Internet, tel que prédit en 1969 « Il va falloir trouver un nouveau mot pour définir cette nouvelle approche de l’image et du son, car la télévision implique la passivité face aux informations, ce qui ne sera plus le cas dans le futur. » Cet étonnant document vidéo qui date du 12 novembre 1969, imagine la télévision de demain et évoque Internet sans pouvoir le nommer. Courrier électronique instantané, impression à la demande, jeux en réseau, télé haute définition, catalogue de VPC, commande en ligne et même le clic : tout ce que nous connaissons aujourd’hui d’Internet y est prédit avec une précision déconcertante. Celui qui avait ainsi prédit Internet, n’était pas un scientifique illuminé, ni un geek première génération, mais un homme de médias, penseur et homme de terrain : Jean d’Arcy, directeur de l’information audiovisuelle de l’ONU. Internet » devient une appellation officielle.
L’avenir de la vie privée est de la maîtriser On ne le sait que trop bien, le numérique bouleverse la vie privée. A Lift, c’est également ce qu’ont essayé de nous expliquer les intervenants convoqués sur ce thème, portant un discours différents des cris d’alarmes habituels. La valeur de la vie privée est de nous permettre d’avoir une vie publique Daniel Kaplan, délégué général de la Fing, et auteur du récent Informatique, liberté, identité, explique : “il y a quelque chose qui ne marche pas. Des barrières sont en train de sauter, explique Daniel Kaplan. « Les yeux des caméras de surveillance qui nous regardent nous font désormais nous sentir en sécurité. C’est ce qu’on appelle le paradoxe de la vie privée, souligne Daniel Kaplan en montrant la baisse des requêtes sur le mot privacy dans les requêtes que nous faisons sur Google Trends et la montée du terme dans Google Actualité. « Pourrait-on regarder d’un peu plus près ce que les gens font en vrai ? « En France, nous parlons beaucoup de droit à l’oubli. LIFT France Privacy
définition du Web 2.0 Plusieurs définitions du Web 2.0 ont été proposées depuis quelques années. On ne peut toutefois dire qu'une seule définition fasse l'unanimité. Le Web 2.0 représente en effet une réalité plutôt complexe, et qui peut être observée sous divers angles. Plusieurs exemples de définitions sont répertoriés ci-dessous. Origine du terme Il semble que le concept de "Web 2.0" soit né lors d'une rencontre préparatoire à une conférence prévue par O'Reilly et Medialive International. Tim O'Reilly : What Is Web 2.0? L'une des premières tentatives de définir plus formellement les paramètres du Web 2.0 est venue de Tim O'Reilly (2005a). Le web en tant que plate-forme Le Web devient une plate-forme pour la création de nouvelles applications, à l'instar du système d'exploitation. N.B.: L'article de O'Reilly a été traduit en français pas Jean-Baptiste Boisseau (2005). Autres concepts importants évoqués dans l'article O'Reilly : Une autre tentative de définition Paul Graham Ajax. Autres définitions proposées
The End of the Email Era Le nouveau paysage des données personnelles: quelles conséquences sur les droits des individus ? À propos de ce document : pourquoi, pour quoi faire, comment contribuer ? Le travail "Informatique & Libertés 2.0 ?" (notez le point d’interrogation) est né au sein du programme "Identités actives" de la Fing. Ce programme s’intéresse aux manières dont les individus, se servent de leur(s) identité(s) numérique(s) pour devenir stratèges de leur propre existence. De manière transverse aux différents thèmes abordés par le programme, nous avons pressenti que l’émergence de ces pratiques, au travers par exemple des sites sociaux, des blogs ou encore des pseudonymes et avatars qui fleurissent sur les réseaux, questionnait aussi l’édifice juridique actuel autour de la protection de la vie privée. Un groupe de travail s’est réuni pour approfondir cette intuition. Nous en sommes à la fois satisfaits et insatisfaits. Nous pensons qu’elle souligne quelques transformations importantes qui doivent être prises en compte à un niveau politique autant qu’économique ou technique. Conclusion provisoire
Non, la dispersion des commentaires sur les réseaux sociaux ne v Le récent débat chez TechToc.tv sur le thème : « Twitter vs FriendFeed/Facebook : les enjeux profonds d’une querelle faussement anecdotique » a soulevé des problématiques intéressantes autour du danger potentiel de certains réseaux sociaux (FriendFeed par exemple) pour le nouvel écosystème de l’information sur internet. Voir les plateaux TV : première partie et seconde partie ainsi que l’article de Fabrice Epelboin (ou plutot la discussion qui suit). Pour résumer en gros le cœur du débat : les services comme FriendFeed (et bientôt Facebook) qui déportent les commentaires vers eux sont mauvais pour l’écosystème de l’information sur internet. En effet, il est vrai que la valeur intrinsèque des blogs est en grande partie constituée des commentaires accompagnant chaque billet, c’est à dire sur la communauté qui entoure le blogueur (ce que les médias traditionnels n’ont pas su faire). Peut-on interdire aux gens de discuter au bistrot ? Problème de la gestion des commentaires… côté lecteur ! .
L’intelligence artificielle embarquée, une solution pour des interfaces vocales respectueuses de la vie privée ? Critique du Web² (3/4) : Toutes les données sont devenues person La technologie nous forcera-t-elle à choisir entre la vie privée et la liberté, comme l’affirmait David Brin dans son livre Transparent Society (Wikipédia) ? Il n’y a pas ou plus, d’un côté des données personnelles et de l’autre des données qui ne disent rien des individus : un très grand nombre de données apparemment anonymes peuvent acquérir un “caractère personnel”, c’est-à-dire aider indirectement à savoir quelque chose sur un individu précis. Les champs de données permettent de plus en plus d’identifier leurs émetteurs, tant et si bien qu’on peut se demander à l’avenir si le concept de données anonymes a encore une pertinence. Si la directive européenne Inspire (Wikipédia, voir aussi le volet français) et la loi française sur la réutilisation des données publiques excluent explicitement du partage les données nominatives, force est de reconnaître que nous savons de moins en moins ce que sont des données nominatives. Peut-on réellement anonymiser des données ? Hubert Guillaud
La valeur sociale de la vie privée Souvent, la réponse aux inquiétudes concernant la confidentialité de nos données consiste à dire que « ceux qui ne transgressent pas la loi n’ont rien à se reprocher » : nous n’avons rien à craindre de la collecte massive de données. La vie privée, finalement, n’est qu’un problème de vieux cons. Qu’importe si les caméras de surveillance nous filment, si nos communications sont écoutées, si nos activités sont enregistrées, si nos déplacements sont surveillés, si nos achats sont tracés… : les bons citoyens, employés, consommateurs que nous sommes n’ont rien à se reprocher de cette surveillance généralisée qui n’a pour but que de déjouer ceux qui contournent les règles communes, ceux qui s’en prennent à notre sécurité collective. Cette position serait simple à accepter si elle n’était pas si réductrice. Le danger n’est pas la surveillance généralisée, mais l’absurde d’une société oppressive Pour le dire simplement : comment peut-on être certain de n’avoir rien à se reprocher ?
Critiques du Web² (2/4) : Mesurer les résultats de la libérat La question de la libération des données publiques se superpose à celle de leur utilisation. Cette libération – bien qu’encore timide – produit-elle aujourd’hui ce qu’on en attend ? A-t-elle des effets pervers ? Quelle est la valeur de la libération des données ? Il va être temps de mesurer les résultats du programme d’Open Government mené par l’administration Obama, explique David Robinson, directeur associé du Center for Information Technology Policy de Princeton et notamment de la politique de libération de données, de dépenses (voir également USAspending) ou de développement et d’hébergement d’applications publiques. Les usages semblent pour l’instant se concentrer sur certains types de données, souligne Jay Nath responsable de l’innovation au Comté de San Francisco, notamment l’exploitation des données criminelles qui concentrent à elles seules 80 % des réutilisations. Cette libération pose une autre question : quels vont être les retours sur investissement de l’Open Government ?
Hypervoix (2/2) : les enjeux de la voix au-delà de la voix L’enjeu des assistants vocaux ne se limite pas à leur seule conception sonore et vocale, comme nous le rappelions dans la première partie de ce dossier. A l’occasion de la journée d’étude Hypervoix qui avait lieu le 15 avril à Paris, retour sur les autres enjeux de conception que posent les assistants vocaux en élargissant le champ des questions et des critiques. Assistants vocaux : quelles voix pour le design ? Anthony Masure (@anthonymasure), maître de conférences et chercheur en design, co-organisateur de cette journée d’étude, a introduit la matinée (voir sa présentation) en dressant le bilan d’une précédente journée d’étude, intitulée Vox Machines (dont nous avions rendu compte). Pour Anthony Masure, une conception critique des assistants vocaux nécessite d’interroger les limites des systèmes proposés actuellement. Derrière l’aspect ludique de ces appareils, la question de la voix n’est pas sans impacts et enjeux. Promesses et illusions des interfaces vocales Hubert Guillaud
Critiques du Web² (1/4) : Quelles données libère-t-on ? | Int Oui, les données valent de l’or. C’est aussi comme cela qu’on peut lire le Web à la puissance deux (Web²) de Tim O’Reilly et John Battelle. Mais si c’est effectivement le cas, si nous sommes tous assis sur un capital dont on mesure mal l’exploitation qui peut en être faite, pourquoi faudrait-il les libérer ? Image : Illustration de Boris Müller pour le festival de littérature allemand de 2006 montrant les relations entre les lettres dans un poème, mis en avant par l’australien Andrew Vande Moere, l’auteur du cultissime blog infosthetics sur l’esthétisme de la visualisation de données, pour un article de PingMag sur la beauté de cette nouvelle discipline de représentation de l’information. Or l’ouverture des données ne va pas de soi pour les organisations. Indéniablement, la question de leur ouverture deviendra à l’évidence un sujet conflictuel. Il y a au moins deux limites intrinsèques à la vision de Battelle et O’Reilly : Il n’existe pas de données brutes. Hubert Guillaud
Vox Machines (2/2) : À qui les interfaces vocales s’adaptent-elles ? Suite de notre retour sur la journée d’étude Vox Machines, qui interroge la place des interfaces vocales dans nos vies et nos relations à ces machines ! Vie privée et interface vocale : de la boîte noire à la boîte blanche ? Estelle Hary (@EstelleHary) est cofondatrice du studio Design Friction et designer au Linc, le laboratoire d’innovation numérique de la CNIL (qui a d’ailleurs réalisé un très riche dossier sur la question des assistants vocaux). Après nous avoir fait un rappel historique du rôle de la Commission nationale de l’informatique et des libertés et des grands principes de régulation qui encadre son action, Estelle Hary précise que la voix est plus qu’une donnée personnelle, c’est une donnée biométrique, c’est-à-dire qu’elle permet de reconnaître un individu. La régulation des données personnelles est un triptyque au croisement de questions juridiques, techniques et de design. Dans cet environnement, les assistants personnels ne sont pas des objets nouveaux. Hubert Guillaud