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« La théorie du genre  n’existe pas

« La théorie du genre  n’existe pas
J’évoquais dans mon dernier article la proposition de résolution présentée en décembre à l’Assemblée Nationale par deux député·e·s UMP, visant à « établir précisément les vecteurs de promotion de la théorie du gender dans notre pays » afin d’« en évaluer les conséquences pour la collectivité nationale ». J’ai déjà expliqué en quoi cette proposition était infondée et traduisait une grave méconnaissance des études de genre (ou plutôt un contresens complet). Je voudrais maintenant faire quelques remarques au sujet des expressions « la théorie du gender », ou « la théorie du genre », désignant un objet qui n’existe pas. Cette affirmation peut surprendre, puisque ces deux expressions ont été très souvent employées depuis 2011, notamment dans des articles relayant la polémique autour des manuels de SVT. Cette expression est censée traduire gender theory, qui existe bel et bien en anglais. Un champ unifié? Une erreur de traduction L’anglais theory ne se traduit pas toujours par « théorie ».

mage / Recherche - MAGE Créé en 1995 par Margaret Maruani , le réseau Mage (Marché du travail et genre) a été le premier groupement de recherche du CNRS centré sur la question du genre. En 2003 il est devenu GDRE (groupement de recherche européen) du CNRS. En 2011, le Mage s'est transformé en Réseau de recherche international et pluridisciplinaire. Au-delà de l'Europe, il a engagé des coopérations avec des universités du Japon, de Chine, du Brésil et des États-Unis. Depuis le début, le Mage a travaillé dans une optique internationale, associant de nombreux chercheur-e-s et universitaires de différents pays à toutes ses activités. L'objectif du Mage est de faire sortir la question du genre du cercle des initiés, de l’intégrer dans un débat plus vaste avec ceux et celles qui estiment – sans forcément que ce soit leur objet de recherche principal – qu’une lecture sexuée du monde du travail a des vertus heuristiques. Dans le sillage du Mage, une revue semestrielle a été créée en 1999, Travail, genre et sociétés.

« 70 conseils pour trouver l’homme de notre vie… » : connasses vénales et crétins priapiques, le monde selon le magazine « Sensuelle » Pour le gros dossier de son 31ème numéro, « Sensuelle » a apparemment réglé la DeLorean sur une lointaine époque, que nous pourrions situer (à la louche) entre la préhistoire et le XIXème siècle. En effet, dans l’article intitulé « 70 conseils pour trouver l’homme de notre vie », la rédactrice en chef elle-même se colle à la lourde tâche de nous remettre dans le droit chemin, nous autres créatures dégénérées, qui avons renié l’ordre Naturel des choses. Qu’est-ce que l’ordre naturel des choses, se demanderont les plus perverties d’entre nous ? C’est simple, L’ONDC peut se résumer à cette limpide affirmation : Tu es une femme, tu as donc besoin d’être protégée et dominée. Ceci posé, Mélanie Courtois va nous aider à trouver l’homme de notre vie en faisant appel à des spécialistes spécialisés en spécialisation de trouvage-de-bite-vazy-pilonne-moi-pour-la-vie-y-a-que-ça-de-vrai-sans-toi-je-ne-suis-rien. 1 – Vous n’avez pas le droit de vous fier à vos goûts personnels. A lire aussi :

Sélection commentée de ressources sur la notion de genre La notion de genre* fait son apparition dans les programmes de Première dès la rentrée 2011. On pourra trouver de très nombreux documents de qualité sur Internet, mais un peu éparpillés. Alors, pour faciliter un peu la tâche aux enseignants de lycée qui souhaiteraient en savoir plus, mais aussi à tous ceux et celles qui aimeraient pouvoir se faire un avis sur ce qu’ils entendent à ce sujet depuis quelques temps, voici une sélection de ressources simples d’accès. J’ai fait un petit mélange de références théoriques et de documents plus concrets, pouvant donner des pistes de réflexion ou des idées de travaux pratiques. * Ces derniers temps, les médias se sont emparés de cette notion et en ont souvent donné des définitions au mieux imprécises, au pire fantaisistes. Une petite précision sur le sens de ce mot peut donc s’avérer utile pour éviter tout malentendu. Les documents sont répartis de la manière suivante. 10. Extraits radio Emissions de radio Associations d’éducation populaire 1. 2. 3.

Jean-François Bouvet, Le camion et la poupée. L’homme et la femme ont-ils un cerveau différent ? 1Avec un titre accrocheur, l’auteur, biologiste de formation mais volontiers essayiste sur les questions scientifiques, aborde la question fort médiatique du « sexe du cerveau » (comme le titre par exemple le numéro de novembre 2012 de la revue Books) ; autrement dit, face aux différences entre les hommes et les femmes, peut-on établir que cela vient de leur cerveau, ou, en termes plus académiques, peut-on en la matière faire la part de l’inné et de l’acquis ? Question dont on perçoit sans mal les incidences politiques… depuis Aristote, qui se demandait si les places différentes qu’occupent hommes et femmes dans la société pouvaient se justifier en référence à un ordre naturel. 1 C. Vidal et D. 3Pour qui a déjà lu quelques ouvrages sur ces questions (depuis ceux nombreux de la biologiste C. 2 Voir l’ouvrage très complet de J.

La fabrique du « masculin » À intervalle régulier, quelques observateurs pressés des médias pronostiquent l’émergence d’une « nouvelle presse masculine », rompant avec l’imaginaire machiste qui préside de longue date aux choix éditoriaux des magazines prétendant s’adresser aux hommes, satisfaire leurs aspirations spécifiques et répondre aux questions qu’ils se posent. Qu’en est-il, si l’on prend la peine de consulter et de lire attentivement les titres qui composent cette presse ? Disons-le d’emblée : à y regarder de près, la prophétie paraît bien illusoire. Presse masculine, miroir inversé de la presse féminine ? Cette inertie dans le changement apparaît avec d’autant plus de clarté quand on compare la presse masculine à ce que l’on a pu écrire récemment à propos de la presse féminine, et notamment du magazine Elle [1]. La femme-objet Tous les magazines pour hommes ne sont pas identiques. Le corps masculin comme objet de culte médiatique « Bien parler à son patron », ou comment devenir entrepreneur de soi-même

Masculin-féminin : cinq idées reçues sur les études de genre L'opposition au mariage pour tous a ravivé un débat lancé en 2011 par l'introduction de la notion de genre dans les manuels de SVT. Ses détracteurs parlent de la "théorie du genre". En protestant contre la loi autorisant le mariage aux personnes de même sexe, les membres de la "Manif pour tous" ont également ravivé la polémique sur le genre. "Le vrai but du mariage homosexuel est d'imposer la théorie du genre", affirment certains détracteurs du mariage pour tous. Ces inquiétudes avaient déjà agité les milieux catholiques en 2011, lorsque le ministère de l'éducation avait annoncé l'introduction du concept de genre dans certains manuels scolaires. Loin d'être une idéologie unifiée, le genre est avant tout un outil conceptuel utilisé par des chercheurs qui travaillent sur les rapports entre hommes et femmes. Le genre est-il une théorie ? >> Lire (édition abonnés) l'entretien avec le chercheur Bruno Perreau : "'Théorie du genre', 'études sur le genre' : quelle différence ?"

Des garçons nés dans les roses A6 ans, John (1) refuse de se laisser couper les cheveux et porte une robe pour aller à l’église tous les dimanches. «On a commencé à comprendre qu’il était différent lorsqu’il a eu 3 ans, raconte sa mère. Il s’était mis à vouloir absolument une baguette magique. Lorsqu’il l’a obtenue, il était très déçu en découvrant que ce n’était pas une "vraie". Phénomène. «Particularités». Malgré tous les progrès accomplis ces dernières années aux Etats-Unis pour mieux reconnaître et accepter ces garçons qu’on appelle aussi de «genre fluide», les épreuves sont pourtant nombreuses encore, et pour leurs parents aussi. (1) Prénom fictif, la plupart des familles citées dans cet article ayant requis l’anonymat. Lorraine MILLOT

Pourquoi ne parlerions nous pas de violence et de masculinité ? "Considérez votre carte d'identité masculine comme renouvelée" Affiche publicitaire pour le fusil automatique utilisé par Adam Lanza dans la tuerie de Sandy Hook, Newtown, Connecticut, décembre 2012. « La culture des armes aux États-Unis est on ne peut plus étroitement liée à la masculinité, mais cela demeure non dit » « Qu’est-ce qu’un sociopathe ? C’est une personne qui manque d’empathie »« La sociopathie est la manifestation extrême de la façon dont notre société socialise les garçons". Jackson Katz Sociologue Citations extraites de "Et les hommes, eux ? Vous avez vu et entendu, rapportés jusqu'à la nausée, dans vos medias habituels les reportages sur la tuerie de l'école maternelle Sandy Hook de Newtown, Connecticut, ce mois de décembre. Les armes ne sont pas aussi répandues en France qu'aux USA, et pour l'instant, il ne peut pas y avoir de tueries de masse d'une telle ampleur.

J'enseigne le genre. Et je continuerai à le faire. Ce sera un billet énervé. Très énervé. Fatigué aussi. J'enseigne le genre parce que c'est ce que mon programme de Sciences économiques et sociales me demande de faire, n'en déplaise à Vincent Peillon qui double son ignorance crasse des sciences sociales - déjà étonnante pour un philosophe de profession... - d'une méconnaissance absolue de ce qui se passe dans l'administration dont il est le ministre. On étudiera les processus par lesquels l'enfant construit sa personnalité par l'intériorisation/ incorporation de manières de penser et d'agir socialement situées. De quelque façon qu'on le prenne, "la construction sociale des rôles associés au sexe", c'est le genre. J'enseigne le genre parce que c'est un fait. J'enseigne le genre parce que n'importe qui de bonne foi comprends très bien l'expérience de la boîte. Pour faire l'expérience que je vais décrire, nous aurions besoin d'une paire de nouveau-nés, des vrais jumeaux. Aux complices des attaques néo-réationnaires

France : Pop, 6 ans, l'enfant suédois sans sexe En Suède, où plusieurs crèches mettent en pratique la théorie du genre, un couple élève son enfant sans révéler son sexe. Fille ou garçon? On ne sait toujours pas. En 2009, un couple de Suédois déclenchait une polémique en indiquant qu'il ne voulait pas révéler le sexe de son enfant de 2 ans. «Nous voulons que Pop grandisse librement, et non dans un moule d'un genre spécifique, ont raconté ses parents au quotidien Svenska Dagbladet. C'est cruel de mettre au monde un enfant avec un timbre bleu ou rose sur le front. Les deux parents, qui ont eu Pop à 21 ans, ont décidé de travailler à mi-temps, pour pouvoir s'occuper de lui, plutôt que de l'envoyer à l'école maternelle. «De nombreux parents en Suède élèvent leurs enfants de façon aussi neutre que possible, dans le but de leur donner plus de possibilités, au lieu de les limiter», souligne Mia Sjöström, la journaliste qui a révélé l'affaire. » Sexisme: la théorie du genre fait son nid » Cette crèche suédoise où filles et garçons ont disparu

On ne négocie pas avec le sexe Il existe des sociétés dans lesquelles la femme est considérée comme une personne qui peut offrir du sexe et l’homme comme une personne qui cherche à en obtenir. Dans ces sociétés, où la répartition des rôles repose sur cette logique de l’offre et de la demande, le sexe devient l’enjeu d’une lutte. Que dis-je, d'un marchandage trivial. A l’Université de Yale, par un soir des années 2010, une brochette de jeunes diplômés fêtent la fin de leurs études. La journaliste qui assiste à leur réunion décrit «des jeunes gens en costume-cravate qui draguent des filles en talons aiguilles, en comparant offres d’embauche et prouesses sexuelles. Une femme qui se vante d’être courtisée par Goldman Sachs et par HSBC déclare : "Maintenant, t’as plus qu’à me lécher !". Pour la journaliste, de toute évidence, ces femmes appliquent strictement la leçon qu’on leur a enseigné : si tu veux t’imposer dans le milieu professionnel, ma fille, sers-toi de toutes les armes. La journaliste s’appelle Hanna Rosin.

D’une « théorie du genre » qu’ils font semblant de mal comprendre… | Ladies & gentlemen Le Figaro s'en frotte les mains, que dis-je, s'en lèche les babines, ce matin : les agité-es de la Manif Pour Tous reviennent en "saison 2" avec un "nouveau cheval de bataille" et ça promet : à la rentrée, ils entreront officiellement en guerre, milices de parents outrés et "comités de vigilance" en ordre de marche contre ce qu'ils appellent la "diffusion subreptice" de la "théorie du genre" dans les crèches et les écoles. Non, non, ce n'est pas une "diffusion subreptice", c'est un projet assumé de société Pourquoi "subreptice", d'abord? La volonté politique est claire, et on ne va pas s'en plaindre. "Tu sais ce que ce sera?" Homme ou femme? "Et tu sais ce que c'est?" Distinguer le sexe du genre, pour distinguer le prétendu "naturel" des constructions socio-culturelles Voilà, c'est juste ça, mesdames et messieurs les hérissé-es d'une "théorie du genre" que vous faites semblant de mal comprendre! Le sexisme, une perte de chance Le sexisme ne fait de bien à personne. Uniques!

Le déclin masculin n'a rien d'un mythe A certains moments, pendant la tournée de promotion de mon livre, je me suis demandé si je n'aurais pas dû choisir un titre moins offensif que La fin des hommes [1]. La fin des privilèges masculins par exemple ou peut-être La fin des machos. Ou n'importe quoi d'autre qui ne pousse pas si spontanément les gens à courir dans tous les sens pour chercher un abri, tellement la perspective leur semble affolante. Ce sentiment, je l'ai retrouvé en lisant la tribune de l'historienne Stephanie Coontz, «Le mythe du déclin masculin», publiée le 30 septembre dans le New York Times, et qui constitue la dernière occurrence de cet important débat où l'on cherche à savoir si, aujourd'hui, les femmes continuent à faire ce qu'elles ont toujours fait –essayer tant bien que mal de rattraper les hommes– ou si, comme je le défends, quelque-chose de neuf et de plus intéressant est en train de se passer. publicité La guerre des chiffres C'est un bon argument. De plus en plus de mères célibataires Suzy ou Bill

Sexe, genre, orientation sexuelle Depuis quelques temps, le site n’est plus mis à jour, ou alors très très irrégulièrement et de manière parfaitement arbitraire par manque de temps et de personnes : en attendant de trouver une solution (si vous voulez y participer, envoyez-nous un mail ou bien inscrivez-vous sur le site et postez des trucs), on vous conseille plutôt de consulter Demosphere Strasbourg en ce qui concerne les rendez-vous (...) A Toulouse, depuis plus de trois ans nous, familles avec enfants, étudiant.es précaires, travailleur.euses.s pauvres, galériens.nnes privé.e.s de papiers, réquisitionnons des bâtiments vides privés et publics pour nous loger, nous organiser et vivre selon nos propres moyens et nos propres besoins. Dans cette même logique, depuis plus de trois ans, insoumissibles aux logiques de l’Etat, du capital, et des politiques bourgeoises nous refusons de laisser organiser les conditions de notre misère (...) Appel pour une marche nocturne des femmes, meufs, gouines, trans et toutes les autres !

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