut changer la vie de quelqu'un. C'est en aidant les professeurs à être meilleurs que les élèves le seront.
Claude Robinson devant la Cour suprême : Le dernier round C’est en 1982 que Claude Robinson, inspiré par son propre visage, dessine pour la première fois un personnage qu’il nomme Robinson Curiosité. Ce dernier prend place dans un projet d’émission pour enfants qu’il mettra quelques années à peaufiner. Il imagine les scénarios, des synopsis d’épisodes, conçoit ce qu’on appelle une «bible» dans le jargon télévisuel, un document étoffé dans lequel il présente les personnages, dessins à l’appui. Vers la fin de 1985, Téléfilm Canada lui suggère de consulter Cinar, une petite société qui ne compte à l’époque que trois employés, Ronald Weinberg, Micheline Charest et une secrétaire. Claude continue néanmoins son travail de son côté. Ces démarches n’aboutissant pas, il choisit de produire son œuvre de manière indépendante. Tout bascule le 8 septembre 1995. Le choc est violent. Tricherie, mensonge et malhonnêteté: une première victoire en Cour supérieure Le procès sur le fond commence finalement le 2 septembre 2008. Claude a gagné sa cause.
Quand les parents écrivent aux profs En 2010, Marianne régalait ses lecteurs en leur faisant découvrir un petit livre hilarant, Mots d'excuse, où un ancien directeur d'école (aujourd'hui principal de collège près d'Orléans) compilait les notes et missives envoyées par ses parents d'élèves. Le succès fut aussi immédiat qu'inattendu : 130 000 exemplaires se sont vendus à ce jour. Et voilà que Patrice Romain récidive ! Drôles et émouvants, tendres et vachards, érudits ou hauts en couleur, pleins de bon sens ou de mauvaise foi, ces «nouveaux mots d'excuse» éclairent d'une lumière crue les rapports qu'entretiennent parents d'élèves et enseignants. Nouveaux mots d'excuse, de Patrice Romain, François Bourin éditeur, 140 p., 15 €. On ne va pas chipoter Monsieur, J'excuse Freddy pour son retard de ce matin. "Home sweet home" Madame, Je m'excuse pour le retard a Tatiana parce que hier matin avec les gosses qui gueulaient et le chien qui dégueulait, c'était carrément le bordel a la maison. Forte dépression Susceptible Athée pacifiste Aïe !
La rue qui tue | Stéphane Laporte | Stéphane Laporte Un geste complètement gratuit commis par un bum, probablement intoxiqué par l'alcool et la drogue. En pleine rue principale de Montréal, sur la Main. Montréal a longtemps été une ville innocente et heureuse. On s'y promenait la tête en l'air. Ce n'est plus le cas. On s'y sent de moins en moins en sécurité. Avis aux candidats à la mairie: un policier n'est pas un percepteur d'impôt. Les rues, ce sont les artères qui alimentent le coeur d'une ville. Est-ce les travaux routiers qui ne se terminent jamais, les scandales de corruption à répétition ou la disette de 20 ans sans Coupe Stanley du Canadien, qui nous minent le moral? Demandez aux vedettes de tennis qui font escale, chez nous, pour la Coupe Rogers, ce qu'elles préfèrent quand elles sont ici. Une jeune mère de famille revient des urgences avec son enfant. Avons-nous perdu toute humanité dans nos rapports? C'est bien beau la bouffe de rue. Et cette fois, ça ne dépend pas seulement des politiciens. La rue qui vit.